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Spectacles, événements et divertissements

Paris et France

Notre sélection choisie de spectacles - Dans GoûtsetPassions, nous aimons présenter des spectacles et des événements qui nous ont transporté dans de belles émotions, qui ont su donner vie à nos passions, à nos rêves artistiques ou scéniques, qui nous ont surpris aussi. Ce ne sont pas tous de grands spectacles car la beauté n’est pas toujours là où on peut l’attendre. L’émotion vraie, la conviction scénique, la force énergique des artistes, autant de qualités qui guident nos choix du coeur. Retrouvez notre sélection choisie des spectacles qui nous ont le plus marqués.

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Le Longines Paris Eiffel Jumping 2024

Des sportifs et chevaux remarquables – La météo parisienne fût finalement au rendez-vous pour nous donner àadmirer ces 21, 22 et 23 juin les meilleur(e)s cavalier(e)s du monde et leurs prestigieuses montures équines pour nous charmer d’un spectacle alliant précision, courage et mérite.

Que d’abnégation, d’efforts et d’amour chez tous ces passionnés et sportifs d’équitation pour se retrouver au plus haut niveau international, réunis à Paris pour la 10ème édition du fameux Longines Paris Eiffel Jumping, l’une des étapes importantes du fameux Longines Global Champion Tour.

Sa présidente et fondatrice, Virginie Coupérie-Eiffel accueillera avec humanité et style près de 20.000 visiteurs et 250 chevaux. Elle est elle-même une grande éleveuse et championne de France de saut d’obstacles 2005. Son père Emeric Coupérie a fondé le Jumping de Bordeaux et a introduit la Coupe du Monde d’équitation en France. Présent depuis 2014 sur le Champs de Mars, cette année l’évènement aura lieu au Bois de Boulogne, à la Plaine de Jeux de Bagatelle.

Jumping, danses et spectacles seront au rendez-vous, pour satisfaire tous les âges. Sans omettre une restauration française d’excellence, les plus chanceux auront l’occasion de goûter à la fine cuisine de la chef étoilée 6 fois, Hélène Darroze dans le restaurant éphémère du Pavillon Eiffel. Lancée en 2016, la Global Champions League rassemble des équipes dont l’un des membres doit avoir moins de 25 ans, favorisant ainsi les talents de demain. 22 nationalités sont représentées, 250 chevaux et grooms, sont présents sur 50 hectares, l’évènement rassemble une grande press room et 4,500 journalistes sont touchés.

Nous avons accès dès le 21 juin à toute cette féérie des beaux chevaux et de cavaliers qualifiés et émérites, qui sont d’excellents sportifs. Les épreuves CSI1* (amateurs) et CSI 5* (l’élite internationale) seront au rendez-vous pour nous épater. Sans compter les deux shows en soirées du français Lorenzo, le Flying Frenchman, un spectacle de voltige équestre où il performe son célèbre High Jump, une foison de prouesses et de style évoquant les belles terres de Camargue.

L’évènement festif et sportif est aussi signe d’élégance et sera l’occasion de la présentation d’une création unique, la rose LPEJ, dans le cadre du concours de roses de la Roseraie de Bagatelle. Nous avons eu plaisir à voir autant d’efforts consacrés en un poétique spectacle de sauts, une ambitieuse compétition internationale qui fait de Paris, assurément en 2024, le centre reconnu du sport mondial.

La première journée de ce parcours international est marquée par de la pluie, vite rattrapée par un beau soleil, le premier de cet été parisien. Nous admirons les belles montures d’exception tel que Comic Star, grand cheval blanc suivi de Vendôme d’Ick et sa ravissante robe baie. La palme de l’élégance du jour reviendra à Sophie Hinners sur Special Life, toute de blanc et noir vêtue, de l’équipe 100% féminine Cannes Star sponsorisé par la marque Iron Dames. HHS Calais nous impressionnera par son adresse, c’est l’un des fleurons de l’équipe des Doha Falcons, laquelle sera la grande vainqueuse de cette journée intense, sous l’égide ducavalier français Julien Anquetin, du belge Jérôme Guéry etde l’irlandais Michael Pender, suivi de près par les Stockholms Hearts de la fratrie Philippaerts, les Cannes Stars fermant la marche du podium. En individuel CSI 5*, le mexicain Fernando Marinez Sommer remporte l’épreuve avec un sans faute sur Lady Van de Haartenhoeve. La France se distingue à nouveau en CSI 1* avec Héléna Bukwald au 1.15m sur Maybe Brimbelles Z alors que l’Italie est fièrement représentée par Eleonora Sanna sur Amaretto Daisy au 1.25m, nous aurons la chance de couvrir le Longines de Rome fin août.

La seconde journée resplendit d’un soleil magnifique, elle saluera les couleurs de la France, comme un bon augure pour ces Jeux Olympiques de 2024, dont elle officie la dernière étape de qualifications en ces lieux. La jeune et brillante Jeanne Sadran devient la reine de Paris sur Dexter de Kerglenn, elle remporte sous les ovations debout du public le Longines Global Champions Tour Grand Prix de la Ville de Parisparmi 35 cavaliers internationaux. Cette représentante remarquable des Shanghai Swanns passe les 13 obstacles sans faute, avec grâce et élégance, sans tomber dans le piège d’un avant-dernier obstacle difficile. C’est sa première victoire en grand prix CSI 5*, suivie par l’américain Kent Farrington.

L’autre prix CSI 5* de la journée sera remporté par Eduardo Peirera de Menezes sur Calypso des Matis. En CSI 1*, la française Noémie Aubay sur Dynamite des Forêts, Laura Rayjasse sur Hop et Hop du Moulin ainsi que l’émirati Humaid AbdullahKhalifa al Muhairicomplètent le palmarès. Une journée pleine d’émotions fortes, achevée par le clou du spectacle, un show riche d’action de l’artiste équestre français Lorenzo qui nous laisse bouche-bée, il livre de la poésie et de l’exploit, laissant libre cours à ses chevaux sauvages de Camargue, un moment incroyable.

On remarquera la participation du chinois Qunyu Pang des Scandinavian Vikings, ainsi que le très beau cheval gris irisé Hello Valentino de Scott Brash, pénalisé pour 1 seconde de trop, tout comme le français Olivier Robert qui réalise pourtant un sans-faute aux obstacles. La remise des prix fait écho à l’olympisme français, avec la présence de Pierre Durand (JO de Séoul 1988) et de Marcel Rozier (Montréal 76).

Nous déambulons autour du paddock d’échauffement où les fiers cavaliers préparent leurs montures magnifiques, nous y voyons des animations pour enfants, des stands d’équipement d’équitation, des chorégraphies de Jodie Peyrusse, des rencontres avec cavaliers et artistes ou des dégustations gastronomiques. Une ambiance calme et bon enfant qui fait de cet évènement un lieu de rencontres et familial avant tout. Sans omettre le caritatif avec la présence d’Hope et Envol ou une randonnée équestre de 18km proposée aux plus courageux. Longines y présente la nouvelle montre féminine Mini Dolce Vita inspirée de l’un de leurs modèles de 1927, une réussite. Les arts sont au rendez-vous avec des sculptures équestres, sans omettre l’affiche de l’artiste suisse Urs Fischer, remarqué à l’ouverture de la Fondation Pinault.

La troisième et dernière journée rassemble à nouveau la crème de la crème des cavaliers internationaux. On remarque sur le tracé de Grégory Bodo des clins d’œil à Paris, tels des obstacles en forme de gille Haussmann, de Tour Eiffel ou d’Arc de Triomphe. Jeanne Sadran sur Kosmo Van van Hof ter Boone refait un sans-faute au premier tour de l’UAE President Cup à 1.55m mais laissera place au normand Marc Dilasser, seul double sans faute et vainqueur en 1,55m sur Make My Day Z du Gevres, 1er grand prix en 5* pour cette belle jument. Sur 36 couples au départ, seuls 5 passeront un score vierge.

Les français sont à nouveau présents au palmarès avec Helena Bukwald au 1.15m, Dorothée Amar au Prix Geberit et le prix Eiffel en 1.40m sera remporté par Humaid Abdullah Khalifa Al Muhairi sur Coenig.

 

Un grand show équestre rempli d’espoir olympique pour la France s’achève ainsi, il a rassemblé plus de 20.000 spectateurs. Nous avons hâte d’être à Rome pour revivre une telle émotion d’amour, de sport et de partage. Nos remerciements à Juliette de l’Agence15Love. Le LGCT - Longines Paris Eiffel Jumping, une manifestation sportive de haut vol établie avec passion en 2024 à la Plaine de Bagatelle, Bois de Boulogne, 75 016 Paris - www.pariseiffeljumping.comJuin 2024

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Larsène Magicien
au Théâtre de la Gaîté Montparnasse

Un spectacle fort et haut en couleurs - En ces premiers jours d’été à Paris, qu’il est frais de voir de la nouveauté et de se faire surprendre. Notre curiosité nous pousse à venir voir cet artiste tant acclamé, le fringuant Larsène, magicien des stars, qui depuis 30 ans, nous éblouit de tours tous aussi renversants les uns les autres.

 

C’est ainsi que nous prenons la direction de la célèbre rue de la Gaîté, haut lieu des arts et des spectacles depuis plus de 200 ans, pour venir acclamer cet artiste reconnu et salué comme l’un des meilleurs magiciens français.

 

C’est dans cette grande salle historique toute de rouge vêtue que le show va battre son plein, la foule est venue nombreuse en ce soir de mai. Nul doute que toutes les stars du cinéma français qui le recommandent ne manquent pas de saluer sa dextérité et sa générosité.

 

Le spectacle commence, la public est tenu en haleine par un jeu adroit d’interactions vidéos et de présences scéniques. On découvre le bel homme vêtu d’un costume et de baskets, il est vrai qu’on parle d’un gentleman-magicien. Le spectacle va prendre peu à peu un rythme soutenu, enchaînant des numéros de prestidigitation, magie ou de close-up à tour de bras. On apprécie sa libre interaction avec son public, il n’hésitera pas à faire monter une dizaine de personnes sur scène tour à tour, passant maître dans l’improvisation et le rire.

 

Les tours se succédant sont bluffants. Nul ne peut expliquer ceux-ci vraiment, sauf à faire appel à des raisons supra-naturelles ! Pendant 1h15, nous sommes bluffés, émerveillés parfois, Larsène arrivant à deviner le jour anniversaire d’un spectateur lambda, à révéler une plaque d’immatriculation inscrite sur une vidéo prise des mois auparavant ou encore à retracer un parcours du Tour de France au kilomètre près.

 

L’univers de Larsène tournera autour du sport, tel ce graph improvisé par une spectatrice sur un t-shirt Lacoste, qui se révèle parfaitement exact. Le fin du fin sera le tour du journal qu’il déchire devant nous en mille morceaux, et qu’il reconstitue intact devant nos yeux. Incroyable et énervant à la fois, on en redemande et notre logique bugge à toute demande d’explications.

 

C’est à l’âge de 16 ans qu’il fait ses premiers pas et il faut l’avouer : il est désormais devenu un grand maître en la matière. Un spectacle qui va à 100 à l’heure, riche de fous rires et d’étonnements, on suivra avec plaisir une nouvelle tournée de ce fier artiste d’exception !

 

Nos remerciements à Xavier Chezleprêtre, agent de presse et à Patricia Herlander. Photos Yannick Perrin et Philippe Frétault. Le Théâtre de la Gaîté Montparnasse, un haut lieu des arts et spectacles établi depuis 1868 au 26 Rue de la Gaité, 75014 Paris - www.magicien-larsene.fr - Juin 2023

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Pasion du Buena Vista Band
au Casino de Paris

Un show haut en couleurs - Après cette coupure imposée du Covid, nous revoilà ravis à nouveau par cette salle historique du Casino de Paris, éblouis par les dorures étincelantes et les tapisseries rouges pimpantes qui sied si bien à cette grande scène parisienne émérite. Sous l’invitation des productions Gérard Drouot, nous venons découvrir un spectacle en grande première française, le Pasion du Buena Vista Band, une éclectique troupe de danseurs, musiciens et chanteurs talentueux, tous issus de Cuba bien sûr.

 

Les passionnés parisiens des danses latines sont venus en nombre ce soir là pour cette toute première date en France de ce band de joyeux travelers musiciens, des troubadours modernes qui répandent la bonne humeur à coup de trompettes, percussions et déhanchés suaves.

 

On s’amuse et s’extasie devant autant d’énergie déployée sur scène, les artistes arrivent à faire monter la chaleur de la salle rapidement. Si la scénographie et les décors restent simples, à l’effigie de Cuba, c’est efficace, cela contraste avec la richesse des costumes des danseurs, les larges sourires de chanteurs qui font leur shows solos avec succès, donnant vie à ce public parisien bien sage aux premières lueurs de la représentation.

 

De nombreux tubes sont joués et nous nous apercevons que la plupart des musiques latines que nous connaissons sont d’origine cubaine. Les afficionados sont bien présents et reprennent en coeur les refrains mondialement connus. La salle finir même debout devant tant d’audace artistique et de passion communicative.

 

Les danseurs monopolisent volontiers notre attention, avec des changements de ces costumes arc-en-ciel à chaque passage. Le change leur est donné par des chanteurs confirmés et aguichants, ils ont une présence imposante sur scène, ils arrivent à réveiller la salle pour un plaisir partagé et enfantin, les sourires sont là.

 

L’énergie de la salle s’élève après l’entracte pour entonner des tubes bien établis. L’orchestre fait usage de ces instruments si caractéristiques de cette île enchanteresse. Nous voici transportés comme par magie dans cet univers tropical. Le cha cha, le mambo, la salsa, la rumba n’ont désormais plus de secrets pour vous.

 

Ce spectacle est une belle bouffée de bonne humeur communicante et on en demanderait encore comme une plaisante prescription pour les parisiens. Il est fort à parier qu’ils seront de retour en France car ce fût un spectacle plaisant et réussi. 800 000 spectateurs de 35 pays ne s’y sont pas trompés, lors de 800 représentations données de par le monde. Le Buena Vista Band et son partenaire El Grupo de Bailar forment une équipe impressionnante de talents fantastiques. Tambours, timbales, congos, basse, piano et guitare ont donné le ton festif de cette soirée. Notre immersion dans le Son cubain né dans les années 1920 à Santiago de Cuba et le Danzon nous ont charmé pendant ces 2 heures de réjouissances collectives énergiques.

 

Nos remerciements à l’agent de presse Xavier ChezLePrêtre. Le Casino de Paris, une salle pleine d’énergies positives depuis 1880, établie avec passion au 16 Rue de Clichy, 75009 Paris – www.casinodeparis.fr - Mars 2023

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How to be a Parisian in 1 hour ?

Un spectacle haut en couleurs - En cette Saint-Valentin, nous avons hâte de retrouver le vibrant Olivier Giraud pour un spectacle humoristique qui fera rire jaune les parisiens venus en nombre ce soir. Le désormais célèbre How to become a Parisian in 1 hour frise maintenant les 800 000 spectateurs et atteindra certainement en 2023 le million de spectateurs, une pure prouesse qui en fait le spectacle classé N°3 sur un ensemble 256 concerts et spectacles parisiens, autant dire un incontournable de la capitale !

 

Après ce long intermède de Covid, nous redécouvrons les Grands Boulevards et leur passion commune nocturne pour les arts, spectacles et restaurations chaleureuses. Nous pénétrons le Théâtre des Nouveautés, situé non loin du célèbre Grand Rex. La grande salle est celle d’un théâtre à la française classique, construit par Adolphe Tiers en 1921, le même ayant élaboré le Moulin Rouge. Le ton est donné pour une soirée bien animée. Les 600 places rénovées en 2016 de ce théâtre placé sous la direction de Pascal Legros sont déjà presque toutes pleines en ce 14 février 2023. Nous nous réjouissons de retrouver l’énergie débridée d’Olivier Giraud qui va nous faire plier de rire pendant 1h10. Nous retrouvons cette salle or et rouge, on se sent résolument au théâtre, elle est climatisée l’été de plus, le confort est appréciable.

 

C’est l’un des rares spectacles 100 % en anglais de la capitale, sinon le seul. Nul doute qu’il attire ainsi plus de 30 nationalités à chaque représentation, il a même été joué à Londres, en Allemagne, en Pologne ou en Espagne. Nous y sommes accompagnés de nos amis étrangers en visite à la capitale. La critique est très favorable, notamment le New-York Times, Time Out ou le Le Figaro en ont parlé en bien, autant dire que la barre de nos attentes est haute ce soir-là. Depuis 2012, c’est l’un des rares spectacles joués à l’année en ce haut lieu des comédies à succès parisiennes, nous avons l’assurance promise de ne pas être déçus !

 

Crée le 10 mai 2009, ce spectacle atypique poursuit sur sa lancée inexorable pour connaître une grande représentation mémorable de 2000 personnes le 20 mai 2016 à l’Olympia, répondant à la promesse faite à l’âge de 8 ans du petit Olivier, un beau parcours aux 2000 représentations accomplies avec passion. L’ironie veut que le spectacle ait été rejeté par tous les producteurs approchés à ses débuts et c’est la conviction d’Olivier qui l’emportera, une démonstration de sa force positive d’artiste. Olivier est un passionné de cuisine et se formera à l’école Ferrandi à Paris avant de s’envoler pour les Etats-Unis où il restera 6 ans. Il sera maître d’hôtel du The Breakers à Palm Beach en Floride, là où ses clients américains lui demandent sans cesse d’où vient cette arrogance parisienne, de cette grande aventure humaine est tirée l’envie de monter cet étonnant spectacle !

 

En vrai observateur du comportement parisien, après 2 ans d’écriture, Olivier vise juste et pique là où cela fait mal. On en rit, c’est caustique à souhait et c’est hilarant de bout en bout. Un show interactif intégral où Olivier se promène allégrement parmi ses spectateurs qu’il va interpeller, blaguer, ou gentiment s’en moquer, ou faire monter sur scène, pour nous plus grand plaisir partagé. Les leçons du professeur Olivier défileront une à une : comment être parisien au restaurant, dans le métro, en taxi, en boite de nuit, comment communiquer ou même la sexualité, tout y passe !

 

Crac, boum, hue ! Olivier surfe sur tous les stéréotypes et nous fait bien rire, car il dit vrai. On se gausse des autres, mais aussi de nous-mêmes, de nos petits travers de parisiens. Le trait est exagéré mais empli de vérité inavouée. Le spectacle file à vive allure, on sent la passion du jeu de ce comédien passé maître dans les grimaces, les onomatopées et l’exagération franchouillarde. Olivier Giraud devient mémorable dans sa gesticulation imitant un américain sur fond musical de Britney Spears, c’est très réussi. On revoit ce spectacle pour la seconde fois, et celui-ci fonctionne à merveille, c’est une soirée réussie qui donne le pep’s en partant, bravo Olivier !

 

On apprécie la série de questions/réponses à l’artiste en fin de spectacle, le comédien y répond avec sincérité, toujours avec cet art fin de la répartie improvisée qui fera rire toute la salle, c’est un as dans ce domaine. En fin de spectacle, Olivier distribuera aux courageux montés sur scène son petit livre éponyme au spectacle, publié depuis 2018. Telle une star américaine, Olivier tout sourire se prête au jeu du photo call avec ses spectateurs vite devenus fans qui peuvent se prendre en photo avec lui en sortie de salle.

 

Un verre au Brebant, jolie brasserie éclectique des Grands Boulevards situé à deux pas permet de se remémorer les scènes de ce spectacle fulgurant. Photos: Julia Griner et Guillaume Saix. Nos vifs remerciements s’adressent à Claudie Pichon de French Arrogance Prod. Un spectacle fort en énergie et en rire libre établi avec brio au Théâtre des Nouveautés, 24 Bd Poissonnière, 75009 Paris - www.oliviergiraud.com - Février 2023

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Gradiva, celle qui marche
au Théâtre de Monfort

Un flamenco exalté - Dans « Le théâtre et son double », Artaud regrettait que le théâtre occidental fût exempt de métaphysique et se contentât de reproduire les scènes et problématiques du siècle, à l’inverse par exemple de l’art dramatique extrême-oriental. Il aurait alors sans doute apprécié le spectacle Gradiva de Stéphanie Fuster, mis en scène par Fanny de Chaillé et donné au Théâtre de Monfort.

 

Créatrice du spectacle, chorégraphe et unique interprète de l’œuvre, Stéphanie Fuster n’est pas qu’une danseuse de flamenco, sans que cette seule étiquette soit en soi péjorative. La documentation relative au spectacle nous apprend certes que d’abord élève d’Isabel Soler à Toulouse, elle s’est ensuite perfectionnée à Séville grâce à une bourse d’étude du ministère de la culture. Elle a en outre fondé en Haute-Garonne La Fabrica flamenca, école dont sont sorties de nombreuses danseuses professionnelles. Mais toujours selon la présentation, Mme Fuster nourrit son art de psychanalyse, de philosophie et de droit.

 

Et il est vrai que l’œuvre jouée au théâtre Monfort des 4 au 8 octobre n’est pas dépourvue de squelette intellectuel, au contraire … Le sujet, déjà. La figure de Gradiva a été croisée pour la première fois par la créatrice lorsque celle-ci admirait un bas-relief antique représentant une femme en train de marcher. Puis Stéphanie Fuster l’aurait croisée de nouveau dans une nouvelle du début du siècle dernier de Jensen, puis encore dans l’analyse de Freud et enfin chez les Dali. « Je ne savais pas marcher, alors j’ai appris à danser […] Gradiva n’existe pas, elle est le nom d’un fantasme, un espace où je projette à l’infini ma propre histoire. Le lien entre cette quête du féminin et le flamenco, qui a été ma matière et ma manière de rencontrer le geste artistique, est pour moi évident : de l’absolu du flamenco, au désir, il y a un pas, vertigineux : faire tomber les idoles, se libérer des fils … » proclame la chorégraphe.

 

Le spectacle dure une heure. Il y a du flamenco à proprement parler, bien sûr, et l’exécution de Stéphanie Fuster est alors magistrale, en tout cas pour l’amateur que nous sommes, avec toute l’amphibologie du terme. Mais pas uniquement … Où plus précisément, l’artiste pratique la danse andalouse sur d’autres musiques encore. Car le flamenco ne se résume pas à une musique ni à un genre : il relève de la métaphysique, de la sexualité, du combat, du combat contre soi-même, de l’identité, du génie (le fameux duende)…

 

Fuster transpose à d’autres univers sonores le principe de la secousse, de la rupture et du contre-temps consubstantiels à cet art gitan. Par un habile effet de sonorisation, tout cela est amplifié et raisonne à l'envi. Nous avons passé un très beau moment, l’incandescence de la danseuse remplissant la scène et la salle immenses du théâtre Monfort, lové, aux confins du 15ème Arrondissement, entre boulevards des maréchaux et Parc Georges Brassens.

 

Petit bémol : les danses étaient entrecoupées de monologues souvent drôles, parfois incompréhensibles (nous étions face à une performance scénique à proprement parler), où nous avons reconnus les dialogues de « L’homme qui aimait les femmes », mais manqué d’autres … Nous recommandons ce spectacle qui semble de toute façon très bien tourner depuis près d’un an déjà.

Par notre rédacteur émérite Frédéric Casotti. Photographies : Aude Lemarchand. Nos remerciements à Manon Rouquet d’Elektron Libre. - www.lemonfort.fr - Octobre 2022

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Florent Peyre, Nature
au Théâtre de Trévise

Un hilarant hymne à la nature - C’est en ce vendredi soir d’automne que nous nous rendons au célèbre théâtre Trévise du 9ème arrondissement, pour découvrir le tout nouveau spectacle de Florent Peyre, Nature. Ce n’est pas encore ce soir que nous verrons les sourires sur les visages, les gestes barrières sont de mises, distanciations et masques sont plus que jamais obligatoires. C’est désormais le prix à payer pour pouvoir se divertir, prendre du plaisir en ces temps difficiles.

 

Du plaisir, c’est bien ce que nous sommes venus chercher, tant l’affiche est prometteuse, Florent Peyre s’est lancé le défi de faire une comédie musicale au sens propre du terme, qui allie l’humour d’un one-man-show à la chanson. Nous sommes heureux d’être là, nous avions hâte de découvrir celui que l’on croise souvent sur le petit écran, découvert dans On n'demande qu'à en rire, l'émission de Laurent Ruquier avec 75 passages remarqués entre 2010 et 2014 et invité régulièrement dans Vendredi tout est permis d’Arthur, où l’on s’amuse à le voir faire le pitre.

 

Ce soir, nous sommes venus découvrir ce que Florent a à nous offrir sur les planches et justement on ne demande qu’à en rire. Dans son nouveau spectacle, le comédien enjoué nous raconte l’histoire d’un jeune homme angoissé le jour de la première de sa comédie musicale écrite sur le thème de l’environnement. Florent interprète sans fards et sans artifices tous les membres de la troupe aux personnalités très différentes. C’est extrêmement vivant, entre deux chansons, il nous fait vivre ce qui se passe en coulisses. A mi-chemin entre le one-man-show, le seul en scène, et la comédie musicale, dès le début, le comédien marque le quatrième mur et enchaîne les personnages à un rythme effréné.

 

Florent interprète lui-même toutes les chansons, il faut dire qu’il a une belle voix puissante, lui qui la prêta à l’un des personnages du dessin animé Cigognes et compagnie (2016) et qui possède aussi des talents confirmés d'imitateur. Son timbre de ténor est sa force, son instrument qui lui permet de faire la différence, il l’a très bien compris en nous présentant ce format de spectacle joué et chanté, sa voix n’en est que sublimée.

 

Dès le début, nous sommes embarqués dans cette histoire, à l’univers où la caricature des personnages côtoie une folle réalité, celle de l’avenir incertain de notre planète. Ce seul en scène est une mine d’or pour jouer avec notre imaginaire, nous naviguons à la limite entre le réel et l’invention, Florent Peyre incarne ses personnages avec brio, notre esprit virevolte entre cartoon et contes de fées, fiction et caricature, ce qui nous permet de nous échapper des carcans du rationnel, nous sortons littéralement du terre à terre.

 

Il campe des personnalités très identifiables, sans tomber dans l’excès, passe d’un personnage à un autre, en reprenant à peine son souffle. Nous avons peur qu’il s’emmêle les pinceaux - rappelons qu’il n’en est qu’à sa deuxième représentation parisienne -, mais non, pas un faux pas, les mimiques sont là, la posture est millimétrée, nous en arrivons même à nous demander s’il n’est pas seul dans sa tête, tant son interprétation est talentueuse.

 

Lorsque la pièce fait place à la musique, nous sommes instantanément plongés dans l’univers de la comédie musicale, Florent a fait appel au talentueux compositeur de comédies musicales, Pascal Obispo, la patte est là, dès les premières notes, nous nous retrouvons un soir de représentation des Dix commandements ou d’Adam et Eve, sauf que cette fois-ci le trait est poussé à l’excès, les personnages partent en vrille, comme nous aurions toujours rêvé que ça arrive dans une vraie comédie musicale. La gestuelle, les paroles, sont poussés au ridicule, tous les clichés de la comédie musicale sont là, c’est à mourir de rire.

 

Il s’agit là d’une véritable performance, il nous offre ce qu’il sait faire de mieux et la palette est large, mime, chanteur, comédien, acteur, humoriste. Avec ses multiples talents il nous donnerait presque envie de manger du pop-corn, nous sommes au théâtre comme au cinéma, comme avec son personnage d’une grand-mère inuite dont les mimiques nous rappelle Sid le paresseux de L’age de glace, ou encore un certain Belmondo que l’on retrouve dans le personnage qui joue la courgette.

 

Florent s’est entouré des meilleurs, grâce à la mise en scène d’Eric Metayer, le texte écrit par lui, Philippe CAVERIERE et Matthieu BRUNEL, prend tout son sens, il est sublimé, le rythme auquel Florent enchaîne les personnages est à couper le souffle, le comédien occupe tellement bien l’espace, sa gestuelle est d’une telle justesse, que nous avons l’impression de percevoir un décor, notre imaginaire est en éveil.

 

Le texte nous permet de nous sensibiliser à l’environnement, lui-même étant convaincu par cette cause, ce n’est pas par hasard qu’il a choisi ce sujet. La relation entre l’auteur de la comédie musicale et son équipe de bras cassés climato-sceptiques que tout oppose, raisonne en nous. Ce scepticisme nous revient en pleine tête, tel le boomerang de nos responsabilités liées à l’avenir de notre mère nature que l’on préfère parfois oublier, des nouvelles habitudes que chacun doit prendre pour essayer de faire changer les choses. Le comédien mettra alors un point d’honneur à faire passer le message plus sérieusement, à travers son personnage atteint de trisomie, qu’il mettra sous le projecteur en lui faisant raconter l’histoire du colibri qui veut éteindre le feu de forêt, le moment est fort, extrêmement touchant les larmes nous montent. Nos larmes auront deux saveurs ce soir-là, celles des fous rires et de la tristesse que cette musicale comédie s’achève, une heure et demi de spectacle se sont écoulées sans un faux pas, le public se lève, la standing ovation était de mise, preuve que ce spectacle que nous ne sommes pas prêts d’oublier, a un bel avenir, nous souhaitons qu’il en soit de même pour notre planète. Nous ressortons avec la banane, qui, promis, a bien été cultivée à moins de 50km du théâtre Trévise.

 

Pour cette magnifique découverte, nos remerciements vont à Anne-So Aparis attachée de presse, Agathe Valentin, Angélique LiliPascal Obispo, Eric Metayer, Philippe CAVERIERE, Matthieu BRUNEL. Photos : Pascal Ito. Victimes de leurs succès, beaucoup de dates sont déjà complètes, vous pouvez vérifier sans plus tarder les disponibilités sur le site www.florentpeyre.com - Octobre 2020

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La Nuit Aux Invalides

Une plongée historique enchanteresse au cœur de Paris - Qui n’a jamais rêvé de pouvoir sauter dans une machine à remonter le temps pour admirer les aventures du passé ? C’est le défi relevé par cette 8ème édition de la Nuit aux Invalides qui nous fait voyager entre épopée historique et récit de la construction de l’un des plus célèbres monuments parisiens. 350 ans d’histoire sous le feu des projecteurs au cœur de Paris nous éblouissent grâce au talent de la fable comme de la production des lumières.

C’est avec impatience que nous nous dirigeons à pieds vers les Invalides, pour assister au spectacle lumineux créé par Bruno Sellier. Nous sommes déjà subjugués par la beauté du lieu, qui ce soir fera parler et danser ses murs de pierre. Au programme ? Pas moins de 3000 ans d’histoire racontées en 1h pleine de rebondissements. Les spectateurs subjugués sont entourés par les projections hautes en couleurs qui nous replongent dans des univers surprenants. De Lutèce à la Seconde Guerre Mondiale, en passant par Clovis et Louis XIV Bruno Sellier se lance un pari autant artistique qu’historique.

Depuis 2012, la Nuit aux Invalides conquis un public toujours plus nombreux et charmé par la rencontre entre beauté et culture. Amateurs d’histoire comme amoureux des arts et des expériences spectaculaires se donnent rendez-vous au cœur de la capitale pour admirer une œuvre d’art mouvante et inspirante. L’immersion est complète et réalisée avec brio par toute l’équipe technique qui réussit à transformer les Invalides en une machine à remonter le temps. Nous sommes entourés par les lumières et projections qui retracent l’histoire de France, nous offrant ainsi une perspective innovante. C’est un voyage magique et enchanteur qui nous transporte visuellement. Entourés par ces murs qui prennent alors vie, nous revivons ensemble l’histoire commune qui nous réunit tous en ce lieu fantastique. Combats, victoires et instants poignants sont tantôt représentés par des photos et films d'époques, tantôt représentés par des animations et dessins tous mieux réussis les uns que les autres. Les couleurs se mélangent entre archives et création authentiques grâces à la mise en scène et aux lumières.

L’évènement a succès nous réjouit et nous impressionne. Coronavirus oblige, les conditions changent. Pourtant, rien ne nous enlève le plaisir de ce show immersif parisien. Histoire, Art, lumières et étonnement sont au rendez-vous et nous ont totalement ravis. A l’issue du spectacle, la nuit se continue par une promenade nocturne, scénographiée par Bruno Seillier dans l’église du Dôme. Parcours poétique et féerique qui clôture cette soirée en beauté. Pour assister à cette nuit lyrique en 2021, rendez-vous sur le site internet www.lanuitauxinvalides.fr - Octobre 2020

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Kheiron
à l'Européen

Une reprise coup de coeur - Ce soir restera historique, nous pénétrons enfin dans une salle de spectacle après cette période difficile, nous avons clairement vécu ce confinement comme un sevrage, une privation de vivre ces émotions, de voir les comédiens, en direct, dans la salle, sentir les vibrations, voir les sourires sur les visages, c’est unique. Comme un besoin, une nécessité après cette épreuve, nous sommes heureux de nous rassembler à nouveau pour la même cause, rire. Pour rendre ce moment encore plus fort, comme une évidence, nous avons décidé de passer cette soirée de reprise avec le roi de l’improvisation, Kheiron.

 

Les gestes barrières sont de mises, distribution de gel hydroalcoolique à l'entrée, masque obligatoire et larges espaces entre les sièges, nous avons même la chance de pouvoir assister au spectacle sans masque, la salle s’étant dotée d’un système de désinfection, habituellement utilisé dans les hôpitaux, basé sur l'émission de lumière germicide. Une quarantaine de néons qui permettent de nettoyer la salle en une petite demi-heure . L’excitation est au rendez-vous, nous pénétrons masqués dans la belle salle de l’Européen, située près de la place de Clichy à Paris (XVIIe).

 

L’Européen inauguré en 1972 sous le nom de Concert Européen en raison de sa proximité avec le quartier de l’Europe, était à l’origine un music-hall populaire de 600 places. Les plus grands y font leurs débuts, comme Tino Rossi et Edith Piaf qui s’y produisent régulièrement. Dans les années 1960, la salle est entièrement reconstruite et prend le nom de Théâtre en Rond en raison de sa nouvelle forme circulaire, et se tourne vers le théâtre.

 

En 1987, la salle doit être démolie pour y construire un parking, mais sera sauvée par Philippe Hourdé, directeur des ateliers Hourdé (année préparatoire aux écoles d’art) et de l’école supérieure des arts et techniques (ESAT), qui décide d’y implanter son activité. La salle retrouve son nom d’origine et renoue avec la musique en programmant de nombreux concerts, tous genres confondus.

 

Nous entendons la voix de l’artiste retentir dans le micro pour chauffer la salle, le public répond par des applaudissements et des cris, nous nous croyons au concert d’une rock star, l’excitation est à son comble quand Kheiron arrive à l’arrière de la salle dans le public. Les spectateurs semblent déjà conquis, il faut dire que l’artiste a déjà une belle notoriété qu’il entretient grâce aux réseaux sociaux, notamment avec sa chaîne Youtube qui ne compte pas moins de 326 000 abonnés.

 

Kheiron est un touche à tout, acteur scénariste, réalisateur, (Bref, Les gamins, Nous trois ou rien, Mauvaises herbes) mais c’est sur scène que l’humoriste excelle. C’est tout naturellement qu’après avoir pulvérisé les records d’affluence et de longévité à l’Européen que l’artiste revient jusqu’au 31 décembre 2020 avec son nouveau spectacle « On éteindra pas la lumière... », dans lequel il promet de passer « 60 minutes avec Kheiron » .

 

Se rendre à un spectacle de Kheiron, c’est l’inattendu, l’artiste ne sait pas ce qu’il va nous raconter, principe propre à l’improvisation, mais il a tout de même une technique bien ficelée pour amener le public à l’aider à construire son spectacle. Cet artiste pratique la psychologie de l’humour, tel un psy, il va interroger son public sur des questions simples, mais qui font mouches, qui est célibataire ? Au chômage ? Chrétien ? Musulman , Qui fait le métier de ses rêves… ? Le public réagit systématiquement et va même parfois jusqu’à se confier, pain béni pour cet acrobate de la vanne, qui sait appuyer là où ça fait mal, en y greffant une anecdote ou une imitation qu’il interprète à souhait, nous plongeant dans un fou-rire immédiat.

 

Kheiron se moque de son public, mais il ne veut surtout pas blesser, preuve de sa bienveillance, il n’hésite pas à demander aux personnes ne souhaitant pas participer de lever la main. Comme il le rappelle, il aime le malaise ambiant, mais pas mettre mal à l’aise.

 

Si l’humour est un art Kheiron en est le Maurizio Cattelan, l’artiste provocateur et son public façonnent ensemble ce spectacle haut en couleur, formant le duo indissociable de cette œuvre réussie. L’humoriste a compris ce qui est le plus important, dans un stand-up, le public, et il le met au centre de son spectacle, le fait participer du début à la fin, au point d’en être le file conducteur. Nous adorons cette interaction, et voir les autres partager leur histoire, nous en redemandons, faire participer le public est clairement un format gagnant dans le stand-up. Kheiron n'est pas simplement sur scène pour raconter sa vie, mais mettre celle de son public dans la lumière.

 

L’artiste a des sujets de prédilections, les nazis, les clichés communautaires, la pédophilie, et la présence d’un enfant dans la salle ce soir-là, est une aubaine pour l’artiste, qui n’hésite pas à faire passer le père pour pédophile devant son fils, le public est choqué, les « oh » fusent, nous ne sommes pas juste gênés, bien au contraire, l’intelligence de pousser la vanne à l’extrême et l’assumer tout sourire est parfait, il incarne ses personnages, et c’est très drôle, nous rions sans complexe. Comme nous l’avons souvent précisé dans nos précédents articles, nous pouvons rire de tout, tant que cela est bien fait.

 

Nous sommes ébahis par sa rapidité de répartie avec aisance, cet artiste à la sympathie débordante respire l’intelligence. Nous en arrivons même à penser que cet humoriste doit avoir un cerveau beaucoup plus développé que la normale, débordant de mots pour avoir autant de mémoire, un véritable génie.

 

Le format improvisation et interaction permanente avec le public, est la recette parfaite pour séduire le spectateur qui en redemande, il est rare de se dire que l’on peut retourner voir un artiste sans attendre son nouveau spectacle, celui de Kheiron est nouveau à chaque fois, les réactions des spectateurs ne seront jamais les mêmes donc ses improvisations non plus. C’est pour cette raison que nous parlerons à notre entourage de cet artiste, que nous retournerons le voir avec nos proches pour partager cette joie que nous avons vécu ce samedi soir de juillet, merci Kheiron pour ce beau moment de vie que vous nous avez offert.

 

Si vous aussi vous souhaitez rire pendant 60 minutes non stop, foncez voir ce spectacle à l’intelligence de l’humour remarquable, étudié dans les moindres détails pour vous faire passer un très beau moment de rire. Un spectacle à aller voir avec du second degré, jusqu’au 31 décembre 2020 à l’Européen, au 5, rue Biot 75017 Paris, et en tournée dans toute la France.

 

Pour ce coup de cœur, nos remerciements vont à l’adorable attachée de presse, Ikram Ayata, Daisy Spinau Directrice Communication, au photographe Audoin Desforges, Angélique Lili notre rédactrice et à toute l’équipe de l’Européen. Suivez toute l’actualité de l’artiste sur sa page www.kheiron.fr, vous pourrez également aller voir le dernier film de Kheiron entant que réalisateur, « Brutus Vs César », qui sortira prochainement – Juillet 2020

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Félix Dhjan
au Point Virgule

Le dernier soir avant une longue carrière - Ce vendredi soir s’annonce sous le thème de l’humour, puisque nous nous rendons dans la mythique salle qui y est dédié depuis plus de 40 ans, le Point Virgule, petite salle reconnue du Marais, situé au 7 rue de la Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie dans le 4e arrondissement. C’est en 1975, que cette ancienne menuiserie transformée en salle de spectacle voit le jour sous le nom de la Veuve Pichard, avec de jeunes comédiens prometteurs de l’époque Anémone, Gérard Lanvin et Martin Lamotte à l’origine du projet. Ce n’est qu’en 1978 sous la direction de Christian Varini que son nom actuel lui est donné. Pour Jean-marc Dumontet directeur depuis 2005, cet endroit est la plus petite des grandes salles parisiennes. Véritable tremplin artistique, les plus grands y ont fait leurs débuts, comme entre autre Jean-Marie Bigard, Florence Foresti, ou Fary.

 

Les jeunes talents du rire, encore inconnus du grand public, y trouvent une place de choix pour lancer leur carrière, le public est au rendez-vous quand plusieurs spectacles s’enchaînent chaque soir de la semaine. Ce soir, nous avons le plaisir de découvrir l’intégralité du spectacle de Félix Dhjan, dont un bel extrait nous avait été présenté au spectacle d’Olivier De Benoist, dont il assurait la première partie, également publié dans nos pages. Après avoir écumé les scènes de Hong-Kong à Londres, en passant par Brive-La-Gaillarde, ce membre du Jamel Comedy Club et de la troupe du Point Virgule nous présente la première de son nouveau spectacle Nuance.

 

C’est dans une atmosphère particulière que nous pénétrons dans cette salle, nous sommes le vendredi 13 mars 2020, jour historique où le premier ministre Edouard Philippe, annonce la fermeture des salles de spectacle de plus de 100 places, le Point Virgule pouvant accueillir 110 personnes, nous étions dans l’attente d’une éventuelle annulation, mais non il aura bien lieu. Cet évènement historique nous fait prendre conscience de la chance que nous avons de vivre l’une des dernières occasions de nous divertir et de rire tous ensemble, avant un long moment. Nous attendions alors beaucoup de cet artiste, tant l’émotion était grande, comme si Félix était le maître du dernier clap de fin d’une série culte.

 

Dès son arrivée, nous sommes séduits par sa prestance, ce jeune homme a une aisance de la vanne saisissante, il nous fait rire dès la première phrase. Il est tellement à l’aise qu’il n’hésite pas à toucher physiquement son public, créant un peu une gêne au vu de l’actualité, mais on lui pardonnerait presque tant il est sympathique, il est comme ça Félix, naturel. Ce troubadour de la vanne, comme il aime s’appeler, n’hésite pas à en tester, n’oublions pas qu’il s’agit de sa première, nous prenons un malin plaisir à être ses cobayes, sa nonchalance est à mourir de rire. Ses sorties de route assumées, lui permettent d’être en interaction avec le public, nous sommes stupéfaits de voir avec quelle agilité il s’en sort à chaque fois prouvant ainsi ses grands talents d’improvisation.

 

Félix n’est pas un simple humoriste, il sait mettre à profit ses talents de comédien, et c’est là toute l’intelligence du spectacle, il incarne ses personnages et leur prête des voix hilarantes, Félix attire ainsi notre attention et c’est très drôle, nous nous souviendrons longtemps de son unijambiste mafieux. Félix est cet ami qu’on aimerait tous avoir, celui qui a toujours la bonne vanne, capable de vous faire pleurer de rire sur n’importe quelle situation. Nous étions à l’aise avec lui, ses interactions avec le public étaient justes et bienveillantes ce qui donnait un réel plaisir. Nous aimons cet artiste qui respire et inspire la sympathie, et dont la générosité n’a d’égale que son talent.

 

Ses blagues sont simples, mais dans le bon sens, elles sont justes et efficaces, la clef de punchlines réussies et c’est ça qu’il nous fallait ce soir-là, rire sans se prendre la tête, pouvoir rire de tout, la religion, la mort, le féminisme, les pigeons, parce que son spectacle est juste et très bien écrit. Son énergie est digne d’un grand sportif, il passera 1 heure sur la pointe des pieds, nous avons mal aux jambes pour lui, ses vannes sont ciselées, sa prestance sur scène est digne des plus grands, notre étonnement n’en est que plus fort quand il nous salue, tant nous n’étions pas prêt à ce que ça se termine, nous n’avons pas vu le temps passer, nous avons clairement ri toutes les 5 secondes pendant une bonne heure, recette d’un one-man-show réussit. Nous lui souhaitons le succès à la hauteur du bonheur qu’il nous a offert ce vendredi soir, merci Félix Dhjan.

 

Pour ce moment de plaisir, nos remerciements vont à, Kobayashi photography, Antoinette Colin du Point Virgule, et Angélique Lili notre rédactrice, retrouvez toute l’actualité de la salle sur le site www.pointvirgule.com. Félix, communiquera ses futures dates sur sa page Facebook Félix Dhjan et sur Instagram felix_dhjan - Avril 2020

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Les Echos-Liés

Une scène décoiffante – C’est dans le vaste de quartier parisien de Montparnasse que nous nous retrouvons à la salle Bobino, entre bars et hauts buildings. Pour leur grand retour sur scène, nous sommes invitées à assister au pétillant spectacle des Echos-Liés, Unclassified 2.0. La charmante et mythique salle de spectacle nous accueille avec sympathie et nous sommes aussitôt menées dans l’arène rouge, à l’ambiance déjà bouillonnante. Après le succès de leur premier volet Unclassified, la dynamique troupe atypique révélée au grand public en gagnant une célèbre émission télé revient sur scène avec cette version inédite, un spectacle interactif et explosif. Confortablement installées, les lumières s’éteignent peu à peu laissant place à l’humour et l’énergie des membres de cette compagnie déjantée.

Le ton est donné dès le lever de rideau, nous aurons droit pendant 1h20 à un show atypique et vigoureux. C’est sans surprise que le rythme nous emporte entre rap danse et break-dance. Fondée en 1998 par Jérôme Ortega, les Echos-Liés relève aujourd’hui le défi d’écrire un spectacle intergénérationnel et rassembleur qui se révèle être une réelle bouffée d'oxygène ! Avec 14 artistes sur scène, la troupe nous offre un vrai moment de bonheur et nous emporte sur les bancs de l’école pour nous faire imaginer le monde autrement.

“L’école de la vie” c’est ainsi qu’ils sous-titrent leur spectacle, construit au gré des rencontres, mais aussi par le public qui n’a eu de cesse d’encourager la troupe et de les mener sur la scène artistique. Nous sommes tous des échos un peu perdus qui se lient pour devenir une vraie force, selon Jérôme Ortega. Les Echos-Liés sont nés dans la rue et ont évolué au fur et à mesure du temps, des concours et des retrouvailles. Toutes leurs prestations se créent autour du thème de “l’énergie positive”, essentiel et fédérateur. Au départ destinée au rap, la troupe grandit avec les années et devient un mélange des différents arts de rue pour captiver le public et l’inviter à découvrir des talents en tout genre. Artistes autodidactes, les disciplines sont rassemblées pour toucher tout le monde et pour partager leur énergie débordante.

Après des tournées autour du globe et de nombreux concerts et festivals, les Echos-Liés nous dédient aujourd’hui un spectacle explosif que nous avons adoré. Au cœur de Paris, nous avons découvert une audace et des mouvements impressionnants. Nous sommes subjuguées par le prestige de ses artistes, pourtant amateurs, qui nous portent à travers une histoire et qui nous font découvrir leur talent grâce à une représentation qui nous donne le sourire. Chaque danseur trouve sa place et l’on ressent immédiatement la cohésion entre eux, qu’ils nous font partager avec leur zèle et leur bagout. Le public est touché par tant de dynamisme et de bienveillance. Unclassified 2.0, c’est un peu comme une bulle au centre de la capitale, qui nous redonne de la vitalité et qui nous fait oublier, le temps d’un instant, l’effervescence et la vélocité du quotidien.

Le jeu des lumières se fond parfaitement aux mouvements des artistes qui chantent, rient et dansent. Il serait compliqué de ne pas adorer ce spectacle, humble et pourtant saisissant. Nous passons par toutes les émotions : rire, sérieux, tristesse, amusement et étonnement, mais par-dessus tout nous passons un bon moment. Il est rare de sortir d’une salle de spectacle si heureux et contents de la performance que nous venons de voir. C’est une réelle découverte des arts de rue et du talent des jeunes amateurs, capables de nous offrir un spectacle hors-normes et jouissif.

Pour cette explosive trouvaille, nos remerciements s’adressent à l’agente Sylvie Desnouveaux. Troupe singulière dans le monde de la danse et de la performance, il faut courir aller l’admirer au Théâtre Bobino du mercredi au samedi à 19h et le dimanche, du 10 mai au 7 juin, à 16h, 14-20 Rue de la Gaité, 75014 Paris. www.bobino.fr et www.echos-lies.comMars 2020

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Rock the Ballett
à la Salle Pleyel

Une belle pirouette à la danse classique – Les publics passent mais ne se ressemblent pas, une semaine après la cérémonie des Césars, nous pénétrons enjoués dans l’immense salle Pleyel, située en plein cœur du 8ème arrondissement de Paris, au 252 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Cette salle moderne, qui tient son nom de la célèbre manufacture de piano Pleyel, fut inaugurée en 1927, alors unique salle de musique symphonique de la capitale, elle est considérée comme l’une des plus grandes salles française du XXème siècle. Depuis sa rénovation en 2016, elle peut désormais accueillir deux mille personnes assises et cinq cent de plus grâce à sa fosse amovible, avec le souhait de se consacrer aux musiques actuelles.

 

C’est bien le thème de ce soir : actualiser, rajeunir le ballet et le titre du spectacle auquel nous assistons est prometteur de modernité : Rock the Ballet. Venu de l’envie née en 2007 de Rasta Thomas, danseur médaillé d’or des juniors au très prestigieux Varna et d’Adrienne Canterna, chorégraphe et danseuse dans le spectacle, de réinventer à deux la danse classique en y associant d’autres genres de danses et des musiques contemporaines. Adrienne a été récompensée par de nombreux prix nationaux et internationaux de danse classique et moderne. Elle a eu l'idée de chorégraphier une vingtaine de tableaux, avec comme fil conducteur de faire danser une bande de copains à qui tout réussi. Le succès est au rendez-vous car depuis 10 ans, plus d’un million de spectateurs ont assisté au spectacle dans plus de 20 pays. Cette année, à l’occasion du 10ème anniversaire de ce show magistral, la chorégraphe nous présente une nouvelle version du spectacle mettant en scène trois danseuses et sept danseurs, toujours sur de célèbres titres pop rock et hits du moment.

 

La musique de Nina Simone Feeling good démarre, les danseurs arrivent les uns derrière les autres jusqu’à former une ligne face au public, nous sommes impressionnés de voir ces dix danseurs occuper toute la scène de cette grande salle. La lumière s’allume, les trois danseuses s’avancent, comme pour donner le top départ de 80 minutes de danse données à un rythme effréné. Notre inconscient s’attend à voir une danse moderne pour aller avec la musique, mais lorsque les pointes ou autres entrechats se forment, nous sommes surpris par tant d’évidence et d’élégance, il fallait y penser ! Les chorégraphies sont justes, le mélange des genres composés de ballet classique est adroit, avec un soupçon d’acrobaties, une pointe de contemporain et de beaucoup de modern jazz, l’harmonie est parfaite, les musiques s’enchaînent, il y en a pour tous les goûts, des plus anciennes comme Queen ou Elton John, aux plus récentes comme Coldplay ou Bruno Mars.

 

Les musiques choisies sont des tubes planétaires, vous aurez sûrement la chance d’y voir une musique de votre groupe préféré, magnifiquement mise en scène, car les chorégraphies mariées aux chansons racontent une histoire différente, comme sur les Beatles où l’on a l’impression d’être plongé dans les années 60 accoudé à un bar à Liverpool ou encore à un shooting photo sur Vogue de la sulfureuse Madonna. Bien que les danseurs manquaient un peu d’énergie et de sourires au début, dès les premiers applaudissements sur les Rolling Stones, les visages se sont ouverts et la communion avec le public a opéré, nous n’avions qu’une envie, danser avec eux.

 

Nous percevons ce plaisir qu’ils ont à danser sur ces tubes qu’eux même adorent, comme un certain Michael Jackson qui passera trois fois, nous sommes tous fans d’au moins une ou plusieurs chansons passées dans ce jukebox géant. L’idée est originale, comme ces soirées entre amis où chacun met sa musique préférée, sauf que ce soir nos yeux ont la chance de contempler l’interprétation magistrale que ces corps doués en font.

 

Nous sommes embarqués crescendo dans cette énergie positive, les danseurs enchaînent les performances sans s’arrêter, de vrais athlètes, nous en avons le souffle coupé tant c’est physique et dynamique. Ce spectacle casse les codes de la danse classique, bien trop souvent élitiste, il démocratise la danse en la rendant accessible à tous, grâce à des tubes reconnus. Si vous êtes réticent à aller voir un ballet ou à l’inverse de la danse moderne, vous serez dans tous les cas conquis par ce spectacle de musiques, de corps, de styles, tous les danseurs sont différents, mais tous on un point commun, l’envie de danser, que ce soit avec une appétence pour la break-danse, le ballet classique, la danse moderne, chacun vous montrera ce qu’il sait faire de mieux dans sa discipline et vous touchera par sa passion et son envie de partager son amour pour la danse, qui que vous soyez.

 

Ce soir-là nous sommes touchés par la grâce de la jeune danseuse Jadyn Reddy, nos yeux n’ont d’yeux que pour sa magnifique queue de cheval blonde qui prolonge l’effet de ses mouvements, elle rayonne par son sourire et sa capacité d’enchaîner les différents styles de danses avec élégance. Côté garçons, Kyle Lucia est stupéfiant d’énergie, cet américain touche à tout excelle autant dans la pratique du ballet, que de la danse contemporaine, son corps d’athlète illumine la scène par sa technicité et ses acrobaties intrépides.

 

Que l’on soit danseur averti ou novice, Rock the ballet réussit son pari, celui de nous donner envie de danser, alors si vous avez envie de passer 80 minutes de pur bonheur en famille, seul ou entre amis, rendez-vous sur le site du spectacle www.rock-the-ballet.fr, pour trouver la ville la plus proche de chez vous, la troupe part en tournée dans toute la France jusqu’au mois d’avril. Pour cette pétillante découverte, nos remerciements vont à l’agent de presse Franck Peyrinaud, la chorégraphe Adrienne Canterna, Arthur Dubuc de la production, Tanja Hall la photographe et à notre rédactrice Angélique Lili. Retrouvez toute l’actualité de la salle Pleyel sur le site www.sallepleyel.com - Mars 2020

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Tony Saint Laurent
au Grand Point Virgule

Un artiste inclassable, au spectacle hilarant – C’est avec joie que nous nous rendons dans ce théâtre consacré à l’humour, Le Grand Point Virgule, référence incontournable du spectacle parisien installé dans l’effervescent quartier de Montparnasse. Ancien cinéma, repris en 2012 par le producteur Jean-Marc Dumontet, qui souhaitait une salle intermédiaire, s’inscrivant dans la continuité du Point Virgule. De ce lieu atypique et chaleureux naissent deux salles, une de 220 places l’Apostrophe et une plus grande la Majuscule avec ses 430 places assises.

C’est naturellement qu’après avoir joué son spectacle "Inclassable" pendant un an et demi à guichets fermés au Point Virgule soit 284 représentations, que Tony Saint-Laurent alias TSL a déménagé depuis le début de l’année 2020 au Grand Point Virgule.

Après quelques saisons en tant qu’animateur au Club Med, TSL se lance dans le métier d’humoriste et entre au très convoité Jamel Comédie Club. En 2013 et 2015, il participe au Marrakech du rire et se produit en première partie de Gad Elmaleh sur le spectacle Sans tambour. Depuis 2017, il apparaît régulièrement dans l’émission de télévision Vendredi tout est permis animé par Arthur qui n’est autre que son producteur.

C’est un artiste qui vit avec son temps, il a très vite compris l’importance des réseaux sociaux pour se faire connaître. Il aime marcher pour trouver l’inspiration, et il la trouve dans la rue, puisqu’il n’hésite pas à filmer les passants dont il se moque dans ses stories Instagram récoltant pas moins de 170 000 abonnés. Alors gare à celles qui ont le petit doigt de pied qui dépasse de la sandale, ou qui dorment la bouche ouverte dans le métro, vous risqueriez de vous retrouver dans ses stories. Notre morale nous laissant penser qu’il est un peu facile de s’attaquer au physique des gens pour faire rire, nous avons voulu voir par nous même, qui était vraiment TSL sur scène.

La salle plongée dans l’obscurité, nous distinguons les baskets blanches de l’artiste arriver sur scène, la lumière s’allume, TSL annonce qu’il va nous faire passer l’heure la plus courte de notre vie, en nous assurant un rire toutes les dix secondes, nous mettant immédiatement en haleine tant la promesse est grande. L'artiste fait connaissance avec son public et s'arrête rapidement sur un spectateur qu'il soupçonne d'être homosexuel car il porte un pull en cachemire, le ton est donné.

Scarlet Johansson, les gilets jaunes, le RN, Tinder, tous ces sujets s’enchaînent dans son spectacle avec dérision, et autodérision, le style de TSL est inclassable, tantôt vulgaire, tantôt trash, qu'il assume avec un certain je m’en foutisme déconcertant, n’étant pas sans rappeler un certain Jean-Marie Bigard. L'humoriste le dit lui-même, il a hérité de l’humour de son grand-père, toujours entrain de se foutre de la gueule du monde et comme il le répétera souvent il en a strictement rien à foutre. TSL se moque des gens, mais que personne ne se vexe, tout le monde y passe, surtout les sujets les plus sensibles, les obèses, les nains, les chats, allant même jusqu’à les insulter. Il nous parlera surtout de ses conquêtes sexuelles sans complexes, plongeant une bonne partie du spectacle en dessous de la ceinture.

Dans un monde de plus en plus aseptisé par le politiquement correct, TSL prend des risques et va là, où d’autres humoristes n’osent plus aller. En prenant un malin plaisir à être incorrect, il nous fait du bien, nous ne rions pas de gêne, mais bien aux éclats, car nous pouvons rire de tout à condition que ce soit bien fait et c’est là toute l’intelligence de ce spectacle. TSL est l’incarnation du mec sans filtre assumé, dont l’écriture et la mise en scène subliment le trait, nous tenant dans une euphorie de rires permanents. Nous aimons ces artistes qui osent, unique en son genre TSL est bien un artiste inclassable et insatiable de vannes, qu’il offre pour le plus grand plaisir à son public, tel un distributeur d’émotions.

Comme une contrepartie à ses moqueries, Tony tombe le masque et nous surprend, il nous ouvre son cœur sur des sujets qui le touchent, comme le fait de ne jamais avoir dit à ses grands-parents qu’il les aime, nous sommes attendris, derrière le vanneur se cache un homme sensible. En guise de sincérité finale, une projection d’images sympathiques nous prouvera que tout ce qui a été raconté a bien été vécu par l’artiste. Tout au long du spectacle, TSL nous parlera de sa vie, qui est un sujet somme toute ordinaire, mais qui, racontée par cet humoriste peu ordinaire rend son spectacle extraordinaire. Nous ressortons de la salle avec le sourire, d’autant plus que l’artiste prendra le temps de nous attendre à la sortie pour nous saluer.

Pour cette audacieuse découverte, nos remerciements s’adressent à Antoinette Colin du Grand Point Virgule, Balkis Bouhouch de Scopitone Média, Perrine l’attaché de presse de TSL, Thomas Braut photographe et à notre rédactrice Angélique Lili. Un spectacle à prendre au second degré, à ne pas mettre entre les oreilles des plus jeunes, à venir voir décomplexé tous les jeudis, vendredis et samedi jusqu’au 25 avril 2020 au Grand point Virgule, 8 bis Rue de l'Arrivée 75015 Paris. - www.legrandpointvirgule.com Instagram: Tony_Saint_Laurent – Février 2020

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L'Ecran Pop
au Grand Rex

Pétillante pop culture – C’est en ce froid soir de février que nous nous apprêtons à nous réchauffer grâce à l'ambiance promise de l'Ecran Pop dans la mythique salle du Grand Rex. Après avoir traversé les Grand Boulevards parisiens, nous nous retrouvons dans la queue du cinéma, déjà dans l’ambiance de la soirée. Costumes, chansons fredonnées et excitement général sont dès à présent les airs volant dans l’atmosphère. Une expérience unique s’offre à nous: retrouver le plaisir de chanter et de vivre à 100% un film que nous adorons tous, Grease. Si nous avons déjà tous chanté à tue-tête les refrains de la célèbre comédie musicale, de Greased lightning à The one that I want, nous nous réjouissons aujourd’hui de partager notre amour du musical avec une salle remplie de passionnés. Nous nous rendons donc avec exaltation à ce rendez-vous chantant au cœur de Paris.

C’est une équipe enjouée et souriante qui nous accueille, nous menant à nos places, au centre de la salle. Comment mieux nous souhaiter la bienvenue qu’avec des sacs remplis de petit goodies qui nous accompagneront tout au long de cette soirée, qui s’annonce pleine de chaleur et de surprises ? Nous ressentons au Grand Rex un sentiment qui est rare lors des évènements auxquels nous sommes invités, il y a ici une sympathie et de la bienveillance qui s’installent autour de nous, plus que la diffusion d’un film, cette soirée s’annonce sous le signe de la camaraderie. Assises à nos places, nous attendons avec impatience que le spectacle commence. Les lumières se tamisent alors peu à peu pour laisser place à l’engouement de la salle qui accueille sous les applaudissements, l’animateur de la soirée qui se présente à nous comme le directeur du fameux lycée Rydell. Le ton est lancé, ce soir nous sommes plongées dans l’environnement Grease de A à Z. Expérience exceptionnelle, plus que des spectateurs nous sommes aussi les acteurs !

La tradition américaine du sing-along débarque en France avec cette fascinante aventure apportée par Natacha Campana. Crée depuis 2017, l’Ecran Pop a choisi les plus grandes comédies musicales pour vous faire chanter jusqu’au bout de la nuit. Inspiré de la tradition anglo-saxonne, le concept de cinéma-karaoké s’installe au Grand Rex pour vous faire revivre les films adorés de tous avec une énergie et une ambiance singulière. Danser, chanter, s’amuser, tel est le rythme donné par la soirée. L’Ecran Pop ajoute une note de folie au cinéma pour enchanter la foule et lui faire vivre un moment unique aux côtés d’autres passionnés. Episode festif et décalé, le cinéma karaoké nous fait goûter à l'énergie du grand écran autrement chaque mois depuis sa création en 2017, avec des milliers de spectateurs, grâce à la projection des paroles qui défilent au rythme de la musique sur l’écran face à nous. Une occasion de rêve pour se replonger au cœur des plus grands classiques du 7ème art, tout le monde danse et tout le monde chante, ici pas de complexes, vous êtes là pour vous amuser entre amis ou en famille pour créer de merveilleux souvenirs. C’est un plaisir pour nous d’observer les générations qui se retrouvent autour d’une même chaleur et d'une même exaltation.

Un spectacle hors du commun transformé en show mémorable qui nous réunit chacun autour d’un moment commun inoubliable plein de bonnes ondes et débordant d’énergie. Si la projection du film nous promet bien des surprises, l’Ecran pop nous réserve un réel spectacle autour du culte Grease. Concours de costumes ou encore quizz géants, de quoi faire plaisir aux enfants comme aux parents et de faire participer le public en rigolant tous ensemble. Adapté de la comédie musicale homonyme de Jim Jacobs et Warren Casey créée en 1972 à Broadway, Grease est un enchaînement de tubes et chansons devenues cultes. C’est la recette parfaite pour nous faire danser et chanter toute la soirée et cela, Natacha Campana l’a bien compris.

Attachée de presse de formation, elle se lance le défi, après des années de travail dans son agence de communication Bubbling Bulb, devenir la productrice d’un concept inédit, qui n’est pas encore présent en France: le sing-along. C’est alors que l‘Ecran Pop est né, figure de renouveau dans le monde du cinéma français ! C’est lors de ses nombreux séjours à Londres où règne le dynamisme, la créativité et la comédie musicale bien sûr, que Natacha Campana découvre la tradition du sing-along et en tombe sous le charme. Elle le repense comme un véritable spectacle : comédiens, jeux, défis, concours de costumes, cadeaux à gagner et souhaite créer un événement participatif et immersif pour que l’ambiance du film se prolonge dans la salle et crée une complicité entre toutes les personnes du public. Après un parcours du combattant pour mettre en place sa folle idée, le succès est immédiat, les événements qui suivent sont complets plusieurs semaines à l’avance. De l’avis de tous, L’Ecran Pop offre un précieux boost de bonne humeur.

Quatre films sont désormais à l’affiche du concept : Les Demoiselles de Rochefort, Grease, Bohemian Rhapsody et Dirty Dancing. Concept joyeux et fédérateur l’Ecran Pop n’a pas fini de nous faire du bien et de nous surprendre. Vous l’aurez compris, c’est une véritable bouffée d’énergie et de bonne humeur que nous avons adoré partager avec tous les fans de comédies musicales autour de nous.

Pour faire le plein de gaieté, l’Ecran Pop est le rendez-vous à ne pas louper. Nos remerciements pour cette dynamique découverte s’adressent à l’agente de presse Alexandra Gaillard de l’agence Bubbling Bulb. Pour retrouver les prochaines dates de projection de vos films préférés, à Paris, Lyon, Lille et Nantes, rendez-vous sur le site de l’Ecran Pop et sur les réseaux sociaux Facebook. L’Ecran Pop, un spectacle interactif haut en couleurs donné au Grand Rex au 1 Boulevard Poissonnière, 75002 Paris - Février 2020

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Olivier de Benoist
à la Nouvelle Eve

Un trublion attachant et provocateur – Nous pénétrons dans La Nouvelle Eve, un célèbre lieu que nous apprécions avec candeur, nous sommes invités chaque année à venir y voir leur grande revue, touchante par ses talents hors du commun, un spectacle chatoyant, poétique et bluffant. Cette scène mythique de Pigalle laisse la place chaque hiver à des invités distinctifs, tels ODB aujourd'hui.

 

Nous avons hâte de venir voir Olivier de Benoist , cet humoriste français connu pour son sexisme de façade et ses diatribes bien choisies. Nous l’avions vu, comme tous, sur vidéos au Festival de Montreux ou dans quelques émissions télévisées tardives. Nous avions apprécié sa verve acerbe ingrate mais révélant un bon fond, une humanité allant de travers qu’il raille avec entrain mais qu’il aime avec ferveur. Il aime descendre nos inconstances, nos hypocrisies, nos contradictions honteuses. A l’emporte-pièce, il clashe hommes et femmes, surtout les femmes, il détrône les parents et les enfants ici dans ce nouveau spectacle intitulé Le Petit Dernier.

 

À chaque fois qu’Olivier de Benoist a un enfant, il fait un one-man-show, grâce au quatrième, il revient avec une nouvelle création comique originale. Après trois premiers spectacles satiriques à souhait sur sa femme et sa belle-mère, il décide aujourd'hui de s’attaquer au sujet piquant qu’est l’éducation et ses enfants. Le Petit Dernier vous expliquera avec tact et ironie comment vous éviter à tout prix de vous retrouver dans la même situation que lui. Si pendant longtemps l'éducation était un domaine réservé aux femmes, Olivier de Benoist a décidé de s’y coller et de nous livrer tous ses conseils et ses anecdotes les plus loufoques. De la joie immense que l’on ressent quand son bambin prononce pour la première fois les mots “maman” et “papa” à ceux de “j’ai trouvé un appart”, l’humoriste n’a pas fini de nous étonner et de nous faire rire grâce à son ton plus incisif que jamais.

 

Issu d’une nombreuse famille et entouré de six frères, Olivier de Benoist sait de quoi il parle. L’humoriste aux allures de gendre idéal se lance dans la carrière du spectacle après avoir suivi de brillantes études de droit. Son premier spectacle, Haut débit, est créé au Petit Palais des Glaces en 2008 et victime de son succès, se jouera jusqu’en 2010. Personnage apprécié par le public, on le voit lors de multiples passages dans l’émission On ne demande qu’à en rire, chez On n’est pas couché, ou encore à la radio Europe 1 avec des billets d’humeur et invité par Michel Drucker sur son célèbre divan rouge. Son premier spectacle rebaptisé Très Très haut débit a été joué plus de 600 fois. Après de nombreuses tournées à la rencontre de son public, il revient avec sa toute nouvelle création que nous avons adoré découvrir à la Nouvelle Eve, scène parisienne mythique. Si vous avez pu le découvrir lors de ses nombreux passages dans des festivals du rire comme à Montreux ou à Nîmes par exemple, il est temps de venir admirer son talent pour une représentation complète.

 

Félix Dhjan fait une première partie réussie d'Olivier De Benoist, ce jeune hyperdoué du rire, casse tout sur son passage, avec adresse et brio. Le jeune talent y va fort, avec la verve qui sied bien à sa génération. Il est agile le petit, glisse sur des vannes qui pourraient faire scandale mais tout est relevé avec un second degré bien à propos. Ce jeune homme au style vestimentaire urbain, membre du Jamel Comedy Club, arrive micro à la main, téléphone portable dans l'autre, comme s’il venait d'écrire ses sketchs, pas de doutes, nous sommes face à un artiste issue du stand-up. D'entrée de jeu, il se présente comme étant physiquement un mix entre Harry Potter et Eric Zemmour, que dans la vie, il est comme tout le monde, il voit un aveugle qui retire de l'argent, il se fait plaisir. On comprend tout de suite mieux pourquoi Olivier de Benoist l'a choisi, le cynisme les unit. Cet artiste réussit dès ses premières blagues à nous faire rire, un humoriste doué aux textes acidulés et satiriques, en perpétuelle interaction avec le public, promettant de passer un bon moment en allant le voir jouer en entier son spectacle «Nuances» qui se jouera au Point-Virgule les 13 et 14 mars prochains (Nous ne manquerons pas d'être présents). On aime beaucoup ce jeune premier qui fera parler de lui.

 

«Le Petit Dernier» aurait-il assagit le papa Olivier De Benoist ? C'est avec enthousiasme que nous venons voir cet artiste à l'humour old school  peu subtil mais très efficace. ODB, comme on le surnomme, aime parler de ce qu'il connaît, comme les relations hommes femmes qu'il avait évoqué dans son spectacle «très très haut débit», de la gente féminine et surtout sa femme, dans «fournisseur d'excès», pour enfin nous parler de lui dans son précédent spectable «0/40». C'est tout naturellement qu'après le naissance de son petit dernier, qu'ODB décide cette fois-ci de s'attaquer au reste de sa famille qu'il semblait avoir épargné jusqu'ici, à l’instar de sa vie avec ses quatre enfants.

 

Entrée rythmée sur la musique de révolte italienne «Bella ciao», l'artiste arrive, roses à la main, qu'il distribue aux dames du premier rang, en les complimentant d'un «vous êtes formidables», mea-culpa de ses blagues misogynes précédentes ? Ce serait mal le connaître, un selfie en guise de preuve de sa gentillesse, il récupère les fleurs, et les jette aussitôt en coulisses, le ton est donné, nous sommes bien à un spectacle d'Olivier De Benoist.

 

A la fois macho et misogyne, nous nous demandons pourquoi à cette époque, nous nous infligeons d'aller voir ce genre de spectacle. Il suffit d'y être pour comprendre que cet artiste excelle dans le mélange des genres, humour noir, humour trash, il fait appel à notre morale, nous donnant presque envie de nous excuser d'avoir rit, mais l'écriture y est tellement juste, simple et efficace, nous en redemandons. En tant que public d'ODB, ce n'est pas un recul qu'il faut prendre, mais bien un détachement total avec la réalité. A la manière d'une Françoise Dolto cynique, il nous parle de sa vision de l'éducation, et de sa paternité avec ses quatre horribles enfants.

 

L'artiste a son propre style, un spectacle bien rythmé et rapide (parfois un peu trop), dans lequel il a conservé ses accessoires, tableau, projections d'images qui fonctionnent depuis ses début dans l'émission de France 2, dans laquelle il a été découvert en 2010. N'hésitant pas à briser le quatrième mur, en faisant participer le public à des cas pratiques, l'artiste nous donne ainsi envie de connaître la suite.

 

Il met à mal nos idées préconçues du couple, de la parentalité, il met en abîme nos actions, nos émotions, nos sentiments retords ou projetés. Au delà de ce spectacle hilarant, c’est un peu une reverse psychology de nous tous (parents) qui est faîte avec adresse. L’humour est fin, ciselé, jamais vulgaire, mais parfois très cash. On aime et on se délecte de cette narration douée qui nous tiens dans une espèce de ferveur de rire contenu ou assumé de bout en bout. Le public s’esclaffe, certains sont à bout de souffle, Olivier de Benoist, c’est ce doux mélange de vérités non dites et d’iconoclasme un tantinet anarchiste qui raille allégrement une société imbue de convenances et d’omertas. OBD arrive, se pose sur scène, taquine son public d’entrée de jeu, puis il y va, il lâche tout, enchaînant les vannes et les contrepétries, un véritable bout-en-train français avec ce brin d’intellectualisme perché et amusé.

 

Surfant sur le thème de la parentalité moderne, ODB nous assène nos vérités cachées à coup d’ironies, de retournements et de tourner-boulets adroits. On s’esclaffe et on se dit qu’il va loin, osant parfois l’humour très trash. Le spectacle est remarquablement bien écrit et fonctionne sur tous publics. Petits et grands se gaussent de son air faussement vache, derrière son mure de blagues acerbes se cache un coeur tendre. L’amour est à l’honneur ici, le désamour aussi. En cette veille de Saint-Valentin, le couple, ses enfants, en particuliers ses ados en prennent un coup.

 

ODB n’hésite pas à se moquer de lui-même, en pastichant sa future vieillesse. En finale, Olivier reprend son spectacle sur sa belle-mère, un régal d’humour vif et piquant, un humour très noir aussi. Il nous fais penser nécessairement à Pierre Desproges par ce cynisme invétéré qui renverse toutes les perspectives établies. Sur scène, un duo incongru se forme avec un certain Torek, assistant moldave qui joue de cocasseries et de situations absurdes, ça fonctionne, mettant en valeur la vedette américaine qu’est Olivier sur scène.

 

En guise de clin d'oeil aux précédents spectacles ODB fini par un classique, l'éloge funèbre de sa belle-mère, le public est définitivement conquis. Si vous souhaitez découvrir ou redécouvrir cet artiste brillant à l'humour grinçant, retrouvez le à La Nouvelle Eve jusqu'au 15 mars 2020, du jeudi au samedi 20h et dimanche à 15h. Pour cette belle découverte humoristique, nos remerciements s’adressent à Marion de La Nouvelle Eve, à Zoé Clergue et à Angélique Bates. Photographies Pascal Ito. La Nouvelle Eve, une grande petite scène parisienne, établie avec brio depuis 1897 au 25 Rue Pierre Fontaine, 75009 Paris – www.lanouvelleeveparis.com et www.olivierdebenoist.comFévrier 2020

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David Azencot
au Point Virgule

Un show vif et décoiffant – «C’est la fin du monde,  l’Amazonie brûle, les vaches à hublot hublotent et Nicolas Hulot hulote». Accrochez bien vos ceintures, dans son spectacle Animal, David Azencot va vous en faire voir de toutes les couleurs. Des tresses de Greta Thunberg aux vacanciers qui se font manger par des ours, tous les sujets seront abordés et nous n'avons pas fini d'en rire.

 

Ça passe ou ça casse, Azencot n’y va pas par quatre chemins. On passe de blagues graveleuses (un peu) à des réflexions passionnées, ce spectacle réussi, ce sont les montagnes russes de l’émotion renouvelée, devenue brute, animale.

 

L'ancien publicitaire n'a qu'une envie, nous parler de tout sans complexe avec un humour sombre, cynique et décoiffant. Décidément rien ne peut arrêter David Azencot qui s'attaque aux sujets les plus sensibles pour les déconstruire un par un, au deuxième, troisième ou même sixième degré.

 

Ancien créatif dans une grande agence de publicité, il décide de tout quitter pour explorer le monde de l'humour qui lui a toujours collé à la peau. Membre du Studio Bagel, comédien pour le Dézapping sur Canal + et auteur pour la mini-série En famille sur M6, le comédien touche à tout a su apporter partout où il allait, sa touche personnelle et insolente pour créer des contenus audacieux et toujours hors du commun. En 2016, il intègre la joyeuse bande d'Anne Roumanoff dans «Ça pique mais c'est bon» sur Europe 1, titre qui illustre d'ailleurs à merveille l'humour piquant de l'artiste.

 

Après deux spectacles à succès Fils de Pub et Inflammable, David Azencot revient avec sa nouvelle création mordante Animal sur la scène du Point Virgule qui se fait, depuis plus de 40 ans, le foyer des humoristes français. Azencot nous livre ici un opus personnel et militant, haut en couleurs et en rires.

En première de presse, nous retrouvons à l’Européen avec intérêt ce 10 décembre 2019 pour le tout nouveau spectacle de David Azencot, joué à date unique à l’occasion de la Journée Mondiale des Droits de l’Homme et des Droits des Animaux. Nous rallions cette dynamique salle de la place Clichy, prolifique de révélations humoristiques nationales.

 

Sous l’invitation de l’agent de presse spécialisé Guillaume Andreu, nous allons découvrir ce drôle d’animal, qui se toise sur l’affiche avec des cornes de bovins et son étiquette d’élevage industriel. Car c’est ici l’abîme entre nature et capitalisme moderne qui s’entrechoquent dans ce spectacle hauts en couleurs, là où l’humanité courant à sa perte, elle achète des baskets... Azencot vise fort et appuie là où cela fait mal, dénonçant nos incohérences et absurdités partagées et/ou refoulées.

 

Il y est question pêle-mêle de Greta Thunberg, de vacanciers mangés par des ours, du porno bio et responsable, des caches sacrées ou encore de Brigitte Macron. Un menu iconoclaste et déjanté qui nous réveille en cette soirée hivernale parisienne.

 

Le spectacle d’Azencot agit comme un uppercut: un grand slam nous est livré sur scène, bang, Azencot touche là où cela fait mal: nos contradictions, nos bonnes consciences assurées, nos petits gestes qui en disent long, tout vole en éclat sous la plume et la verbe acérée de l’humoriste talentueux. Un spectacle long, riche, tout y passe et sans temps mort, nous nous esclaffons de rire. Azencot met en abîme, en perspective aussi. C’est avec un brin de philosophie sarcastique qu’il nous prend par la main pour nous faire découvrir notre monde sous un jour nouveau, avec le filtre du défenseur sincère des animaux qu’il est.

 

Nous avons eu la joie de voir en primeur ce spectacle à la date unique du 10 décembre 2019 à l’Européen ce trublion de l’humour français, pour un spectacle joué à une seule date mais qui est désormais repris pour ravir les parisiens au fameux Point Virgule. Construit en 1975 par une bande de jeunes comédiens: Gérard Lanvin, Martin Lamotte, Anémone et bien d'autres, Le Point Virgule s'appelait initialement La Veuve Pichard. En 1978, Christian Varini reprend les clés du théâtre et crée une scène découverte d'humoristes encore en place aujourd'hui. Véritable tremplin artistique, Le Point Virgule offre l'opportunité aux jeunes artistes de se faire connaître et aux humoristes confirmés de continuer à nous faire rire dans un espace intimiste et chaleureux dans lequel règnent les esprits enflammés et bienveillants de l'humour. C'est sur cette scène propice à la bonne humeur et à la gaieté que nous avons le plaisir de retrouver David Azencot prêt à nous faire frissonner d'audace.

 

Un spectacle comique, grinçant et dérangeant aussi, au sens qu’il nous pousse à réfléchir sur nous, sur le système. Un zeste d’anarchie et foison de contrepétries achèvent de convaincre d’un talent des plus sérieux. Un spectacle qui vaut le détour, un Ovni sur la scène humoristique parisienne qui satisfera d’autant plus tous ceux sensibles à la cause animale. Un spectacle didactique en somme, l’un des rares spectacles d’humour parisiens qui nous pousse à réfléchir, félicitations.

 

Pour cette insolente découverte, nos remerciements s'adressent à l'attaché de presse Guillaume Andreu. Un spectacle piquant à découvrir sur la scène du Point Virgule à partir du 8 janvier 2020,  7 rue Sainte Croix de la Bretonnerie 75004 Paris. - www.lepointvirgule.com et www.davidazencot.frJanvier 2020

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Le Monde de Jalèya
au L'hippodrome de Longchamp

Voyage dans un pays féérique – Nous découvrons avec enthousiasme, pour la première fois, le grand spectacle du Cirque de Paname sous le nouveau dôme de l'hippodrome de Paris Longchamp. C’est à la frontière de Paris, à l’orée du Bois de Boulogne que le Cirque de Paname nous donne rendez-vous pour découvrir une création aussi intense que spectaculaire. Nous nous rendons donc avec exaltation à cette gracieuse rencontre pour profiter du brillant talent de l’équipe artistique de la troupe. C’est dans un bois sombre et endormi par le coucher du soleil que nous pénétrons pour découvrir un dôme conçu sur mesure au cœur de l'hippodrome dans lequel nous trouvons un spacieux espace d’accueil et une chaleureuse et vaste salle de spectacle.

Le Cirque de Paname, nouvelle société de production de grands spectacles, porte haut les valeurs de la créativité et de l’art français dans sa nouvelle création Le Monde de Jalèya. Le parcours, l’exigence et le professionnalisme de près de 90 artistes, designers et artisans, sont réunis au sein du Cirque de Paname, avec l’ambition de renouveler le genre du grand spectacle. Plus de 10 danseurs, 14 acrobates, ou encore des musiciens live sont ici pour nous offrir des numéros prodigieux et de qualité. C’est dans l’accueillante entrée que le spectacle commence déjà, lumières tamisées et tables designs qui nous mènent pas à pas vers la salle de spectacle principale. Unique et spacieuse, celle-ci est disposée en rond et nous promet une vision parfaite et singulière de toute la scène.

C’est une équipe créative renommée qui nous offre à voir un spectacle majestueux et impressionnant, composée de créateurs, metteurs en scène, chorégraphes ou encore maquilleurs et coiffeurs au talent à couper le souffle. Tous se sont réunis pour créer un spectacle exceptionnel et sans pareil qui restera dans nos esprits grâce à sa splendeur et son élégance. Olivier, jeune homme curieux, trouve dans un grenier un coffre rempli d’objets qui ne manqueront pas de le surprendre et de l’interroger. Parmi eux, une lampe à huile magique qui le transportera dans le monde féérique de Jalèya. Olivier traversera tout le long du spectacle ce monde onirique accompagné du guide Knosios à la rencontre de peuples et territoires fantastiques. De surprises en surprises il traversera tous les éléments de la nature: Terrëa, Fyrön, Eaulus et Airya. D’humour en maladresses, Olivier nous fait voyager à travers les styles, les mondes et leur magie.

Thiber Abid, producteur exécutif, a l’habitude de mettre en scène des évènements de grande ampleur et cela se ressent de par la noblesse et la distinction du spectacle qui nous éblouit de minute en minute. 20 ans d’expérience auprès des plus grandes institutions comme Disneyland font de lui un atout majeur et indispensable du Cirque de Paname. Il nous présente ici une création novatrice et pétillante pour le premier spectacle de la compagnie. Le Monde de Jalèya réunit des artistes qui ont participé aux plus grands spectacles des dernières années, en France et à l’international. Des artistes et techniciens créatifs et expérimentés, amoureux des arts vivants mettant en place une représentation singulière, comme Ludovic Marcato, metteur en scène du cirque, ayant déjà travaillé sur de nombreux spectacles musicaux comme Mozart l’Opéra Rock ou encore Mugler Folies et Grease le musical. Il est ici avec un objectif en tête : réunir les jeunes talents et amis rencontrés sur sa route, et monter sa compagnie, c’est alors la naissance du Cirque de Paname. Le Monde de Jalèya en est le premier spectacle explosif.

Danse, numéros acrobatiques, chants, lumières, chaque acteur du spectacle est époustouflant. Il n’est pas facile de retranscrire en mots ce que nous avons pu voir ce soir-là. Impressionnant et saisissant, nous avons été transportés du début à la fin grâce à des numéros maîtrisés à la perfection qui nous éblouissent de beauté. Le chorégraphe Skorpion a su guider les artistes pour qu'ils nous livrent un show d’exception dans lequel se mêlent grâce et passion. Chaque numéro est unique, champion du monde de hip-hop, il mêle les styles, entre cirque, danse et acrobaties.

 

Les artistes nous transportent entre jazz, contemporain, classique et encore bien d’autres styles qui se joignent à un esprit féérique et onirique. Nous saluons particulièrement la prestation du couple acrobatique qui nous a stupéfait. Au-delà même des incroyables performances artistiques nous remarquons avec joie l’attention portée aux détails comme nous le voyons sur les costumes et le maquillage par exemple. Comme si Le Cirque de Paname redéfinissait l’art du spectacle du cirque pour le transformer en une prestation grandiose. Les costumiers, maquilleurs et coiffeurs ont réussi à concevoir des créations afin de rendre poétiques et fascinants les corps et visages des personnages du Monde de Jalèya. Grâce à cela, on y croit, nous abandonnons pour un instant le monde réel qui nous entoure pour voyager et nous laisser guider et fasciner par une construction onirique merveilleuse conduite par des danses et chants envoûtants.

Il a été un plaisir pour nous de pouvoir admirer un spectacle produit et joué par une équipe passionnée et mettant en avant un savoir-faire français qui arrive toujours à nous surprendre et nous fasciner. 200 costumes élégants et raffinés et une scénographie réinventée nous ont permis d’apprécier le spectacle de manière engageante. Si Le Monde de Jalèya est un séduisant mystère, nous pourrions le définir comme un mélange dans lequel arts et styles se croisent pour créer un résultat singulier. Nous avons adoré les effets scénographiques comme les murs d’eau entourant un soliste acrobate qui nous livrait une légère et douce prestation aérienne, mais aussi les fumées colorées ainsi que les lumières qui apportent une intensité à un environnement remarquable. Ce show hybride d’un nouveau genre propose de nouvelles expériences pour le public, grâce notamment à l’utilisation de technologies immersives : odorama, projections vidéo, spatialisation sonore… Proches de la scène en toute circonstance, les artistes et le public créent alors une proximité propre au spectacle qui nous permet de voyager avec eux et de se laisser prendre au jeu.

Le Monde de Jalèya est une occasion unique de redécouvrir l’art du cirque comme vous ne l’avez jamais vu et de se laisser transporter dans un monde imaginaire et merveilleux qui passionnera tous les âges et toutes les personnalités. Pour cette majestueuse découverte nous remercions chaleureusement l’attachée de presse Nathalie Robin et notre rédactrice Zoé Clergue. Une comédie musicale impressionnante revisitée applaudie par une salle ébahie que nous avons admirée, à courir voir pour vivre un moment d’exception jusqu’au 23 février 2020 à l’Hippodrome de Paris Longchamp à 20h, ou 16h et 20h le samedi ainsi que 13h et 17h le dimanche. www.cirquedepaname.comJanvier 2020

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J'ai envie de toi
au Théâtre Fontaine

Une comédie efficace et revigorante – Nous découvrons pour la première fois le Théâtre Fontaine, haut lieu des comédies parisiennes, placé sous la direction de Pascal Legros. Les sièges rouges sous le large balcon à l’italienne nous tendent les bras pour une soirée qui s’annonce haute en couleurs. C’est une pièce légère à grand succès déjà qui fait un tabac depuis fin août à Paris que nous nous empressons d’aller voir, sous l’aimable invitation de l’une des égéries montantes du théâtre français, la ravissante Astrid Roos, qui donne ici dans le répertoire de la blonde écervelée, mais que nous avons vue dans des rôles plus profonds, son talent multiple est indéniable.

 

Quoi de plus anodin que d'envoyer un SMS ? Rien, c'est vrai. Sauf si celui-ci arrive chez le mauvais destinataire. J'ai envie de toi, c'est tout ce qu'il fallait pour que Christelle, l'ex perturbée de Guillaume, débarque illico dans son nouvel appartement. La nouvelle conquête de Guillaume, son ex copine, Youssouf son voisin gaffeur et envahissant ainsi que Madame Brachet, 80 ans; voici les malicieux ingrédients de ce vaudeville moderne mis en scène habilement par José Paul. Une pièce pleine de rebondissements, animée par des quiproquos plus malins les uns que les autres, que nous découvrons avec envie au Théâtre Fontaine.

 

Le pitch nous met déjà dans l'ambiance déjantée de la pièce ; après plusieurs jours de discussion sur internet avec la belle Julie, Guillaume décide de l'inviter chez lui. Cela est sans compter sur son loufoque voisin Youssouf, qui garde Madame Brachet pour toute la soirée. Après avoir trouvé la cloison démolie entre les deux appartements à cause d'un placard illégal, Guillaume se rend compte que le sulfureux message «j'ai envie de toi» destiné à sa nouvelle conquête a finalement atterri dans la boîte de réception de son ex. Pris de panique, il demande de l'aide à Youssouf qui ne demande qu'à se rendre utile… pour provoquer des catastrophes hilarantes...

 

Cette comédie vaudevillienne tourne autour du personnage joué par son auteur, le comédien déjà bien connu Sébastien Castro, popularisé par des rôles au petit écran. Il y joue le personnage principal de cette pièce à rebondissements qui nous tient dans un rythme haletant et soutenu. Nous assistons à une pièce fluide et qui garde le suspens comique intact de bout en bout, sans que nous arrivions à anticiper ce qui va s’y passer.

 

Sébastien Castro est un acteur adroit qui tient la pièce à lui tout seul, il fût distingué récemment aux Molières 2019 avec la pièce Le Prénom présentée au Théâtre Edouard VII. Après avoir été le chroniqueur de l'émission La nouvelle édition sur Canal +, l'abbé Martin dans la série La petite histoire de France ou encore avoir donné la réplique à Alexandra Lamy et Miou Miou au cinéma, Sébastien Castro revient au théâtre avec sa toute première création, la comédie J'ai envie de toi. Grand amateur du théâtre comique, nous avons déjà pu l'applaudir lors de représentations comme Tailleurs pour dames de Feydeau, L'étudiante et monsieur Henri de Roger Dumas ou encore le voir à l'affiche du Prénom, pièce pour laquelle il est nominé aux Molières 2019.

 

C'est donc sans surprise et avec une grande hâte que nous attendions la production de cette pièce. Quoi de mieux que de choisir un metteur en scène avec qui l'on partage le même amour pour la comédie et la même passion pour le théâtre ? C'est ce qu'à décidé de faire Sébastien Castro en s'alliant à José Paul pour élaborer ce beau et déjanté projet. Lui aussi comédien et metteur en scène 8 fois nominés aux Molières, nous avons pu le remarquer auparavant dans Un fil à la patte, mis en scène par Michel Fagadau, Le dîner de cons, de Francis Veber, ou encore dans Colombe à la Comédie des Champs-Elysées. Ils décident aujourd'hui de se faire confiance pour produire J'ai envie de toi et de rassembler leurs savoirs et leurs richesses professionnelles pour nous offrir un spectacle qui nous a fait rire aux éclats.

 

Tous les personnages sont bien joués, ils sont dans les stéréotypes usuels: le flémard débrouillard, le jeune cadre dynamique, le rocker bodybuildé côté homme, et côté femmes, trois rôles attachants et joués avec constance et brio. On ne s’ennuie pas dans cette pièce qui va se dérouler suivant un huis clos temporel et scénique bien rodé, orchestré par l’habile décor à dimensions variables qui fait partager à l’assistance trois espaces scéniques vites réduits à un seul.

 

Ici tout est pensé et maîtrisé pour nous livrer une pièce d'exception qui nous rappelle les plus grandes comédies; du placard, meuble emblématique du vaudeville, à l'endroit même où se joue la pièce, le Théâtre Fontaine. Temple de la comédie parisienne crée en 1951, les spectateurs s'y bousculaient déjà pour aller admirer les débuts de Louis de Funès, Jean Richard et même Pierre et Jean-Marc Thibault. Ayant vu jouer sur ses planches les plus grands de la comédie à la française d'hier comme d'aujourd'hui, avec Pierre Palmade par exemple, le Théâtre Fontaine accueille en ce moment la nouvelle pépite J'ai envie de toi. Le Théâtre Fontaine nous livre ici une programmation humoristique de qualité. C’est un théâtre revêtu d’une aura particulière, fondé en 1951 par André Puglia, directeur de radio et Jean Richard acteur qui rachètent une boite de nuit qui avait succédé au cabaret réputé Le Chantilly. Avec cette pièce, c’est un brin de folie joyeuse que nous offre ce lieu vivant du spectacle parisien. Louis de Funès, Guy Bedos, Peter Ustinov y firent leurs débuts.

 

Sébastien Castro s'amuse ici avec gourmandise avec tous les codes du vaudeville que nous chérissons tant. Le décor devient la pierre angulaire du spectacle, devenant alors le témoin de toutes les actions et de toutes les paroles des personnages. L'astucieuse scénographie de Jean-Michel Adam «trois décors en un» permet de respecter l'unité de temps et la narration de la pièce pour laisser s'épanouir les différents protagonistes lors de cette délirante intrigue. Chaque scène, dans sa grandeur narrative et sa dimension burlesque reste réaliste grâce au travail des détails et à la structure classique de la pièce que nous adorons revivre.

 

José Paul n’est plus à présenter. Il fût distingué avec 8 nominations aux Molières, il a fait la mise en scène du Dîner de Cons de Francis Veber, la Garçonnière de Billy Wider ou encore de Maris et Femmes de Woody Allen (par Stéphane Hillel, sur laquelle nous avons écrit en ces lignes). La mise en scène de José Paul est efficace, elle distribue les tempos et les revirements à foison. Tout part donc du SMS de Guillaume destiné à Julie sa nouvelle conquête virtuelle, un message signé J’ai Envie de toi, (d’où le nom racoleur de la pièce) à son ex qui rapplique aussitôt. S’en suit un quiproquo endiablé et dévergondé qui nous donne une comédie française réussie. Nul doute que ce scénario d’intringue amoureuse et sociale pourra donner lieu à une adaptation au grand écran. On s’esclaffe depuis le 29 août en présence de Sébastien Castro, Maud Le Guénédal, Guillaume Clérice, Anne-Sophie Germanaz, Astrid Roos et Alexandre Jérôme, une fine équipe spécialiste du rire libre.

 

La première comédie de Sébastien Castro fonctionne, prolongations à l’appui et nous avons plaisir à retrouver l’équipe de C’est encore mieux l’après-midi, d’où un forte cohésion de cette équipe de comédiens dynamiques qui fonctionne, d’ailleurs nommés aux Molières 2018. Rigueur et maîtrise transparaissent derrière cette histoire mouvementée qui tourne autour d’un placard évidé… Les codes du Vaudeville sont respectés, le décor de Jean-Michel Adam joue pleinement son rôle de toupie géante révélatrice des passions naissantes. Les cartes sont peu à peu redistribuées et chaque personnage redécouvre des sentiments nouveaux. La mise en scène de José Paul n’est pas sans rappeler ses inspirations tirées de ses mises en scènes de Tailleur pour Dames de Feydeau ou de C’est encore mieux l’après-midi de Ray Cooney.

 

En immersion complète du fait de ce temps unifié et linéaire, nous nous imprégnons de chaque personnage, qui deviennent vite attachants. C’est cela qui provoque cette impression agréable d’avoir passé un excellent moment à la sortie de la pièce. Les rires ont été donnés à profusion, en cela cette pièce est efficace.

 

Pour cette délirante et amusante découverte qui nous fait du bien en ces périodes de fêtes, nous remercions chaleureusement l’agent de théâtre Alain Ichou et Apolline Locquet de chez Pascal Legros Organisation. Une pièce à aller voir avec entrain jusqu’au 28 juin 2020, du mardi au vendredi à 21h, le samedi à 16h30 et 20h30 ainsi que le dimanche à 16h au Théâtre Fontaine, 10 rue Fontaine, 75009 Paris - www.theatrefontaine.comJanvier 2020

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Magic Box
au Splendid

Un show festif et féérique – Sur l’aimable invitation de Guillaume Andreu, dynamique agent de presse spécialisé Théâtres, nous nous rendons pour la première fois au fameux Splendid, tout proche de la place de la République, épicentre nocturne animé qui concentre à ses alentours les hauts lieux théâtraux de l’Est parisien. Nous avons hâte d’assister à un spectacle rare, parfait pour ces moments de fêtes, car on parle ici de mentalisme et de magie, et peu nombreux sont les artistes vraiment doués qui arrivent à nous surprendre et à nous conquérir. C’est le cas de l’un des talents les plus doués de France quand on parle de close-up, de mentalisme et tours de magie, le sympathique français Jean-Luc Bertrand qui allie charme, humour et effets sensationnels dans un personnage attachant.

C’est une première pour nous, de pénétrer dans ce temple de l’humour français qu’est le Théâtre du Splendid, qui donne son nom à la célèbre troupe éponyme qui rassemble les plus grands comiques français de notre époque. Créé en 1974, ce collectif d’auteurs et d’acteurs donne jeu et vie à Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, entre autres. Clin d’oeil à ces lieux historiques de l’humour gaulois, c’est le fils de Gérard Jugnot qui met en scène le spectacle. Nous découvrons cette salle rouge de 300 places intimistes, ouverte le 1er octobre 1896, qui a vu naître des pièces mythiques devenues films populaires à succès, telles Le Père Noël est une Ordure, Papy fait de la Résistance sans oublier Les Bronzés bien sur.

 

C’est avec grande décomplexion et le sourire aux lèvres que le public se découvre, peu nombreux ce soir du fait des grandes grèves parisiennes, ce qui transforme le spectacle en close-up personnalisé ce qui n’est pas sans déplaire. La scène est proche, le public a ainsi une vue bien distincte de tout ce qui va s’y passer. Le rideau se lève et nous découvrons une scène épurée qui ressemble à une vision d’une rue nocturne, dans laquelle semble se mouvoir une boite lumineuse blanche conçue en poupée gigogne, évocatrice d’autant de dimensions du réel et faisant rappel du titre du spectacle: Magic Box.

 

Sur la mise en scène d’Arthur Jugnot, fils de Gérard donc, on assiste à une jolie narration innovatrice mêlant intermèdes, close-ups, démonstrations de mentalisme et des interactions successives et bien à propos avec la salle amusée tout autant que paniquée à l’idée d’être appelée sur scène. Jean-Luc Bertrand en vedette américaine donne de sa personne, se livre, amuse et chauffe la salle, l’ambiance avec son public se met en mouvement avec tendresse et rires, la réceptivité de l’auditoire augmente à chaque numéro tous aussi surprenants les uns des autres. Nous sommes vite mis à l’aise par son jeu et ses échanges fulgurants avec le public, venu en particulier en famille avec enfants ébahis en ce jour de début vacances scolaires.

 

Le spectacle fonctionne à la perfection et l’artiste exécute des tours de prestidigitation avec une dextérité sans faille, il ajoute à son art un charme bien personnel et une touche d’humour qui amusera toute l’assistance tout au long du spectacle. On sent une maîtrise hors normes de son art, Jean-Luc a perfectionné son apprentissage à l’étranger, à New-York mais aussi à Singapour. Ce globe-trotter invétéré a fait le tour du monde pour pratiquer les numéros de magie les plus étonnants. Lévitations, inductions mentales, des tours qui défient les lois de la physique, des hasards qui ne peuvent en être, tout cela nous étonne et nous subjugue, nous ne savons toujours pas comment sont faits plusieurs tours sidérants. Le magicien français est de plus un expert en manipulations de cartes et nous le démontrera à des nombreuses reprises, laissant un public ébahit.

 

Pour la seconde fois à voir ce spectacle (nous l’avons vu au Théâtre de la Renaissance l’année dernière), nous voilà à nouveau bluffés, notamment par les prédictions et intuitions adroites de Jean-Luc, à deviner des choses et des faits personnels lointains ou impossibles à connaître, tel le prénom d’une personne embrassée il y a plus de 40 ans d’un nonagénaire pris dans la salle, désigné au hasard par un jeune garçon. La magie opère toujours et Jean-Luc déploie une énergie folle à tout donner, sans limite, toujours avec tact. On admire d’autant plus l’exploit lorsque l’on sait qu’il a subit un grave accident cette année et qu’il remonte sur scène avec force et vigueur, sans rien laisser deviner, bravo l’artiste !

 

 

Lévitation d’objets, disparition et réapparitions d’objets sur demande, tours de passe-passe et tours de prestidigitation font mouche dans le coeur du public, comme tous les soirs de ce show assez renversant. Le duo sur scène formé par l’animal-assistant accentue les contrepétries destinées aux enfants, ce qui rend d’autant l’artiste attachant. Le public lui rend bien, il n’hésitera pas à monter sur scène à plusieurs reprises, sur la diligente instigation de l’artiste. Ce que l’on aime lors de cet agréable moment d’extase collective, c’est la mise à contribution du public tout au long du show, lequel sera amené à monter sur scène, avec l’assistance d’un gentil gorille de service qui amusera de les nombreux enfants présents. Tout ici est fait dans la joie et la convivialité, on ne peut manquer de passer un très bon moment de divertissement lors de cette magnifique prestation harmonieuse.

 

Les dons de Jean-Luc Bertrand pour le mentalisme sont impressionnants. Ainsi, il choisit dans le public des spectateurs pour deviner et déclamer des souvenirs d’enfance, donner leur numéro de portable ou de carte bleue, sans complicité aucune, tout simplement bluffant. On aime chez Jean-Luc sa gentillesse, ses coups de coeur aux enfants de l’assistance et ses boutades au public. Le spectacle évolue de mois en mois pour être conçu de plus en plus percutant, on ne se lasse pas, le rythme est soutenu et les numéros tous aussi étonnants les uns des autres s’enchaînent avec brio. Le public s’exclame, crie et monte sur scène avec entrain, le tout se passe avec joie et spontanéité. La clôture du spectacle est un rappel à tous de notre émerveillement d’enfant, nécessaire pour ré-enchanter le monde.

 

Le duo Bertrand-Jugnot signe ici son deuxième opus réussi, après le très acclamé Magicien(s) tout est écrit et c’est une réjouissance pure, on aime cet air décontracté et désinvolte de l’artiste sur scène qui fait mine que tout est simple et facile à réaliser. On se prend au jeu et il est sans douter qu’un tel virtuose sur scène suscitera de nouvelles vocations parmi l’assistance de ce soir. Un spectacle résolument tourné vers les enfants, qui laisse place à leur riche imagination mais qui provoquera chez les adultes une aussi grande stupéfaction, retombant ainsi dans leur tendre enfance.

 

Nous n’avions jamais vu autant de talent personnalisé qui nous ayant coupé le souffle pendant ce grand spectacle de magie, conçu comme un fil tendu de relation directe et intime à son public, où le magicien donne, transmet et reçoit. Un beau moment de grâce à vivre en particulier lors de cette période des fêtes où tout est émerveillement. Un spectacle théâtral de mentalisme et de magie à vivre au Splendid jusqu’en janvier 2020.  Nos remerciements s’adressent à Jean-Luc Bertrand, à  Guillaume Andreu, agent de presse pour cette belle découverte réjouissante et à la belle plume française Alice Guiol. Un spectacle étonnant pour petits et grands donné au Splendid, le célèbre café-théatre sis au 48 Rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris - www.lesplendid.com - Décembre 2019

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Le piano perd les pédales
avec Adri1

Allumez vos téléphones et jouez – En cette fin d’année, les illuminations s’emparent des rues parisiennes et nos esprits s’évadent dans les théâtres. Une pièce, jouée au Grand Point Virgule, attire notre attention. Après de nombreuses représentations au Mélo d’Amélie, c’est au pied de la Tour Montparnasse, dans cet ancien cinéma de la capitale que nous acceptons de participer à une drôle d’expérience interactive. Si pour l’instant l’intitulé du spectacle, Le piano perd les pédales, ne donne aucun indice sur l’aventure qui nous attend, les hôtes de ce lieu intimiste se chargent d’en expliquer les règles.

Billets validés, on nous propose une batterie externe pour recharger notre téléphone portable. La curiosité, l’impatience et l’inquiétude nous gagnent… Nous nous interrogeons sur ces amusantes instructions et prenons place sur les grandes banquettes rouges. Quelques habitués se retrouvent, d’autres spectateurs novices comme nous se pressent au premier rang pour ne manquer aucun détail des animations proposées.

En fond de scène, un écran géant nous recommande vivement d’installer une application pour profiter pleinement de notre soirée. Cet outil numérique, permet à chaque spectateur de s’identifier grâce à un pseudo et une photo mais surtout facilite la communication avec la production du spectacle et le jeune talent Adri1. Une fois l’application installée pour tous, le spectacle ainsi que les festivités, rires et amusement peuvent commencer. Pour une fois que nos smartphones ne sont pas persona non grata à un spectacle !

Adrien Pelon alias Adri1 a la comédie, la musique et la danse qui coule dans ses veines. Issu d’une formation de sciences économiques et sociales, il a décidé de vivre de ses passions, très bon choix ! Son entrée sur scène nous le prouve très bien. Vêtu d’un habit de maître de piste de cirque et inspiré du film The Greatest Showman, Adri1 se présente à nous majestueusement. Bouche bée devant sa prestance, son incroyable grand écart et ses premières vocalises nous comprenons rapidement que nous allons assister à un show singulier. Avant de se produire seul sur scène, Adri1 a étudié le chant avec de grands noms: Jasmine Roy, Carole Chabry, Michel d’Ottaviani ou encore Nadine Cherry.

En 2013 il a intégré le cours Florent dans un double cursus théâtre et comédie musicale puis remporte un grand prix de chant dans une compétition internationale à Los Angeles. La Belle au bois dormant, David et le temps des prophètes, Ulysse L’Odysée…. de multiples comédies musicales s’arrache le jeune artiste. Mais sa participation au spectacle Résiste de l’inoubliable et légendaire chanteuse France Gall le propulsera sous le feu des projecteurs. Ambitieux et polyvalent, il a été choisi pour incarner le rôle de Michel Ardan dans l’étonnant voyage musical Jules Verne avant de briller au télé-crochet The Voice .

Fort d’une riche expérience artistique, Adri1 a inspiré le producteur Alex Goude. L’humoriste et ex-animateur de l’émission La France a un incroyable talent a imaginé pour «son poulain» un one man show 100 % interactif. Dans une mise en scène complètement dingue, moderne et très simple, Adri1 invite les spectateurs à se joindre à lui dans l’écriture du spectacle. A l’aide de l’application dédiée, via des sondages très simples d’utilisation, nous pouvons décider de la chanson qu’il va nous interpréter ou encore de sa coupe de cheveux…. La tournure que prend le show résulte du seul choix du public ! Nous nous amusons d’Adri1 en lui donnant d’originaux défis, nous nous mordons les doigts quand la majorité ne suit pas nos préférences et rions aux larmes des sketchs. Rythmée par la présence de divers personnages incarnés par Adri1, de vidéos hilarantes : tout a été pensé pour se divertir , en prendre plein les yeux et les oreilles.

Nous aimons ces spectacles qui donnent la parole au spectateur. Ce dernier devient acteur du moment, partage avec le comédien et ses voisins de sièges émotions et anecdotes. A l’heure où le monde est hyper-connecté, Alex Goude a compris les nouveaux codes pour capter l’attention et susciter l’intérêt des spectateurs habitués ou non des comédies où le rire est facile, évident et naturel. Le piano perd les pédales nous a fait rire mais nous a aussi beaucoup ému. Les différentes prestations musicales sont à couper le souffle. La puissance vocale d’Adri1 nous a laissé sans voix… notre coup de cœur s’adresse particulièrement à son incroyable et touchante interprétation du tube Il jouait du piano debout.

Nous remercions Adri1 et Alex Goude pour ce show hors du commun, les équipes du Grand Point Virgule situé au 8 bis Rue de l'Arrivée, 75015 Paris, notre rédactrice Célia Baroth et enfin à Marina Roque pour son aimable collaboration. Comme chaque représentation est unique, nous renouvellerons très volontiers cette expérience fort amusante. - www.lepointvirgule.com et www.adri1officiel.comDécembre 2019

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Siddhartha, l'Opéra Rock
au Palais des Sports

La renaissance d'un mythe en musique – Il était une fois un prince pas comme les autres. C'est dans la renversante salle du Palais des Sports que nous nous apprêtons à assister à la réincarnation d'un mythe en musique. Le show musical-événement de l'année tant attendu promet d'être grandiose. C'est l'occasion pour nous de prendre connaissance d'une fable merveilleuse et pleine d'humanisme qui nous fait du bien aujourd'hui plus que jamais. Siddhartha l'Opéra Rock, c'est l'histoire d'un homme destiné à devenir roi, plus connu sous le nom de Bouddha. Le jeune prince est né avec un tout autre rêve: connaître la véritable nature de l’Homme. Gaieté, poésie et enchantement, ce spectacle est une réelle ode à l'Homme et à la nature.

 

Nous voici donc installées parmi un public varié, impatient de connaître ce qui se cache sous le grand rideau noir cachant la scène, qui nous promet déjà de belles surprises. Le pari est risqué, pourtant l'aura des artistes et la puissance des musiques et des textes qui se dégage du spectacle a de quoi fédérer le plus grand nombre. Le mariage entre la quête de sens et la composition de grandes mélodies marquera la comédie musicale de créativité. Ici, la musique est le phare de la comédie, tout y est chanté et déclamé sous des mélodies justes et entraînantes. C'est tout un univers qui se construit et qui se dessine à travers les chansons écrites et composées par David Clément-Bayard, dans lequel chacun d’entre nous peut se retrouver. Chaque musique évoque un message fort: la relation parent-enfant, la destinée, la quête de soi, l'espoir et bien d'autres. Les voix sont bien présentes et l'harmonie au rendez-vous. Les prouesses musicales ne sont pas les seules à nous entraîner, les danseurs livrent aussi une performance saisissante: acrobaties, voltiges, équilibrisme, etc. Le talent vocal de Melissa Forton, qui interprète Gotami la mère adoptive du prince, nous porte tout le long du spectacle et donne le ton dès le début en nous livrant une performance parfaitement et tendrement maîtrisée.

 

Il est vrai que cela est rare de pouvoir assister à la mise en scène d'un mythe historique certes, mais aussi de découvrir la fondation d'autres cultures. Siddhartha l'Opéra Rock est avant tout extraordinaire de par ses costumes et ses décors. Nous relevons tout de suite l'attention portée aux détails, les décors sont pensés scrupuleusement des côtés jusqu'au centre de la scène et du sol au plafond. La beauté et la vivacité des couleurs nous éblouit, c'est un véritable jardin fleuri de teintes majestueuses. Des toiles géantes constituent le décor afin de faire voyager les spectateurs dans différentes ambiances: un palais, une forêt, une place de marché, etc... Les spectateurs ont même la surprise de découvrir un gigantesque banian placé au centre de la scène dans la deuxième partie du spectacle. Les costumes quant à eux, font rayonner les personnages et l'on sent à travers la scénographie et la mise en scène les multiples et divers parcours de toute l'équipe.

 

Magda Hadnagy, la metteuse en scène en est elle même témoin, elle s'initie dès son plus jeune âge aux arts du spectacle et chante dans les coeurs de l'Opéra de Paris. Prodige de la musique, elle réalise son premier album à dix-sept ans. Elle réalise aussi la mise en scène de nombreux spectacles pour des productions françaises et internationales, et met en scène notamment la version concert en français du spectacle phénomène mondial Les Misérables. C'est cette même diversité qui permet de créer un univers spectaculaire qui remet au goût du jour des questionnements essentiels et nous plonge dans une histoire peu connue et finalement passionnante: le véritable chemin de Bouddha. Les décors, les costumes, la mise en scène se font gracieusement les témoins de cette recherche de bonheur, du monde divin et de la poursuite de l'espoir.

 

L'opéra rock est divisé en deux parties, la première relate la vie de Siddhartha et son parcours jusqu'à son mariage. La deuxième partie est la révélation du spectacle, on suit le protagoniste dans sa quête spirituelle, la comédie musicale prend alors tout son sens et nous offre à voir un côté beaucoup plus pénétrant et symbolique. Cette quête inspirante est magnifiquement portée par Inca, l'interprète de Siddhartha qui nous montre avec talent les différentes facettes du personnage et chez qui l'on ressent, en effet, l'expérience de la comédie musicale couler dans les veines. Il est bon de voir un public emporté par l'ambiance générée par la scène et la musique qui, il est vrai, nous embarque et arrive à nous conquérir.

 

Nous relevons aussi avec plaisir un autre point fort, la complicité des acteurs sur scène qui nous séduit et nous charme. C'est cette complicité qui crée la fluidité et une osmose parfaitement maîtrisée. Nous soulignons en particulier celle entre les personnages de Siddhartha et de son cousin interprété par Axel Hirsoux, qui livre lui aussi une prestation pleine d'émotion et de douceur. C'est l’un des personnages qui nous touche et qui nous attendrit le plus du spectacle de par sa sincérité et son jeu franc et véritable. C'est donc une histoire inspirante nous portant grâce à son message de paix et chargé d'humanité qui nous inspire et réunit la salle qui se voit acclamer les artistes à la fin du spectacle autour d'une standing ovation bien attendue. Siddhartha L'opéra Rock est bien plus qu'une comédie musicale, c'est une leçon d'espérance qui nous fait plaisir !

 

Pour la découverte de cette agréable surprise à savourer entre amis ou en famille nous adressons nos remerciements à l'attachée de presse Nathalie Robin. Photos de Philippe Frétault. Pour profiter du plaisir de ces représentations qui réjouiront les amateurs de comédies musicales, rendez-vous jusqu'au 5 janvier 2020 au Palais des Sports de Paris, 34 boulevard Victor, 75015 Paris - www.ledomedeparis.com ou site officiel www.siddharthaloperarock.comDécembre 2019

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Guillermo Guiz
au Tap Poitiers

L’humour belge à vif – Qu’il est agréable d’explorer d’autres contrées du théatre francophone et de se rendre hors de nos sentiers battus, en province, pour y découvrir des talents prometteurs. C’est le cas pour notre venue au Théâtre Auditorium de Poitiers (dit TAP), dynamique institution culturelle de Nouvelle Aquitaine qui nous reçoit dans un bâtiment futuriste et chaleureux, en fière opposition avec les nombreux monuments historiques de la ville de Poitiers.

 

Le Théatre Auditorium de Poitiers, une scène nationale particulièrement active, établie depuis 2008 dans ce cocon moderniste dessiné par l’architecte portuguais Joao Luis Carrilho da Graça, que nous avons eu également plaisir à découvrir dans son large auditorium lors d’un concert classique, - voir notre rubrique Concerts Classiques.

 

Ce soir là, l’affiche est prometteuse et enjouée: le trublion belge qui monte, Guillermo Guiz nous présente la mouture finale de son spectacle, lequel a bientôt 4 ans, tournant avec succès en Belgique et en France.

 

Nous voici dans dans beau théâtre flambant neuf de 800 places, comble, le public est venu nombreux et déjà acquis à celui qui fait parler de lui chaque semaine dans l’émission radio de Nagui. Quelques minutes avant le spectacle, la salle est dénumérotée, nous permettant de venir au plus près de là où l’action va se passer.

 

Le voilà planté devant nous, dans un décor absolument simple, l’enfant de la balle à l’accent belge croustillant (sans etre trop marqué), le beau gosse d’Anderlecht, ancien footballeur qui campe son style acidulé et sa gouaille vive, du haut de ses 37 ans. Le jogging est de mise, et le voilà se livrant à nous comme si nous le connaissions depuis longtemps. Le fringuant jeune homme nous fait penser à un Matt Pokora avec un esprit, il a la vanne facile et décomplexée, il distille son énergie spontanément, pour le plus grand plaisir de son public qui tombe vite sous son charme masculin et gamin.

 

Il ne manque pas d’assurance et on est tout de suite charmé devant autant de bagout et d’entrain. Guillermo, de son vrai nom Guy, se lance dans des diatribes en chaine, avec une ardeur nonchalante, lachant au détour d’une phrase une pique sexiste, raciste (au second degré) ou sexuelle (au premier degré cette fois). Tout cela contenu avec une certaine adresse, un subtil mélange de grossièreté assumée et de bon coeur, teintée d’une bonne dose de réalisme acerbe. On frise l’absurde, l’introspection vache étalée à tous mais il en ressort une sincérité unique qui nous tiendra en haleine pendant tout le spectacle d’1h30.

 

Guy Vertraeten s’en prend à ses parents, aux handicapés, aux noirs, aux cassos, aux femmes et à toutes les catégories de son imagination vécue, tournés en dérision. Une misse en perspective iconoclaste joviale qui nous surprend à chaque tirade.

 

Guy a tout fait et tout vécu, espoir du foot privé de club belge pour cause de faillite, gérant de discothèque, journaliste à France Soir, c’est désormais dans le rire pour les autres qu’il s’épanouit, une révélation vécue suite à la découverte du comique américain Luis C.K. Le belge bien bâti et tatoué manie la langue française avec une adresse remarquable, ce qui contraste assurément avec son physique de grand sportif belge. Un jeune talent comique qui nous fait penser à la verve de Desproges, avec une dose de XXIème siècle en plus.

 

Guillermo Guiz a un bon fond (c’est son titre) est un spectacle riche en rebondissements et en mises en abîmes, avec un thème récurrent toutefois: son auto-centrage sexuel assumé qu’il décrit avec franchise et sans a-priori, vif et brut, comme si un petit garçon découvrait ces choses-là. On en rit assurément. Guillermo-Guy nous montre une chose: il est un vrai maître du stand-up, il manie son verbe avec dextérité et nous fait entrer dans son univers et histoire personnels. Fin du fin, Guy nous sert en épilogue un extrait de son futur spectacle lancé début 2020, la tournée de ce spectacle s’achevant après plusieurs saisons au Point-Virgule et au Bataclan.

 

Un spectacle étonnant et un personnage attachant servi par l’une des plus belles salles de Nouvelle Aquitaine, à la sonorisation remarquable. Tout de bois clair revêtue, elle nous fait penser à ces théâtres de planches, pratiqué au tout début de cet art de rue. Nos remerciements s’adressent à Ingrid Gouband du TAP. Photos Arthur Pequin, Francis Bellamy et Thomas Braut. Le TAP de Poitiers, un grand théâtre de Nouvelle Aquitaine, établi avec passion au 1 Boulevard de Verdun, 86000 Poitiers - www.tap-poitiers.com et www.guillermoguiz.com Octobre 2019

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La Nuit aux Invalides

Un spectacle parisien grandiose – C’est devenu notre célébration rituelle de début d’été à Paris: assister au magnifique spectacle haut en couleurs qui se tient chaque été depuis 2012 dans la majestueuse cour d’honneur de l’Hôtel National des Invalides. Un moment féerique qui en met plein les yeux, tant pour les grands que pour les petits. Pour sa 6ème saison renouvelée avec succès, nous voila propulsés dans 3000 ans d’Histoire de France, celle de Lutèce, le nom gallo-romain de Paris.

 

Déjà 400 000 spectateurs sont venus aux Invalides sous l’égide d’Amaclio, cette brillante société de production de spectacles hors normes, utilisant les façades de bâtiments historiques de France comme écrin de belles animations visuelles et sonores. 10 projecteurs laser 4K de haute définition vont magnifier ce bâtiment chargé d’histoire. 45 minutes de pur spectacle, présenté à la presse et aux happy-fews lors de cette avant-première exclusive. Nous sommes ravis de répondre favorablement à cette généreuse invitation, la veille du grand lancement public du spectacle.

 

Ce conte historique merveilleusement mis en images et mouvement est l’oeuvre créative de Bruno Sellier, grand spécialiste français de ce type d’animations nocturnes de haut vol. On l’a remarqué notamment avec La Conquête de l’Air au Grand Palais, aux Luminescences d’Avignon et les parisiens ont vu son riche talent avec Notre-Dame de Coeur projeté sur Notre-Dame.

 

Les émotions sont fortes lors de ce spectacle qui fait appel à la fibre historique du coeur des français, en ces lieux qui résonnent de faits historiques, un monument fondé par Louis XIV, embelli par Napoléon et utilisé depuis par la République. Les voix saisissantes d’André Dussolier, Jean Piat, Céline Duhamel et Jacques Roehrich rehaussent ces fresques magiques de sonorités douces ou fortes suivant l’effet recherché.

 

Des Gaulois à Clovis, Napoléon et De Gaulle et jusqu’à nos jours, 3000 ans de la riche histoire de Paris défilent sous nos yeux. Une fresque géante magnifique se dévoile sous nos yeux, c’est géant, immersif et incroyable, on se croirait dans un spectacle 4D tant c’est vivifiant et prenant. Des personnages tels que De Gaulle sont rendus à nouveau vivants dans ce récit historique foisonnant d’émotions. Trois écrans de pierre rénovés valorisent cette narration didactique et fidèle, célébrant les 250 ans de la naissance de Napoléon en particulier.

 

Nous voilà transposés dans le temps et telle une belle machine à voyager dans les époques, l’immersion est enveloppante, nous nous retrouvons à d’autres périodes de l’histoire de Paris, accompagnés par des personnages illustres qui nous racontent leur histoire et l’histoire de France. On aime ces fines arabesques et vitraux peints de cette belle façade, nous sommes pris par l’émotion tels de petits enfants devant un sapin de Noël tout illuminé. C’est très réussi et le public applaudit et ovationne en final.

 

Après 53 spectacles créés par Sellier, on sent la maîtrise aboutie de cet artiste accompli. La seconde partie du spectacle est toute aussi empreinte de symbolique et de lumière, avec l’illumination du Dôme des Invalides par 1000 chandelles. On déambule avec respect autour du tombeau de Napoléon, de Vauban, de Lyautey, de Foch et d’autres, sous une lumière bleue et rose. Un moment nocturne inédit en plein Paris.

 

Nous avons eu grand plaisir à vivre une telle émotion intense au cours d’un spectacle ludique et sensationnel en nocturne en plein Paris, certainement un clin d’oeil romantique idéal cet été. Une belle épopée romancée qui va célébrer son millionième visiteur cette année. La Nuit aux Invalides, certainement un immanquable de cet été 2019 à Paris. Il est, avec les réjouissances nocturnes de Versailles, l’une des attractions les plus séduisantes de chaque été à Paris.

 

Nos invités de la presse étrangère ce soir là bénéficient d’une traduction instantanée en anglais et en espagnol. Un grand spectacle nocturne à retrouver du mercredi au samedi, jusqu’au 30 août à 22H30 en juillet et à 22h en août. On peut retrouver cet été en France les autres spectacles d’Amaclio: Les Chroniques du Mont au Mont Saint-Michel, la Cité des Pierres Vivantes à Carcassone et Moulins entre en scène, une nouveauté à Moulins dans l’Allier. Pour ce spectacle mémorable en émotions riches, nos remerciements s’adressent à Diane Soulié et à Mari-Gwen Carichon d’Amaclio et à notre collaboratrice Dina Ismagilova. Photographies: Luc Arden - www.lanuitauxinvalides.fr et www.amaclio.com - Juillet 2019

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Le Rock'in 1000
au Stade de France

Un concert rock magistral – Depuis plusieurs mois, nous surveillons les communiqués de l’agence de presse parisien Sébastien d’Assigny à l’affût des nouvelles de cet événement rock atypique: le Rock’In 1000 au Stade de France. Un concept unique en France et en Europe, d’origine italienne, en la personne d’un petit groupe de musiciens amateurs qui se sont mis l’idée en tête de faire jouer par 1000 musiciens amateurs un titre des Foo Fighters pour les faire venir jouer dans leur petite ville de Cesena.

 

Quelques mois après, après une vidéo devenue virale mondialement, pari réussi: les Foo Fighters sont là en Italie et désormais le concept devient une succès story: une tournée européenne est lancée, toujours réunissant un millier de fous heureux sur scène, amateurs mais talentueux pour présenter les titres mythiques d’AC/DC, de Nirvana, des Rolling Stones et bien d’autres.

 

En ce 29 juin, au lendemain de la finale France-USA du mondial féminin, c’est Philippe Manoeuvre, l’un des plus célèbres rockers de l’Hexagone qui sera à la manœuvre ce soir (heureux jeu de mots). C’est une première pour nous au Stade de France, on s’attend donc à du grandiose, nous allons être servis.

 

On aime cette idée simple de réunir sur scène de parfaits inconnus qui s’éclatent dans leur art, avec bonne humeur et happy attitude. Le coeur du groupe des italiens est là pour transmettre cette feel good vibe. Ils seront sous la coupe d’un chef d’orchestre des plus dynamiques.


Le décor est grandiose par cette enceinte gigantesque, 50 000 personnes sont bientôt rassemblées ici, clamant des titres archi-connus de répertoire rock. Assis en Zone J, nous contemplons toute cette foule rassemblée, bon enfant et tout sourire, malgré la canicule qui bat son plein. 1038 musiciens amateurs vont se produire ici, sélectionnés sur 5000 candidats pour interpréter 19 classiques du rock, du jamais vu en France.

 

Nous pénétrons dans l’arène géante, elle est remplie aux trois quarts, car les besoins de la scène l’exigent. Dans la foule, tous les âges, des plus jeunes enfants équipés de casques de travaux aux plus anciens vintage, témoins des années folles du rock. Tatouages, boucs et gros muscles se montrent ici, mais dans une ambiance décontractée et même familiale, ce qui nous étonne même un peu, nous nous attendions à moins de calme et de sagesse en ces rangs. T-shirts au nom de groupes légendaires, bière qui coule à flot ajoutent à la célébration commune des joies du rock, en présence du Biggest Rock Band on Earth, le plus grand groupe du rock de la Terre comme l’annonce fièrement les écrans géants. Tous sont venus partager de belles émotions. L’enceinte du Stade aux lignes épurées est impressionnante, nous sommes au plus bas et au plus près de la scène.

 

Treillis et cheveux gris seyants, un DJ émérite en première partie chauffe les happy few rassemblés ce soir, dansant sur des vinyles d’anthologie reprenant les titres phares du rock. Jack Lang fait une apparition en guest star impromptue sur la piste, suivi du groupe des fondateurs italiens de cet évènement hors normes, fruit des miracles technologiques du XXIème siècle.

 

Car c’est en 2015 que tout a commencé, où suite à un crowdfunding de 6 mois, Fabio Zaffagnini, un géologiste marin de 43 ans passionné de musique fait le pari insensé de rassembler 1000 musiciens venus du monde entier pour jouer un titre des Foo Fighters. La vidéo devenue virale compte 49 millions de vues à ce jour et dès lors, chaque année, ces fous furieux attachants conçoivent une grande messe haut en couleur, festive et musicale.

 

En 2016, ils jouent au stade Dino-Manuzzi de Cesena, en 2017 à Val Veny (Mont Blanc), en 2018 à Florence avec en marraine la rockeuse Courtney Love et pour la première fois en dehors d’Italie, les voilà au Stade de France en ce 29 juin 2019, pour le plus grand bonheur de ces français amateurs d’un rock décomplexé et bon vivant qui feront la vedette ne serait-ce qu’un soir.

 

Sous la chaleur étouffante de la canicule qui frappe Paris, les rires et accolades vont bon train dans le public. Une séquence Kiss en direct est lancée et les couples se prennent au jeu, sous une musique glamour d’Elvis. Le meilleur look masculin et féminin est élu, ils repartiront avec des instruments rock. Une holà géante est lancée, le show est prêt à commencer.

 

Tels des rockstars, le présentateur appelle un à un les groupes de musiciens qui vont composer l’orchestre. Les 197 bassistes ouvrent le bal, descendent les marches depuis le fond du stade, ce sont tous des amateurs, de tous les milieux, tous unis par la passion de la musique. Viennent ensuite les 238 batteurs, puis les 394 guitaristes et enfin les 104 chanteurs et 105 chanteuses. Tous ont le sourire aux lèvres, jouer ici est une première et certains se sont affublés de doudous, de masques de lutteurs, de casques de vikings ou sont déguisés en Mario Bros ou Superman. La grande kermesse du rock peut commencer.

 

Philipe Manoeuvre, le plus célèbre des critiques rock de France est le maître de cérémonie parfait du show, il va même donner de sa personne. Amitié, sincérité et bonnes anecdotes vont rythmer ses habiles interventions tout au long du spectacle. Il accueille le chef d’orchestre de ce soir, Alex Deschamps, vêtu d’une veste rouge, qui tel un toréador, va littéralement se déchaîner sur scène, étant un spectacle à lui tout seul. Il fait jurer à tous ses musiciens de ne pas faire de fausse note.

 

Oui le rock n’est par mort Philippe, et soudain les 1000 musiciens se lancent avec toute la puissance des watts poussés à fond, avec un survolté Highway to Hell d’ACDC. Enorme et rageur, tout le Stade tremble devant autant d’énergie réunie et qui fait un seul corps avec son public. On remarque que certains batteurs ont des baguettes lumineuses, qui transparaissent sous les fumigènes déclenchés. Les 400 batteurs sont particulièrement impressionnants car on les voit tous en rythme à la seconde près.

 

Sans tarder, vient Should I stay or Should I Go des Clash qui donne le Là du spectacle: du rythme, de l’action. Chaque instrument a son carré répartit sur scène et des gurus-coachs donnent la cadence et motivent les troupes qui effectuent toutes sortes de mimes ou de contrepétries, ajoutant à la folie de ce spectacle géant.

 

Puis, nous voici dans la génération de votre rédacteur, avec Smells like Teen Spirit de Nirvana. L’effet dégagé est spectaculaire, quelle idée incroyable d’avoir pensé à rassembler autant de talents sur scène. Les musiciens amateurs ont tous été auditionnés et ont travaillé dur pour répéter. Aujourdhui, Rock’in 1000 est une communauté forte de 10 000 personnes qui évolue autour de ces grands rassemblements musicaux. Vont suivre pendant 3 heures tous les titres incontournables du rock, des années 60 aux années 90.

 

On admire les belles scénographies lumineuses et pyrotechnies réussies. Il y aura bien sur le titre Learn to Fly des Foo Fighters, qui est devenu un peu l’hymne de Rock’in 1000. Rock’in 1000, est la preuve que tout le monde peut faire du rock. Nous sommes ravis de voir des femmes parmi les musiciens. Des batteuses, des guitaristes et des bassistes égayent cette assemblée de gentils fous.

 

Pour cette première édition en France, il fallait bien faire un clin d’oeil au répertoire rock hexagonal. Vient sur scène Norbert dit Nono, guitariste de Trust mais aussi de Johnny Halliday. Le Stade entier se lance alors dans un Allumer le Feu déchaîne, en version karaoké géant, certainement le plus grand karaoké de France. S’en suit le mythique Un autre monde de Téléphone, lui aussi en karaoké.

 

Le public exulte, danse et chante à doisin, une vraie party géante, comme un immense festival rock réuni dans le Stade de France. Le Seven Nation Army des White Stripes, autre titre iconique s’enchaîne et est repris tout en coeur par la foule. Le chef d’orchestre, chien fou attachant passe à travers tous les groupes de musiciens, théâtral et burlesque.

 

Si nous n’avions pas oublié les boules quiès, tout aurait été parfait. Nous avons vécu un joli moment festif, une plongée d’un soir dans l’univers explosif du rock, porté par des amateurs courageux et passionnés, qui nous ont donné un bel exemple de communion des talents. Un show parfait, gigantesque et décomplexé, qui nous a séduit par son bon esprit communicatif. Seul regret, de ne pas avoir vu Bitter Sweet Symphony de The Verve et ses violons à cette édition, un titre qui fût joué en 2016 à Cesena. L’appel est lancé pour l’année prochaine.

 

Pour ce formidable évènement, nos remerciements s’adressent à l’agence de presse spécialisée Sébastien d’Assigny. Un show gigantesque et attachant qui annonce les réjouissances de l’été, à retrouver à L’Arena de Frankfurt le 7 juillet 2019 et qui s’est joué dans l’impressionnante enceinte du Stade de France 93200 Saint-Denis - www.rockin1000.com - Juillet 2019

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Le Montgo Rock Festival

Un festival espagnol chatoyant – Le printemps est l’anti-chambre festive aux grands festivals de l’été et nous voulions parler dans cette rubrique d’un festival européen à taille humaine. Direction est prise en ce mois de mai pour l’Espagne, pour découvrir le Montgo Rock Festival (ou MRK), un jeune festival établi dans la ville balnéaire de Javéa, l’une des perles de la Costa Blanca.

 

Pour nous y rendre, nous atterrissons soit à Valencia, soit à Alicante et une petite heure de route après, nous sommes à côté de Dénia, juste en face d’Ibiza pour nous réjouir d’un beau soleil de printemps sur le port typique du village côtier ou sur l’Arénal. Les préparatifs du festival vont bon train, installant deux scènes près de la marina, avec un large espace recouvert d’herbe synthétique qui donnera un air champêtre aux festivités placées sous l’égide du rock sous toutes ses formes. Un système de tokens nous permet de nous désaltérer ou de nous restaurer entre chaque groupe qui se succède sans délai de plateau en plateau.

 

Le festival tire son nom de la montagne du Montgo, mont emblématique de la région, situé aux portes de Javea, qui est l’une des plus jolies montagnes de la Costa Blanca, elle fait partie de même massif qu’Ibiza. Elle est à Javéa ce qu’est la Table Montain à Cape Town. Il domine le paysage du festival.

 

La programmation 2019 présente un rock espagnol, avec toute sa variété et sa richesses, allant du jazz rock à du rock plus musclé, sans pour autant tomber dans le hard rock ou du métal. Le panel des invités à la programmation de cette année est large, regroupant des talents confirmés en Espagne ou plus novateurs, pour livrer des rythmes inédits à nos oreilles. Une découverte en soi, saluée par un beau soleil.

 

Le festival se déroule sur deux jours, vendredi et samedi, alliant une partie jouée en plein jour et une autre de nuit, par des sets continus de 17 heures à 2 heures du matin. Nous découvrons un public venu nombreux, local et international, attiré par la belle programmation hispanophone, dont certains groupes bien connus dans le pays de Cervantès.

 

Le Montgo Rock Festival agit comme un baume rafraîchissant permettant de découvrir non seulement des talents et des artistes confirmés mais aussi une chaleureuse ambiance où chacun peut profiter de l'instant présent tout en se laissant envahir des nombreux rythmes musicaux proposés tout au long de ce festival. C'est un moyen de se déconnecter momentanément du monde extérieur et tout simplement prendre un bol d'air frais «à la Javea».

 

Notre rédaction a fortement apprécié le Montgo Rock Festival pour la qualité des artistes proposés mais aussi pour son organisation. Ce fût ainsi très facile de plonger dans l'univers festif de cet événement et de se mélanger à un public qui ne demandait qu'à passer des moments musicaux conviviaux. Une belle réussite et un atout supplémentaire pour une région où il fait bon y vivre.

 

Nous sommes frappés par l’ambiance bon enfant du festival, les gens y sont sympathiques, ouverts et détendus, ce qui contraste avec la programmation rock de celui-ci. Les locaux y sont même venus en famille, se réjouissant d’animations ou de restaurations ambulantes organisées tout autour des plateaux scéniques. La sécurité est bien organisée et aucune bousculade n’est à déplorer, tout le monde est particulièrement sage, debout ou assis sur la pelouse, applaudissant leurs groupes préférés.

 

Pour notre part, nous découvrons en néophytes certains groupes présents au programme de cette session 2019 tels Tarque, Bebe, La Fuga ou Ivan Ferreiro. Vendredi soir, notre groupe préféré sera BadLands avec sa chanteuse particulièrement douée qui mêle du chant espagnol typique à des harmonies rock. C’est très réussi, en sus d’un jeu de lumières habile qui met en valeur le plateau.

 

Le lendemain samedi, nous nous rendons dans l’après-midi au festival qui avec ce soleil radieux, la belle montagne du Montgo en arrière-plan prend tout de suite des airs de Coachella californien. Nous assistons à une performance des plus stylées et poétiques de la formation Morgan, un groupe espagnol clavier, voix et guitares qui nous fait penser au meilleur du rock, à la fois suave, moderne et rythmé. Nous sommes charmés par la voix de la chanteuse du groupe, qui se révèle être l’une des meilleurs chanteuses et clavier de ce festival 2019. Elle conquit le public qui ovationne ce très beau set. Un groupe poétique et spirituel presque qui a donné le meilleur de soi et du rock, félicitations.

 

Nous nous rendons sur la seconde scène pour assister à la performance d’Angel Stanich, un groupe de 5 musiciens hors pair avec un chanteur rempli d’énergie. Avec ce coucher de soleil et son style unique, nous pensons immédiatement aux BeeGees, nous assistons à un pur moment de rock’n’roll partagé, un autre set de qualité du festival valencien.

 

Nous repartons ravis d’autant d’émotions vécues pour et par un si grand nombre, avec un festival bien organisé à taille humaine. Pour cette découverte printanière en Espagne, nos remerciements s’adressent à Anitta Ruiz. Le Montgo Rock Festival, un évènement festif établi depuis 2016 à Via Augusta 94, Javea, Espagne - www.montgorock.esMai 2019

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Le Paradis Latin

Un grand show de music-hall renouvelé – Le music-hall parisien évolue et le fait avec brio au nouveau Paradis Latin avec sa toute dernière revue intitulée l’Oiseau Paradis. Nous voici conviés avec plaisir au dîner-spectacle de la grande première de la dernière création du célèbre cabaret parisien Le Paradis Latin avec en tête d’affiche la médiatique Iris Mittenaere, autrement connue pour être devenue Miss France puis Miss Univers en 2016. Nous nous rendons intrigués à cet événement très attendu, annoncé à grand renfort de communication publique. Le Paradis Latin, révolutionné par l’homme d’affaires franco-brésilien (ex-énarque) Walter Butler, fait parler de lui et nous sommes ravis d’assister à la renaissance artistique d’une salle qui s’était assoupie quelque peu.

 

C’est un grand soir en ce 2 mai, le Tout-Paris des arts, des médias et de la mode est venu applaudir cet évènement d’inauguration. Smokings ajustés et robes tendance sont de rigueur parmi les happy fews, un air de Great Gasby flotte sur l’assistance et sur cette belle grande salle que nous découvrons pour la première fois.

 

Nous voici installés à dîner, certes un peu serrés car la salle est archi-comble pour ce premier acte du nouveau cabaret. Pour pallier à cela, la brigade toute de noire vêtue joue de célérité et d’attentions et arrive à servir les 700 places assises sans coup férir, en flux tendu des plats chauds. Nos voisines sont issues de la mode ou de la danse, tout ce petit monde parisien est venu applaudir des amis danseurs ou costumiers qui ont oeuvré à monter ce grand spectacle en seulement deux mois, un exploit.

 

Nous sommes accueillis par un champagne Malard Brut (il s’en écoule plus de 45 000 bouteilles en ce lieu chaque année) puis par un Bordeaux Carons de Guyenne 2017 (plus de 80 000 bouteilles sont bues ici par an), nous aurions pu aussi jeter notre dévolu sur un rosé Domaine de la Brillane Bio des Coteaux d’Aix en Provence. Notre entrée donnera droit à un saumon fumé tranché main et fumé au bois de hêtre et à un délicieux foie gras de canard et sa brioche dorée.

 

Nous admirons l’architecture de cette salle élégante, construite sur ordre de Napoléon en 1803, détruite en 1870 et reconstruite par Gustave Eiffel en 1887 en même temps que la célèbre Tour. Un chef d’oeuvre de classicisme et d’orfèvrerie d’art, répartie sur deux niveaux. Cette nouvelle revue célèbre les 130 ans du cabaret et le fait avec audace et panache. Nos plats sont accompagnés d’un e performance sur scène intimiste, faisant appel à de la chanson des années 20 et 30 puis à une formation classique live. On se croirait dans un gentlemen’s club londonien ou dans un pub caché du temps de la prohibition, surtout que tout le monde s’est mis sur son 31 ce soir là (à l’exception d’un car de touristes indiens en fond de salle qui n’ont pas été prévenus à l’évidence).

 

Nous donnerons langue à un filet de daurade rôti au citron confit et à un émincée de magret de canard, sauce aux airelles et miel, rosace Anna, un fin régal dans la pure tradition de la cuisine gastronomique française. Quelques transformistes et une Madame Loyal énergique passent dans l’assistance d’humeur bon enfant pour égayer les convives et commencer à chauffer la salle.

 

Le dessert servi, un nougat glacé et son coulis de fruits rouges préparés par les chefs MOF Serge Bréda et Jean-Jacques Massé, le grand show peut commencer avec l’apparition par le fond de la salle d’Iris en lumineuse meneuse de revue, toute de rose et corset vêtue, auréolée de magnifiques plumes de haute couture française.

 

Nous entrons vite dans la narration de ce spectacle, submergés devant autant d’énergie vive. Les numéros s’enchaînent avec célérité, aucun temps mort dans cette dynamique production. Certains petits réglages restent à faire mais cette première est particulièrement réussie, le public est conquis dès les premiers instants.

 

Tout à tour, nous voilà transportés à New-York, Las Vegas, sous le mers, dans les années 70 ou dans le futur, les numéros dansés libèrent sur scène une énergie rare, spontanée et généreuse. Nous sommes loin des revues formatées et impersonnelles d’autres maisons parisiennes. Une énergie libre s’y exprime et partage son bonheur pour le spectacle.

 

On ne présente plus la ravissante Iris, la belle ingénue de 26 ans originaire de Lille, deuxième française à devenir Miss Univers depuis 1953. Fraîche et souriante, elle illumine la scène de sa gentillesse et de sa bonne humeur, l’assistance retient son souffle à chacune de ses apparitions. Elle donne une dimension de jeunesse à ce grand show et on sent la passion du spectacle qui l’habite. Elle n’en demeure pas moins une tête bien faite elle qui suit des études dentaires. Elle présidera à cette revue avec élégance jusqu’en janvier 2019.

 

Nos numéros préférés resteront ceux des robots dansants, des équilibristes à la baignoire ou encore le tableau marin de l’aquarium. Nous avons aimé les amusants intermèdes du lanceur de couteaux maladroit, tel un Charlie Chaplin au talents néanmoins affûtés.

 

Kamel Ouali, 47 ans, est un travailleur acharné. Le fameux chorégraphe a travaillé d’arrache-pied pour monter cette célébration des arts vivants français en quelques mois. Rendu médiatique par sa participation à la Star Academy dès 2001, assurant les chorégraphies des Dix Commandements en 2000 et du Roi Soleil en 2005, Kamel s’est inspiré de la quintessence du music-hall français, une discipline fondée en ces lieux, jadis fréquentés par Balzac, Dumas ou Mérimée vers 1839. Le spectacle donne droit à des versions futuristes de cet art, faisant appel à des musiques modernes (Depeche Mode, Rihanna, Rocky entre autres).

 

Les 500 costumes de la production ont été réalisés par la maison de haute couture française On Aura Tout Vu, connus pour faire les costumes de scène de Rihanna ou de Katy Perry. L’effet visuel est saisissant, tous les numéros mettent en valeur ces magnifiques créations multicolores. Les décors d’Alain Lagarde subliment chaque numéro. On notera l’habile jeu des miroirs permettant au public de tout voir sur scène ou ces splendides trapèzes aériens ou cheval ailé survolant le public avec majesté. Des jeux d’incrustation vidéos et de mapping sont au programme, notamment pour la séquence de l’aquarium géant.

 

Cette grande parade de music-hall ne pouvait faire l’impasse sur deux classiques fondateurs: le French Cancan et la Marseillaise. Deux French Cancans sont exécutés: un abstrait inspiré du Modern Art et le second, faisant penser à un West Side Story déchaîné. Dans ce French Cancan lumineux et ensoleillé, on sent la patte de Marie-Laure Philippon venue des Folies Bergères, l’une des grandes spécialistes françaises de cette danse nationale. La Marseillaise est l’objet de l’apparition d’Iris avec des ailes tricolores scintillantes, nous avions rarement vu une Marseillaise aussi riche d’effusion, précédée d’un Ca Ira des Sans-Culottes. Toute la salle applaudit à tout va.

 

The show must go on, la Madame Loyal toute de cuir vêtue assure la fluidité de l’ensemble de ces numéros courts qui se succèdent. Des numéros très graphiques, s’appuyant sur des tubes musicaux éprouvés. Le cabaret ne pouvait omettre quelques séquences d’effeuillage suivant des tableaux qui rappelleront sans doute l’esthétique moderne du Crazy Horse ou de Dita Von Teese. Côté séquence romantique, on apprécie cette danse en duo sur les toits de Paris. Le public est mis à contribution sans toutefois monter sur scène et le cabaret reste proche de lui, annonçant un anniversaire ce soir là.

 

Un kaléidoscope de lumière et de couleur sera le fil conducteur du spectacle, plaisant et facile à suivre et qui révèle une cohérence harmonieuse. Tel un Oiseau Paradis qui prend son envol, voici le Paradis Latin relancé par une féerie de joie et de performances réussies, s’achevant par le grand final blanc, tradition de la maison. Pour cette brillante redécouverte, nos remerciements s’adressent à Alexia et à Daisy Spinau de l’agence HappyDayz. Le Paradis Latin, un nouveau grand cabaret parisien qui renaît, établi avec audace au 28 Rue du Cardinal Lemoine, 75005 Paris - www.paradislatin.com - Mai 2019

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Bienvenue dans la coloc
au Café de la Gare

De drôles mais attachants colocataires – C’est au Café de la Gare que nous avons rendez-vous pour notre soirée théâtrale. Au fond d’une cour parisienne, au cœur du mythique quartier du Marais, nous découvrons une salle de représentation originale, conviviale et très intimiste. Nous prenons place sur les grandes banquettes et sommes impatients de découvrir la pièce de Jocelyn Flipo après Sans Valentin.

Dès l’ouverture du rideau, les comédiens nous donnent le ton de la pièce: musique rythmée, décor moderne et coloré… tout est là pour représenter un joli petit appartement. Nous faisons la connaissance de quatre jeunes adolescents, tous en colocation. Ils recherchent un nouveau colocataire pour partager leur vie mais surtout le loyer. Après de nombreuses recherches ils trouvent la personne idéale qui n’est autre qu’un «beau gosse» qui semble parfait sur tous les plans. Mais réussira t il à cohabiter avec une artiste nymphomane, une maniaque du rangement et du ménage, un roi de la manipulation et du mensonge et  un geek atteint du syndrome de Peter Pan? Pas si sûr !

Les cinq colocataires atypiques ainsi que leur propriétaire « fou » nous transportent facilement dans leur univers. Au fil des répliques, les rires envahissent la salle. Nous nous prenons d’affection pour chacun des personnages et leurs histoires personnelles. Nous avons l’impression d’être réellement au cœur d’une colocation. Entre amitié, amour, mensonges et révélations; les comédiens enchaînent les références, les vannes et même les chansons.

Des sentiments de suspens et d’impatience de connaître le dénouement et la suite de leurs parcours personnels nous tiennent en haleine. Une véritable morale de tolérance et de liberté se détache de cette pièce. Seulement six comédiens sur scène et pourtant ils mettent le feu aux planches et nous ne nous ennuyons pas une seule seconde.

Un bien fou d’assister aux bonheurs comme aux malheurs de ces cinq amis. Chaque spectateur peut s’identifier à l’un des personnages. On aime ce genre de comédie simple et réaliste, où le rire comme les larmes sont faciles. Nous apprécions la proximité des comédiens avec le public qui nous permet un peu plus de se plonger dans l’histoire. Sans fiction, juste en représentant la vie simple, «Bienvenue dans la coloc» a su nous séduire. Nous en redemandons encore et encore. Nous soulignons le choix des titres musicaux, les décors minimalistes mais efficaces, la mise en scène de Yohan Genin et le talent de la troupe.

Notre coup de coeur se porte vers le jeune comédien Léo Grêlé. Il interprète son personnage à merveille. Son humour, son profil atypique et enfantin nous touche beaucoup. Son rôle lui va aussi bien que sa combinaison jaune ! Sur scène avec lui la jeune et talentueuse Léa Zerbib. Elle sait faire évoluer et grandir son rôle parfaitement. Au départ intrigante, nous aimons suivre son histoire d’amour avec Antoine Bordes. Nouveaux dans l’art théâtrale, nous ne doutons pas qu’un bel avenir sur les planches s’offre à eux.

La rédaction de GoûtsetPassions remercie la très aimable invitation de François Mayet. Nous espérons renouveler notre visite au chaleureux Café de la Gare - Mars 2019

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Celtic Legends
à l'Olympia

Un spectacle énergique et coloré – En cette soirée veille de la Saint-Patrick, nous célébrons plusieurs premières fois: notre première venue à la fameuse salle parisienne de l’Olympia, notre première participation à une performance de danses celtiques et notre première couverture du spectacle Celtic Legends, pour vivre une soirée des plus plaisantes. A deux pas de La Madeleine et de l’Opéra, s’élève l’immense façade de néons rouges qui affiche fièrement le titre de ce spectacle irlandais qui vient de fêter avec panache ses 15 ans de tournées (en 2017). Il est loin le temps où un petit groupe de jeunes musiciens et danseurs de Galway concevaient un spectacle innovant mettant en valeur les arts vivants traditionnels de l’Ile d’Emeraude. Depuis sa création initiale en 2001, ce condensé d’énergie et de joie festive a rassemblé plus d’un million de spectateurs à travers toute l’Europe, autant dire que la promesse des réjouissances annoncées était haute ce soir-là.

 

Nous sommes ravis de pouvoir assister à ce nouvel opus revisité en 2017 par la chorégraphe Jacintha Sharpe, qui est aussi une tap danseuse du show, originaire de Kildare, un grand spectacle remastérisé avec la collaboration de Sean Mac Carhty, son directeur musical, qui est aussi Uilleann piper, du nom de cette cornemuse irlandaise qui se joue avec le coude. L’immense tapis rouge de l’Olympia nous accueille et nous découvrons la salle mythique de 1996 places, qui reste le plus ancien music-hall de Paris (ouverture en 1893). Le public de tous âges est venu nombreux, la salle est comble.

 

Sous le jeu des lumières admirables de William Blot, nous découvrons une entrée de scène magistrale, où les 20 danseuses et danseurs se produisent avec intensité, élégance et vigueur, revêtus de leurs costumes étincelants. Ils sont accompagnés d’un orchestre d’exception, six musiciens irlandais et leurs instruments traditionnels qui comptent certainement parmi les plus doués d’Irlande vu leur niveau. Nous découvrons aussi la grâce et la délicatesse du tap dance irlandais, riche de vivacité et de rythme. La troupe tout sourire exécute ces pas millimétrés avec une facilité apparente, nous savons que tel n’est pas le cas. La musique irlandaise live nous transporte immédiatement vers une découverte des contrées sauvages de l’île du nord, d’autant plus que l’ouverture se fait sur un connemara calico que la salle reprendra bien évidemment, en pensant à la fameuse chanson de Michel Sardou (lequel établi d’ailleurs le record de durée sur scène à l’Olympia en 1995).

 

La jeune troupe danse comme un seul homme et c’est beau à voir. On sent la passion et aussi tout le travail derrière chacun de ces numéros qui s’enchaînent sans temps mort. Ce que l’on apprécie dans ce spectacle, c’est l’alternance harmonieuse de passages dansés et ceux purement musicaux, laissant place à de jolis solos avec chacun des musiciens de l’orchestre. On y distinguera l’accordéoniste Conor Moriatry, très doué, Daniel Nunter au violon irlandais (le fiddle), Sarah Markay aux twin whistles (flûte traditionnelle) et surtout Colum Morrison à la guitare et au chant qui n’a pas son pareil pour enflammer la salle ou pour blaguer avec elle.

 

Se succède avec entrain une farandole de titres et numéros tels que Spanish Armada, Atlantic Rhythms, Rocket to the Moon, the Roseville Flair ou Calliope House. Un entracte mérité nous permet de nous remettre de ces vives émotions. On admire la maîtrise parfaite de ces jeunes danseurs mais déjà confirmés puisque la tap dance est enseignée dès l’âge de 4 ans et fait partie du parcours scolaire typique en Irlande. La séquence des balais évoque certainement le grand spectacle Stomp qui s’en rapproche par le jeu adroit des percussions.

 

 

Deux heures de pleine énergie et de joyeuse jeunesse, cela réchauffe les coeurs. Aucune lourdeur dans ce spectacle qui est tout aussi bien un concert de musique irlandaise, servi par d’excellents performers, tant dans l’orchestre que côté danse. On sort de la salle des étoiles plein les yeux, avec le doux souvenir de ces magnifiques balades et ces tableaux rythmés. La salle ovationne debout, conquise par la proximité au public que cette jolie troupe a su créer. Humour et bonne humeur ont prévalu sur scène pour donner un air de camaraderie spontanée bien irlandaise, nous nous croyons dans un joli pub d’Irlande ce soir-là.

 

On aime cette énergie et joie communicative livrée sur scène, c’est un spectacle haut en couleurs et en émotions. La salle entière vit un grand moment et reprend en choeur une chanson traditionnelle irlandaise. Nous avons l’impression réjouissante de vivre un concert d’Ed Sheeran couplé à du Riverdance, c’est très réussi. Nous apprécions en particulier les solos, qu’ils soient instrumentaux (solo du bodhran le tambour traditionnel) ou dansés (solo des femmes, solo des hommes).

 

Pour cette heureuse découverte, nos remerciements s’adressent à l’agence de communication Sylvie Desnouveaux. Celtics Legends est en tournée dans 36 villes de France et s’est produit ce soir là à l’Olympia, la grande salle parisienne de music-hall établit avec succès au 28, bd des Capurcines 75009 Paris. - www.celticslegends.co.ukMars 2019

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Les Ehrlich Brothers
au Dôme de Paris

Un show fantastique et convivial – Au lendemain de notre participation au spectacle intimiste de Gus à Paris (voir cette même rubrique), nous étions conviés à une autre manifestation de magie, se plaçant aux antipodes: le grand spectacle de magie des Ehrlich Brothers, deux jeunes allemands surdoués de la magie aux effets étonnants, qui nous livrent pour une date unique en France, le summum de la magie internationale renouvelée.

 

Nous pénétrons dans la grande arche bleue du Dôme de Paris-Palais des Sports, lieu mythique des spectacles parisiens à grande envergure. Ce soir, la salle reçoit 4000 spectateurs conquis, pour la plupart des fans, notamment des allemands venus en nombre, pour qui le duo des frères EB est particulièrement connu Outre-Rhin.

 

L’animateur chauffe la salle et le spectacle commence, comme un grand show à l’américaine, avec force deux d’artifices et lasers, qui sera de plus filmé ce soir là (pour un DVD à paraître). Apparaissent les deux frères goguenards, téléportés simplement sur scène dans une cabine transparente, nous sommes bluffés, nous voilà de prime abord transportés nous-mêmes dans un étonnant voyage magique pour 2h30 de fortes émotions, qui réjouira autant les grands que les petits.

 

Boum, bam, tout est explosion et joie chez les Brothers, un peu coiffés comme Tokyo Hotel. Cotillons, pyrotechnies et confettis font bon ménage pour la plus grande joie des spectateurs, tous conquis. Venir voir les EB, c’est l’assurance de vivre un grand moment d’émotion et de partage. Nul n’avait réussi à créer autant de proximité dans d’aussi grandes salles.

 

Si la démesure est de mise dans ce spectacle, ce qui nous frappe d’entrée de jeu est la proximité des deux artistes avec leur public, qu’ils n’hésitent pas à bousculer gentiment, chambrer et bien sur, à faire monter sur scène. Tout sourire, les deux compères enchaînent à vive allure tous leurs numéros, sans l’ombre d’un temps mort. Une mécanique bien rôdée, soutenue par un staff de 70 personnes qui les accompagnent sur leurs grandes tournées allemandes, forte de 40 semi-remorques.

 

Il est bien loin le temps où les deux jeunes frères s’entraînaient et montaient leurs numéros dans leur garage sous l’oeil bienveillant de leur père, à qui ils rendent hommage dans ce spectacle. Andreas commence à 8 ans la magie, bientôt rejoint par son frère Christian à 16 ans. Depuis 2000, ils travaillent ensemble pour mettre au point leurs numéros exceptionnels, ce qui peut prendre jusqu’à deux ans. Préférant se lancer eux-mêmes plutôt que de vendre deux numéros au célèbre David Copperfield, ils fondent en 2012 leur première tournée, seuls car aucun producteur allemand ne veut les suivre, pour finir par vendre 55 000 billets et achever ce parcours inespéré le 11 juin 2016 devant 40 000 spectateurs à l’Arena de Frankfort, établissant deux records mondiaux au passage.

 

Leur mère, présente dans la salle ce soir et qu’ils remercient en direct, peut être fière de ces deux fils prodiges qui nous étonnent et nous charment par des numéros variés, tantôt grandioses (apparition d’un Monster Truck sur scène), tantôt romantique (danse de couple sur du Ed Sheeran, la robe de la danseuse changeant de couleur instantanément sous nos yeux), ou encore des close-ups de qualité (jeux de cartes modifiés, pièces de monnaie qui traversent une table en verre, transformation de billets). Le spectacle fait appel au meilleur de la magie actuelle et la dépasse, dans un format qui n’aurait rien à envier à une production de Las Vegas.

 

On en prend plein les yeux et le coeur, tant l’émotion vraie est le fil conducteur de ce spectacle qui marquera les esprits. Les frères font tantôt appel à une kermesse simple (la baudruche-caniche), tantôt à de l’auto-humour (explication du lion dans la cage) ou du très grand spectacle de niveau international (la Harley véritable qui sort d’un Ipad géant).

 

De bout en bout, nous sommes émerveillés et le petit enfant qui est en nous vit une belle soirée rafraîchissante. Notre esprit cartésien tente de tout comprendre mais n’y arrive pas, en particulier pour expliquer comment les rails d’acier sont modifiés en forme de coeur devant nos yeux (nous l’inspecterons à l’entracte sous toutes les coutures) ou encore la lévitation de Christian simplement soutenu par la main de son frère.

 

Les enfants autour de nous se régalent et notamment lors du final Frankenstein, l’immense scie découpe Andréas, et nous voyons ses jambes marcher toutes seules sur la scène, incroyable et sidérant. Ce que l’on aime chez ces deux frères surdoués de la magie, c’est leur proximité avec leur public, leur gratitude sincère et leur amour du métier, une passion à émerveiller les autres qui transparaît à chacune de leurs actions.

 

Séquence émotion familiale avec le coeur qui lévite dans le ciel, les flocons de neige qui apparaissent tous seuls et une jolie balade romantique avec Andreas au piano, Chris faisant léviter une rose devant notre accompagnatrice de ce soir, la chanteuse française Marie Selepec-Wagener, laquelle nous livre son émotion: Les Ehrlich Brothers ou le nouveau duo pleins de surprises qui innove dans l’art de la magie dans lequel on croyait avoir fait le tour. En plus d’apporter un nouveau souffle à l’univers de l’illusion avec des tours modernes et explosifs (c’est le cas de le dire, flammes, étincelles, feux d’artifices, coiffures déjantées sont au rendez-vous) qui leurs sont propres, ces deux frères sont drôles et sympathiques. C’est un spectacle riche! Riche en illusions bien menées, nous mettant consécutivement dans une position déconcertante d’incompréhension, délicieuse tout de même...car spectaculaire. Mais aussi riche d’humour, ils ne manquent jamais une occasion de faire des blagues. Riche de poésie avec le thème de l’amour qui est «soulevé» telle une main de fer dans un gant de velours. Le jeu de mot est plutôt bien choisi mais je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même lorsque l’occasion se représentera (en mai 2020). Riche d’interactions avec le public timide puis à l’aise face à leur simplicité et leur naturel, et devient conquit. Riche en musique aussi, l’un des deux frères joue du piano avec brio dans la finale, scène à laquelle j’ai eu l’honneur d’être conviée après avoir été choisie par hasard dans le public. Un moment que j’ai vécu aussi intensément que le reste de la salle avec toute cette atmosphère charmante de fumées, bougies, flashs de téléphones tels des étoiles à travers la salle et de roses enflammées... Un show à l’américaine version allemande traduit en français par les Ehrlich Brothers eux-même qui se sont lancés un défi incroyable d’apprendre le français pour leur unique passage en France, en deux mois seulement. J’étais réticente aux spectacles de magie, m’ennuyant des impressions de déjà-vu des tours de cartes ou autres découpage de corps habituels, puis, j’ai découvert les Ehrlich Brothers, bravo à eux!

 

Le spectacle Fascination qui s’achève à l’Arena de Düsseldorf en juin 2019 nous laisse un vif souvenir de rires et de passion, nous restons dans la douce sensation de cette relation intime des deux brillants artistes à son public. Rendez-vous est pris pour le 16 mai 2020 au Zénith de Paris pour la présentation de leur futur spectacle, Dream&Fly, lequel fera léviter des voitures notamment. Nous ressortons ragaillardis d’autant d’énergie chaleureuse sur scène, mais toujours nous demandant comment ils font leurs jolis tours.

 

Pour cette belle découverte en duo, nos remerciements s’adressent au dynamique agent de presse Vincent Bayol de Laurence Falleur Communication. Photographies G&P et Ralph Larmann. Le Dôme de Paris-Palais des Sports, une grande salle de spectacles établie avec succès depuis 1960 au 34 boulevard Victor 75015 Paris - www.ehrlich-brothers.com - Mars 2019

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Guss Illusionniste
au Studio Champs-Élysée

Un jeune illusionniste d’exception – L’hiver à Paris, il est de nombreux spectacles qui aiment nous cajoler dans un certain confort acquis alors que certains sont de vraies pépites pour nous réveiller. C’est le cas du tout premier spectacle sur scène de Gus, un jeune et talentueux illusionniste français qui connaît une reprise fort méritée dans ce mêmes murs. Il nous réjouit d’un condensé intense et brillant des meilleurs tours de magie, d’illusionnisme et de close-ups qu’il nous a été donné de voir, avec charisme, joie de vivre et fraîche modernité.

 

Lorsqu’il s’agit de magie ou d’illusionnisme, on ne sait jamais si on va bien tomber ou non. Ce peut être bon, ou juste passable. Ici, Gus, tel un clown surdoué, nous livre un tour de force au firmament de son jeune art, avec des numéros incroyables et bluffants. Tout part d’une base simple, un décor épuré, voir pas de décor du tout.

 

Un comédien-magicien hors pair fait le show sur scène et le tour est joué, nous voici embarqués dans 1h130 d’émotions intenses, un jeu de montagnes russes d’étonnement, d’admiration et d’incompréhension stupéfaite. Car Gus est plus qu’un simple magicien ou mentaliste, il défie les lois de la physique et du temps tel un alchimiste, l’assistance, comblée et stupéfaite, demeure bouche bée.

 

Nous découvrons pour la seconde fois en les murs du Studio de la Comédie des Champs-Elysées (nous étions venus voir Gus en juillet dernier ici même pour un souvenir mémorable en plein été annonçant les réjouissances estivales), une salle intimiste de 200 fauteuils rouges avec balcon. Le public est venu nombreux, en amoureux, entre amis ou en famille pour passer un bon moment, alléchés par les bonnes critiques lues sur ce brillant spectacle, la salle est comble.

 

Nous voilà assis face à la scène, placés par une ouvreuse haute en couleurs. Le spectacle commence, le seyant Gus en chemise près du corps et nœud papillon fringuant accueille son public avec chaleur et sincérité mais aussi une jolie dose de poésie. Il commence fort, avec un numéro très français, l’apparition-disparition de bouteilles de vin rouge. A l’aide de très simples tubes en carton vides, il fait littéralement apparaître tour à tour et en alternance jusqu’à six bouteilles de vin ainsi qu’un verre de vin rouge rempli...à partir de rien (!) C’est bluffant, nous voilà estomaqués d’entrée de jeu. Gus pousse l’humour et l’auto-dérision à son paroxysme, lorsque son fidèle assistant Lucas apparaît sous la table, une bouteille à la main… cela aurait pu être l’astuce révélatrice du tour, mais ce n’est pas l’explication de ce numéro détonnant.

 

Difficile de battre le spectacle de Gus par autant d’émerveillement et d’extases cumulées en un temps si dense. Tout est intense dans son spectacle, il enchaîne les numéros avec vigueur et espièglerie, mais sans occulter une élégance toute parisienne et nonchalante de gentleman. Gus a la tchatche facile, il est à l’aise sur scène et cela se voit, tout sourire, il nous fait forte impression avec ses numéros d’équilibriste surdoué du temps et de l’espace.

 

Car il faut se l’avouer: nous n’avons toujours pas compris comment il a pu réaliser ses tours admirables, notre seule explication plausible et logique serait que Gus puisse modifier la matière, l’espace, le temps et ayant le pouvoir d’influencer les pensées des autres. C’est tout dire à quel point nous sommes décontenancés par le grandiose de ses tours, le jeune Gus est déjà un maître accompli de la magie sensationnelle et poétique, une magie contée et empreinte de contemplation.

Gus est aussi un artiste manipulateur de cartes, que ce soit en close-ups devant une caméra, en les harponnant à la volée sur une cible (sans jamais rater son coup) ou en jouant aux fléchettes avec, sa dextérité est stupéfiante. Il réalise des tours et des acrobaties intellectuelles qui défient notre entendement. Le numéro qui nous a particulièrement marqué est celui où un spectateur choisi dans la salle (il en fera monter quatre sur scène ce soir là) tient une carte déchirée dans sa bouche et Gus une autre, il arrivera à les permuter sans autre intervention qu’une action magique inexplicable, du grand art !

 

Tout au long du joli spectacle de Gus, on tente de découvrir comment il s’y prend, comment fait-il mais notre logique est toujours mise en échec à chaque tentative. Gus est fort, très fort. A l’instar de cette photo qu’il fait de l’assistance laquelle lève les mains avec sourires et ambiance bon enfant, une photo qui va apparaître au dos d’un DVD emballé remis à une spectatrice lors du numéro précédent, soit avant que la photo ait été prise dans la chronologie du show….à lui seul, ce tour étonnant vaut le déplacement.

 

Gus est un artiste renversant, touchant, poète et surtout très doué. Après deux spectacles vus, nous sommes toujours étonnés de notre impuissance à découvrir ses trucs et nous restons bouche-bée devant autant d’audace et de maestria. Aller voir le spectacle de Gus, c’est aussi passer un bon moment dans la salle, l’artiste aime jouer avec son public, le bousculer un peu, le faire monter sur scène sous les esclaffements et hourras de l’assistance. C’est un couple qui montera sur scène ce jour-là, pour un remake du film Love Actually, la pièce pleine de magie aimant revisiter de vieux classiques, dont est fan Gus.

 

Les numéros s’enchaînent et on en redemande. Trois balles de tennis lancées dans le public désigneront trois candidats qui choisiront à eux trois une seule carte, laquelle apparaîtra sur un tableau blanc placé sur scène sans autre intervention possible. Seule la télépathie pourrait expliquer un tel tour qui provoque les bravos d’une salle toute acquise au jeune artiste.

 

Les oscars du meilleur spectateur du soir, mise en scène par Gus, font appel au même principe du paranormal: des spectateurs citent des noms ou des chiffres au hasard, alors que l’enveloppe du discours de remerciements restée à l’évidence de tous sur scène contiendra absolument et exactement ces mêmes mots. A ce résultat improbable et impossible, on s’esclaffe, on s’étonne dans le public, il est désormais certains que Gus est le plus grand illusionniste et magicien que nous ayons vu à ce jour.

 

Originaire du Nord de la France, le très jeune Gus époustoufle et étonne son entourage par ses dons et son beau parler. Il a été remarqué comme talentueux finaliste de l’émission à succès La France a un Incroyable Talent ; auparavant, c’est en 2009 à Hong-Kong qu’il découvre la magie, un véritable coup de foudre. En 2011, il devient magicien au Nouveau Théâtre de Copenhague avant d’achever un Master en Sales Management en 2012 en France. Les célèbres David Copperfield, David Blaine, Luis de Matos ou Kevin James comptent parmi ses magiciens préférés, mais déjà, nous sentons un talent inné et très prometteur chez Gus, qui lui donnera la capacité de dépasser ses idoles sans aucun doute. Aujourd’hui, il participe à des conférences TedEx, réalise des animations dans des entreprises et pour des événements privés. Gus adore le close-up et ses numéros font sensation auprès de tous les publics.

 

Les numéros qui resteront les plus spectaculaires seront l’apparition des bouteilles, le harponnage des cartes jetées, la photo trans-temporelle ou encore ce close-up filmé de fin de spectacle où le maître réalise un tour de passe-passe spectaculaire. On applaudit à tout rompre, suivant une salle conquise. Il est certain que le spectacle de Gus restera dans les annales des meilleurs premiers spectacles vus à Paris. Le jeune homme fait preuve d’une dextérité dans son art inégalée et inédite.

 

Frais et grisant, ce petit bijou de spectacle est un vent de fraîcheur sur le printemps parisien. Il fût une vraie découverte des dons hors normes du charismatique Gus. Gus, un talent à suivre avec enthousiasme. Un spectacle beau, simple et romantique, joué par un artiste attachant, certainement le spectacle à voir à Paris en cette saison.

 

Pour cette redécouverte qui met de bonne humeur, nos remerciements s’adressent à Vincence Stark de 96B et à la mannequin française Jeade Pasquier pour sa douce et souriante présence. Gus illusionniste, une production magistrale et réussie, mise en scène avec adresse et humour par Clément Naslin, à voir et à revoir au Studio et Comédie des Champs-Elysées (sous la direction de Stéphanie Fagadau), un théâtre et studio à l’italienne remarquable établi au 15 Avenue Montaigne, 75008 Paris - www.comediedeschampselysees.com Mars 2019

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Ché Malambo
à Bobino

Une danse vivante ! – Nous aimons Bobino car c’est une salle dynamique qui présente les nouveaux talents de demain en arts vivants. C’est dans cette salle fort sympathique que nous avions découvert les artistes du cirque canadien des 7 Doigts de la Main. Dans la tradition de l’amuseur paradiste Bobino et sous la direction avisée de Marc Dumontet, les arts du geste, de la danse et du cirque y sont largement représentés. On aime cette salle attachante de 904 places qui offre à son public une vue de qualité et une proximité avec les artistes. Sur l’aimable invitation de ValProd, une dynamique production française, nous nous rendons rue de la Gaité à Montparnasse afin d’assister à l’une des premières dates d’un spectacle qui va réchauffer nos coeurs cet hiver puisqu’il vient tout droit de Buenos Aires, son nom, le Ché Malambo.

 

Le Malambo est l’autre danse nationale d’Argentine mais elle ne partage pas avec le tango cette aura et sa réputation internationale. Le Malambo est issu des traditions des gauchos de la pampa, où l’on se mesure avec force et vigueur entre hommes, souvent dans des duos-battles rythmés par deux courants qui fondent la discipline: celui du Nord (El Nortero), musculaire et puissant, et celui du sud (El Sureno), dansé pieds nus avec souplesse et adresse. Nous voilà plongés dans un univers insolite et inattendu, une sorte de danse des cowboys d’Amérique Latine. Nous sommes donc naturellement intrigués à venir voir ce show qui nous fait penser à un Stomp argentin.

 

Pourtant, la signature de la mise en scène et de la direction artistique du spectacle aurait du nous éclairer sur le haut niveau de celui-ci: il s’agit du français Gilles Brinas, danseur du ballet de l’Opéra de Lyon, de la Compagnie Béjart et de la Scala de Milan, excusez du peu. Sa rencontre avec la directrice du célèbre Ballet National d’Argentine Nydia Viola consacre sa passion pour le Malambo, une danse estimée en Argentine et qui fait l’objet de nombreux prix et festivals et grâce à lui, le public français va pouvoir découvrir cette danse méconnue pour nous.

 

Nous voilà installés au premier rang du balcon, le spectacle commence. Surgissent douze fiers hildagos, tatoués, vêtus de cuir noir près du corps, qui comme un seul homme occupent la scène toute entière, faisant jeu de tambours de peau et de bois, les traditionnels bambos argentins. La scène est puissante et forte, elle caractérise ce spectacle: une énergie concentrée sur scène où l’humain prime. Ici point d’artifices, de décor ni d’effets spéciaux, tout est vrai, authentique, profond. Le groupe uni nous fait penser à un haka Maori, nous voilà voyageant vers d’autres contrées, à la recherche des musiques d’un folklore que nous apprenons à connaître.

 

Nous entrons vite dans la danse et ces artistes doués nous sont proches tant ils expriment leur vigueur dans leur art, un art premier dans toute sa splendeur. Les mouvements sont puissants et rythmés, nous pensons à des batacudas brésiliens, il est vrai que la plupart des artistes de la compagnie Ché Malambo sont issus des quartiers défavorisés de Buenos Aires. Le rythme s’accélère, s’assagit, des duels s’improvisent ou se cumulent, une histoire se conte. Les artistes frappent les planches de la scène avec force de leurs pieds, c’est cela qui créé le rythme et les sons si typiques des malambistes. Certains passages évoquent le flamenco même, nous sommes dans la grâce et l’élégance (notamment lors des danses faites pieds nus), tout autant que dans la force et la puissance, par l’expression d’une masculinité affirmée (la version nordiste du Malembo).

 

Tels des toréadors, les malambistes battent le pavé ou plutôt la scène qui résonne de leurs pas rythmés, comme des métronomes humains. Tout s’enflamme lorsque la troupe entière se joint aux battements simplement provoqués par les corps et les bombos, dans la pure tradition du Malambo. Nous assistons à un spectacle minimaliste, abstrait, mais puissant d’émotions et de vérité, le tout est relevé par les belles lumières de Ryan O’Mara.

 

On se prend un claque d’énergie corporelle et cela fait du bien. Quel rythme et quel entrain, toujours le sourire aux lèvres, ces hommes nous étonnent de leurs performances physiques et d’adresse renouvellée, notamment par le maniement de ces lassos tournoyants, les boleadoras. Le spectacle n’oubliera pas un peu d’humour et de poésie (guitare sur scène) et même du chant.

 

Cette horde mi-homme mi-cheval nous séduit par son syncrétisme humain et volontaire, cette puissance collective faite sur scène. Nous sommes admiratifs d’une telle cohésion et passion qui transparaît sur scène. Les 12 artistes sont de niveau égal et excellent dans leur art dansé. Nous distinguerons Fernando Castro (1987), danseur réputé en Argentine, Champion National de Malmabo 2009, Miguel Angel Flores (1er prix au Festival de Cosquin, a collaboré avec le Cirque du Soleil) et enfin Francisco Matias Ciares (5 fois médaillé d’or, a collaboré avec le cirque italien Belluci), qui a par son jeu comique, égayé la scène.

 

Nous sommes accompagnés ce soir là de la journaliste tchèque Katerina Srbkova qui nous livre ses émotions sur ce formidable évènement: «Un spectacle fort et séduisant, du jamais vu à Paris. Une douzaine d'hommes tournent dans une danse rythmique et passionnelle avec des bombos, de la guitare et des boleadoras. Entre le tango, le flamenco et des danses folkloriques… Ché Malambo est une mélange explosif de mouvements, de trépignements et d’expressions théâtrales. De la joie, du feu, de l'amour, de la vie… c’est ce que j’apporte chez moi après le spectacle de ce soir. A voir sans hésitation!»

 

Un spectacle enchanteur à recommander à tous les publics, jusqu’au 21 avril 2019. Nos remerciements s’adressent à l’agent de presse Sylvie Desnouveaux. Photographies: G&P, Franck Wiesen, Diane Smithers. Bobino, une salle de spectacle qui célèbre les arts vivants internationaux, établie avec panache depuis 1873 au 20, rue de la Gaîté, 75014 Paris – www.bobino.fr et www.valprod.frFévrier 2019

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Dernier coup de ciseaux
au Théâtre des Mathurins

Une pièce comique interactive originale – En cette période hivernale, quoi de mieux qu’une bonne pièce comique pour se réchauffer le coeur? Nous avions eu fort bon écho de la pièce Dernier Coup de Ciseaux présentée depuis longue date au Théâtre des Mathurins, haut lieu théâtral parisien, notamment de la part de notre rédaction qui avait déjà écrit sur cette pièce dans nos publications mensuelle du SJPP. Intrigués et résolument décidés à passer un bon moment, nous nous adressons à la direction du Théâtre afin de vivre et d’écrire à nouveau sur cette pièce très en vue, se hissant toujours en tête des box offices théâtraux parisiens.

 

Nous pénétrons pour la première fois dans le célèbre Théâtre des Mathurins, tout d’or et de rouge vêtu, une belle salle d’époque à l’italienne, rassemblant 386 places sur deux niveaux. La salle est comble ce soir là, d’un public varié, venu se délecter d’une des rares pièces interactives de Paris, sinon la seule. En effet, l’une des originalités de la pièce réside dans le fait, qu’à mi-parcours, la salle est allumée et le public est invité à deviner lequel des acteurs est l’auteur du crime perpétré dans la pièce. Et pour couronner le tout, chaque soir, l’auteur du crime change. Une sacrée logistique d’acteurs et de scénarios est requise à la Compagnie de Sébastien Azzopardi, jeune prodige des mises en scène à succès, qui signe également Le Tout du Monde en 80 jours, une autre pièce à succès reprise actuellement au Théâtre de la Tour Eiffel, après 10 ans de succès ininterrompu et plus d’un 1 million de spectateurs.

 

Dernier Coup de Ciseaux compte parmi les mastodontes du théâtre populaire: elle signe un Guinness des Records avec 30 ans de succès aux Etats-Unis et ses 9 millions de spectateurs outre-Atlantique où, sous le titre Shear Madness, elle devient la pièce de théâtre jouée le plus longtemps dans l’histoire du théâtre américain. Crée en 1963 au Ulmer Theater, le théâtre municipal d’Ulm, cette pièce interactive fait figure de pièce d’avant-garde unique en son genre, précurseur d’un nouveau théâtre allemand dont fait partie son auteur le dramaturge Paul Portner.

 

La pièce phare de cet auteur allemand est une comédie policière qui a tous les ingrédients d’un beau succès de salle: une comédie dynamique, un suspens bien joué, des retournements et une salle toute entière qui s’interroge et qui échange: il fallait oser. Pari réussi aux Mathurins pour cette pièce qui y est présentée sans discontinuité depuis 8 ans, qui s’est vue desservir un Molière 2014 de la Meilleure Comédie. Malgré ce rodage parfait, la pièce ne prend pas une ride et une multitude d’acteurs se partagent les rôles en rotation, renouvelant le plaisir.

 

La pièce présente en alternance les acteurs confirmés de la Compagnie Sébastien Azzopardi à savoir: Domitille Bioret ou Marie-France Santon, Alyzée Costes ou Aurélie Konaté, Thierry Lanckriet ou Stéphane Marais, Yan Mercoeur ou François Raison, Jean-Marie Rollin ou Romain Francisco et encore Olivier Solivérès ou Laurent Hugny. Ce soir là, nous distinguerons le jeu hardi de Laurent Hugny en policier-enquêteur patibulaire et chauffeur de salle, ainsi que la rafraîchissante Alysée Coste en pin-up décérébrée. Le jeu de tous les acteurs est d’égale facture et la performance collective plaît, alerte et vive.

 

On dénote une légère platitude de l’action avant l’arrivée des deux compères policiers qui réveillent tout à coup la salle et notre attention. Jouant de caricatures grossies (le coiffeur gay, les policiers pas très futés), on se laisse vite emporté dans la narration, nous questionnant comme tout notre entourage sur qui a bien pu assassiner la voisine du dessus à coups de ciseaux (d’où le titre).

 

L’adaptation de Sébastien Azzopardi et de Sacha Danino est savoureuse, on se croirait dans l’action d’un salon de coiffure parisien, nous voilà transformés en Sherlock Holmes amateur, faisant vite des conclusions sur ces événements comico-tragiques. Le public devient le héros de la pièce, en interagissant librement avec ses acteurs du soir et l’apothéose de ce partage libre et spontané est la discussion-réunion au bar du théâtre à l’entracte, où public et policiers échangent leurs conclusions de l’enquête.

 

On se prend au jeu de cette bonne troupe de passionnés-comédiens qui par leur jeu simple ou naïf, nous mettent dans une situation complexe de conclusions hâtives et souvent trompeuses. Nous vivons une expérience inédite et plaisante. Le décor est simplissime, unique, et malgré cela, une certaine sophistication du jeu s’installe, avec la mission attribuée au public de suivre les faits et gestes de chacun des acteurs présents ou passant dans cette pièce-salon de coiffure. Une comédie éprouvée et efficace qui enchantera tout public.

 

Portner aime décrire des personnages communs, des perdants de la société à la vie très ordinaire. Il tisse sa toile d’intrigues à base de quotidien, qui, d’un coup, change de dimension d’action pour laisser transparaître l’animalité, les bas instincts de tout un chacun. Au delà du rire Comédia del Arte, c’est l’existence moderne qui est questionnée, dans un huis clos angoissant et inquisiteur.

 

La mise en scène est construite avec brio par le talent français Sébastien Azzopardi, issu du Cours Simon, déjà remarqué dans la Dame Blanche au Théâtre du Palais Royal. La pièce développe une ambiance spécifique, propre au jeu d’interaction de la scène, où les acteurs ne vont pas hésiter à se gausser de son public, de jouer avec lui, pour le plus grand bonheur de tous. On sent sur scène cette franche camaraderie du jeu et chaque acteur se révèle avec passion dans son personnage.

 

Tout y est un peu caricature mais c’est cela qui marche: une simplification de la vie et des choses qui donnent à cette pièce un air de Jacques Tati, versant dramaturgie. On se délecte de ce jeu franc et direct qui nous subjugue de rires et d’esclaffements, pour 1h20 de bonne humeur garantie. Nous n’avions pas reconnecté depuis longtemps avec la bonne comédie populaire, Dernier Coup de Ciseaux en est une réussite. Les Mathurins, sous la direction émérite de Stéphane Engelberg et de Louis-Michel Colla, tiennent toujours le haut du pavé parisien du divertissement du plus grand monde, bravo!

 

Chrystelle Gagey, jeune comédienne française, nous accompagne ce soir-là et nous livre son appréciation personnelle de la pièce: «Une comédie policière unique en son genre, comparable à un Cluedo grandeur nature. Les acteurs sont très impliqués dans leurs rôles et relativement forts en improvisation. Très divertissante, drôle et surtout interactive, cette pièce demande l'attention et l'observation de la part du public qui devient les enquêteurs. Le moindre petit détail remarqué peut faire tout basculer ... Cette pièce est un coup de fraicheur entouré de suspens. Je recommande sans hésiter

 

Pour cette belle découverte théâtrale, nos remerciements s’adressent à Hélène Gilgenkrantz du Théâtre des Mathurins pour ses très aimables invitations. Le Théâtre des Mathurins, un haut lieu de divertissements parisiens établi avec joie depuis 1897 au 36 rue des Mathurins, 75008 Paris - www.theatredesmathurins.comJanvier 2019

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Origines
Cirque Alexis Grüss

Quand l’homme et le cheval ne font qu’un – Pour sa 44ème création, la célèbre compagnie du cirque Alexis Grüss a installé son beau chapiteau au cœur du Bois de Boulogne à Paris. Nous répondons chaleureusement à l’invitation de l’agent de presse Xavier Chezleprêtre et nous rendons Porte d’Auteuil, un dimanche de décembre. Là bas, une navette gratuite aux couleurs de la compagnie veille à nous acheminer à bon port. Chaque jour de représentation, elle attend les spectateurs sans moyen de locomotion, pour se rendre jusqu’au chapiteau. Le voyage dans le riche univers de la famille Grüss peut alors commencer.

Depuis plus de 40 ans, chaque hiver, cette grande famille française du cirque prend place dans la capitale. C’est à l’âge de 7 ans qu’Alexis Grüss exécute son premier numéro de voltige à cheval sur la piste de l’un des plus prestigieux chapiteaux de France: le Radio Circus. Mais c’est en 1971 qu’il va briller sous son nom pour la première fois. Ce grand monsieur du cirque est à la fois maître écuyer, acrobate à cheval, clown, musicien, il est à l’origine de centaines de numéros inscrits au répertoire de son illustre établissement. En 2011, il a même été nommé Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole. Un honneur pour notre rédaction de découvrir l’antre Grüss et ses merveilles.

Cette année d’octobre à mars à Paris, puis ensuite en tournée dans de nombreux Zénith de France, la compagnie Alexis Grüss nous transporte aux Origines du cirque. De Philip Astley à nos jours, pendant près de 2h30, nous allons rendre hommage aux créateurs du cirque. A notre arrivée au chapiteau, un long tapis rouge nous montre le chemin à suivre. Nous nous sentons comme privilégiés et pourtant c’est comme cela qu’Alexis Grüss accueille tous ses spectateurs. Dans un premier hall, près de la billetterie, un photo call est installé. Nous nous pressons d’immortaliser notre visite le temps d’un cliché. L’odeur du pop corn et de la barbe à papa nous attirent vers une autre pièce. Attirés par l’odeur alléchante des sucreries, nous découvrons l’espace de restauration et l’espace boutique. Puis un membre de l’équipe nous invite ensuite à rejoindre notre siège. A notre entrée, l’odeur de sciure et de terre se présente à nous. Nous comprenons que les animaux sont là, prêts en coulisses à nous époustoufler.

L’éclairage est tamisé, le rideau rouge de l’entrée des artistes est maintenu fermé, les techniciens font les derniers réglages… notre impatience est à son maximum. Les lanternes s’allument enfin et dévoilent la piste. Notre voyage commence en 1765, nous partons à la rencontre des cavaliers militaires et des saltimbanques. De somptueux costumes habillent les artistes et nous plongent véritablement dans le passé, là où tout a commencé. L’aventure GrÜss, c’est avant tout la rencontre entre l’Homme et le monde équestre. Les chevaux s’imposent et ne font qu’un avec les talentueux cavaliers qui se succèdent sur la piste.

Au son de la voix d’une chanteuse et narratrice, nous remontons le temps. Nous sommes impressionnés par la docilité des chevaux et leurs jeux de rôles. La musique jouée par un orchestre en live, ne perturbent pas les numéros mais les rend grandioses. Nous sommes dans notre bulle, dans la bulle Grüss… Synchronisation, tableaux rythmés ou émouvants, nous ne voyons pas le temps passé. Pourtant ce dernier défile.

Après un courte entracte, la piste se modernise et nous présente le cirque d’aujourd’hui. Acrobaties, jongleries, tableaux comiques, voltiges: tout est là pour nous faire rêver et c’est défi réussi. Nous retiendrons particulièrement les ballets aériens particulièrement émouvants, à couper le souffle. Mais le cirque d’aujourd’hui, c’est avant tout la nouvelle génération Grüss. Les héritiers du talent d’Alexis Grüss ont pris la relève à merveille. Polyvalents ils nous présentent l’art du cirque 2.0. D’ailleurs, nous n’oublierons pas la veste lumineuse de l’un d’entre eux. Exit les mélodies d’autrefois, quelques morceaux sont des hits mondiaux et accompagnent parfaitement les jeunes jongleurs et acrobates qui n’ont ni peur du feu ni peur des 40 chevaux. La compagnie Grüss, c’est surtout la compagnie de la démesure . Des numéros inédits, quinze artistes très talentueux, dix musiciens: il ne manque rien pour nous divertir. Tout est brillant et charmant ici.

Nous avons vécu un très beau moment, une parenthèse dans le temps, sublimant la féérie des fêtes. Un spectacle de haut niveau, qui séduira petits et grands. On ne se lasse pas d’admirer la performance de ces artistes, de ces acrobates et de ces sportifs hors catégorie que sont ces chevaux exécutant les tours les plus incroyables. Elégance, grâce et précision sont les maître-mots de ce show à l’américaine réglé comme une horloge suisse. Les générations nouvelles de la dynastie Grüss assurent avec brio la relève du patriarche français du cirque d’excellence.

Nous remercions toute la compagnie du Cirque Alexis Grüss pour son formidable accueil, Xavier Chezleprêtre de l’agence Attitudes pour son invitation et Célia Baroth de l’IEJ de Paris pour la rédaction de cet article. Nous espérons renouveler l’expérience l’hiver prochain. Nous venons de terminer l’année 2018 sur un spectacle magistral , à la hauteur de nos attentes, tant nous aimons l’art du cirque. Dernières représentations parisiennes jusqu’au 3 mars 2019 . - Alexis Grüss, Origines – Chapiteau, Porte de Passy 75016. www.alexis-gruss.com - Décembre 2018

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Le Grand Palais des Glaces
au Grand Palais

Une belle patinoire géante et fun – A l’approche des fêtes de Noël, c’est presque devenu un rituel obligé pour nous: prendre part à une nocturne fantastique de cette immense patinoire qui prend ses quartiers d’hiver sur près de deux semaines au Grand Palais à Paris. Le rendez-vous obligé des parisiens avides de sensations de glisse et un rappel attendu de nos années de glisse passées, en particulier de notre adolescente de fin hockeyeur.

 

Sur l’aimable invitation du groupe Ludéric, gentil organisateur de cette immense boum où nous nous rendons tous excités à l’évènement populaire hivernal le plus apprécié des jeunes parisiens et aussi des familles qui s’y rendent plutôt les après-midis. Car deux ambiances coexistent sur la journée: les matinales et les après-midis relaxantes, familiales de divertissement à qui succède la nocturne à partir de 21 heures qui fera le jeu animé des tromboscopes et des DJs jusqu’à tard dans la nuit, jusqu’à 2 heures du matin. C’est là que nous nous rendons bien décidés à patiner à nouveau, après une longue absence sur la glace.

 

Le Grand Palais s’offre à nous, avec sa facade toute illuminée. Nous pénétrons sous la nef majestueuse qui se dresse avec panache, immense, à perte de vue. Nous sommes admiratifs de cette architecture magnifique et grandiose, digne héritière des arts industriels français. Devant nous, une gentille foule patine déjà, en cercles concenctriques, comme dans un roller club américain, sous le rythme des musiques électroniques faisant la part belle à de mythiques titres des années 90 et 2000. Nous sommes prêts à revivre nos belles années de sorties sous les feux de milliers de lasers dirigés et de spots multicolores. L’ambiance est bien présente, bon enfant, tout le monde a le sourire, surtout lorsque quelques personnes chutent avec plus ou moins d’adresse ou de comique. Sur la piste, tous les niveaux cohabitent avec civisme et bonne attitude. La sécurité chaussée de patins assure la bonne régulation de cette foule bigarée et joyeuse. Nous nous réjouissons de cette bonne humeur généralisée et communicative.

 

La piste est très large et fait toute la surface quasiment du Grand Palais. Il s’agit d’ailleurs de la plus grande patinire éphémère indoor du monde avec ses 3000m2 d’ice floor et ses 35 kilomètres de tuyaux réfrigérants (un exploit technique). La scène est impressionnante, devant nous, de joyeux glisseurs qui s’amusent et si on lève les yeux, des strombinoscopes et lasers multiples et changeants dessinent la voûte de la salle toute illuminée. Une boule à facettes géante nous rappelle le meilleur des années disco. Au centre de la piste un ours polaire blanc immense se dresse fièrement, il s’agit d’une sculpture de l’artiste Richard Orlinksi de 7 mètres de haut, intitulée Standing White Bear. Le tout s’allie à merveille dans une harmonie disco qui fait penser volontiers à une boum géante.

 

A disposition des participants de ce soir, un vestiaire, un bar (le Café Jules et ses hot dogs à la française) et surtout le stand de remise des patins, que l’on échange contre ses chaussures. Celui-ci est particulièrement bien fourni, avec toutes les pointures (3000 paires de patins, de quoi réjouir une grande foule). Les chaussures sont mixtes et proches du design des patins de glace artistique. Certains aficionados ont apporté leurs patins de hockey préférés.

 

Une fois équipés de ces seyants patins oranges, nous pouvons nous exercer dans un enclos d’apprentissage, où l’on trouvera de nombreux enfants, des jouets de glace et des luges adaptées. Un petit échauffement ne fait pas de mal, et nous voilà bien partis sur la piste immense, où l’ensemble des patineurs tournent à sens unique. Ce soir là, hors vacances scolaires, l’espace est assez large, ce qui permet de vraiment profiter de la piste. On se sent à l’aise dans ces patins confortables et nous reprenons vite nos aises et nos réflexes de patineur expérimenté.

 

Les Djs assurent l’ambiance et nous reconnaisssons de nombreux tubes qui font bien bouger la foule sur le dancefloor blanc. Dans l’assistance, on rit, on est expressif, on vit l’émotion de la glisse à fond. L’atmosphère est gaie et bonne enfant, certains n’hésitent pas à divulguer des conseils de glisse.

 

Après d’innombrables tours autour de l’ours immaculé monumental, la soif se fait sentir et nous nous désaltérons au bar, pour une pause bien méritée. Sous les lumières chauffantes, nous ne vous lassons pas d’admirer ses effets lumineux renouvelés sur cette voute historique, il est vrai que l’organisation n’a pas lésiné sur les moyens. Nous nous sentons comme dans l’une des plus grandes boîtes du monde, d’autant plus que la qualité du son est tout à fait honnête.

 

Deux à trois heures passées à patiner nous a remis dans le bain de la glisse sur glace, un moment si attendu pendant le reste de l’année. C’est aussi du sport, nous le sentons dans les jambes, n’oublions pas les échauffements et les étirements. Cette attraction unique à Paris, à la fois familiale et festive est comme une bouffée d’air en plein hiver. Quand à nous, nous prenons déjà date pour l’année prochaine, tant nous avons eu plaisir à cette jolie soirée parisienne atypique.

 

Cette manifestation animée est devenue au fil des ans notre petit rituel, il nous rappele la neige, la montagne et l’organisateur nous permet d’avoir la montagne venant à nous, symbolisée par cet ours polaire géant, totem symbolique de ces réjouissances de saison. De jour, l’ambiance est toute différente, sans effet lumineux ni musique dynamique, il y règne une harmonie reposante qui permet d’admirer la voûte du Grand Palais, illuminée par un beau soleil d’hiver.

 

Pour cette belle soirée, nos remerciements s’adressent à Angia et Marie-Alix Vignau-Chancel d’AvrilCom Paris. Photos: Didier Lefevre et notre rédaction. - www.legrandpalaisdesglaces.com - Un évènement festif et haut en couleurs jusqu’au 9 janvier au Grand Palais, Avenue Winston Churchill 75008 Paris - Décembre 2018

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Les Masters de Feu 2018
à Compiègne

Un show féérique et grandiose - A la faveur de l’automne arrivant, nous recherchions des évènements parisiens qui nous réchauffent le cœur, voulant encore bénéficier de ce bel été indien. C’est sur l’aimable invitation de l’agence Blizko Communication que nous nous rendons ce 22 septembre dans la ville impériale de Compiègne, déjà connue pour être un centre foisonnant d’émulation libre des arts vivants, à l’instar du Théâtre Impérial de Compiègne sur lequel nous publions régulièrement dans nos pages Spectacles.

 

Cette fois-ci, nous entreprenons ce joli périple depuis Paris afin de venir découvrir l’une des attractions les plus époustouflantes de cette rentrée: le concours international de pyrotechnie des Masters de Feu, en partenariat avec la mairie de Compiègne. Librement inspirés des concours télévisés à succès tels MasterChef, une joyeuse équipe d’organisateurs français passionnés s’est attachée à l’ambition de créer un tournoi pan-européen regroupant les meilleurs dans ce grand art qu’est la pyrotechnie festive.

 

Il est vrai que depuis les fastueuses fêtes de Vaux-le-Vicomte au 17ème siècle, les français tiennent une compétence particulière dans ce domaine, où l’inspiration créative raffinée se dispute à l’élégance organisée de tableaux à la française dessinés avec brio dans le ciel. Un je-ne-sais-quoi de plus qui permet aux français de tirer leur épingle du jeu.

 

Après trois journées de travail acharné pour la mise en place du pas de tir, la foule est venue nombreuse en ce soir de septembre à Compiègne. Près de 11000 personnes se sont présentées impatientes d’assister au troisième opus de cette compétition amicale, les Masters d’Argent, sur le thème du cinéma. Les Masters précédents ayant été remportés par les italiens Parente Fireworks en 2017 et par les grecs Nanos Fireworks en 2016, ils affronteront en finale en 2019 les vainqueurs de cette édition. La météo n’est pas tout à fait au rendez-vous avec une légère pluie fine, mais cela ajoutera à la scène de délicieux effets fantasmagoriques et l’absence de vent ne remettra pas en question les tirs, ce qui augure des réjouissances réussies. Un écran géant et une sonorisation adéquate permettront d’apprécier le spectacle avec tout le confort souhaité, la musique occupant une place prépondérante cette année pour suivre le thème.

 

L’illustre acteur français Gérard Jugnot, en admirateur passionné et averti de cet art, préside à cette étape du concours. Il succède à la présidence du jury à l’actrice Sandra Lou qui avait cette fonction en 2017 et nous apprenons qu’il a même participé à la réalisation d’un tableau de la pièce de clôture. Nous l’identifierons alors immédiatement par sa douceur, sa poésie et l’accompagnement inévitable du thème du film Les Choristes. Trois spectacles vont se succéder, orchestrés par la Pologne, la France et le Canada, encadrés d’une ouverture et d’une clôture élaborées par ArtEventia, hors compétition. Les critères à juger seront l’esthétique, la synchronisation image, la sonorisation et le respect du thème.

 

Le spectacle commence. L’ouverture, exceptionnelle, se fait dans un noir absolu avec une très puissante interprétation classique de ’’The Show must go on’’ de Queen suivi de quatre mouvements. Nous retenons notre souffle devant autant d’émerveillements sensoriels renouvelés. Le spectacle est féérique, magique, poétique. Nous sommes comme de petits enfants devant un sapin de Noël tout illuminé, nous restons bouche bée devant autant de richesse créative.

 

A peine remis de ces premières émotions déjà fortes, la Pologne entre en scène. Un départ très doux, musique aux accents graves et lents, tirs monochromes dans le bas du tableau avant de s’élever pleins de grâces et de délicatesses. Le second mouvement commence lentement à nous nourrir d’émotions avec l’œuvre très progressive de Paul Dukas ’’L’apprenti sorcier’’, la suite sera très explosive avec de grands contrastes entres explosions puissantes et silences, lumières blanches et multicolores. Les artificiers de Surex nous démontrent leur immense talent technique et créatif se permettant de créer de puissants ascenseurs émotionnels avec des tirs toujours parfaitement synchronisés à la musique.

 

Les canadiens d’Apogée nous offriront un tout autre spectacle, très haut dans le cadre la maîtrise parfaite de longues cascades de feux sont époustouflantes. Ici le rythme est soutenu, haletant. Telle une ’’Horde sauvage’’ les six mouvements s’enchainent plein galop sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Cette démonstration technique de haut vol s’achève dans un final percutant nous laissant sans voix. Quelques secondes seront nécessaires avant que les premiers applaudissements nourris retentissent.

 

Avec son équipe Grand Final, Pierre Emmanuel Gelis pour la France, vainqueur de cette rencontre, utilise une recette similaire à la Pologne. Le départ très doux sur un texte lu nous offre une plongée au cœur des émotions, de toutes les émotions du cinéma. Leur indéniable maestria jouera avec nos peurs et nos rires en illustrant par exemple, les thèmes de Psychose de Bernard Herrmann à une reprise très réussie du jingle de ’’Jean Mineur Publicité’’. En passant par l’hilarant ’’Peur sur la ville’’, ils se permettront alors d’imprimer des smileys rigolards sur la toile nocturne.

 

De toutes ces arabesques dans ce ciel noir finement strié de pluie légère, loopings de feu ou autres saltos illuminés, les équipes artificières en compétition nous auront dessinées dans la nuit des paysages magiques, fantasmagoriques, faisant le jeu sur toute la palette de nos émotions, de lumières, de sons, multiples et changeants. La surprise aura surgit de chaque action avec des silences brutaux, de puissantes percussions qui résonnent encore en nous avec un brin d’appréhension et des panaches de fumées qui drapèrent ces fresques géantes d’auras mystérieuses.

 

Le public est comme nous conquis et les applaudissements fusent à chaque tableau. L’ambiance est bon enfant et les plus jeunes venus nombreux sont ravis. Fin du fin, le spectacle de clôture assuré par les français d’ArtEventia qui excellent en la matière est comme l’ouverture, étourdissant. A ces festivités sonores et visuelles se succèdent le palmarès de cette édition. Le match fût serré et ce seront les français de Grand Final qui remporteront la mise et seront en finale en 2019 pour les Masters d’Or aux côtés de la Grèce et de l’Italie. Ils furent suivis de près par les polonais de Surex et par les canadiens d’Apogée. Nous venons d’assister à une célébration internationale des arts pyrotechniques de premier ordre, une compétition amicale entre équipes de niveau international.

 

Le spectacle fût splendide, beau à voir, à entendre et à vivre. Il restera dans nos mémoires toute une année encore jusqu’à la prochaine édition en 2019 que nous attendons désormais avec grande impatience. Pour cette formidable soirée enchanteresse, nos vifs remerciements s’adressent à Juliette Feytout de Blizko Communication. Retrouvez toutes les informations du prochain Master d’Or 2019 sur le site www.mastersdefeu.com - Crédit photos: Frédéric Lepla. Un évènement ravissant qui s’est tenu à l’Hippodrome de Compiègne Avenue du Baron Roger de Soultrait, 60200 Compiègne – Novembre 2018

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Gus Illusionniste
au Studio des Champs-Elysées

Un brillant illusionniste d’exception - L’été à Paris, si la plupart des salles ferment pour congés, il est de spectacles atypiques qui tournent à juste propos pendant la saison estivale et certains sont de vraies pépites. C’est le cas du tout premier spectacle sur scène de Gus, un jeune et talentueux illusionniste français. Il nous réjouit d’un condensé intense et brillant des meilleurs tours de magie, d’illusionnisme et de close-ups avec charisme, joie de vivre et modernité.

 

Lorsqu’il s’agit de magie ou d’illusionnisme, on ne sait jamais si on va bien tomber ou non. Ce peut être bon, ou juste passable. Ici, Gus, tel un clown surdoué, nous livre un tour de force au firmament de son jeune art, avec des numéros incroyables et bluffants. Tout part d’une base simple, un décor épuré, voir pas de décor du tout.

 

Un comédien-magicien hors pair fait le show sur scène et le tour est joué, nous voici embarqués dans 1h10 d’émotions intenses, un jeu de montagnes russes d’étonnement, d’admiration et d’incompréhension stupéfaite. Car Gus est plus qu’un simple magicien ou mentaliste, il défie les lois de la physique et du temps tel un alchimiste, l’assistance, comblée et stupéfaite, demeure bouche bée.

 

Nous découvrons pour la première fois les murs du Studio de la Comédie des Champs-Elysées, une salle intimiste de 200 fauteuils rouges avec balcon. Le public est venu en amoureux, entre amis ou en famille pour passer un bon moment, alléchés par les bonnes critiques lues sur ce brillant spectacle.

 

Nous voilà assis proches de la scène, placés par une ouvreuse haute en couleurs. Le spectacle commence, le seyant Gus en chemise près du corps et nœud papillon fringuant accueille son public avec chaleur et sincérité. Il commence fort, avec un numéro très français, l’apparition-disparition de bouteilles de vin rouge. A l’aide de très simples tubes en carton vides, il fait littéralement apparaître tour à tour et en alternance jusqu’à six bouteilles de vin ainsi qu’un verre de vin rouge rempli...à partir de rien (!) C’est bluffant, nous voilà estomaqués d’entrée de jeu. Gus pousse l’humour et l’auto-dérision à son paroxysme, lorsque son assistant apparaît sous la table, une bouteille à la main… cela aurait pu être l’astuce révélatrice du tour, mais ce n’est pas l’explication de ce numéro détonnant.

 

Difficile de battre le spectacle de Gus par autant d’émerveillement et d’extases cumulées en un temps si dense. Tout est intense dans son spectacle, il enchaîne les numéros avec vigueur, mais sans occulter une élégance toute parisienne et nonchalante de gentleman. Gus a la tchatche facile, il est à l’aise sur scène et cela se voit, tout sourire, il nous fait forte impression avec ses numéros d’équilibriste surdoué du temps et de l’espace.

 

Car il faut se l’avouer: nous n’avons toujours pas compris comment il a pu réaliser ses tours admirables, notre seule explication plausible serait que Gus puisse modifier la matière, l’espace, le temps et ayant le pouvoir d’influencer les pensées des autres. C’est tout dire à quel point nous sommes décontenancés par le grandiose de ses tours, le jeune Gus est déjà un maître accompli de la magie sensationnelle et poétique.

 

Gus est aussi un artiste manipulateur de cartes, que ce soit en close-ups devant une caméra, en les harponnant à la volée sur une cible (sans jamais rater son coup) ou en jouant aux fléchettes avec, sa dextérité est stupéfiante. Il réalise des tours et des acrobaties intellectuelles qui défient notre entendement. Le numéro qui nous a particulièrement marqué est celui où un spectateur choisi dans la salle (il en fera monter quatre sur scène ce soir là) tient une carte déchirée dans sa bouche et Gus une autre, il arrivera à les permuter sans autre intervention qu’une action magique inexplicable, du grand art !

 

Tout au long du joli spectacle de Gus, on tente de découvrir comment il s’y prend, comment fait-il mais notre logique est toujours mise en échec à chaque tentative. Gus est fort, très fort. A l’instar de cette photo qu’il fait de l’assistance laquelle lève les mains avec sourires et ambiane bon enfant, une photo qui va apparaître au dos d’un DVD emballé remis à une spectactrice lors du numéro précédent, soit avant que la photo ait été prise dans la chronologie du show….à lui seul, ce tour étonnant vaut le déplacement.

 

Les numéros s’enchaînent et on on redemande. Trois balles de tennis lancées dans le public désigneront trois candidats qui choisiront à eux trois une seule carte, laquelle apparaîtra sur un tableau blanc placé sur scène sans autre intervention possible. Seule la télépathie pourrait expliquer un tel tour qui provoque les bravos d’une salle toute acquise au jeune artiste.

 

Les oscars du meilleur spectacteur du soir, mise en scène par Gus, font appel au même principe du paranormal: des spectateurs citent des noms ou des chiffres au hasard, alors que l’enveloppe du discours de remerciements restée à l’évidence de tous sur scène contiendra absolument et exactement ces mêmes mots. A ce résultat improbable et impossible, on s’esclaffe, on s’étonne dans le public, il est désormais certains que Gus est le plus grand illusionniste et magicien que nous ayons vu à ce jour.

 

Originaire du Nord de la France, le jeune Gus époustoufle et étonne son entourage par ses dons et son beau parler. Il a été remarqué comme talentueux finaliste de l’émission à succès La France a un Incroyable Talent ; auparavant, c’est en 2009 à Hong-Kong qu’il découvre la magie, un véritable coup de foudre. En 2011, il devient magicien au Nouveau Théâtre de Copenhague avant d’achever un Master en Sales Management en 2012 en France. David Copperfield, David Blaine, Luis de Matos ou Kevin James comptent parmi ses magiciens préférés, mais déjà, nous sentons un talent inné et très prometteur chez Gus, qui lui donnera la capacité de dépasser ses idoles sans aucun doute. Aujourd’hui, il participe à des conférences TedEx, réalise des animations dans des entreprises et pour des évènements privés. Gus adore le close-up et ses numéros font sensation auprès de tous les publics.

 

Frais et grisant, ce petit bijou de spectacle est un vent de fraîcheur sur l’été parisien. Il fût une vraie découverte des dons hors normes du charismatique Gus. Gus, un talent à suivre avec enthousiame. Un spectacle beau, simple et romantique, joué par un artiste attachant, certainement le spectacle à voir à Paris à la rentrée.

 

Gus illusionniste, une production magistrale et réussie, mise en scène par Clément Naslin, en reprise le 13 septembre jusqu’au 5 janvier 2019 au Studio et Comédie des Champs-Elysées (sous la direction de Stéphanie Fagadau), un théâtre à l’italienne remarquable établi au 15 Avenue Montaigne, 75008 Paris - www.comediedeschampselysees.com - Août 2018

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Le Lido de Paris

Le grand cabaret chic et glamour de Paris - La Ville Lumière tient haute sa réputation de ville phare des meilleurs cabarets français. A l’occasion de la visite touristique de l’une de nos collaboratrices de presse de l’étranger, nous avions le choix entre de belles adresses françaises de référence. C’est sur la plus glamour et la plus élégante d’entre elles que notre préférence s’est dévolue: le célèbre Lido de Paris, une institution française d’exception qui a le plaisir de nous accueillir avec faste cet été. C’est en effet à la faveur d’une réduction estivale des activités théâtrales et des concerts classiques que nous nous rendons chaque été dans l’un des célèbres cabarets parisiens, c’est même devenu notre petit rituel estival, nous mélant volontiers à la foule des touristes parisiens. Avec le Moulin Rouge, plus populaire, le Lido tient le haut du pavé de la scène parisienne par son élégance et son classicisme irréprochable, La Nouvelle Eve, qui nous reçoit régulièrement, faisant figure de scène plus intimiste. Nous avons hâte de prendre part à ce diner-spectacle festif et gustatif sur la très aimable invitation de son agence de presse.

 

Le vol de notre invitée a du retard ce soir là et nous prévenons le Lido de notre venue retardée. Avec professionnalisme et courtoisie, le Lido nous confirme qu’ils pourront nous accommoder à diner pendant le spectacle sans difficulté (lequel commence à 21 heures). Un service irréprochable digne d’une grande maison de restauration. Nous avons hâte de découvrir le grand dîner-spectacle qui nous attend, l’un des plus remarquables de Paris. Notre chauffeur BlackLane nous conduit très gracieusement sur les Champs-Elysées où la façade illuminée du Lido nous accueille sous les étoiles d’un plafond doré et scintillant de tous ses feux resplendissants. Nous voici pénétrant dans ce grand couloir teinté de bleu royal où des majordomes en grande tenue s’empressent à notre venue pour nous saluer, un vrai accueil de star. Pas moins de quatre chefs d’hôtels nous convieront et deux serveurs veilleront à notre parfaite installation, au centre face à la scène, confortablement assis à une table individuelle pour deux, nappée de blanc, confortablement assis sur des sièges rouges et or, une lumière-bougie veillera à notre découverte de chaque plat servi.

 

Vincent, notre maître d’hôtel émérite sera notre hôte, il nous salue tout sourire et sera aux petits soins pour nous tout au long de notre diner qui s’annonce sous les meilleures auspices. Le ballet des maîtres d’hôtels et des serveurs est à lui seul un spectacle à admirer, il participe à l’élégance du savoir-vivre à la française de ce beau cadre glamour. Notre accompagnatrice de ce soir, venue de l’étranger, ne manquera pas de saluer cette mise en scène so french d’un service impeccable et distingué.

 

Nous voici engagés dans la découverte du menu Champs-Elysées, l’un des quatre menus proposés chaque soir par le Lido. Nous nous réjouirons d’une cuisine française traditionnelle, avec des plats typiques de cuisine française, traitée avec légèreté et audace pour y révéler de succulentes saveurs. Le choix opportun des vins d’accompagnement ajoute à la douce saveur de ce dîner d’exception, alliant gustativité et fraîcheur des aliments de premier choix. Un dîner parfait pour en sortir pleinement rassasié tout en n’ayant pas l’estomac lourd, il fût même l’un des meilleurs dîners dégustés pendant nos quatre jours de reportages gastronomiques intensifs sur Paris.

 

Le spectacle commence aussitôt à notre arrivée (tardive) et nous sommes entourés par des spectateurs réjouis de ce bon dîner et des merveilles qu’ils s’apprêtent à voir. On apprécie au Lido le bel espace qui prévaut autour de chaque table, ce qui n’est pas le cas d’autres cabarets parisiens. On jouit ainsi d’une intimité confortable et privative, notre dîner romantique peut ainsi commencer sous les hourras et les applaudissements d’une salle comble et réjouie. Ambiance bon enfant et festive garantie parmi ces touristes venus du monde entier pour assister à ce spectacle grandiose.

 

Le spectacle Paris Merveilles s’ouvre sur la revue traditionnelle ravissante de la troupe du Lido, composée d’une trentaine de jolies danseuses et d’une dizaine de seyants danseurs. Ils dansent avec entrain, fluidité et harmonie, suivant des pas millimétrés. Ici, tout est joué à la perfection, on sent les formations de danse classique de chaque danseuse et danseur et les heures de répétition pour livrer cette performance remarquable, chaque soir, deux fois par soir.

 

Le spectacle Paris Merveilles est une création originale du célèbre chorégraphe belge Franco Dragone, lequel a officié avec brio au Cirque du Soleil. Un profil artistique qui annonce des réjouissances époustouflantes. Nous découvrons parmi les danseuses de la revue une ravissante meneuse (en alternance avec la célèbre mezzo-soprano Manon de The Voice) laquelle nous révèle une voix claire, chatoyante et précise, reprenant les classiques français du show que nous avons découvert pour la première fois il y a trois ans. Le ballet des danseuses est magistral, il se renouvelle à chaque passage, faisant jeu de costumes colorés et lumineux réalisés à la main par des artisans belges.

 

Une pointe de nouveauté et de modernité s’inscrit dans la revue par cette mise en scène d’ombres illuminées en noir et blanc, une évocation des toits de Paris, où un écran escamotable révèle ensuite les danseuses. C’est très réussi et séduisant, du grand art de la part des 40 BlueBell girls (et des 12 Lido Boys), une performance visuelle émoustillante.

 

La revue se compose d’intermèdes artistiques de haut vol, présentés par des artistes accomplis qui réjouissent l’audience d’exclamations et de hourras. Il s’agira d’acrobates ou gymnastes, de mimes (Mansour), de patineurs d’exception ou encore d’avaleurs de sabres. Tous ont la particularité d’allier une haute maîtrise de leur art avec une élégance innée. Il faut saluer les performances en particulier du couple de gymnastes You and Me (Igor et Julia) qui lors d’un numéro simple et poétique, nous révèle un talent incroyable, défiant les lois de la physique. A l’instar de cet avaleur de sabre spectaculaire Johny Boy, nous nous retrouvons à voyager dans les contrées de l’orient féérique. Ou cette acrobate Masha Terentieva qui nous donne toute l’expression poétique de son art. Fin du fin, le couple de patineurs sur glace Bachelet et Combes joueront des lois de la gravité pour étonner un public tout acquis. Tous ces interludes donnent un rythme de divertissement réussi à ce grand spectacle intense d’une durée de plus d’une heure, ce qui nous laissera le temps de déguster cet excellent dîner de fêtes.

 

La direction artistique de haut vol est digne des plus grandes salles internationales, les artistes présentés sont d’un niveau remarquable. Édith Piaf, Marlene Dietrich, Joséphine Baker, Laurel et Hardy, Dalida, Shirley MacLaine ou encore Elton John se sont ainsi produits sur la grande scène du cabaret, 27 revues ont été créées depuis 1946. Vient le fameux tableau du French Cancan, exécuté dans la plus pure des traditions françaises. La salle d’un seul bloc claque des mains avec entrain, l’ambiance est à son comble.

 

Venir au Lido, c’est une expérience de célébration des arts parisiens et de la fête française. Un moment intime à partager à deux ou une réjouissance conviviale à découvrir entre amis ou en famille. Le dîner est excellent et en fin gastronome français, nous reconnaissons ici tout l’art du chef français qui officie avec talent pour servir chaque soir un diner gastronomique de cuisine française à autant de convives à la fois. Nos entrées seront composées de gambas à l’huile de citron, rosace de tomates colorées et mozzarella, gaspacho corsé et de foie gras au croquant de pistaches et gruée de chocolat, fraises confites au balsamique, nous avons longuement hésité avec d’autres mêts appétissants tels qu’une panna cotta d’asperges vertes, fraîcheur de tourteau au basilic. Nous accompagnerons celles-ci de vins français ou du champagne maison Lido Brut 1er cru. Nous nous régalons de ces saveurs si françaises de plats dont l’exécution revisitée à la sauce moderne donnent les plus grandes satisfactions à nos papilles.

 

Les plats sont servis avec grande courtoisie, les serveurs prennent soin de nous à tout instant et remplissent nos verres d’eau et de vin spontanément. Ils sont revêtus de costumes noirs et chemises blanches, en grand uniforme d’apparât comme pour un réveillon. En plat de résistance, notre choix s’est porté sur un cabillaud coco curry, risotto exotique aux calamars relevés au piment d’Espelette ainsi qu’un succulent filet de canette laqué au caramel de grenade et amandes, pêches à la verveine et rosace de pommes de terre mais nous aurions pu également nous réjouir d’une pièce de veau rôtie aux herbes de Provence, courgette farcie, gnocchis aux olives et pignons de pin La présentation des plats est soignée, dans le respect des codes classiques de la grande cuisine française. Dès les premières bouchées, nous nous régalons de succulentes saveurs issues de ces sublimes associations qu’autorisent la cuisine française. Sans aucun doute, le Lido avec sa table du soir, fait figure de grande table française insoupçonnée des parisiens.

 

Nos jolis desserts signés de la maison Lenôtre nous font voyager dans des contrées gustatives inédites. L’opéra d’été chocolat framboise et le Comme un vacherin, coulis de fraise, crème fouettée basilic, meringue croquante seront notre choix de prédilection ce soir là. La tendre semoule crémeuse, jubilé de cerises et amandes croquantes aurait pu tout aussi bien satisfaire notre appétit totalement rassasié de ces douceurs. Un menu enfant et un menu végétarien sont également disponibles.

 

Tout au long de ce dîner admirable, nous découvrons le grand spectacle présenté sur scène. Paris Merveilles est la 27ème et dernière revue en date du Lido, lancée le 2 avril 2015. Ce spectacle conçu et mis en scène par le metteur en scène belge Franco Dragone a requis quatre mois de fermeture pour travaux pour transformer la salle et accueillir une nouvelle machinerie, conçu sur une scénographie de Jean Rabasse. Le génial Dragone est notamment connu pour sa mise en scène réussie de dix grands spectacles du célèbre Cirque du Soleil. Les beaux costumes présentés, mettant en valeur les corps des danseuses et danseurs, ont été créés spécialement par le styliste Nicolas Vaudelet de l’atelier Dragone de La Louvière, Belgique. Les belles musiques sont signées d'Yvan Cassar, sur des textes de Saule.

 

Nous assistons à un réel show de niveau international, le plus réussi et le plus qualitatif que nous ayons vu cette année, qui n’a rien à envier aux grands spectacles de Broadway ou de Las Vegas. Le Lido, l’adresse incontournable pour qui veut vivre l’expérience parisienne au summum de son art. Nous ressortons de ce grand diner-spectacle du Lido les étoiles dans les yeux, comblés par autant d’attentions, de réjouissances sensorielles et de saveurs.

 

Le Lido est une salle mythique et nous sommes ravis d’être dans ces lieux de fête célébrée mondialement. Le 20 juin 1946, ce haut lieu festif parisien inaugure une formule dîner-spectacle qui connaît un succès immédiat. En 1948, Margaret Kelly dite Miss Bluebell et sa compagnie de danse, les Bluebell Girls, rejoignent les loges du Lido, contribuant à sa réputation. En 1955, les frères Clerico propriétaires historiques inaugurent une franchise au Stardust de Las Vegas, et y proposera des spectacles de haut niveau jusqu'en 1992. Le succès du Lido parisien le conduit à s’agrandir en 1977 sous la direction de Jean-Robert Boudre sur plus de 6000 m2 de surface. Une salle panoramique sur deux niveaux de 1150 places est ainsi créée par les architectes italiens Giorgio Vecchia et Franco Bartoccini. Un ascenseur géant permet au parterre, où sont assis 300 convives pendant le dîner, de s’enfoncer de 80 cm dans le sol pour assurer une meilleure visibilité dans un lieu grandiose et incroyable de beauté illuminée.

 

Saluons à nouveau l’excellence du service du Lido qui a su agir avec attention en toute occasion, malgré le grand nombre de plats servis ce soir-là. Nous recommandons le premier service et spectacle pour une expérience exclusive, le second spectacle du soir étant souvent vu par des groupes organisés de touristes. Notre agenda nous a contraint de dîner pendant le spectacle (ce qui est tout à fait agréable) mais habituellement le dîner est servi avant le spectacle, avec orchestre live, dîner pendant lequel une photographe propose de réaliser une photographie de votre table, photographie qui vous est remise avant la fin de votre soirée.

 

Pour cette magnifique découverte gastronomique et de réjouissances scéniques, nos vifs remerciements s’adressent à Marianne Honvault et à Nathalie Franchini de Franchini Communication. Le Lido de Paris, une grande maison française des arts vivants du spectacle, ouverte 365 jours par an, établie avec brio au 116 bis avenue des Champs-Élysées 75008 Paris - www.lido.frAoût 2018

 

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How to become a Parisian in one hour ?
au Théâtre des Nouveautés

Un one man show énergique et réussi - Rares sont les stand-up comédies présentées à Paris, de surcroît en anglais, s’attaquant à ce qui fera rire jaune les parisiens: les parisiens eux-mêmes ! C’est le défi audacieux relevé haut la main par le talentueux comédien français Olivier Giraud, qui chaque soir ou presque, donne un master class joyeux sur comment vivre ou exercer son savoir-vivre à Paris.

 

En dix leçons acides délivrées promptement, les touristes du monde entier ont un résumé corrosif et amusé de tous les travers des parisiens et de Paris. Tous ces petits défauts que l’on ne relève plus lorsque nous avons vécu assez longtemps à Paris pour trouver cela normal.

 

On aime les personnages campés par Olivier. Tels le serveur irascible, la parisienne qui se rend en discothèque, ou le vendeur de H&M. Olivier se moque de tout et de tous, il en va aussi des américains exubérants, des provinciaux attardés ou des parisiens dépressifs du métro. Tout y passe et il fracasse tout un chacun sur son passage, pour notre plus grand fou rire. Olivier est un réel show man et tient son public en haleine, sans temps mort.

 

Olivier Giraud fait usage de grimaces, d’attitudes, de jeux de scène toutes à propos, tel un mime Marceau doué d’une parole percutante avec laquelle il nous fait esclaffer, rire, c’est tellement vrai et incisif que cela devient drôle. L’assistance est toute acquise au comédien, lequel sait chauffer sa salle en quelques instants. Nous voilà au milieu d’américains, de brésiliens, de péruviens et d’une dizaine d’autres nationalités qui sont venues voir le seul show en ville qui n’a pas besoin de sous-titres pour se faire comprendre des nombreux visiteurs de la capitale.

 

Olivier nous compte son expérience américaine (il y est parti en 2001 en tant que chef et maître d’hôtel) et il s’en sert pour jouer des comparables avec les parisiens. C’est brillant, bien vu et incisif à souhait, avec tact et humour bien placé. Le show enchaîne les leçons à toute vitesse, c’est énergique et drôle. Olivier fait appel à plusieurs de ses spectateurs sur scène, non sans avoir demander en entrée de spectacle de quels pays vient son audience. De quoi énergiser celle-ci dès le commencement des réjouissances. Il est vrai que les touristes venus du monde entier mettent une drôle d’ambiance tout feu tout flamme dans ce petit Théâtre des Nouveautés. La salle est comble chaque soir ou presque dans ce théâtre de 600 places au style renaissance italienne.

 

Le centre d’intérêt du spectacle est de dépeindre les travers des parisiens et des parisiennes, cette race spéciale de français que l’on oppose à la Province. Tout y passe et Olivier ne se gêne pas de couper au scalpel dans la caricature drôle, franche et vivante, nous sommes pliés de rire à chaque boutade. Olivier peint la satyre du parisien dans le métro, du parisien au restaurant, du parisien en boîte de nuit, du parisien prenant le taxi, ou même du parisien au lit, oh là là ! Tout est traité avec légèreté, humour, grivoiserie parfois et le tout est très réussi. La salle est acquise et c’est avec bonne humeur que nous quittons la jolie salle or et rouge. Les jours suivants celui-ci, nous nous amusons à identifier les attitudes parisiennes décrites dans cette stand-up comédie réjouissante.

 

Cette comédie réussie sera l’objet de nombreuses discussions les jours suivants avec votre invitée venu de l’étranger. Elle a beaucoup apprécié celui-ci, cela l’a aussi éclairé sur des attitudes parisiennes vécues. Car si le spectacle d’Olivier est une exagération voulue, il n’en reste pas moins basé sur les fines observations d’Olivier, lequel est revenu vivre à Paris après six années vécues aux Etats-Unis.

 

Le spectacle est un vrai succès et fait salle comble au point que la presse a même du mal à y être bien placée quand elle vient. Il est l’un des rares spectacles joués en anglais à paris et est le rendez-vous incontournable pour qui visite Paris. Un spectacle tout à fait accessible à des français pour peu qu’ils comprennent l’anglais de base.

 

Un spectacle bien rodé, joué plus de 1600 fois à Paris et vu par plus de 500 000 spectacteurs depuis le 10 mai 2009 après deux ans d’écriture, qui ravira tous les spectacteurs venus du monde entier mais aussi les parisiens qui s’esclafferont allègrement sur leur propre attitude. Nous serions ravis de voir le spectacle évoluer vers une nouvelle version, nous permettant de le revoir avec allégresse et entrain avec nos amis étrangers.

 

Un spectacle énergique 100% en anglais qui donne la pêche, à vivre au Théatre des Nouveautés (direction Pascal Legros) établi avec brio au 24, boulevard Poissonnière 75009 Paris. Pour cette belle redécouverte, nos remerciements s’adressent à Marie Auburtin de French Arrogance Productions. Non recommandé aux enfants de moins de 16 ans. - www.oliviergiraud.com - Juillet 2018

 

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La Nuit aux Invalides
Paris

Un spectacle magistral renouvelé - A l’approche de l’été à Paris, nous avons plaisir à vivre et à écrire sur d’autres types de spectacles que les classiques théâtres et opéras. La saison estivale parisienne est riche de manifestations et de beaux spectacles inédits. A l’instar du Château de Versailles qui présente chaque année ses riches sons et lumières, un autre grand monument national s’est plié à la mise en scène de sa belle architecture, il s’agit de l’Hôtel National des Invalides à Paris, qui nous reçoit ce soir de juillet en grande pompe.

 

Nous allons assister à un spectacle revisité, présenté dans sa 6ème édition, en lien cette année avec la célébration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, rappelons que nous sommes ici dans l’enceinte militaire des Invalides et de son musée national. Si ce beau spectacle nocturne de sons et lumières a lieu chaque été, cette année, il bénéficie de nouveaux moyens techniques, à savoir des lasers 4K de dernière génération, pour un rendu formidable de couleurs vives et de définition inégalée. Un spectacle magistral qui n’est pas sans rappeler celui qui a eu cours l’année précédente en novembre sur la façade de Notre-Dame-de-Paris, Notre-Dame de Coeur, un autre spectacle magnifique de Bruno Sellier, nous avons hâte.

 

Après un diner réussi rue de Rivoli au Roch Hotel et Spa, nous voilà arrivant sur la belle Esplanade des Invalides, revêtue de ses atours nocturnes, avec la Tour Eiffel scintillante en toile de fond. Il est 22 heures et Diane de la société organisatrice du spectacle, Amaclio Productions nous reçoit avec tous les égards. Elle nous accompagne jusqu’à la grande Cour Carrée des Invalides, nous la découvrons majestueuse, impressionnante, belle. Elle vient de plus de connaître une jolie rénovation de ses façades. Des spectateurs se sont déjà placés dans la cour, sur des chaises ou à même les pavés afin d’être au centre de cette grande scénographie que nous allons pouvoir admirer sur trois des quatre façades de l’édifice. Nous nous asseyons et notre invitée anglophone s’équipe d’un audio-guide-traducteur en anglais afin qu’elle puisse profiter du spectacle au mieux.

 

Le spectacle suit la narration du jeune Martin, qui en août 1914, découvre la première Guerre Mondiale, au travers de ses tantes Eulalie et Victoire. S’en suivent 35 séquences narratives imaginées par le brillant Bruno Sellier, le talentueux scénographe et metteur en scène français, auteur de nombreux spectacles à dimension architecturale remarquable.

 

Le spectacle commence et nous voilà emportés dans cette narration magistrale, lumineuse et sonore. Les séquences défilent et tour à tour des photos d’époque ou le bâtiment lui-même se mue en vecteurs de narration libre et chatoyant. Tout devient immense, fort et puissant sur ces immenses façades. L’histoire nous est contée et nous redécouvrons ce tragique évènement. Le contenu narratif est finement traité, donnant un vibrant message de paix. Nous nous surprenons à connaître des émotions vives en vivant ce beau et grand spectacle. Nous aimons en particulier tous ces jeux fins et orchestrés de ces couleurs vives qui s’animent sur les façades. L’édifice prend presque vie, c’est tout simplement splendide, nous en restons bouche bée. L’un des spectacles d’arts visuels les plus réussis vus ces dernières années assurément.

 

En cet été 2018, nous bénéficions de la qualité des rénovations des façades de la cour intérieure de cet Hôtel des Soldats construit par Bruant et Mansard suivant le souhait de Louis XIV. 350 ans d’histoire nous contemplent ici et nous sentons la solennité unique de ce lieu chargé d’histoire. Le Dôme des Invalides nous surplombe illuminant Paris de son aura lumineuse. Les voix de Benoit Allemane (la voix française de Morgan Freeman), Céline Monsarat (la voix française de Julia Roberts) entre autres nous bercent de belles sonorités narratives.

 

Passé ces moments forts d’émotions visuelles, nous sommes invités à déambuler dans le Dôme des Invalides, éclairé de mille bougies, suivant une scénographie orchestrée par Bruno Sellier. Un moment rare et sublime, nous découvrons les voûtes grandioses du Dôme toutes illuminées. La nuit, un tel lieu prend toute sa magie, en particulier revêtu de ses plus beaux habits de lumière. Le décor entier, les murs sont plongés dans une lumière fine bleutée apaisante s’alternant de rose et d’autres couleurs chatoyantes, c’est très réussi. Nous déambulons dans les coursives, descendant dans la salle aux colonnes contenant le tombeau de Napoléon. Nous sommes admiratifs d’un tel travail de scénographie lumineuse faisant appel à la riche créativité du scénographe français. Tout ici est sublime et cette découverte libre en nocturne du Dôme fait écho avec grâce au spectacle chatoyant que nous venons de voir. Nous repartons de cette soirée avec des étoiles dans les yeux, convaincus d’avoir vécu un moment privilégié et exclusif.

 

Amaclio Productions nous réjouira d’autres spectacles présentés en France cet été, tel le son et lumières au Mont Saint-Michel intitulé Les Chroniques du Mont, au commencement, un spectacle féérique présenté au sein de l’abbaye éponyme. Mais aussi au château comtal de Carcassonne dans le Sud, une épopée brillante intitulée La Cité des Pierres Vivantes. Amaclio fait figure de production dynamique dans la création des arts vivants français, faisant le bonheur des 700 000 spectateurs qui ont vu leurs créations originales depuis sa création en avril 2012.

 

Amaclio a prouvé son expertise spécifique dans la maîtrise des scénographies, la mise en valeur des lieux du patrimoine exceptionnel que comprend la France, notamment au travers de spectacles qui ont fait date telles Les Luminescences d’Avignon dans le Palais des Papes (350 000 spectateurs), Les Ecuyers du Temps au Château de Saumur au Cadre Noir (30 000 spectateurs) et La Conquête de l’Air au Grand Palais (25 000 spectateurs). Autant de magnifiques créations oniriques qui ont séduit Français et touristes étrangers avec succès.

 

Pour la découverte de ce spectacle majestueux, nos remerciements s’adressent à Diane Soulié d’Amaclio Productions. La Nuit aux Invalides, un spectacle de l’été à part, riche d’émotions, qui ne laissera personne indifférent. Retrouvez La Nuit aux Invalides sur www.lanuitauxinvalides.fr ainsi que les autres spectacles d’Amaclio sur www.amaclio.com. Un spectacle parisien d’exception à vivre jusqu’au 1er septembre. - Juillet 2018

 

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Où est Jean-Louis?
Au Théâtre de la Michodière

Acteur le temps d’une soirée - Le théâtre de la Michodière, situé dans le deuxième arrondissement de Paris, nous propose de venir voir leur spectacle Où est Jean-Louis? En effet, pour la première fois, nous avons eu l’occasion de voir une pièce de théâtre unique en son genre, puisqu’elle est basée sur l’interaction avec le public. Acteur ou spectateur, à nous de choisir!

 

Voici un concept original qui tient à la fois de l'improvisation, de la pièce catastrophe et du jeu de rôle interactif avec des spectateurs volontaires choisis dans la salle avant le début de la représentation. Plusieurs Jean-Louis se succèdent et sont guidés par la troupe de comédiens dynamiques, pleins d'humour et quelque peu goguenards.

 

Un comédien Philippe organise une soirée déterminante pour l'avenir de sa boîte. Un invité mystère doit venir la dynamiser. Et vous l'avez déjà deviné, ce fameux convive Jean Louis sera choisi parmi le public. Voilà l’idée originale de Gaëlle Gauthier, auteure de la pièce, dont l'objectif est de permettre à son public de comprendre plus amplement l’art du spectacle. Oscillant entre comédie traditionnelle, improvisation et interactivité, elle souhaite créer un moment unique et rare pour tous, aussi bien pour les comédiens que les spectateurs du jour. On va assister à un mélange des plus étonnants où se mêle différents genres de représentation. Pour orchestrer tout cela, elle fait appel à une tête qui vous est familière : Arthur Jugnot.

 

L'artiste aux multiples talents, metteur en scène, comédien et magicien, n'a pas hésité une seule seconde à se lancer dans ce projet quand Gaëlle Gauthier lui propose un partenariat. Arthur Jugnot a mis à profit toute sa palette de qualités afin de créer un spectacle original avec la contrainte de l'invité mystère. C’est un réel défi qu'ils se sont lancés et il est réussi.

 

Nous sommes tranquillement assis dans une jolie salle du théâtre de la Michodière et regardons ce petit monde évoluer dans un décor astucieux et esthétique. Le scénario traite d'un sujet sérieux mais le drame n'entre pas sur scène. Seuls les dialogues comiques et subtils nous arrivent en pleine face et nous font rire d'un bout à l'autre de la pièce.

 

Les comédiens entourent le personnage-mystère de Jean-Louis sans que celui ci ne soit mal à l'aise à un seul moment. L'ensemble est bien structuré, quelque peu déjanté. Le public ne peut qu'être réactif à ce concept qui a tout de l'exception.

 

Nous n'essaierons pas de qualifier cette prouesse artistique car Où est Jean-Louis? est inclassable. Laissons-nous emporter, le temps de la représentation , dans le monde barré de ces comédiens très professionnels. Nous avons été enthousiasmés par la légèreté des dialogues et avons totalement oublié l'aspect dramatique du scénario. Un bon moment à ne pas rater! Vous aurez l’occasion d'assister à un moment créatif et surprenant. Chaque représentation est assurée par les talents d'une troupe de six artistes.

 

Pour cette pièce de théâtre unique et enrichissante, nous remercions principalement la troupe d’Où est Jean-Louis?, Guillaume Andreu, responsable des relations presse, ainsi que nos rédacteurs, dont Clémentine Perrot et Julien Morin. Rendez-vous au théâtre de la Michodière jusqu’aù mardi 31 juillet, pour venir voir Où est Jean-Louis? au 4 bis Rue de la Michodière dans le deuxième arrondissement de Paris - www.michodiere.com

 

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Magie Nouvelle
Théâtre du Rond Point

Le rendez-vous de la nouvelle magie -  Nous nous sommes rendus en ce chaud après-midi de mai dans la salle Topor du Théâtre du Rond Point des Champs-Élysées pour venir s’initier aux charmes de la magie, à l’occasion d’un festival associant les jeunes talents de la discipline.

Nous assistons à un programme riche et varié et en particulier, trois scénettes magiques nous sont proposées: un numéro circassien qui défie les lois de la gravité, puis un échange musclé entre un artiste contorsionniste et son double, pour finir par une séance de thérapie collective d’un mentaliste hors pair. Ce sont aussi trois spectacles différents qui nous où en apprennent toujours plus sur le fonctionnement très intéressant de la magie. Découpé en trois parties, le spectacle nous promet d’être fabuleux et nous attendons avec impatience le top départ de la première scène. Tout d’un coup, un artiste rentre dans la pièce.

 

Déluge, tiré du spectacle officiel En Apesanteur mise en scène par Jocelyne Taimiot, est le premier acte, il nous épatera pour une durée de 55 minutes. Le temps passe si vite, nous sommes subjugués à chaque minute par La Compagnie Sans Gravité. Pas de répit, tout est superbe sous une forme de cabaret. Nous sommes subjugués par ce premier numéro, un artiste sensible, Rémi Lavesne qui tel un Chaplin souriant se joue des lois de la gravité en faisant léviter ses petites balles. Tout simplement bluffant, maîtrisé et d’une poésie touchante. Spectacle de jongle peu commun, il nous impressionne à chaque balle volante. Son mérite fut d’ailleurs reconnu puisqu’il gagne plusieurs nominations concordant au numéro primé au Festival mondial du cirque de demain, le prix Arte ou encore élu acrobate de Chine et Bretagne circus. Un jeune homme talentueux, qui nous surprend grâce à son numéro en apesanteur.

 

L’interlude est assuré par l’organisatrice du festival qui donne la parole à chaque artiste après son numéro. Vient ensuite, le second numéro extrait de R.A.G.E par Les Anges Du Plafond. Le célèbre Romain Gary, alias Emil Ajar comme nom d’emprunt, écrivain français important de la seconde moitié XXe siècle, a aussi inspiré notre scénette. La seconde pièce est un duo combatif entre un artiste et son double, ce dernier ne souhaitant pas le quitter, mêlant magie, comédie, projections, marionnettes, scénographie innovante et mouvante. Un jeu de narration et d’action qui s’enchaîne avec vigueur, décrivant l’aspect tourmenté de l’homme. Une pièce qui mettra en jeu le miroir et son double par des effets de superpositions choisies comme par exemple des duels aux pistolets. La scénette nous amène à se poser des questions sur la dépendance, sur la problématique du double qui n’arrive pas à se séparer de son double. Impressionnant, le spectacle nous captive complètement avec ses tours de passe-passe mêlé au côté poétique.

 

Viens enfin le troisième extrait du spectacle Synesthesia de la compagnie Nocebo. Mis en scène par Paul Spera, conçu et interprété par Andréa Redavid, un mentaliste très doué, il étonnera toute l’assistance par ses jeux de devinettes et de déductions, par ses gentilles manipulations et ses prouesses intellectuelles mais aussi physiques. Du grand art, on décèle un fort potentiel chez cet artiste brillant. Son spectacle, demandant une réflexion autour de la pression sociale, est une bouffée d’air frais sur nous-mêmes et nos interactions aux autres. Nous avons beaucoup apprécié ce moment d’étonnement collectif frôlant le crédible. En fond, une petite musique des comédiens du conservatoire s’accorde parfaitement avec l’ambiance du spectacle. Cela rajoute d’autant plus de merveilleux à cette impressionnante scène d’Andrea. Le spectacle toujours en écriture,  nous a montré seulement une étape de leur travail et promet d’être encore meilleure une fois fini. Nous avons grande hâte de pouvoir voir leur travail accompli tant une de leurs parties fut envoûtantes.

 

Nous remercions vivement chaque acteur, comédiens d’avoir partagé avec nous leurs talents lors des spectacles de Magie Nouvelle. De plus, un grand merci à Eloise Seigneur, l’assistante du service presse et Clémentine Perrot notre rédactrice. Une programmation remplie de spectacles admirables au théâtre du Rond Point des Champs-Elysées : www.theatredurondpoint.fr 

Juin 2018

L'Ecran Pop
Grand Rex

Entre cinéma et karaoké - C’est au Grand Rex, temple parisien du spectacle que nous assistons à un nouveau show mêlant cinéma et karaoké, au sein d’une salle comble et chantant à tue-tête. C’est sur la très aimable invitation d’Alexandra Gaillard que nous découvrons le spectacle à succès l’Ecran Pop, une grande célébration rythmée et joyeuse des joyaux du cinéma chanté français et international. Inspiré de la tradition anglo-saxonne du Sing-Song, l’Ecran Pop est une réelle révélation pour la société française. Il ne s’agit pas de prendre place dans son confortable siège de cinéma mais bien d’entrer pour un immense karaoké. En effet, ici, se lever, danser, chanter et rigoler sont les mots maîtres de l’événement.

 

Nous accédons à la salle, impatients de découvrir l’ambiance qui y régnera tout au long du film, et nous avons grande hâte qu’il commence pour pouvoir chanter à plein poumons. Nombre de spectateurs ont joué le jeu en se vêtant à la façon des années 1960, puisque le film de ce soir n’est autre que Les Demoiselles de Rochefort, la célèbre épopée chantée de Jacques Demy, sorti en 1967, et mettant en scène Catherine Deneuve, Françoise Dorléac et Gene Kelly. Célèbre comédie musicale, le scénario de ce film conte l'histoire de jumelles, professeurs de danse et de solfège à la recherche du but ultime de la vie, l’Amour. C’est en chanson, notamment la célèbre Chanson des Jumelles que nous approuvons le choix du film.

 

Le chef-d’œuvre français commence quelques instants après avoir laissé place à un mini-show immergeant les spectateurs dans la réalité proposée par le film. Chauffeur de salle, jeux, défis et cadeaux à gagner, tout est mis en œuvre pour que notre préséance soit des plus divertissantes. Nous avons par ailleurs remarqué que des sous-titres ont été ajoutés afin de ne manquer aucune parole lors de ce véritable karaoké, cela nous amuse énormément et nous accompagne encore plus dans la démarche de la réalité du show.

 

Dès la première chanson de la populaire comédie musicale, tout le monde acclame, se lève, danse et s’amuse. Nous constatons que même cinquante ans après, les chansons iconiques des Demoiselles de Rochefort n’ont perdu en rien leur bonne énergie et encore moins de leur popularité, nous adorons. Le public est riche de fans qui reprendront toutes les chansons du film, chauffé par un animateur doué en préambule. L’ambiance est à son comble, l’animation est garantie. Nous assistons à bien plus qu’une séance de cinéma, c’est un véritable show sur l’écran et dans la salle. Une ambiance festive qui nous surprend, mais qui nous évite l’ennui.

 

De plus, la qualité sonore de la salle ajoute à la vision qualitative de ce film mythique un certain relief. L’écran est immense et nous permet d’être dans une ambiance stylistique encore plus réelle. Nous avons comme une impression de se trouver dans le film, parmi chants, bonheur et comédie. Nous avons passé une belle soirée, plongés dans l'ambiance par un public conquis et festif. Depuis sa découverte au Grand Rex, l’Ecran Pop ne cesse de faire parler de lui dans les médias ou sur les réseaux sociaux. C’est une expérience très positive que nous admirons et que nous renouvellerons volontiers, en particulier si des films plus modernes peuvent être présentés. Une tournée française est aussi prévue afin de faire partager ses magnifiques moments à tous les curieux. Et nous sommes sûrs d’une chose, c’est que l’Ecran Pop ne peut que plaire aux français.

 

Nous remercions ainsi Alexandra Gaillard, chargée de communication de Bubbling Bulb au service de l’Ecran Pop. Merci aussi à notre rédactrice, Clémentine Perrot. Aujourd’hui à l’affiche, le spectacle «Mamma Mia!», jusqu’au 20 juillet 2018 pour celles et ceux voulant chanter et danser toute la soirée au Grand Rex, situé au 1 Boulevard Poissonnière, 75002 à Paris. Retrouvez tous les événements sur leur page: www.lecranpop.fr   

 

Juin 2018

Tabarnak  
Théâtre Bobino

Une grand’messe sous le chapiteau – Ou, dans ce cas précis, sur scène. Tandis que l’avenir du cirque semble précaire, notamment après la liquidation judiciaire du Cirque Pinder et les différentes injonctions des associations de défense des animaux demandant à ce qu’il n’y ai plus de représentations d’animaux, il est appréciable de constater que le cirque parvient à se réinventer, comme le prouve nos amis outre-Atlantiques du Cirque Alphonse.

 

Leur spectacle, Tabarnak, se déroule ainsi sur la scène du magnifique Théâtre Bobino. Tandis que le public s’installe, nous pouvons voir l’équipe au complet se reposant sur scène, au beau milieu d’un capharnaüm organisé. Rapidement, trois d’entre eux se dirigent vers le fond de la scène, au sommet d’estrades dominant la représentation. Après une rapide « vente aux enchères » d’un bonnet tricoté par l’un des comédiens avant le début du spectacle, le cirque commence enfin.

 

Nous assistons alors à une série de numéros de hautes voltiges, à couper le souffle. Equilibristes, acrobates, danseurs, funambules, clowns, nos protagonistes sont parfaitement capables d’incarner tout cela à la fois. Nous ne pouvons qu’être alors impressionnés par leurs capacités physiques semblant hors du commun tandis qu’ils cabriolent en tous sens, dansent en rollers ou se désarticulent au sommet d’une corde. A chaque instant, notre regard est happé par les prouesses physiques et l’énergie déployées par les différents acteurs. Les numéros d’équilibristes et de funambules nous ont particulièrement coupé le souffle, tandis que nous pouvions admirer ces athlètes effectuant des figures de hautes volées sans souffrir du vertige ou de l’épuisement.

 

Nous avons particulièrement retenu les performances de Nikolas Pulka, notamment lors de son numéro de corde, ne se retenant à cette dernière qu’avec une seule main. Son aisance à évoluer au-dessus du vide, son agilité et sa souplesse nous ont émerveillés. Nous pouvons sans guère remords distribuer une seconde palme à David Simard, le compositeur et l’un des membres du trio de musiciens, pour sa capacité à chanter, jouer du violon ou de la guitare électrique avec une fluidité des plus déconcertantes.

 

Le spectacle semble être construit sur une certaine vision quelque peu détournée des rites chrétiens, plus particulièrement catholiques (aka la façade du christianisme) : l’orchestre joue des chants mêlant le latin et le français, l’on entonne une chanson paillarde à la gloire (?) du curé et l’on assiste à une parodie de baptême, le tout sous un vitrail qui ne déparerait guère dans une nef. Pourtant, n’allez pas croire que ce spectacle verse dans un mantra d’anti-catholicisme ! Là n’est pas son but et quelqu’un pensant cela devrait… Devrait tourner sept fois sa cervelle dans sa boite crânienne. En effet, chez nos cousins québécois, il n’est pas rare que les sacres, les jurons, emploient le vocabulaire religieux : ostie, ciboire, crisse, câlice, voire même Jérusalem.

 

L’énergie déployée par ces six acrobates est à la limite du croyable. D’un bout à l’autre de la scène, de droite à gauche ainsi que de haut en bas lorsqu’ils nous surprennent à prendre de la hauteur par leurs prestations de figures de gymnastique acrobatique ou bien perchés en haut d’une corde ; ils sont tout simplement époustouflants. La bonne humeur qu’ils dégagent est communicative : le Cirque Alfonse sait toucher son public et l’emporter littéralement dans son aventure. On ne s’en lasse pas : l’illustration de leur agilité et de leur maîtrise nous laisse toujours un peu plus conquis. C’est à se demander comment ils réussiront à nous surprendre encore une fois, et pourtant le grandiose est, à chaque nouvelle démonstration, toujours au rendez-vous ; et le charme opère. Nous en sommes ressortis admiratifs et épatés, le cœur léger, comme des enfants ; avec des images de haute voltige inouïes plein les yeux. Cette troupe attachante et dynamique donne envie d’oser croire en nos rêves les plus fous.

 

Pour finir sur l’impression de la rédaction : tabernacle, mais pourquoi êtes-vous encore en train de lire cet article plutôt que de prendre vos places pour aller voir ce maudit spectacle ? On dirait que vous attendez de vous faire câlicer ! Nos remerciements vont à Xavier Chezleprêtre, d’Attitude, pour nous avoir permis de nous régaler lors de cette soirée mémorable, ainsi qu’à Adèle Mondine et Antoine Barré, nos rédacteurs. Tabarnak, une création du Cirque Alphonse, se produit du 16 mai au 9 juin 2018, au Théâtre Bobino. Crédits photos : Audric Gagnon & Guillaume Morin. www.bobino.fr

 

Mai 2018

La Voie de l'Ecuyer  
Château de Versailles

L'art équestre se trouve à Versailles - Un spectacle féerique et magistral nous a enchanté en ce dimanche après-midi versaillais, sous un soleil radieux. Nous avons eu en effet la chance de pouvoir être présent à l’un des spectacles équestres de la Grande Ecurie du Château de Versailles. Tandis que nous avancions à l’entrée du domaine, un grand manège extérieur nous permettait d’imaginer le spectacle. Ce dernier est situé dans les écuries royales du Château de Versailles là où, à l’époque, le Grand Ecuyer gérait ses chevaux hauts placés.

Le célèbre chorégraphe et glorieux directeur artistique Bartabas, soucieux de pouvoir transmettre ses talents artistiques, se lance en 2003 dans la fondation d'un spectacle mêlant art équestre, danse, musique et comédie. Depuis maintenant 14 ans, Bartabas se démène pour nous présenter des spectacles toujours plus travaillés et impressionnants. Toujours très performant, cet écuyer d'exception et pionnier compte préserver la beauté de l'équitation française alliant la pensée chorégraphique grâce à ses nombreux autres spectacles tels que Les juments de la nuit ou encore Le Requiem en 2017. Nous saluons ici les traditions équestres perpétuées par l’Académie Équestre de Versailles, de ce travail renouvelé au quotidien, assurant la maîtrise et la perpétuation des traditions équestres françaises. Et, tandis que nous prenons place, chacun a hâte de voir ce que cette représentation nous réserve...

Ainsi, le spectacle commence sur les chapeaux de roues dans l’immense manège fait de bois et de miroirs. Les adroites cavalières et leurs superbes montures nous régalent de pas doux, langoureux, dansés avec souplesse, magnifiant l’essence-même de l’art équestre, tout en nous impressionnant par leurs talents d’archères. Carrousels des lusitaniens, escrime, Sorraias menés par de longues rênes, jeu de miroir entre un cheval et sa cavalière ou encore un lâcher d’équidés, chacune des scènes nous garde en haleine. Entre chaque représentation nous assistons à une reprise de dressage au pas, puis au trot et enfin au galop nous rappelant la beauté, la puissance et la finesse de ce noble animal. Chaque maîtrise du pas de l'équidé est expliquée, avec pour modèle un grand cheval noir, qui nous déroule sa reprise avec perfection. Nous sommes ainsi subjugués, en attente de chaque scénette qui agit sur nous comme dans une charmante hypnose, nous faisant admirer la grâce et l’action de ces admirables destriers.

Bartabas nous livre ici son interprétation libre et humaine de ce qu’est l’art équestre, retraçant les traditions françaises et ethniques au fil de ces contes choisis. Les scènes japonisantes laissent ainsi places aux clavecins du 17ème siècle, tout s’enchaîne avec harmonie et le public, émerveillé, applaudit avec chaleur chacune de ces remarquables performances.

Tout s’enchaîne avec une certaine magie et vient alors un moment inattendu. Les lusitaniens s'approchent les uns des autres guidés par leurs cavalières respectives. De leurs voix de sirènes, elles commencent à chanter en chœur et nous enjôlent avec leur chorégraphie. La féerie des mots, des chants et des gestes nous empare d’une ferveur enthousiaste, sertie du cadre majestueux qu’est cette grande salle d’apparat des Ecuries Royales de Versailles. Assister à ce spectacle est un luxe de poésie, un foisonnement d’allégories enchanteresses. On aime se perdre dans le rythme calme et voluptueux de ces scènes de vie, de cet art du dressage et des arts martiaux. Le spectacle est une grand’ porte ouverte sur l’art de l’écuyer, ce fin art de maîtrise et de complicité avec le cheval.

Ce spectacle est une réussite totale, nous sortons émerveillés de ce show célébrant les arts fins français et l’excellence de l’équitation nationale. Finesse et grâce caractérisent ces superbes histoires rythmées par la musique classique qui emplit la grande salle équestre, décor choisi de ces démonstrations d’adresse et de maîtrise complice. Un spectacle rare, à voir chaque année, comme une entrée dans le monde harmonieux de l’homme et du cheval. La Voie de l’Ecuyer est un divertissement original et précieux, au firmament de la grâce et de la vertu. Une visite des écuries est ainsi prévue, et nous pouvons découvrir, et saluer, tous les équidés qui nous ont tant fascinés; à savoir Balestra, Chagall et Bartok. Nous pouvons ainsi découvrir leur lieu de repos, leur intimé, et leur état naturel. L’émotion de la rencontre avec l’animal nous emplit, à la fois singulier et bouleversant et, l’espace de quelques instants, on aimerait être à la place de ces cavalières et cavaliers, qui nous rappellent de joyeuses rêveries d’enfance, de ce désir de maîtriser cet animal ancestral, un grand ami de l’Homme.

Le public, sous le charme, est enthousiaste, composé de tous les âges, il ressent l’émotion vive et le désir d’excellence qui sied à ce spectacle d’une rare intensité, tout en douceur. Nous sommes loin du grand show circassien, mais dans l’expression imagée et poétique des arts premiers de l’Homme. Des chorégraphies, aux costumes, en passant par les cavaliers et leur monture, tout est adopté afin de nous impressionner.

Un grand merci à tous ses intervenants ainsi qu'à Cécile Berthelot de nous avoir permis d'assister à ce super spectacle équestre, et Clémentine Perrot notre rédactrice qui a beaucoup apprécié cette sortie. En spectacle chaque week-end, l'Académie Équestre de Versailles saura vous éblouir autant que nous. www.bartabas.fr

 

Mai 2018

Comédiens ! 
Théâtre de la Huchette

Une théâtrale mise en abime – Pierre et Coco sont sur la scène du Théâtre de la Huchette, attendant nerveusement Guy, qui doit remplacer au pied levé Lucien, le comédien usuel. Nous sommes en 1948, 9 ans avant qu’Ionesco n’investisse quotidiennement les lieux. Ce soir, le Théâtre de la Huchette ouvre ses portes au public pour la première fois.

 

Ce soir doit se jouer « Au Diable vauvert ! », monté par Pierre, un monteur en scène lyonnais, qui vient pour la première fois de sa vie dans la capitale en compagnie de Coco, son épouse et comédienne dans la même pièce. Lucien, le comédien avec lequel ils jouent d’ordinaire, a fait une chute en bicyclette et est incapable de jouer. C’est pour cela que Coco a fait appel à un de ses anciens camarades de l’école de théâtre, Guy, pour le remplacer. Mais ce dernier a la fâcheuse tendance à arriver en retard. Quand il arrive enfin, le trio se lance dans une rapide répétition de la pièce, durant les dernières heures précédant l’arrivée du public. Au Diable vauvert est une pièce dans la plus pure tradition vaudevillienne à la Feydeau, avec son lot de mari cocu, domestique peu scrupuleux, épouse manipulatrice et amant paumé, rythmé par des passages musicaux mêlant l’esprit original du théâtre de boulevard et le principe des comédies musicales façon Marx Brothers, où les chansons interviennent, parfois de façon absurde, quelle que soit la situation.

 

Malheureusement, cette dernière répétition n’est pas si rose… Pierre est frustré, car il est monté à Paris pour la première fois de sa vie, et a peur du regard que porteront les « grands acteurs » qui viendront immanquablement à cette grande première… Après tout, ne sont-ils pas eux aussi des amis d’école de Coco, la seule raison pour laquelle ils viendraient ce soir ? Pour couronner le tout, cette dernière cherche à s’émanciper, à s’éloigner quelque peu de son époux afin de jouer dans une pièce plus prestigieuse, sous la direction d’Henri Delcourt, qui est, pure coïncidence, un de ses anciens camarades… Et son premier amour.

Ainsi, les esprits vont commencer à s’échauffer tandis que l’heure fatidique s’approche. La tension monte, jusqu’à un final à couper le souffle, dont le charme est brisé tandis que Pierre transgresse le quatrième mur deux fois… En même temps.

 

Comédiens ! est une pièce excellente, une tragi-comédie qui enveloppe les spectateurs en son sein, avant de les emmener dans un lieu peu connu de ces derniers : l’envers du décor, les coulisses du spectacles, ce qu’il se passe durant les répétitions. Si la majorité de la pièce est inscrite sous le ton de la comédie, le dernier acte fait rapidement intervenir la tragédie. Nous restons impuissants, oppressés, tandis que cette dernière se déroule sous nos yeux, paralysés sur nos sièges, incapables d’imaginer une quelconque réaction. La façon dont le spectacle se conclut nous laisses dans un profond état de choc, dont nous nous éveillons par le secours de quelques mots si anodins d’apparence, et pourtant si rudes…

Le résultat de ce mariage entre la tragédie et la comédie laisse en nous un sentiment ambigu, difficile à décrire, tant les polarités opposées sont présentes, faisant de ce spectacle un véritable bijou, tant en matière de mise en abime que de ressenti final.

 

Cyril Romoli et Marion Préïté, respectivement Guy et Coco, jouent à merveille leurs rôles, mais la palme du meilleur acteur revient sans conteste à Fabian Richard qui campe un Pierre magnifique et tragique à la fois, avec un jeu d’acteur bouleversant. Il oscille ainsi entre le metteur en scène stressé à l’idée de se produire pour la première fois à Paris et l’époux dévoré de jalousie, passant d’un rôle à l’autre avec une grande maestria.

 

Nous tenons à remercier Eric Chantelauze, de l’Agence Rien que pour vos prods, ainsi qu’Antoine Barré, notre rédacteur. Comédiens ! se joue au Théâtre de la Huchette, 23 rue de la Huchette, Paris 75008, jusqu’au 23 juin 2018. www.theatre-huchette.com

 

Mai 2018

Une nuit, une vie 
Théâtre Le Funambule

Une nuit de complicité - Nous sommes un dimanche de 15 août, dans un Paris déserté de ses touristes (et des Parisiens). François a rendez-vous le lendemain avec son fils pour des examens médicaux. Il descend donc dans un hôtel de la capitale, où il est accueilli par le seul membre du personnel resté sur place : Valérie, la femme de chambre. Tout semble les séparer, de prime abord : il est réservé, sans doute inquiet vis-à-vis de sa visite médicale, elle est pétillante, énergique et charmeuse.

 

Tandis qu’elle s’invite dans sa chambre pour un (frugal) dîner, ils se découvrent petit à petit, par le biais de leurs premiers amours, qu’ils soient maladroits et touchants ou rudes et émouvants, ou par leurs expériences personnelles. Ils se dévoilent ainsi, non seulement l’un à l’autre, mais aussi au public, invitant ce dernier dans cette intimité troublante. Bien entendu, les maladresses et les éclats de voix ne peuvent être évités, mais ces derniers, bien que soudains, sont rapidement oubliés afin de laisser place à un rire bienvenu.

 

On ressent une réelle harmonie entre les acteurs, tandis que ces derniers évoluent et échangent sur scène avec une telle fluidité que nous n’avons l’impression d’assister à une pièce, mais à une « banale » scène de la vie quotidienne. Bien que les rapports entre les personnages puissent sembler quelque peu familiers, surtout compte tenu de leurs différences sociales, à savoir une femme de chambre et un client de l’hôtel, c’est oublier l’exubérante personnalité de Valérie, qui vire à plusieurs reprises à l’invasion, tant dans l’espace personnel de François que dans sa vie privée. Ce dernier, bien que plus réservé, parvient tout de même à remporter quelques manches, en jouant sur le principe de : « je conte mon histoire, puis tu contes la tienne ». L’on voit ainsi deux personnages s’ouvrant et se confiant véritablement l’un à l’autre, et dévoilant ainsi leurs blessures profondes, dans une sorte d’appel à l’aide désespéré, le dernier appel du noyé, cherchant une bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher… Bouée de sauvetage symbolisée ici par le téléphone de François qui leur accorde non seulement la vie « sauve », mais aussi, d’une certaine façon, la rédemption tant recherchée jusqu’ici.

 

Les performances d’Isabelle Hétier et de Gilles Langlois sont impeccables en tout point et ainsi, tout le long de la pièce, nous rions et pleurons en leur compagnie. D’une certaine façon, nous pouvons voir ici une illustration d’un des thèmes présentés dans Phèdre, de Platon : la recherche de l’âme-sœur, cette autre moitié dont nous fûmes séparés par les dieux afin de nous affaiblir, tandis que la pièce s’achève sur un rêve esquissé, une note d’espoir, dont nous, public, espérons l’accomplissement. Nous ressortons ainsi de la salle, le sourire aux lèvres, enchantés par la vision de cette tranche de vie à laquelle nous venons d’assister.

 

Nous tenons tout particulièrement à remercier Gilles Langlois, auteur de la pièce, pour son aimable invitation, ainsi qu’Antoine Barré, notre rédacteur. Une nuit, une vie se joue au Théâtre Le Funambule, 53, rue des Saules, non-loin du quartier de Montmartre, jusqu’au 29 mai 2018. www.funambule-montmartre.com

 

Avril 2018

Tropique du Panda 
Théâtre du Gymnase Marie Bell

Un nouveau talent comique féminin — Kee-Yoon est l’illustration même de ces personnes dont le parcours nous fait rêver. Née à Berlin de parents coréens, elle gagne ensuite la France. Diplômée de Sciences Po Paris et de l’Essec, la jeune femme a d’abord commencé dans la vie professionnelle en tant qu’avocate, pour finalement se lancer dans une toute autre voie, si l’on peut se permettre d’utiliser la formule au singulier.

 

En effet, si nous la découvrions cette fois-ci pour son spectacle Tropique du panda, le théâtre n’est pas sa seule vocation : chroniqueuse pour France Inter, puis réalisatrice de court-métrage et bientôt de long-métrage, Kee-Yoon a plus d’une corde à son arc. Son premier spectacle, Jaune bonbon, connaît un franc succès. Ce soir, elle nous dévoile encore une fois ses talents théâtraux et humoristiques avec brio. L’intrigue ? Kee-Yoon découvre qu’elle est en réalité un homme. À partir de là, les sujets fusent, des plus pragmatiques comme le droit administratif au plus philosophique, vers la quête du bonheur.

 

C’est au petit Théâtre du Gymnase Marie Bell que nous découvrons la pétillante Kee-Yoon, un joli brin de femme énergique et enthousiaste qui nous livre sa verve acerbe et aiguisée. Son regard vif sur l’actualité et nos travers sociétaux nous renvoie à nos propres paradoxes, à l’incongruité de notre monde. Mis en abîme, on se sent bousculés, dérangés par ses vannes au vitriol mais on rit à propos. Le tout est mâtiné de piquant qui va droit au but, de pince-sans- rire décomplexé et d’un va-tout qui révèle une force de caractère inébranlable. La salle est conquise.

 

Cette jeune artiste plante le décor de la parisienne faussement blasée ou naïve et nous transmet avec aplomb ses réflexions iconoclastes sur notre monde. Il y a du Desproges en elle, au féminin. Si on sent que le spectacle gagne encore à s’approfondir par la maturité (il s’agissait de la seconde première), on voit le talent et l’enthousiasme de cette jeune femme au profond désir d’être sur scène. Les parties chantées de son one woman show sont de délicieuses contrepèteries qui nous ravissent d’un regard aiguisé sur nos lâchetés et nos renoncements au quotidien. De quoi réveiller notre dimanche après-midi d’un zeste d’énergie comique qui déménage. Encouragements pour les talents humoristes de demain et saluons l’aplomb souriant de cette artiste attachante.

 

Nos sincères remerciements vont à l’attaché de presse Guillaume Andreu, ainsi que nos rédacteurs, dont Adèle Mondine. Tropique du panda se joue depuis le 7 avril au Théâtre du Gymnase Marie Bell au 38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris — www.theatredugymnase.com.

 

Avril 2018

Le Ticket Gagnant
Comédie Bastille

L'amitié à l'épreuve du pécuniaire - On se surprend tous à imaginer ce que nous ferions si une somme colossale nous tombait dessus un beau matin. Le Ticket gagnant, joué à la Comédie Bastille, met justement en scène cette grande question. Cette pièce de Tristan Zerbib (également comédien de cette même pièce) et Virginie Caloone, mise en scène par Christophe Segura, raconte l’histoire de deux couples d’amis qui célèbrent chaque année Noël ensembles, et ont pour habitude de s’offrir pour l’occasion un ticket de loto. Sauf que cette fois, c’est la bonne : quelles seront donc leurs réactions ? Cette comédie propose de traiter avec humour cette question taboue que représente l’argent dans notre société.

 

C’est la première collaboration des auteurs de la pièce, Virginie Caloone et Tristan Zerbib. La première est une comédienne, scénariste et réalisatrice formée à l’Ecole Florent, auteure de pièces de théâtre et active dans le télévisuel avec notamment sa première réalisation diffusée sur France 3, Underwater. Tristan Zerbib, quant à lui, fréquenta le Studio Alain de Bock puis le Cours Viriot avant de lancer sa carrière dans la comédie. Il s’oriente sensiblement vers un domaine qui lui est cher : celui du rire, exploitant par exemple l’univers clownesque dans les comédies qu’il écrit, mais a aussi touché au cinéma en jouant dans un film de Luc Besson.

 

C’est la première mise en scène de Christophe Segura, directeur et programmateur de la Comédie

Bastille. Après un parcours original, puisqu’étant passé par la comptabilité, la mode et l’agriculture avant cela, il est aujourd’hui un véritable passionné de spectacles vivants, auxquels il s’est formé ces dernières années. Ce qui lui a plu dans cette pièce, c’est notamment le fait que cette comédie ne relève pas seulement du comique : elle va plus loin en mettant en scène une situation cocasse où la question des rapports humains se pose. Dans un contexte si particulier, comment réagiront ces amis de longue date? La pièce promet de nombreuses péripéties, ancrées dans un grand dynamisme que les comédiens Adeline Zarudiansky et Brice Ormain, deux grands noms du théâtre et du cinéma français, sans oublier Tristan Zerbib, ne manquent pas d’exprimer.

 

Cette pièce a l’heur de nous montrer comment, aujourd’hui, notre rapport à l’argent peut autant être une source de soulagement et de bonheur, mais aussi de destruction. Durant ce (trop court) laps de temps, nous passons par nombre d’émotion, et notamment le rire. Une des grandes forces de ce spectacle est de tourner en dérision certaines situations et attitudes qui ont plutôt tendance à nous peiner dans notre vie quotidienne, en raison de leur caractère tragique. Enfin, vient la grande question, celle que tout le monde se pose : « Si je gagne le gros lot, comment réagirions-nous ? Comment réagirons nos amis ? »

Le Ticket gagnant est une pièce rafraîchissante, un reflet de ce qu’est l’être humain, soulevée par d’excellent acteurs, tout à fait capables de nous transmettre leur énergie comique, et nous ne parvenons à nous empêcher de sourire en sortant de la salle.

 

Nous remercions chaleureusement Christophe Segura pour son invitation, ainsi que nos rédacteurs, parmi lesquels Adèle Mondine. Ticket gagnant se joue du mercredi au dimanche à la Comédie Bastille au 5 rue Nicolas Appert 75011 Paris www.comedie-bastille.com 

 

Avril 2018

On purge Bébé

Théâtre du Lucernaire

Ne jetons pas Bébé avec l'eau de la purge - Ça y est! C'est enfin le printemps! Quelques heures de soleil dans la journée et immédiatement, tous les parisiens sont aux terrasses des cafés et sur les trottoirs avec une bière à la main. On lâche un peu prise après l'hiver. C'est le moment idéal pour aller au Théâtre du Lucernaire voir "On purge bébé" de Feydeau. Le Lucernaire foisonne d'artistes, de spectateurs, de jeunes, de moins jeunes, tous se mélangent dans une atmosphère joyeuse et détendue. Il y a ceux qui dînent au restaurant après le spectacle, ceux qui prennent un verre en terrasse avant, ceux qui se retrouvent au bar après. Ce lieu n'a pas pris une ride et c'est toujours aussi agréable d'y passer une soirée. Surtout quand le spectacle est une réussite.

Dès le début, on est embarqué dans la course folle des mots de Feydeau. Cet auteur de la fin du XIXème et du début du XXème, a vécu essentiellement à Paris. Il tente une carrière d'acteur mais se dirige assez vite vers l'écriture. Sa première pièce "Par la fenêtre" est jouée alors qu'il n'a que 20 ans. Il rencontre son premier vrai succès avec "Tailleur pour dames" créé au Théâtre de la Renaissance en 1886. Mais c'est seulement en 1892 qu'il devient réellement le roi du vaudeville avec des pièces comme "Monsieur chasse", "Le système Ribadier" ou "Un fil à la patte", puis "L'hôtel du libre échange" et "Le dindon". En 1899, "La dame de chez Maxime" est un triomphe et sera joué pendant 2 ans. 

Dans "On purge bébé", le mari et la femme s'affrontent, la bonne intervient, il y a un amant, bref, tout y est! Le metteur en scène, Frédéric Jessua, a dirigé ses comédiens d'une main de maître. Sans doute parce qu'il s'est concentré sur le texte, et qu'il a fait une confiance aveugle à la mécanique de Feydeau. Le rythme est effréné, c'est Feydeau, cela n'a rien d'étonnant et c'est absolument indispensable. Ce qui est très intéressant, c'est qu'on est pas dans la convention, dans l'image classique qu'on a de l'auteur, des portes qui claquent, des "Ha" et des "ça par exemple" un peu poussiéreux. On est dans un théâtre réellement contemporain, devant des gens qui nous ressemblent et qui ont des problèmes (de couples notamment!) comme tout le monde. Ce sont des êtres entêtés, diaboliques, terre à terre, naïfs, poussés dans leurs retranchements, parfois bas... C'est terriblement humain et donc tellement touchant. Et c'est aussi pour cela qu'on rit, on s'y retrouve, et c'est salutaire! 

Les acteurs s'appuient habilement sur cette langue percutante, ça joue vite, précis, concret. Les répliques fusent. Les ruptures sont efficaces. L'arrivée d'un personnage est toujours un événement fort. Ils sont tous parfaitement dessinés, caractérisés. Feydeau est bien là. On a affaire à des acteurs honnêtes et consciencieux, qui avancent pas à pas, qui jouent une chose après l'autre, ensemble, sans chercher l'effet et le rire (qui est bien là pourtant), et ça fonctionne impeccablement. Ils sont sincères et nous livrent ainsi une partie d'eux mêmes dans la plus grande humilité. L'arrivée sur scène d'Etienne Coquereau dans le rôle de Monsieur Chouilloux est un moment surprenant qui contraste avec le début du spectacle. Le comédien choisit d'en faire un personnage élégant, aimable, très à l'aise et charmant. Il y a une évidence et une simplicité dans le jeu qui est virtuose et maîtrisé. C'est tout à fait délicieux ! Frederic Jessua parle de "tragédie courte", car c'est bien une tragédie que vivent les personnages, que jouent les acteurs, pour le plus grand bonheur des spectateurs. 

Nous remercions Aliénor Godefroy, chargée des relations."On purge Bébé", au Théâtre Lucernaire, jusqu'au 28 mai 2018. www.lucernaire.fr/

Avril 2018

Les Virtuoses

au Théâtre Fontaine

Un concert mêlant le rire et la magie - Leur spectacle s’appelle « Les Virtuoses », et il est bien nommé. Emportés avec dextérité par le duo des frères Mathias et Julien Cadez, nous sommes transportés dans un monde nouveau, dans lequel la musique règne en maîtresse absolue. Sublimée par le biais de la prestidigitation et de l’humour, elle nous élève et nous fait vibrer, nous fait percevoir différemment des œuvres que nous connaissons déjà, tout en les mêlant à d’autres.

 

Peut-être êtes-vous familiers avec le concept du « mashup » sur Youtube ? Sinon, en voici un court résumé: il s’agit de mettre bout à bout, ou de mêler directement des musiques. Il en existe de plusieurs types : pop, rock, musique classique, voire même des thèmes de jeux vidéo.

Les extraits musicaux sont généralement courts et s’enchaînent sans discontinuer et c’est à nos oreilles que revient la rude tâche de différencier et de trier les différents morceaux que l’on entend. Ainsi, pêle-mêle, nous avons pu entendre trois accords de la Neuvième Symphonie de Beethoven exécuté à la keytar, cet étrange instrument mêlant piano et guitare, quelques notes de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, du Verdi, le célèbre thème de la douche de Psychose, etc…

Et encore, il ne s’agit-là que d’un ersatz de ce que nous pouvons entendre durant l’entièreté du spectacle! Certains de ces passages durent à peine quelques secondes et mieux vaut avoir une oreille exercée pour discerner au mieux ce que l’on entend.

 

Mais, tout autant que nos oreilles, nos yeux ont eux aussi eu droit à leur part de plaisir. Les Frères Cadez sont en effet passés maîtres dans l’art de l’illusion et de la prestidigitation. Les tours de passe-passe sont ainsi convoqués afin de susciter l’émerveillement des grands et (surtout) des petits

 

Apparition de colombe dans un livre, guéridon volant, musicien jouant en lévitation, tout est fait pour que nous ayons toujours quelque-chose sur scène sur lequel fixer notre regard. Couplé au constant numéro de clown auquel se livrent Mathias et Julien, ce qui au départ est supposé être un concert se change rapidement en cirque.


Car oui, clown, il y a. D’une part, grâce aux discrets maquillages portés par les deux comédiens, soulignant leurs lèvres et leurs paupières, mais aussi par les rôles qu’ils endossent sur scène. Dans les usages du cirque, il existe trois clowns: le Clown Blanc, sérieux, stoïque et autoritaire, l’Auguste qui, contrairement à ce que son nom laisse présumer, est un blagueur impertinent tournant en dérision le Clown Blanc, et le Contre-Pitre, sous-fifre de l’Auguste, et celui dont toutes les tentatives tournent à la catastrophe.

Dans Virtuoses, aucun rôle n’est réellement assigné et chacun des deux artistes porte tour-à-tour ces mantelets. Bien que le Contre-Pitre ne fasse guère son apparition, à moins de savoir précisément ce que l’on recherche, tout le spectacle repose sur une série de duels entre Clown Blanc et Auguste, voire quelquefois Clown Blanc contre Clown Blanc et Auguste contre Auguste. Du jamais-vu ? Sans doute. Que ce soit le cas ou non, force est de constater qu’il s’agit de l’alchimie première de cette pièce.

 

Tout le long de la représentation, nous fûmes émerveillés par les cabrioles, facéties, pirouettes et autres promesses toutes aussi mirifiques des deux comédiens. A aucun moment nous ne fûmes lassés de ces pitreries qui s’enchaînaient sans réelle interruption. Les Virtuoses c’est, l’espace d’une heure, oublier que l’on est adulte, retomber en enfance et s’émerveiller pour la première fois devant un spectacle de magiciens.

 

L’assistance était à son comble en ce dimanche après-midi au Théâtre Fontaine pour venir admirer les élucubrations loufoques mais de haut vol de cette fine équipe. Les enfants venus nombreux ce jour-là s’esclaffent à cœur joie devant les tours enjoués de ce couple qui fait penser à un Laurel & Hardy des temps modernes, tout en donnant des airs de Gene Kelly et de Fred Astaire à ce show tenant de la poésie et du merveilleux.

Mêlant adroitement magie, piano et arts symphoniques, le spectacle est unique en son genre. Le piano joué à quatre mains tient la vedette mais les tours de magie, certains exceptionnels comme la lévitation, nous bluffent avec joie, intrigue et humour.

 

Nous avons beaucoup aimé ce duo déjanté qui s’amuse de la musique autant qu’il nous amuse. C’est réussi et sensationnel, nous assistons à 1h30 de pure énergie vécue dans le mime, le rire, l’exagération mais surtout réalisée dans un professionnalisme remarquable. Derrière les maquillages des deux acolytes, ce sont en réalité deux grands artistes de talent qui se révèlent.

Disparitions et apparitions soudaines, pyrotechnies inattendues et autres exploits rythment ce mash-up endiablé qui décomplexe la musique classique. Un spectacle à voir assurément, surtout si on est en famille.

 

Nous tenons à remercier Laurence Falleur, attachée de presse, et Antoine Barré, notre rédacteur. Les Virtuoses, au Théâtre Fontaine jusqu’au 17 juin 2018.  www.theatrefontaine.com

Mars 2018

Bô, le voyage musical 

au Théâtre du 13ème Art

Quand le violon nous fait voyager.- Nous nous rendons au cœur de la Place d’Italie, au Théâtre du 13ème Art pour assister à Bô, le voyage musical, le spectacle de Catherine Lara mis en scène par Giuliano Peparini. Le temps d’une soirée nous avons voyagé aux côtés de sept intrigants personnages en quête de la beauté : la beauté cachée des choses, la beauté simple du monde, la beauté des gestes, des lieux et des sentiments.

Ce soir là, la salle affiche complet. Nous sommes agréablement surpris par la disposition des fauteuils du Théâtre du 13ème Art, qui nous permet de voir à merveille, même si nous sommes loin de la scène. Avant que tout commence, déjà parmi les spectateurs qui s’installent nous apercevons un drôle de personnage. Un homme se déplace, valise à la main, nous comprenons que le voyage va débuter.

Sur une idée et une musique de Catherine Lara, sept personnages se retrouvent au bord d’une rivière. Ils ne se connaissent pas mais vont se lancer dans un périple à travers la mer. Ils nous livrent leurs expériences, leur passé et leurs rêves dans un enchaînement de scènes où la danse hip-hop se mélange au violon de Catherine Lara. La violoniste connue aussi pour son interprétation de La Rockeuse de diamants, se positionne au milieu du décor fait de tours de bois amovibles et de draps blancs servants parfois de toile à la vidéo.

Violon en main et entourée de musiciens, elle incarne le passeur d’âmes, sur fond de compositions originales, certaines festives et d’autres qui nous procurent angoisse et tristesse. Il est difficile de ne pas s’émouvoir tout au long de l’histoire qui nous est contée. A l’aise avec son archet, Catherine Lara est à la fois musicienne, chanteuse, spectatrice de ce qui se passe autour d’elle.

A chaque étape du voyage, les personnages se dévoilent tour à tour. Nous retrouvons donc les thèmes tels que la tolérance, la dérision, la protection sexuelle, la haine, le harcèlement scolaire, le pouvoir des réseaux sociaux, l’homosexualité ou encore l’immigration. Des thèmes d’actualité qui trouve parfaitement écho dans la salle du Théatre du 13ème Art.

Pour appuyer le propos, chaque scène est introduite par le comédien Sinan Bertrand, connu déjà dans Le bal des Vampires. C’est à lui que l’on a confié la narration du spectacle, c’est un peu le fil rouge du spectacle. Pour lier les tableaux entre eux, il nous récite des poèmes originaux du rappeur MC Solaar qui ne passent pas inaperçu tant leur intensité et les mots choisis nous interpellent et nous interrogent directement.

Nous nous reconnaissons dans ces situations du quotidien, nous devenons  complices avec les personnages et nous lions d’affection avec eux. Nous ne comprenons pas toujours ce qu’il se passe sur scène, mais c’est ce que nous apprécions! A la façon d’un tableau, chacun interprète ce qu’il voit, entend comme il le souhaite. La mise en scène fluide, nous transporte de vies en vies ponctuées par des monologues introduisant les histoires.

On aime cette histoire intrigante, fascinante et si originale qui nous change des spectacles musicaux d’aujourd’hui. On voyage à travers les mots, les chansons et les gestes. C’est un spectacle apaisant qui nous fait réfléchir sur le monde qui nous entoure et sur la beauté simple du monde.

Nous ne passons pas à côté de l’immense talent des danseurs acrobates. Cette troupe pluridisciplinaire nous subjugue à chaque tableau. Nous soulignerons particulièrement la prestation du danseur unijambiste Brahem Aiache. Tous dans un style singulier, ils rythment, dynamisent l’histoire mais surtout le voyage.

Et telle une comédie musicale, nous ne savons plus où donner de la tête. Il y en a partout et pour tous les gouts: danses contemporaines, mât chinois, numéro de funambulisme sur élastique à couper le souffle.

Bô, le voyage musical est une véritable ôde à la vie. Laissez vous tenter par ce spectacle hors du commun et poétique au Théâtre du 13ème Art. Véritable coup de cœur, au sein de notre rédaction pour ce mois de mars. Nous remercions infiniment Nathalie Robin pour son invitation à cette jolie représentation et à notre rédactrice Célia Baroth.- Théâtre du 13ème Art, Place d'Italie, Centre Commercial Italie 2, 75013 Paris- www.bo-spectacle.com

Mars 2018 

Une Sombre histoire de girafe, 

au Théâtre des Béliers parisiens de la Rampe

Rendez vous à la campagne ! - C’est ce que nous promet ce soir le Théâtre des Béliers Parisiens. Le titre de cette création éveille la curiosité et est prometteur d’une comédie pleine de surprises et de rebondissements.  

L’histoire prend place dans un cadre champêtre: nous sommes dans les Cévennes, un lieu à première vue fort attrayant pour deux couples d’amis avides de randonnées et de baignades dans les rivières. Mais voilà; rien n’est plus pareil quand un bébé vient perturber le rythme de vie de chacun, et d’autant plus quand les personnages ont des tempéraments bien à eux. Gare aux apparences: quand les masques tombent, nos quatre amis révèlent chacun des caractères bien trempés.

 

Les rôles sont parfaitement tenus par les comédiens: Guillaume Clérice est l’hyperactif qui n’aime pas être contrarié, Emmanuelle Bougerol sa nouvelle compagne psychologue conciliante jusqu’à un certain point, Sébastien Pierre le copain pas très délicat et Magali Miniac la femme qui comble par une ironie parfois cinglante son état proche du burn out. Lorsque chacun est piqué à vif, nous voilà face à un échange comique très explosif.  

Une sombre histoire de girafe représente des scènes et réflexions quotidiennes avec justesse et une bonne dose de comique enclenchée par les caractères des personnages et leur confrontation. Tout parent se reconnaîtra dans les perturbations d’emploi du temps liées à leur bout de chou bienaimé, une personne côtoyant un couple avec nouveau-né le peut également dans la lassitude de devoir toujours écouter le rythme de bébé! Cela part d’une scène de vie tout à fait réaliste où les désaccords sont la source du rire. Nous avons particulièrement apprécié cette vivacité des échanges, cet art de la réplique. 

 

Les sourires ne se font pas attendre et le comique des situations mène à de réels éclats de rire de la part de l’audience qui ne peux s’en empêcher. Nous avons particulièrement adoré le jeu d’Emmanuelle Bougerol, compréhensible, douce et souriante, et pourtant si sure d’elle, un personnage qui ne se laisse pas entraîner dans cette folie ambiante. 

Lorsque l’on touche là où ça fait mal, les personnages voient se réveiller en eux cette part refoulée de leurs personnalités. La pièce explore ces zones de tensions, ces moments où l’être humain perd le contrôle et se détache de son image de façade pour révéler angoisses, erreurs passées et souvenirs douloureux. Ainsi, les comédiens transcrivent les différents sentiments qui nous dominent malgré nous en ces moments de faiblesse: la jalousie, la colère, ou encore le doute font également partie du jeu théâtral, ce qui donne à la pièce une dimension humaine très intéressante qui dépasse la simple pièce comique.  

En écho à ceux d’Avignon, le Théâtre des Béliers parisiens propose une programmation riche et faite de belles surprises, une offre intelligente, sans complexe et généreuse. Cela fait six ans que ce lieu de représentations créatives a ouvert ses portes, et c’est sans aucun doute qu’il nous révèlera de nombreuses créations hors du commun à l’avenir. Une certitude, grâce à une direction remplie de talents tels David Roussel ou encore Arthur Jugnot. 

Une comédie haute en couleur, faite de rebondissements et imprégnée de réalité. Nous remercions beaucoup Guillaume Andreu pour ses invitations, ainsi que nos rédactrices Bénédicte Alessi et Adèle Mondine. Une sombre histoire de girafe se joue sur les planches du Théâtre des Béliers Parisiens au 14 bis rue Sainte-Isaure 75018 Paris– www.theatredesbeliersparisiens.com.

 

Mars 2018  

Melting Potes
 au Théâtre des Feux de la Rampe

Un marivaudage romantique décalé - C’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Paul et qui passe son réveillon seul. Enfin, presque seul. Il le passe en compagnie de Vincent et Valérie, amis d’enfance, de Florence, fiancée de Vincent et Emir, ami et amant de Valérie. Paul, lui, est seul, car Mathilde, sa compagne, est partie au Darfour en tant que médecin pour la Croix-Rouge. Ceci n’est pas le scénario d’une sitcom américaine, c’est celui de Melting Potes.

 

Melting Potes, encore en salle au Théâtre des Feux de la Rampe, offre aux spectateurs la possibilité de suivre une bande d’amis, durant une décennie découpée en trois actes, ou plutôt, en trois réveillons. C’est l’histoire de trentenaires, puis quadragénaires, traversant la vie et les épreuves que celle-ci peut leur imposer à cet âge, le tout traité avec un humour bienveillant.

 

Rapidement, le spectateur est plongé dans cet univers qu’il a connu, est en train de connaître ou va bientôt découvrir. La première impression est que nous sommes en train d’assister à un matraquage en règle d’une classe moyenne aisée, avec ses qualités, mais surtout ses défauts. Ces derniers, grossis, exagérés, cachent en réalité une certaine tendresse envers les personnages de la part de l’auteur, Sylvie Nordheim, et du metteur en scène, Jimmy Lévy.

La pièce en elle-même est baignée dans l’humour. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à entendre clamer du Marivaux ou du Molière : nous avons ici affaire à un humour de boulevard, à l’instar d’un vaudeville de Georges Feydeau, dont la nature-même le fait se répandre sur la scène, puis dans la salle, rendant les spectateurs, quelles que soient leurs origines, égaux face au rire. Farouches adversaires de l’oppression, abandonnez vos convictions à l’entrée de la salle, sous peine de vous retrouver noyés sous un humour noir débridé, des clichés cousus de fils blancs et des quiproquos (parfois) tirés par les cheveux.

 

De tous les acteurs, on notera notamment la performance d’Alexandre Pesle, qui donne vie à un Paul aussi drôle que touchant, perdu au milieu de passions débridées, plus ou moins subtilement distillée par les autres membres de cette joyeuse équipée et notamment Lydie Melki (Valérie) et Caroline Bal (Florence), sublimes dans leurs rôles de tentatrices tandis que Laetitia Fourcade (Mathilde) se positionne comme étant le « phare » autour duquel s’articule une partie de la pièce. Renaud Leymans (Vincent) et Vincent Pontecorvo (Emir) ne sont pas en reste et campent des personnages mêlant tendresse et réalisme.

 

Melting Potes est autant une comédie franche qu’une succession d’amourettes comme seuls les Français savent les accumuler, mais est surtout la célébration de l’amitié durable. Nous tenons à remercier l’attaché de presse Guillaume Andreu pour ses invitations et Antoine Barré, notre rédacteur. Melting Potes se joue du jeudi au samedi, jusqu’au 17 mars 2018, au Théâtre des Feux de la Rampe, 34 rue Richer 75009. - www.theatre-lesfeuxdelarampe.com Février 2018

Les Mâles Heureux
 à l'Espace Beaujon

Une drôle de colocation iconoclaste - C’est dans le 8ème arrondissement, rue du Faubourg Saint Honoré que le rendez vous est fixé. Pour trois représentations, la scène de l’Espace Beaujon s’est transformée en un véritable appartement d’hommes que se partage François, Alain et Philippe: Les Mâles Heureux.

Ce soir là, les spectateurs affluent et sont impatients de découvrir le quotidien de ces trois colocataires, célibataires, amis depuis toujours. Le titre de la pièce et le visuel de l’affiche donnent envie et en dit long sur le bon moment que nous allons vivre. Nous nous plaçons au deuxième rang, pour ne rien manquer des aventures hilarantes de nos compères. 

Dès l’apparition et les premières répliques de Benjamin Lhommas, Florian Maubert et Alex Metzinger les rires et exclamations du public se font entendre. Nous voilà infiltrés dans cet appartement atypique où les meubles de carton portent une inscription rappelant La trahison des images de Magritte. Un simple drap sur  trois chaises et voilà qu’apparait un canapé. Des posters de Titanic, Stars Wars…. ca y’est nous sommes bien chez les trentenaires Alain,Philippe et François.

 

Nous nous sentons bien, à l’aise et en oublions que nous sommes en train d’assister à une pièce de théâtre tant le  jeu d’acteur de nos trois comiques est naturel, simple et brillant. Ce qui est étonnant, pourtant, c’est qu’ils représentent la vie tout simplement. 

 

On se prend d’affection pour Alain cet écrivain angoissé de la feuille blanche. Pour Philippe cet hypocondriaque qui tente tant bien que mal de connaître lui aussi l’amour, le vrai, bien différent de celui de sa mère qui l’étouffe. Et enfin François, mi-ado/mi-adulte qui ne veut pas grandir et pour qui la musique est le seul échappatoire. C’est sous la plume de Lilian Lloyd et dans une remarquable mise en scène d’Olivier Fournel que chacun d’eux s’impose, nous transporte dans son quotidien tout en ne faisant qu’un avec les autres.  

On en oublie le décor simple, la petite scène se divise en trois espaces propres à nos personnages qui ne manquent pas de nous émouvoir et de nous faire sourire. Nous soulignons les passages musicaux qui dynamisent la pièce. Au delà d’un talent d’acteur, nos "trois mousquetaires" s’improvisent chanteurs et ça leur va si bien ! A la manière d’une comédie musicale, ils nous content leurs mésaventures. 

 

Un trio qui fonctionne à merveille, des clins d’oeil actuels qui amusent, des interactions avec le public et des répliques à mourir de rire. On aime ce genre de comédie où l’on s’étonne à la fin que ce soit "déjà" fini. Benjamin Lhommas, Florian Maubert et Alex Metzinger n’ont rien à envier aux plus grands comiques, ils ont tous nos encouragements pour la suite de leur carrière et on espère les revoir très vite sur les planches, cette fois, de grands théâtres parisiens. 

L’ensemble de la rédaction de Goûts et Passions adore ce genre de pièce où le rire est facile et où  l’on passe un bon moment que l’on vienne en couple, en famille ou seul la pièce séduit et on en redemande! Nos remerciements s'adressent à l'agent de presse Longuet Déborah ainsi qu’à notre rédactrice Célia Baroth. - Espace Beaujon, 208 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris -www.ebeaujon.org

Février 2018

Smoke Rings
 au Ciné XIII Théâtre

Une immersion au cœur du sentiment humain – « Ah, c’est toi Camille !» Théâtre immersif et participatif; Smoke Rings porte définitivement bien son nom. Ainsi se déroula donc notre première rencontre avec celui que nous découvrirons quelques minutes plus tard être l’un des acteurs du spectacle. Au fil de cette conversation déroutante nous est attribuée une rose, qui sera un symbole de reconnaissance au fil du spectacle.

Smoke Rings se fonde sur la pièce Ring écrite par Léonore Confino, dramaturge et écrivaine de pièces de théâtre franco-suisse. Elle prend place dans une trilogie dont les trois pièces seront mises en scène chacune leur tour. Couple, travail, famille; les thèmes sont loin de nous être ésotériques et l’adaptation dans le cadre d’un théâtre immersif était une manière de transcrire avec un certain impact ces scènes de vie de l’intime. C’est effectivement ce qu’a pensé Sébastien Bonnabel à l’heure de mettre en scène la pièce par la Cie du Libre Acteur, une compagnie qu’il a formée à son «modèle du Libre Acteur», une approche du jeu théâtral qu’il théorise depuis 2007. Cette pièce est le troisième spectacle de théâtre immersif interprété par la troupe, composée de ses 8 comédiens talentueux aux parcours variés.

Smoke Rings, qui prend place dans l’intégralité du Ciné XIII de l’entrée aux sous-sols, est un spectacle tout à fait épatant parce qu’il ne ressemble en rien aux spectacles auxquels l’on est habitués. Ici, le comédien n’est pas le seul à avoir la parole. Il est totalement mélangé aux spectateurs, et il nous faudra du temps pour réussir à repérer tous les acteurs tant ils parviennent à nous faire perdre nos repères. D’un bout à l’autre du spectacle, nous sommes invités à suivre les acteurs dans tous les recoins du théâtre pour suivre de multiples scènes de couples, amicales ou de rencontres; tout à fait immergés dans des scènes des plus quotidiennes. Déclaration d’amour ou retrouvailles d’un vieil ami dans un bar, réflexions ou engueulades sur l’oreiller; nous valsons d’une histoire à une autre, tout à fait pris au jeu.

Les comédiens sont impressionnants. Ils prennent place aux côtés des spectateurs, attendant leur tour de jouer, n’hésitant pas à discuter avec vous et à vous poser des questions souvent très désarçonnantes. C’est une très belle illustration du contrat passé entre la représentation théâtrale et le spectateur: dans toute pièce, celui-ci doit accepter de se laisser prendre à l’univers fictionnel, à l’illusion théâtrale. Ici, ce pacte se joue en direct: le spectateur se laisse entraîner par le jeu théâtral en étant lui aussi comédien par ses répliques aux questions des comédiens. En plus de mener la danse par les multiples scènes entre comédiens, ceux-ci doivent également s’adapter à toute réplique avec le spectateur: leur jeu demande une certaine habilité.

 

Ainsi, la distance avec le comédien est rompue et ce dernier est aussi accessible que n’importe quel spectateur, cassant les codes du théâtre traditionnel. Mission réussie pour les comédiens: la surprise était au rendez-vous puisqu’il est impossible de deviner la suite des événements. Le spectateur se laisse guider aveuglément par le comédien qui a plus d’un tour dans son sac. Nous laisser prendre au jeu a été un grand plaisir: le théâtre immersif et participatif était une grande découverte pour nous, et nous en ressortons conquis par cette forme de communion entre comédiens et spectateurs.

Le final est remarquable: tous réunis dans la salle de théâtre, les comédiens nous invitent un par un à venir danser sur ce qui s’improvise comme une piste de danse. Rendus à une soirée dansante, nous sommes libres de discuter et de nous déhancher, dans une ambiance des plus décontractées. C’est une expérience particulièrement intéressante sur le plan du rapport entre spectateur, comédien et jeu théâtral. Nous avons particulièrement apprécié ce bouleversement de codes et avons été séduits par cette manière de revisiter le théâtre.

Nos remerciements vont à l’attaché de presse Vincent Serreau, ainsi qu’à notre rédactrice Adèle Mondine. Smoke Rings se joue tous les lundis à 20h jusqu’au 26 mars 2018 au Ciné XIII Théâtre, 1 avenue Junot 75018 Paris – www.cine13-theatre.com

 

Février 2018

 Moi Papa, Arthur Jugnot
 au Splendid

Une comédie efficace et enjouée – Quelle fougue, quel enthousiasme cet Arthur Jugnot! Lui que nous connaissons brillant metteur en scène par le théâtre et la magie se révèle également très bon acteur. Il doit sûrement tenir cela de son père, le célébrissime Gérard Jugnot. Grand clin d’œil à son paternel, c’est au Splendid, la salle parisienne mythique qu’Arthur se produit avec brio dans un opus intitulé Moi Papa

Dans une scénographie millimétrée, associant écrans, films, décors amovibles et autres bruitages à propos, le comédien se lance dans un one man show de longue haleine, qui nous tiendra intrigués et riants tout au long. Jugnot nous dépeint avec force satire l’accomplissement, les rêves, les guéguerres et les joies du nouveau papa qu’il est et qu’il fût. On sent le vécu personnel bien présent et c’est avec loquacité et perspicacité qu’Arthur se joue de toutes les situations cocasses et improbables que le statut de futur ou nouveau père lui procure pour son plus grand bonheur ou pour son plus grand désespoir. 

C’est un acteur complet qui se présente à nous pour notre plus grand plaisir. Arthur est magicien et comique à la fois, il nous informe aussi sur la vie de papa sans oublier de nous conter des anecdotes croustillantes tenant de son expérience. Il nous surprend tout au long de la comédie, accompagné d’un grand écran d’où il surgit par magie. Nous sommes subjugués par son talent que nous pouvons partager en couple comme en famille. On rit bien et fort dans cette pièce, il est vrai que l’arrivée d’un enfant est source de tensions, réconciliations ou situations ubuesques dont on n’avait pas idée. Jugnot tient son rôle à bras le corps et emplit la scène à lui tout seul. Il joue d’habiles interactions avec son public conquis et il nous bluffe avec d’astucieux tours de magie dont il a le secret. La pièce est fluide et riche d’adroits rebondissements, le show parlera à tout un chacun et encore plus à ceux qui ont eu le bonheur d’avoir des enfants. 

Moi Papa est frais, riche et très bien mis en scène par le talentueux Sébastien Azzopardi, metteur en scène de pièces à succès telles Le Barbier de Séville ou encore Coup de Théâtre(s). Nous avons hâte de voir ce que nous réserve le surprenant Arthur Jugnot, déjà très présent dans le théâtre français. Il dirige notamment la célèbre société de production LardEnfer ainsi que le Théâtre des Béliers à Avignon.  

Le Théâtre du Splendid, au-devant de la scène depuis les années 1980, est toujours un bonheur à découvrir ou à visiter. De la rue des Lombards au Faubourg Saint Martin, y recèlent de nombreuses histoires connues et appréciées des français: nous avons tous ri aux éclats devant Le père Noël est une ordure! Le temple de l’humour nous propose une programmation déjantée de qualité que nous aimons à voir évoluer. 

Du grand art, on est ravis de voir que la transmission du goût pour la performance scénique est intacte chez la grande famille Jugnot d’acteurs de père en fils. Un spectacle énergique et égayant à découvrir au Splendid. Nous sommes ravis d’avoir assisté à Moi Papa, et remercions l’aimable attaché de presse Guillaume Andreu pour son invitation. Nous remercions aussi notre rédactrice Bénédicte Alessi - 48 Rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris –www.le-spendid.com 

Février 2018 

Deux Mensonges et Une Vérité 
au Théâtre Rive Gauche

La vérité appelée à la barre – Le rendez-vous nous est donné au Théâtre Rive Gauche, dans le quartier animé qu’est celui de Montparnasse un jeudi soir, pour assister à la nouvelle comédie Deux Mensonges et Une Vérité de Sébastien Blanc et Nicolas Poiret dans une mise en scène de Jean Luc Moreau. C’est avec envie que nous arrivons dans ce Théâtre chaleureux qui accueille les talents connus et à découvrir à l’occasion de créations inventives et variées. La salle est comble. Les derniers retardataires s’affairent à trouver leur place, puis noir.

Le rideau se lève, Catherine et Philippe se tiennent là, debout et amoureux. Ils fêtent leur 27ème anniversaire de mariage. Entre eux, c’est  un amour fort et passionnel. Lionel Astier qui interprète le mari, ne manque pas de souligner à sa femme, jouée par Raphaëline Goupilleau que leur couple est entré dans une telle routine qu’ils ne se surprennent plus. Et il en est fier! Pardon? Plus de surprise? C’est la fin du chemin? Impossible pour Catherine qui s’indigne. L’élu de son cœur lui propose donc un jeu: donner trois faits à sa moitié, dont deux sont mensonges et une vérité. Si elle  la trouve, ils se connaissent effectivement bien. Catherine trouve très vite la vérité de son mari, celui-ci prouve à nouveau qu’il a raison. Si Madame trouve la solution, Monsieur, lui, va tomber dans la folie pour trouver la réponse lorsque c’est à son tour de jouer  au jeu de la vérité.

Dès les premières répliques du couple, les réactions ne se font pas attendre dans la salle. Il s’agit là, d’une véritable reconstitution du quotidien d’un couple qui s’aime, tout simplement. Les femmes se reconnaissent à travers le dynamisme de Catherine, qui admire son mari à la force tranquille d’appréhender la vie en couple. Nous entrons alors dans un tourbillon de sentiments, de subtils quiproquos et de situations cocasses.

Dans cette quête de la vérité, Philippe peut compter sur le soutien de son ami, Edouard, à la personnalité atypique mais très attachant, joué à merveille par Frédéric Bouraly dont l’humour, est déjà très apprécié sur vos écrans dans la série Scènes de ménages. Julien Kirsche et Esther Moreau, deux jeunes acteurs très prometteurs, nous font eux aussi sourire par leur jeu de la fille mal-à-l’aise et du jeune homme qui est toujours là où il ne devrait pas être. C’est à l’arrivée de Marc, interprété par le brillant Philippe Maymat, que notre personnage principal perdra toute sa raison.

Des spectateurs devenus aussi  acteurs de l’histoire : on émet des hypothèses, on s’interroge sur le vrai du faux, on mène l’enquête. Et à la manière du rythme et des temps forts  d’un procès, les deux avocats Philippe et Edouard comptent bien trouver des réponses à leurs questions. Ce qui n’est pas sans nous rappeler le duo Holmes/Watson! Chaque partie du couple se défend, joue d’une éloquence parfaite et de longs monologues pour qu’à la façon d’un jury, nous nous fassions un avis clair et précis sur la situation.

Nous devenons complices à la fois de Catherine et de Philippe. Grâce aux changements dynamiques de décors nous ne nous ennuyons à aucun instant. Seul ou en couple, on se reconnaît à travers les personnages. Nous nous sommes tous déjà retrouvé dans cette quête de vérité, la savoir ou non? Nous ne savons pas ce qui nous ferait le plus de mal. Dans notre siège, on se met à la place de Catherine, à la place de Philippe ou de leur fille. Et si cela nous arrive, que ferions nous? A quelques jours de la Saint-Valentin c’est une pièce à ne pas manquer ! En sortant de la salle, nous nous demandons même si nous n’avons pas envie de prendre le risque de jouer à ce jeu…

Nous avons adoré participer à ce jeu qui dérape sous les yeux amusés de la belle Catherine. Elle restera mystérieuse et attachante, jusqu’au dénouement, elle nous mène en bateau sans effort et c’est magnifique! Deux mensonges et Une vérité est une pièce qui nous partage sa bonne humeur dès la première scène. Nous avons adoré voir l’évolution des personnages, tous plus surprenants les uns que les autres. Leurs forts caractères sont tous mis en avant avec brio et humour. Une création pleine de fraîcheur et de bonne humeur qui saura mettre le sourire aux lèvres de toute la famille. Un grand merci à l’attaché de presse Pascal Zelcer pour son invitation, ainsi qu’à nos rédactrices Bénédicte Alessi et Célia Baroth – Le Théâtre Rive Gauche se situe au 6 rue de la Gaité, 75014, Paris – www.theatre-rive-gauche.com

 

Février 2018

Femme au bord de la crise de mère
Théâtre des  Feux de  la Rampe

C’est quoi, être une femme au XXIème siècle ?  Depuis 2009, le Théâtre des Feux de la Rampe accueille en ses salles des représentations théâtrales originales et décalées, notamment en sélectionnant des talents prometteurs. C’est le cas d’Emmanuelle Bodin, artiste interprète qui célébrait ce 18 janvier la dix-septième représentation de son premier one-woman show, la première au Théâtre des Feux de la Rampe.

Dans Au bord de la crise de mère!, l’artiste aborde avec humour le quotidien de la femme dans l’ère actuelle. Pleine d’un dynamisme enflammé, elle met en scène les tribulations d’une jeune femme en passe de devenir mère. Autour de cette figure centrale, différents personnages prennent vie, tous incarnés par Emmanuelle Bodin qui passe de la mère égocentrique et acariâtre à la petite fille curieuse de comprendre son environnement dont il faut s’occuper en gérant en même temps sa vie privée et professionnelle, du père de l’enfant protecteur mais peu lucide à la copine envahissante et pleine de surprises. Au milieu de cette polyphonie de voix, cette jeune maman et ses questionnements sur ce qu’est être femme et être mère. Entre doutes et questions quant à sa personne et ses relations avec les autres, Emmanuelle Bodin met habilement en scène les préoccupations actuelles des femmes tout en les traitant avec humour et décalage. Dans cette représentation comique qui souligne les imperfections de chaque personnage par un jeu théâtral maîtrisé, l’on ressent bien la bonne volonté de cette jeune artiste.  Blagues à part, Emmanuelle Bodin renvoie une image de confiance par un discours final empli d’un optimisme attachant : elle invite les femmes à être elles-mêmes pleinement.

Emmanuelle Bodin, énergique et pleine de bonne humeur, est une habituée des planches. A près de trente ans, elle a déjà joué dans une vingtaine de pièces, mais aussi dans des films reconnus. Après s’être faite remarquée avec succès dans des comédies de qualité telle Bonjour Ivresse!, elle se lance dans un premier one-woman show très prometteur. En compagnie de Vincent Varnier, auteur de génie, et Eric Delcourt, brillant metteur en scène, Emmanuelle Bodin nous offre une représentation hors du commun: la jeune trentenaire Emma, personnage pas si fictif, nous invite alors dans son monde déjanté et rempli de rebondissements.

Un premier one woman show prometteur par une artiste généreuse et pétillante. Nous remercions Guillaume Andreu, attaché de presse, pour son aimable invitation, ainsi que nos rédactrices Bénédicte Alessi et Adèle Mondine. Au bord de la crise de mère! est à découvrir au théâtre des Feux de la rampe au 2 rue Saulnier 75009 Paris – www.theatre-lesfeuxdelarampe.com –

Janvier 2018

D'Elle à Lui
au Théâtre du Rond-Point

Les femmes chantées, l’histoire contée - GoutsetPassions est allé assister avec plaisir à une superbe représentation musicale, un récital personnel et riche mettant la vie des femmes du siècle dernier à l’honneur. Nous arrivons au Théâtre du Rond-Point dans les beaux quartiers de la capitale. Un établissement magnifique doté de deux salles de spectacle et d’un restaurant très agréable. Tout le monde y est souriant et impatient de découvrir, ou de redécouvrir, Emeline Bayart dans son fameux show D’elle à lui, en compagnie de Manuel Peskine au piano (qui personifie lui), un one-woman show réussi qui a su faire parler d’elle.

 

Quel jeu d’actrice! Emeline chante, danse, pleure même, stop. Elle fait une pause au beau milieu d’une chanson. Les sourires se ressentent dans l’audience. Elle reprend avec toujours plus d’entrain. Emeline Bayart est présente d’un bout à l’autre de la scène et ses performances vocales, du chuchotement au chant d’opéra, nous immergent dans l’univers de chacune de ces petites histoires de couples. Elle est accompagnée du brillant pianiste français Manuel Peskine, qui s’illustre magistralement au piano en voguant d’une mélodie à une autre tout en participant avec finesse au récit chanté des histoires qui nous prennent aux tripes. Il s’agit d’un véritable dialogue entre la voix et l’instrument, orchestré par un duo harmonieux. Nous adorons cette ambiance de folie qui ne cesse de nous procurer joie, surprise et rires.

Emeline se fait jeune, plus âgée, elle nous prédit le futur et s’immisce entre les spectateurs qui jouent aussi un rôle dans cette incroyable prestation. Chaque histoire relate la période de vie d’une femme, ses pensées et ses sentiments. Si l’amour et les questions de couple sont au cœur de chaque petite histoire, le jeu et la mise en scène de l’interprète nous tiennent toujours en haleine. Elle incarne parfaitement chaque personnage, nous en voulons plus. Dans cette valse d’immersions dans les univers de l’intime, l’humour et la légèreté gardent la main et offrent un spectacle haut en couleurs.

Chanteuse, comédienne; impossible de trancher car Emeline Bayart est une artiste polyvalente. Après le conservatoire de Lille où elle pratique le piano et le chant dans ses jeunes années, elle fréquente ensuite le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. C’est en 2003, année où elle sort diplômée de cet établissement de prestige, que la première version D’Elle à Lui fait son apparition. Depuis cette date, le spectacle n’a cessé d’évoluer: Emeline Bayart déclare dans un entretien avec Pierre Notte que «certaines chansons ont été abandonnées, d’autres sont apparues, l’interprétation s’est déplacée avec la maturité». Ainsi, l’œuvre est sans cesse renouvelée et promet son lot de fraîcheur au fil des représentations. Manuel Peskine est également un artiste aux talents variés: il interprète au piano aussi bien qu’il compose musiques de scène, orchestrations et arrangements pour le cinéma comme le théâtre. Il est notamment le compositeur de L’Idée fixe de Paul Valéry, mis en scène par Bernard Murat.

Une représentation en constante évolution et un spectacle d’une qualité hors-pair qui tourne avec succès depuis plus de dix ans. Les spectateurs nous racontent d’ailleurs les différences entre aujourd’hui et il y a un an. Un récital à voir ou à revoir au Théâtre du Rond-Point. Nous remercions Hélène Ducharne pour ses aimables invitations à ce beau spectacle, ainsi que nos rédactrices Bénédicte Alessi et Adèle Mondine. Photographies: Caroline Moreau. Théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées, une scène parisienne de renom établie au 2Bis Avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris – www.theatredurondpoint.fr – Janvier 2018

Magic Box
au Théâtre de la Renaissance

Un show interactif et bluffant - Sur l’invitation de Guillaume Andreu, dynamique agent de presse spécialisé Théâtres, nous nous rendons pour la première fois au majestueux Théâtre de la Renaissance, tout proche de la place de la République, qui concentre à ses alentours les hauts lieux théâtraux de l’Est parisien. Nous avons hâte d’assister à un spectacle rare, car on parle ici de mentalisme et de magie, et peu nombreux sont les artistes vraiment doués qui arrivent à nous surprendre et à nous conquérir. C’est le cas de l’un des talents les plus doués de France quand on parle de close-up, mentalisme et tours de magie, le sympathique français Jean-Luc Bertrand qui allie charme, humour et effets sensationnels dans un personnage attachant.

 

Nous pénétrons dans la grande salle historique revêtue d’or et rouge, admirant son plafond enluminé et scintillant. La scène est proche, le public a ainsi une vue bien distincte de tout ce qui va s’y passer. Le rideau se lève et nous découvrons une scène épurée qui ressemble à une vision d’une rue nocturne, dans laquelle semble se mouvoir une boite lumineuse blanche conçue en poupée gigogne, évocatrice d’autant de dimensions du réel et faisant rappel du titre du spectacle: Magic Box.

 

Sur la mise en scène d’Arthur Jugnot, fils de Gérard, on assiste à une jolie narration innovatrice mélant intermèdes, close-ups, démonstrations de mentalisme et des interactions successives et bien à propos avec la salle amusée tout autant que paniquée à l’idée d’être appelée sur scène. Jean-Luc Bertrand en vedette américaine donne de sa personne, se livre, amuse et chauffe la salle, l’ambiance avec son public se met en mouvement avec tendresse et rires, la réceptivité de l’auditoire augmente à chaque numéro tous aussi surprenants les uns des autres. Nous sommes vite mis à l’aise par son jeu et ses échanges fulgurants avec le public, venu nombreux ce soir-là, en particulier en famille en ce jour de vacances scolaires.

 

Le spectacle fonctionne à la perfection et l’artiste exécute des tours de prestigitation avec une dextérité ans faille, il ajoute à son art un charme bien personnel et une touche d’humour qui amusera toute l’assistance tout au long du spectacle. On sent une maîtrise hors normes de son art, Jean-Luc a perfectionné son apprentissage à l’étranger, à New-York mais aussi à Singapour. Ce globe-trotter invétéré a fait le tour du monde pour pratiquer les numéros de magie les plus étonnants. Lévitations, inductions mentales, des tours qui défient les lois de la physique, des hasards qui ne peuvent en être, tout cela nous étonne et nous subjugue, nous ne savons toujours pas comment sont faits plusieurs tours sidérants. Le magicien français est de plus un expert en manipulations de cartes et nous le démontrera à des nombreuses reprises, laissant un public ébahit.

 

Ce que l’on aime lors de cet agréable moment d’extase collective, c’est la mise à contribution du public tout au long du show, lequel sera amené à monter sur scène, avec l’assistance d’un gentil gorille de service qui amusera de les nombreux enfants présents. Tout ici est fait dans la joie et la convivialité, on ne peut manquer de passer un très bon moment de divertissement lors de cette magnifique prestation harmonieuse.

 

Les dons de Jean-Luc Bertrand pour le mentalisme sont impressionnants. Ainsi, il choisit dans le public des spectateurs pour deviner et déclamer des souvenirs d’enfance, donner leur numéro de portable ou de carte bleue, sans complicité aucune, tout simplement bluffant. On aime chez Jean-Luc sa gentillesse, ses coups de coeur aux enfants de l’assistance et ses boutades au public. Le spectacle évolue de mois en mois pour être conçu de plus en plus percutant, on ne se lasse pas, le rythme est soutenu et les numéros tous aussi étonnants les uns des autres s’enchaînent avec brio. Le public s’exclame, crie et monte sur scène avec entrain, le tout se passe avec joie et spontanéité. La clôture du spectacle est un rappel à tous de notre émerveillement d’enfant, nécessaire pour ré-enchanter le monde.

 

Le duo Bertrand-Jugnot signe ici son deuxième opus réussi, après le très acclamé Magicien(s) tout est écrit et c’est une réjouissance pure, on aime cet air décontracté et désinvolte de l’artiste sur scène qui fait mine que tout est simple et facile à réaliser. On se prend au jeu et il est sans douter qu’un tel virtuose sur scène suscitera de nouvelles vocations parmi l’assistance de ce soir.

 

Nous n’avions jamais vu autant de talent personnalisé qui nous ayant coupé le souffle pendant ce grand show de magie, conçu comme un fil tendu de relation directe et intime à son public, où le magicien donne, transmet et reçoit. Un beau moment de grâce à vivre en particulier lors de cette période des fêtes où tout est émerveillement. Un spectacle théâtral de mentalisme et de magie à vivre au Théâtre de la Renaissance jusqu'en avril 2018. Retrouvez notre interview à paraître de Jean-Luc Bertrand dans GoutsetPassions. Nos remerciements s’adressent à Jean-Luc Bertrand, à Anais Brière et à Guillaume Andreu, agent de presse pour cette belle découverte réjouissante. - www.theatredelarenaissance.com –  Janvier 2018

Rémi Larrousse
au Théâtre du Lucernaire

Un spectacle de mentalisme renversant et brillant - Après un démarrage un peu longuet du spectacle, le temps que l’artiste pose le cadre du voyage initiative à travers le monde des rêves dans lequel il va nous emmener, nous arrivons à entrer totalement dans l’univers magique de l’artiste. Tout d’un coup, le show prend une nouvelle dimension. Au détour de son incroyable numéro du sablier du temps qui passe, il dépasse notre entendement et tout le public reste en bug avec cette question simple: comment a-t-il pu faire cela? En effet, le magicien désigne une personne dans le public, le fait choisir des textes à une date donnée et il récite en direct par télépathie ce que la spectatrice est en train de lire. Plus fort encore, il fait apparaître dans le sablier fermé la page manquante du livre daté de l’anniversaire de cette même personne qui décrira ce qu’elle a fait le jour de son dernier anniversaire, citant les prénoms de son entourage. Du grand art, on est carrément bluffés!

 

Le final est aussi une démonstration de force, car il réussit à envoyer par sa pensée le dessin d’une image à six personnes différentes, chaque pièce du puzzle se conformant à la perfection à l’image principale recherchée et découverte à la fin. De l’incroyable, toujours avec finesse et élégance, on est loin des grands shows de magie à la Las Vegas, mais nous assistons plutôt à un éveil à la réflexion sur ce qui nous lie tous. On ne peut en effet comprendre ce spectacle qu’en posant comme hypothèse ou certitude que les pensées de tous sont reliées entre elles et qu’il suffit d’un don confirmé comme celui de Rémi Larrousse pour aller chercher les informations voulues ou y mettre celles désirées.

 

L’artiste nous impressionne aussi en devinant quels ont été nos rêves les plus marquants, simplement à l’énoncé de notre prénom. Il devina à coup sûr tous ceux-ci parmi le public choisi au hasard, avec force détails. Un bel exploit de mentalisme et de devinette mentale réussie.

 

Nous avons vécu un agréable moment de plaisir et d’étonnement qui ne laissa personne indifférent à la sortie du spectacle. Le tout est réalisé sans aucun trucage et certains n’expliquent toujours pas comment il a pu faire ses tours, ce qui ajoute à notre émerveillement en cette période des fêtes. Il est certain que son talent inné nous charmera encore de longues années, félicitations !


Rémi Larrousse, diplômé de Science-Po Paris, est passionné par l’illusionnisme et le mentalisme depuis sa plus tendre enfance. Son spectacle précédent, Script, fut joué plus de 600 fois, et l’artiste reçoit à 29 ans le Mandrake d’Or, distinction française remise aux meilleurs magiciens dont David Copperfield fait partie. Dans Songes d’un Illusionniste, Rémi Larrousse s’intéresse à l’univers du rêve, souvent source de fantasmes : prédisent-ils l’avenir ou sont-ils des souvenirs enfouis ? Grâce à la magie et au mentalisme, il nous convie dans ce monde chimérique, poétique et captivant. Accompagné de Valérie Lesort, sa collaboratrice artistique, il travaille sur ces histoires inventées chaque nuit à travers les rêves. Une belle révolution de l’illusionnisme, Rémi Larrousse nous dévoile son monde et en l’alliant au nôtre. Un spectacle qui saura fasciner les petits comme les grands, l’occasion parfaite pour se retrouver en cette période de fêtes.

Pour l’invitation à ce beau spectacle, nous remercions le talentueux attaché de presse Vincent Serreau et Anais Brière pour sa complicité. Un show qui nous a intrigués et tenus en haleine dans le chaleureux Théâtre du Lucernaire au 53 Rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris - www.lucernaire.fr

Stomp
aux Folies Bergère

Un incontournable spectacle culte et universel - L’équipe du Théâtre des Folies Bergères nous accueille avec toujours autant de gentillesse et d’efficacité dans ce lieu mythique pour nous présenter un spectacle absolument incroyable : Stomp.

 

Sortant totalement des sentiers battus, Stomp est une troupe de huit artistes, créée à Brighton, Royaume-Uni, en 1991 par Steve McNicholas (comédien, musicien, auteur) et Luke Cresswell (percussionniste). Vingt-cinq années de succès, des centaines de milliers de spectateurs: la qualité et la forme unique de ce show sont appréciées, nous en redemandons! Stomp, un véritable choc visuel et auditif. D’une simplicité extrême, le show nous fait voyager: partant des street bands des rues du Bronx, nous voilà un instant plus tard face aux danses celtiques traditionnelles, à l’évocation d’une danse guerrière Masai où face à un haka new-zéalandais.

 

Ici pas de dialogue, pas de langue imposée, seulement l’universel rythme. Pas d’instruments non plus, les artistes nous propulsent dans un monde où tout est instrument. Votre propre corps, une boîte d’allumettes, un balai, des journaux ou des sacs en plastique, chaque objet de notre quotidien se transforme en un formidable outil d’expression. Vous ne regarderez plus jamais votre poubelle ou votre évier de la même façon ! En transformant de simples briquets en lucioles poétiques, nous prenons la mesure de l’incroyable technicité de ces rythmiciens de génie.

 

Stomp transforme le commun en sublime. Il nous offre une ode au recyclage, au métissage, et au vivre ensemble. Nous n’avions jamais vu une telle connivence entre artistes et public: nous rions ensemble, apprenons leur art et participons au spectacle, un concept que nous avons adoré. Plus de quinze tableaux avec à chaque fois une mise en scène très recherchée, tout comme le jeu d’acteurs qui laisse une grande part à l’humour. Nous sommes transportés aux origines de l’Expression, de la Danse et de la Musique. Stomp convient à tous publics au risque de provoquer chez les plus jeunes des vocations pour la musique, le théâtre et la scène.

 

C’est tribal et enthousiaste, cela prend aux tripes et le vivre en live est un moment fort avec mise en résonance de nos sensations intérieures. Faite de tout ce que la rue peut inspirer et puiser comme outils-instruments, Stomp créé un style à part, une sorte de grande fresque de percussions libres et inspirées. Le final est grandiose, on se croirait au Carnaval de Rio. Un beau moment festif et de partage à recommander.

Nous remercions Ann Hanssens, notre contact presse, pour son superbe travail, ainsi que nos rédacteurs René Zimmermann et Bénédicte Alessi. Ce spectacle, à voir ou à revoir, est représenté jusqu’au 24 Décembre 2017, au sein du splendide théâtre des Folies Bergères au 32, rue Richer, 75009 Paris - www.foliesbergere.comDécembre 2017

Welcome to Woodstock
au Comédia

Une comédie musicale française enjouée et réussie - Sur l’aimable invitation de l’agent de presse Xavier Chezlepretre, nous découvrons pour la première fois l’iconique salle du Comédia, haut lieu parisien de performances musicales, théâtrales et chantée, une scène qui a révélé de nombreux talents. Nous avons hâte de découvrir l’une des comédies musicales les plus annoncées de la rentrée, Welcome to Woodstock, une formidable épopée inscrite dans le temps, un roadtrip musical haut en couleurs sur les traces d’un revival du célèbre festival américain de Woodstock.

 

Dès l’ouverture de la scène, nous voici vite plongés dans l’univers déjanté, révolutionnaire et atypique de ces années 66-70. Les décors sont efficaces et changeants, les costumes d’époque et nous rencontrons un nouveau style narratif de comédie musicale, très à propos et réussi, sous la pâte de son auteur de talent le cinéaste Jean-Marc Ghanassia. Les morceaux choisis du répertoire musical pop et rock des Sixties est joliment mêmé à des tableaux joués qui donnent toute la dimension politique et poétique de ces années-là, du rêve de cette jeunesse en rébellion contre tout ordre établi. Le jeu des vidéos d’époque ajoute à cette immersion totale dans cette atmosphère si particulière et si joyeuse de cette période de phosphorescence intellectuelle musicale et libertine. Le metteur en scène Laurent Serrano a su adroitement donner l’impulsion dynamique à ce beau spectacle qui est fluide, harmonieux et nous transporte avec plaisir à une autre époque.

 

Les sonorités et les jeux sonores de l’orchestre sous la direction de l’émérite Philippe Gouadin donnent la mesure de tous ces titres qui fûrent des tubes mondiaux dans ces années. Ces douze artistes, chanteurs et musiciens donnent toute leur énergie au service d’une exécution parfaite de chacun de ces morceaux mythiques des Who, des Doors, d’Otis Reding, de Janis Joplin ou encore de Jimmy Hendrix. Si la production de Welcome to Woodstock est sans prétention de grand budget, elle fonctionne très bien et nous fûrent agréablement surrpris par la qualité vocale, scénique et par le jeu des ces interprètes et artistes d’exception. Chacun y révèle leur personnalité, leurs sentiments, le don de leur personne.

 

Tout ceci forme un spectacle charmant et attrayant et nous fûrent vite embarqués dans cette formidable aventure de cette bande de potes parisiens, qui viennent juste de vivre mai 68 et qui décident de se rendre au concert de Woodstock aux Etats-Unis en autostop sur un coup de tête. S’en suivent les aventures rocambolesques et inattendues de ce petit groupe de joyeux lurons qui vont passer par tous les stades de l’expérimentation sociale et humaine.

 

Ils vont se découvrir des vertus, des plaisirs et des rêves éveillés qu’ils célebreront par le chant, la danse et la musique. Le tout a des allures de jolie fable et on ne peut s’arrêter de reprendre en coeur ces airs que tout le monde connaît. Le public acclame chaque chanson et la salle est comble d’afficionados de cette joyeuse époque.

 

Chaque chanteur réveille l’auditoire et faire résonner sa force vocale dans toute la salle, on remarquera avec distinction le jeu de Jules Grison à la vocalité claire et puissante, et surtout celui de Xavier Combs qui nous réalise une performance rarement vue, sinon jamais vue à ce jour, faisant revivre Jimmy Hendrix sur scène avec brio, avec un numéro de guitare live absolument incroyable.

L’énergie de Yann Destal au chant et à la guitare est aussi révélatrice de son incroyable talent de performer, lui que nous connaissions plus comme l’un des fondateurs de Modjo et son fameux titre Lady (hear me tonight). L’ensemble de la troupe joue et chante à l’unisson, c’est un plaisir de voir autant de belle énergie sur scène et d’enthousiasme dans le jeu des comédiens-chanteurs.

 

On est vite emportés par l’aventure enthousiaste de ce groupe d’amis un peu fleur bleue qui se rendent au célèbre festival. Ce qui est original dans ce spectacle, c’est l’alternance adroite entre scénètes jouées, extraits de concerts live, vidéos authentiques et comédie musicale, c’est un format inédit et attrayant, un nouveau style narratif vient de naître. La proximité du public à la scène renforce ce caractère intimiste et humain, toute l’assistance reprend les titres ultra-connus et les applaudissements fusent. Il y aura trois rappels ce soir-là, du grand spectacle.

 

Bravo à cette solide équipe qui, loin des comédies musicales à grand budget nous livrent un magnifique spectacle plein de sensibilité et d’humanité. Welcome to Woodstock, la comédie musicale la plus réussie de cette rentrée parisienne selon nous, que nous recommandons à tous ceux qui veulent se replonger dans cette époque de fastes et de révolutions. Un beau moment qui redonne de l’énergie et du rire, on aime beaucoup. Pour cette belle découverte, nos remerciements s’adressent à Xaviez Chezleprêtre chez Attitude ainsi qu’à Ludmila Kudjakova accompagnatrice enthousiaste. - www.welcometowoodstock.com - Novembre 2017

Break the Tango
au Casino de Paris

Un show latin et moderne de haut vol - « Sing to remember, Dance to forget – Two Beats, One Heart , Chante pour te souvenir, Danse pour oublier – Deux Rythmes, un Cœur ». - L’évidence est là, faire se rencontrer et s’accorder ces deux arts de la dance aussi complexes et riches que sont le Tango et le Hip-Hop. Le premier, sorti des Conventillos argentines (maisons communautaires qui hébergeaient des familles entières généralement issues de l’immigration) de la fin du 19ème siècle et le B-boying du Hip-hop (danse caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol) né dans le Bronx des années 1970. Les raisons de ces émergences disciplines sont identiques et le génie du chorégraphe de break-dance Suisse Björn « Buz » Meier est de parfaitement les mixer avec une pointe de classique.

 

Sur scène, cinq couples de danseuses et danseurs de Tango Argentin et de danse classique rencontrent, affrontent puis accompagnent cinq danseurs de Break-Dance. Le niveau extrêmement élevé est porté, pour le tango par les anciens champions du monde en couple German Cornejo et Gisela Galeassi, ainsi qu’Ezéquiel Lopez et Camila Alegre, et pour le Hip-Hop par les Break-Dancers de renommée internationale Henry Monsanto, Jonathan Anzalone, Hill Gil Adan, Hernandez Candelas et Kwang­suk Park.

 

De petits pas en grands écarts, plutôt qu’une bande son, c’est le groupe d’Electro-Tango Nuevo qui les accompagne, nous entraine et nous transporte dans un autre monde. Composé de cinq membres de talent, piano, chant, guitare/chant, batterie et bien entendu un bandonéon, sous la houlette du pianiste Ovidio Velazquez, Nuevo nous offre un tango explosif et brillant, toujours très présent, amenant les danseurs à se dépasser. Outre leurs compositions originales, nous y découvrons ou retrouvons avec un immense plaisir un répertoire éclectique couvrant les déjà classiques Otros Aires, Adele ou encore Beyoncé. Leur performance est déjà un spectacle à elle seule.

 

On a aimé cette énergie déployée sur scène, cet enthousiasme communicatif qui génère en nous une passion renouvelée pour cette belle danse qu’est le tango. Le Break’in apporte sa touche de modernité et sert de faire-valoir bien à propos à tous les danseurs et danseuses qui se donnent corps et âme dans cette jolie production dansée. Un beau moment de sensorialité sublimée.

 

En conclusion, que vous soyez fan de d’histoire Sud-Américaine, de Street Art, de Tango, de Hip-Hop ou simplement de musique et de danse, Break The Tango vous transportera dans une parenthèse inattendue et pleine de surprise. L’occasion de changer de monde et de point de vue durant quelques heures. Pour cette belle découverte de presse, nos remerciements s'adresse à Pierre Cordier, agent de presse spécialisé et à René et à Isabelle Zimmermann. Un beau spectacle rayonnant, avec entracte qui se produit encore quelques dates au mythique Casino de Pariswww.casinodeparis.fr et www.breakthetango.com - Octobre 2017

La Nouvelle Eve
 Paris Je t'Aime

Un cabaret parisien émérite et vivant – C’est devenu une tradition chez nous, à l’approche de l’été, nous aimons nous rendre dans des cabarets parisiens fameux, c’est un peu l’annonce festive des réjouissances de l’été. Nous nous rendons dans un cabaret historique du Pigalle parisien, la Nouvelle Eve, un cabaret reconnu que nous apprécions pour sa taille humaine, sa proximité à la scène et son ambiance toujours animée.

 

C’est en effet l’étape incontournable de touristes venus du monde entier, tels ces australiens ce soir-là, venus en nombre (c’est aussi la nationalité de la meneuse de revue) qui mettront une mabiance inédite dans d’autres lieux. Le spectacle lui-même les mettra à contribution, puisque dans les intermèdes, des clowns comiques, des acrobates ou des jeux vont tous les faire monter sur scène. La qualité de chacun de ces intermèdes succulents de rires et d’étonnement n’a rien à envier à celle de la revue de la troupe de la Nouvelle Eve et constituent même des moments de fou rire inoubliables.

 

Chaque soir ou presque, la Nouvelle Eve nous livre ce spectacle réjouissant et chatoyant succédant à un diner de cuisine française de bon alloi. Nous y arrivons pour le spectacle-champagne de 22h30, accueilli par le maître d’hôtel sur son 31. La revue Paris Je T’aime commence, les projecteurs font foison de belles couleurs et les danseuses et danseurs de la troupe nous livrent un spectacle de premier ordre, à l’exécution parfaite. On sent le professionnalisme de ces danseuses en particulier, toutes parfaitement synchrones.

 

Nous sommes sous le charme des différents tableaux présentés, à la fois romantiques, énergiques, branchés ou sexy. L’ensemble est réussi et la proximité de la scène renforce le lien intime aux artistes. La meneuse de revue exécute des chansons live avec une belle voix, on aime à se souvenir de ces belles images vécues. Les costumes féminins sont faits en strass et brillants du plus bel effet.

 

Nous avons passé une agréable soirée, harmonieuse et enjouée, dans la simplicité d’un moment chaleureux et amusant, parmi les 280 convives ce soir là. A la sortie de La Nouvelle Eve, rebaptisée comme telle depuis 1949, nous retrouvons le quartier animé de Pigalle, avec plein d’étoiles dans les yeux de ce spectacle divertissant. La Nouvelle Eve est aussi le lieu intimiste de concerts et d’évènements exceptionnels. Pour cette agréable revue de presse, nos remerciements d’adressent à Olga de la Nouvelle Eve et à Ludmila Kudjakova, charmante accompagnatrice ce soir-là. La Nouvelle Eve Paris, un établissement festif parisien établi avec brio depuis 1897 au 25 rue Pierre Fontaine 75009 Paris - www.lanouvelleeveparis.com Juin 2017

L'Opéra en Plein Air
 au Château de Sceaux

Un opéra estival chatoyant – C’est devenu une tradition estivale française, un été réussi est un été qui fera foison de spectacles en plein air, en particulier de représentations classiques. La France fourmille ainsi de festivals variés qui magnifient de beaux lieux historiques. Sur l’invitation de l’émérite agent de presse Pierre Cordier, nous nous rendons à la générale du tout nouveau spectacle de Benjamin Patou producteur français de talent et du Moma Group, l’Opéra en Plein Air en performance au Parc de Sceaux, un évènement brillant qui partira ensuite en tournée dans toute la France, dans de beaux lieux distinctifs. Il s’agit de la nouvelle saison d’été de ce spectacle faisant partie des tournées estivales de l’Opéra en Plein Air, un réjouissement qualitatif devenu l’un des rendez-vous incontournables de l’été.

 

C’est ainsi que nous avons plaisir à quitter la chaleur étouffante de Paris pour gagner vers le sud, le grand et beau parc du Château de Sceaux, l’un des ouvrages les plus raffinés des joyaux de l’architecture française. A notre arrivée, l’organisation sans faille du Moma Group nous réserve un parking de presse au coeur même du parc, c’est très aimable. Nous gagnons promptement la scène qui compte déjà beaucoup d’invités, représentants de partenaires venus au soutien de ce formidable spectacle des arts vivants et la presse est présente avec force pour cette avant-première. En guest star, nous apercevons Julie Gayet en régie, car c’est elle qui est la metteuse en scène de cet opéra cette saison. Elle succède avec brio à la franco-américaine Arielle Dombasle à cette même fonction dans la précédente édition.

 

La foule est nombreuse en cette belle soirée de juin venue connaître une émotion rare: celle d’assister à l’intégrale d’un opéra dans un cadre majestueux, ici celui du Château de Sceaux. La façade magnifiée servira de décor pour le spectacle. Nous sommes ici pour assister à la répétition générale des Noces de Figaro, célébrissime opéra de Mozart, un opéra bouffe en quatre actes créé le 1er mai 1786 au National Hoftheater de Vienne, d’après le livre intégral de Lorenzo Da Ponte et inspiré de la comédie de Beaumarchais “Le Mariage de Figaro” (1778).

 

Le représentation commence à l’heure et déjà nous notons la présence de personnages tout de noir et blanc vêtus en style baroque, qui passent entre les rangs et du haut d’une fenêtre de la façade, un comédien acclame la foule donnant le coup d’envoi du spectacle. Très vite, l’action commence et l’orchestre sous la direction du dynamique Yannis Pouspouiquikas joue la célèbre introduction de l’opéra le plus réussi de Mozart et l’on suit les contrepétries amoureuses, les comiques de situation du jeune Figaro. Le jeune premier est joué et chanté par le talentueux baryton basse Norman Patzke, il le joue et le chante à merveille ; on s’identifie facilement à ce personnage attachant, empli d’amour pour l’une des femmes de la cour du Comte de Séville, la belle Suzanne. Tout irait bien pour ce jeune couple si ce n’était sans compter sur les retournements, les effets comiques, les quiproquos qui auront lieu pour déjouer les plans du Prince, du chérubin et de Figaro lui-même. Un opéra faisant l'éloge de l'amour triomphant.

 

L’opéra en quatre actes est de haute qualité, on relèvera le confort acoustique de cette scène, ce qui est un exploit en plein air. Toute la troupe joue et chante suivant un haut standard qualitatif et l’on admire la force du travail développé pour mettre en place un tel spectacle, c’est en effet une sacré logistique et le besoin d’avoir l’audace de concevoir et d’exécuter un opéra itinérant en France cet été, une belle initiative à saluer ici. Elle renoue en quelque sorte avec la tradition des troubadours et des cirques d’antan qui allaient de ville en ville.

 

Les deux heures trente de spectacle passent vite, on ne cesse d’admirer les costumes chatoyants, la beauté des airs et de la musique resplendissante dans cette cour du Château de Sceaux. L’entracte sera la bienvenue pour nous remettre d’autant d’émotions visuelles et auditives. L’auditoire est complet ce jour là et le public salue avec ferveur chaque prouesse vocale. L’Opéra en Plein Air réalise à nouveau un sans faute pour cette saison estivale et nous avons hâte de les revoir jouer dans d’autant de lieux prestigieux de France (les prochaines dates étant le 24 juin au Château de Bataille et le 30 juin au Château de Vincennes). Certainement l’un des meilleurs opéras en plein air visibles en France, avec les Chorégies d’Orange. Pour cette belle découverte, nos remerciements s’adressent à Pierre Cordier, attaché de presse de renom et à Ludmila Kudjakova, souriante et attentive spectatrice - www.operaenpleinair.com - Juin 2017

Le Saut Hermès
 au Grand Palais

Un bel événement équestre et sportif – Chaque printemps, le tout Paris et la scène internationale du jumping équestre fait une étape remarquée sous la grande verrière du Grand Palais pour un événement prestigieux faisant foison de réjouissances sportives, le renommé Saut Hermès, pour sa huitième édition annuelle. Sur trois jours, plus de 16 000 spectateurs viennent admirer les prouesses des meilleurs cavaliers mondiaux qui font halte à Paris pour cette épreuve internationale 5 étoiles, c’est à dire le plus haut niveau mondial de la discipline du saut d’obstacle. Les cavaliers connus, têtes d’affiche de ce sport d’exigence personnelle et de complicité animalière, sont reconnus par le public venu nombreux en ce vendredi, premier jour d’animations festives. La presse française et internationale est très aimablement conviée par la Maison Hermès qui régale les convives happy few d’un très goûteux brunch à la française, riche de produits des terroirs de France, certainement l’un des meilleurs déjeuners de presse de l’année.

 

Le Saut Hermès est un évènement plaisant en ce qu’il réunit néophytes, passionnés et grands cavaliers et cavalières de cette discipline admirée et redoutable, le saut d’obstacle de compétition. On admirera en cette journée de printemps la succession fluide d’épreuves variées, telles les épreuves contre la montre, de vitesse, de barrage ou encore celles dédiées aux jeunes talents de moins de 25 ans. Pour ce festin d’élégance sportive, le Grand Palais s’est paré de ses plus belles couleurs, celle de l’édition limitée du carré d’Hermès créé pour cette édition, faite de rose, d’or et d’orange. Autour de la piste centrale, de nombreuses animations divertissent les spectateurs, tournées vers les familles et les enfants: courses de poney, jeux et cheval surprise, une déferlante de bonne humeur sur un parcours festif et ludique.

 

Ici, la bonne ambiance est garantie, on aime flâner dans ces contre-allées à la rencontre d’un artisan sellier Hermès qui nous montre la création minutieuse de la fameuse selle de saut Hermès Cavale. Les épreuves se succèdent et le public partage son enthousiasme face aux exploits de ces cavaliers émérites. On reconnaît volontiers les français couronnés aux Jeux Olympiques tels Roger-Yves Bost, Pénélope Leprévost, Kevin Staut ou Simon Delestre. On admire ces chevaux hors du commun, doués et athlétiques, au caractère parfois taquin, qui refuseront de prendre certains obstacles, laissant leurs cavaliers pantois. L’harmonie de l’homme et du cheval sera consacrée par le spectacle émouvant du dresseur français Mario Luraschi et du metteur en scène Florient Azoulay sur le thème évocateur de Don Quichotte réinterprété au présent, une fresque poétique et burlesque enchanteresse où les cascadeurs- voltigeurs de la troupe Luraschi firent sensation.

 

Le Saut Hermès inaugura cette année un nocturne qui mît en féérie les lumières du Grand Palais et le spectacle chatoyant d’une foule venue nombreuse. Les familles ne furent pas en reste et beaucoup d’animations furent dédiées à la découverte et à l’éveil des plus jeunes à la passion du cheval, son écoute, sa compréhension subtile. Le Grand Prix Hermès fit honneur aux cavalières cette année, car remporté par l’australienne Edwina Top-Alexander sur son cheval California suivie à quelques centièmes de la championne française Pénélope Leprévost sur Vagabond de la Pomme. Le Saut Hermès, un évènement sportif, festif et distinctif à vivre. - www.sauthermes.com - Mars 2017

Holiday on Ice
 en tournée française

Un spectacle grandiose et enchanteur – Chaque année, nous aimons nous réjouir de grands shows artistiques qui marquent la célébration des arts et de l’excellence des talents créatifs. La grande représentation donnée par Holiday on Ice, la célèbre production américaine itinérante de patinage artistique, répond à ce besoin de vivre un rêve éveillé. C’est ainsi que nous nous rendons tous joyeux au Zénith de Paris, pour assister à l’une des représentations d’un samedi après-midi, entourés d’enfants venus nombreux avec leurs parents. Il est vrai que ce spectacle a le don de nous refaire vivre nos émotions d’enfants, faites d’étonnement, d’admiration ou de vertige face aux prouesses réalisées devant nos yeux.

 

Le spectacle Time nous livrera ainsi une jolie fresque temporelle rythmée par des chansons emblématiques des époques dépeintes, un beau spectacle coloré et rythmé réglé sous la férule de Jay Smith producteur exécutif, David Liu, metteur en scène et du styliste Michael Sharp. C’est ainsi une équipe internationale de haut niveau nous livrant de magistrales performances.

Holiday on Ice fait partie de ces moments magiques qui nous permettent de redevenir un enfant afin d'admirer des prouesses acrobatiques extraordinaires venant habiller les scénarios du thème proposé cette année: Le Temps. Nous avons assisté à une parfaite synchronisation de gestes artistiques effectués chaque fois avec classe et élégance. Des acrobates aux capacités félines associant force et finesse pour nous proposer des numéros de très haut niveau. Un résultat provenant d'artistes époustouflants, des sportifs qui nous ont offert un moment privilégié fait d''une symbiose entre la technique de patinage et la maîtrise harmonieuse du mouvement corporel. Tout simplement majestueux.

 

Un spectacle qui nous a permis de voir des personnes s'exprimant avec leurs émotions pour exercer une passion qui a fait chavirer, avec brio, tout le public dans l’odyssée incroyable du Temps. Holiday on Ice est en premier lieu un spectacle pour les adultes cependant c'est aussi une invitation pour les enfants afin de partager en famille un moment d'émerveillement intense dans une ambiance magique et colorée dégageant une très belle énergie positive.

Quel spectacle incroyable qui nous a scotchés du début à la fin. Avec 26 chansons dansées, 40 patineurs sur glace, 300 costumes et deux heures de spectacle incroyable, Holiday on Ice figure parmi les grandes productions internationales tournées en France, une vénérable institution de divertissement sur glace qui célèbre ses 72 ans (sa première fût faite en Ohio en 1943) ayant charmé plus de 328 millions de spectateurs ébahis. Une grande production à suivre en tournée dans toute la France jusqu’à fin mai.- www.holidayonice.frMars 2017

Priscilla, Folle du Désert
 Au Casino de Paris

Des paillettes dans les yeux, des papillons au creux de l’estomac - At first I was afraid, I was petrified … [but] I WILL SURVIVE ! L’extravagante comédie musicale adaptée du film australien éponyme de Stephan Elliott de 1994 (3 prix et 7 nominations), a garé son bus et ses boîtes à chapeau sur la splendide scène du Casino de Paris. Ses 30 artistes, 500 costumes (signés Frédéric Olivier), 200 perruques et bien entendu… le bus Priscilla nous embarque !.

 

Sur le format du road-movie, Mitzi, Felicia, et Bernadette, deux travestis et un transsexuel, nous transportent de Sydney vers Alice Spring à travers un désert d’homophobie, de préjugés et d’intolérance. Intolérance que Bernadette effacera d’ailleurs d’un coup de genou. Il n’est même plus question de genre, la mise en scène et les costumes ne permettent plus de les définir. Seul l’Amour du genre humain est la quête, la solution.

Cette mise en scène millimétrique de Philippe Hersen porte ce spectacle totalement déjanté et subversif haut, très haut dans les cîmes du panthéon de toute la disco/pop-culture en hommage à la liberté d’être et de penser. Sa bande-son, inouïe, rassemble près d’une trentaine des plus grands hits internationaux, de Tina à Aretha, de Madonna à Kylie, des Pet Shop Boys à Cyndi Lauper et aux divas comme Gloria Gaynor… 

Dès le premier tableau, dès les premières mesures, on regrette aussitôt de ne pas pouvoir monter sur scène. Rester assis là, sans bouger, va-t-il être une gageure? Aucunement! La richesse des scènes, la magnificence des décors virtuels ultra-dynamiques, l’extraordinaire énergie des artistes nous clouent sur nos sièges et nous laissent totalement ébahis durant près de deux heures. Les actes s’enchaînent toujours plus extravagants où même l’imposant Priscilla vagabonde aussi aisément que sur une autoroute à cinq voies.  

 

Au terme de l’aventure, Mitzi retrouvera son fils Benji qu’il ne connaît pas. Véritable mobile caché de ce voyage ce garçon de treize ans représente toute l’intelligence de ce que l’humanité peut avoir de meilleur. En effaçant tout a priori, il accueille son père en comprenant et acceptant parfaitement "qu’Être soi" est la clef du bonheur.

 

A voir et revoir en famille, accueilli au sein du mythique et splendide Casino de Paris par des équipes toujours aussi charmantes et professionnelles, laissez-vous embarquer ! - www.priscilla-lacomediemusicale.fr -  www.casinodeparis.fr - Mars 2017

Les Misérables
 Au Palais des Congrès - Paris

Un spectacle envoûtant - Que dire de ce somptueux spectacle musical repris maintes fois depuis plus de trois décennies et devenu, au fil du temps, une œuvre référentielle du roman éponyme de Victor Hugo, "Les Misérables" !

 

Le concert à l'affiche du Palais des Congrès - Paris-Porte Maillot - pour trois dates puis en tournée dans toute la France est absolument radieux avec le majestueux orchestre symphonique Victor Hugo Franche-Comté dirigé avec brio par Alexandra Cravero accompagnant une troupe dynamique composée de trente chanteurs lyriques et semi-lyriques en costumes d'époque. Ils nous offrent des prestations puissantes et émouvantes et nous emportent dans un tourbillon d'émotions profondes tout au long de la représentation. La musique écrite par Claude-Michel Schönberg et les paroles par Alain Boulbil donnent un résultat absolument remarquable.

 

L'ensemble est parfaitement orchestré. Le conteur incarnant Victor Hugo, Christian Décamps, nous dépeint les différents tableaux chronologiques de l'histoire très authentiquement. Le roman est synthétisé à merveille. Nous sommes pris dans l'existence sombre de Jean Valjean, le bagnard au grand coeur, et de Cosette, la frêle enfant maltraitée et exploitée par des adultes sans scrupule. Ils nous transmettent souffrance et sentiments forts qui étaient le lot du quotidien de la population révoltée, souvent très pauvre de cette période troublée qui a contribué à l'évolution socio-politique de la France. « Les Misérables », l'une des meilleures œuvres du XIXème siècle est un classique incontestable de notre littérature et cette dernière version musicale un trésor de professionnalisme.

 

Victor Hugo est un écrivain fondamental, le spectacle musical un chef d'oeuvre actuel. La scène sobre, les interprètes costumés, les jeux de lumière modernes et puissants et l'orchestre magistral nous prennent aux tripes. Les artistes au cœur de ce concert doivent être mis à l'honneur. Ils sont magnifiques. Le rôle de Cosette est interprété par trois talentueuses chanteuses, Maxine Toqué, Anne-Fleur Jacquot et June Van Der Esch ; Xavier Mauconduit incarne Jean Valjean avec prestance. Nous avons également remarqué Pierre-Michel Dudan, Javert ; Ita Graffin, Fantine ; Roman Debois et Christine Koubbi, les Thénardier ; Jean-Christophe Born, Marius ; Mickaël Roupie, Enjolras et Pierre Gommé, l'incontournable Gavroche. Nous pourrions les citer tous car ils forment un ensemble harmonieux, profond et dense. Ils sont si impressionnants de maîtrise.

 

Comme il est réconfortant de nous retrouver devant des artistes accomplis, rayonnants, investis de leurs personnages respectifs dans une sorte de tragédie chantée empreinte de notes permanentes d'amour et d'espoir. Nous sommes en France et ce genre de spectacle démontre que notre culture est forte, fondamentale pour une ouverture d'esprit tout public. Nous vivons aujourd'hui une période aussi incertaine qu'à l'époque des "Misérables" et la détresse transmise par les interprètes de ce spectacle est la même que celle des français d'aujourd'hui qui voient l'identité de notre pays en grand danger. Il est essentiel de nous laisser porter par la noblesse de notre culture. Le concert "Les Misérables" est à la fois magnifiquement artistique mais aussi pédagogique et symbolique. Nos jeunes doivent avoir l'opportunité d'aborder la littérature sous cette forme afin de leur susciter l'intérêt dont ils ont besoin pour devenir les acteurs du Futur.

 

N'hésitez pas à profiter d'un moment intemporel emblématique de la force culturelle française. C'est un spectacle grandiose ! - www.lesmiserablesenconcert.com - Mars 2017

Réversible
 Au Bataclan - Paris

Un spectacle enthousiaste de haut niveau – Réversible, le dernier spectacle de la très créative compagnie québécoise des 7 Doigts de la main, nous propulse encore une fois dans le nouveau et délicieux concept du Cirque Théâtral.

L'extraordinaire précision de la mise en scène de Gypsy Snider et Isabelle Chassé offre avec une grande fluidité, une impression d'improvisation permanente digne de la Commedia dell'Arte. Elle nous entraîne dans un merveilleux mélange de contorsions, de mimes, de ballets acrobatiques, de danses contemporaines. Toujours parfaitement esthétique, ces performances physiques semblent parfaitement simples et naturelles. Les accessoires sont nombreux, le décor lui-même, mobile et dynamique, en est un à part entière. En cassant les codes du Cirque et du Théâtre, ils nous permettent de perdre nos repères pour mieux nous subjuguer.

Le scénario peut sembler obscur, mais la trame narrative très simple permet de le saisir sans recourir abusivement aux dialogues. Il y est question de vie dans sa durée, du parcours de "l’ancêtre" et de retours en arrière, de retours sur la mémoire, pour mieux affronter notre futur. Avons-nous affaire à 8 comédiens ? 8 danseurs ? 8 jongleurs ? 8 contorsionnistes ? 8 saltimbanques ? Certainement à 8 performeurs aussi précis que gracieux.

Le décor mobile représente les murs d'une maison, d'un lieu de vie. Tant extérieurs qu'intérieurs, nos huit interprètes entrent et sortent par des portes et des fenêtres qui s'ouvrent sur eux comme des occasions à saisir. Des portes qui se referment aussi comme autant de déceptions, d'actes manqués.

Toute la scénographie tourne autour de ces murs. Des murs que l'on érige, que l'on escalade, que l'on contourne. Ils se transforment en autant de praticables, de terrains de jeux, de théâtres de vie, tantôt de l'intérieur, tantôt de l'extérieur (d'où le titre du spectacle ?).

Les amateurs de cirque pur seront comblés par autant d'appareils, autant de grâce et de défis. Nous y avons retrouvé les contorsions, les équilibres, les portés et jonglages, la corde lisse et les tissus aériens en synchronisé, les cerceaux, le fouet, la planche coréenne. Une roue allemande qu'une incroyable maîtrise permet d'exécuter dans un espace réduit. Sans oublier un époustouflant mât chinois et même un skate-board !

Il faut aussi citer la musique, support incontournable de ce spectacle. Presque palpable grâce aux arrangements de Colin Gagné, elle prend ici l'importance du dialogue, de la narration.

Un magnifique spectacle à apprécier en famille au nom des générations précédentes qui ont construit notre présent, ce que nous sommes. Le lieu qui l'accueille est aussi très emblématique puisqu'il s'agit du Bataclan, entièrement rénové et rendu aux cultures riches. Très confortable, il est animé par des équipes absolument adorables. -  www.7doigts.com -  www.bataclan.fr - Mars 2017

Saturday Night Fever
 Au Palais des Sports - Paris

Un déferlement d'énergie – Waouh, quel spectacle ! "Saturday night fever" est une adaptation de la mythique histoire de Tony Manero et de Stéphanie Mangano interprétée avec brio par John Travolta et Karen Lynn Gorney dans le film-culte sorti en avril 1978. Fort heureusement, la comédie musicale actuelle est une représentation moderne alliant jeux de scènes, chansons et ballets éperdument dynamiques.

 

Lorsque nous sommes entrés dans l'amphithéatre du Palais des Sports (le Dôme), nous avons découvert une immense salle pratiquement comble emplie de gens calmes et souriants venus passer un moment résolument agréable. Tout le monde était déterminé à entrer dans l'ambiance effrénée du spectacle et cela a été une source de plaisir communicatif de danser en rythme avec les artistes sur des chansons disco, reprises des Bee Gees. Quelle atmosphère revigorante !

 

La troupe évoluait sur une scène imposante présentant des tableaux successifs déroulant les étapes chronologiques de cette histoire d'amour essentiellement basée sur la communion de deux êtres par la danse. Nous avons pu suivre l'évolution de la relation de ce couple qui a organisé sa vie autour de la danse devenue l'essence d'un quotidien qui, pour Tony surtout avait été jusqu'alors banal, sans intérêt et morose. Cela nous a démontré que la passion donne des ailes et que tout est possible si nous avons foi en nous-mêmes. Le thème n'a pas pris une ride et est toujours d'actualité aujourd'hui.

 

Il a été saisissant de constater que Fauve Hautot a totalement maîtrisé la scène avec sa personnalité à la fois sauvage et émouvante. Le rôle de Stéphanie lui allait à merveille. Il nous a été difficile de détacher nos yeux de ses prestations fortes, précises et si gracieuses même si Nicolas Archambault dans le rôle de Tony était tout-à-fait à la hauteur du personnage avec force, virilité et sensualité. La troupe entière a été sublime avec une énergie débordante, des chorégraphies superbes et des chants majestueux. Quel jeu de scène avec des ballets contemporains si prenants. Un vrai coup de cœur !Nous avons été pris par le spectacle d'un bout à l'autre sans aucun moment de faiblesse.

 

Il faut vraiment aller voir cette comédie musicale dansante très réussie même si le sujet est un peu (ou totalement) vintage. Il existe tellement de thèmes actuels à traiter de façon constructive que nous espérons que cette troupe magique se produira à l'avenir pour parler du présent et ne plus nous ramener dans un contexte suranné. Enfin, toujours est-il que la représentation a été magnifique, les décors lumineux, les costumes flamboyants, les prestations précises et la mise en scène très réussie. Bravo ! Nous sommes tous à la recherche d'émotions fortes afin de donner du piment à notre existence souvent stressante et lorsque nous découvrons des artistes aussi talentueux, nous sommes vraiment dans l'attente d'oeuvres contemporaines, d'aujourd'hui. « Saturday night fever » a été grandiose en son temps mais reprendre des histoires anciennes ne donne pas vraiment envie aux jeunes d'aller voir les spectacles. Pourtant cette représentation de « la fièvre du samedi soir » a été jouée avec modernité. Nous sommes certains que cette troupe va continuer à se produire avec la magie de son talent en pensant au public ado qui ne demande qu'à se cultiver et découvrir les arts au travers de tels spectacles joués avec passion.

 

Nous avons été transportés. Nous sommes sortis rassérénés. A ne pas manquer ! -www.saturdaynightfever.fr - Février 2017

Cinq de Coeur / Le concert sans retour
 Au théâtre Des Bouffes Parisiens

Surprenant et très original – Dans le magnifique Théâtre des Bouffes Parisiens, situé dans le 2ème arrondissement de Paris, assis confortablement, nous avons pu assister à un spectacle musical atypique qui doit son succès à des artistes hors normes. Cinq de Coeur nous a livré une prestation bluffante, remplie d'humour tout en démontrant une technique vocale impressionnante. Les cinq comédiens ou plutôt chanteurs (deux sopranos, une contralto, un ténor et un baryton-basse) ont pu ainsi très facilement embarquer les spectateurs dans des délires humoristiques en s'appuyant sur des œuvres classiques, des chansons françaises, américaines, ou encore des bruitages maîtrisés à la perfection.

 

Nous avons découvert cinq comédiens s'amusant comme des enfants à manipuler avec une aisance déconcertante un superbe talent provenant d'abord d'un extraordinaire travail de fond qu'il se doit d'être mentionné. Le résultat nous permet d'en profiter et d'admirer une troupe qui nous a offert des numéros vocaux d'exception. Que dire de cette facilité à imiter avec exactitude, par exemple un saxophone ou un tourne-disque tout en y mettant une magnifique force enfantine.

 

Nous avons aimé cette amusante synchronisation entre comédiens défiler devant nous et le besoin de faire participer le public pour obtenir un résultat où chacun a pu profiter d'un moment de fraîcheur. Cinq de Coeur est un concept original et nous espérons revoir ces fabuleux et enjoués artistes pour nous présenter d'autres thèmes valorisant aussi des chansons contemporaines. Ce fût une très belle et rafraîchissante surprise d'avoir été témoins d'une gymnastique vocale de haute performance enrobée de la fougueuse passion d'artistes accomplis. Un exercice qui n'est pas donné à tout le monde et qui a été parfaitement réussi par la troupe Cinq de Coeur.

 

Un spectacle musical sans faute note, joué dans un lieu à la hauteur de la prestation d'artistes dont le moteur est de mettre tout en œuvre pour que le spectateur s'évade dans un monde musical a cappella de haute voltige. Bravo les artistes  - www.cinqdecoeur.com www.bouffesparisiens.com - Février 2017

Le Cirque Alexis Grüss
 dans Quintessence

Un cirque magistral et fantastique – Chaque année, en cette période des fêtes , petits et grands aiment célébrer la féerie de la vie ; la joie de retrouvailles familiales nous donne envie de vivre des moments exceptionnels. C’est ce que nous aimons en faisant la belle expérience immersive et sensorielle d’un très grand spectacle de cirque, tel celui du fameux cirque Alexis Grüss, l’une des plus illustres grandes maisons circassiennes françaises. Installé dans le Bois de Boulogne à Paris 16ème, le haut chapiteau lumineux nous salue joyeusement. Nous sommes ravis à l’idée de vivre du nouveau spectacle haut en couleurs Quintessence, leur 43ème création, issu des meilleures traditions du cirque français et modernisé par l’apport artistique élégant des Farfadais, les émérites équilibristes-acrobates français de niveau international.

 

Les Farfadais sont des acrobates hors pair, ils illuminent le haut chapiteau de leurs danses aériennes harmonieuses, c’est époustouflant, virevoltant, tout ne tient qu’à un fil mais c’est si maîtrisé que cela devient sublime. On retient son souffle, c’est périlleux mais la magie l’emporte, on applaudit à chaque exploit, surhumain. Fidèle à sa réputation d’excellence, au sol, la part belle sera donnée aux chevaux, magnifiques destriers au service des voltigeurs équestres de la grande troupe Grüss. L’exécution des numéros est remarquable, nous assistons à un grand spectacle de niveau international, irréprochable. Le spectacle est fluide, sans temps mort. Les scènes alternent humour et beauté, gravité et poésie, c’est très réussi.

Ainsi chaque saison, petits et grands se retrouvent au coeur de l’hiver pour venir admirer un spectacle de haute qualité, qui réjouira les sentiments de tous. L’émérite famille Grüss nous reçoit avec faste et décline un vrai show dans la pure tradition circassienne française. Le réputé Alexis Grüss, toujours fringuant, officie avec paternalisme attentif sur sa troupe, on y reconnaît ses fiels et les générations qui se suivent, toujours empreints de la même passion pour les arts du cirque équestre. Le spectacle est riche de numéros qui s’enchaînent avec efficacité, alternant les prouesses des cavaliers-acrobates Grüss avec le ballet aérien des Farfadais, le tout sublimé par un orchestre et des chants live. C’est réussi, surprenant et les deux heures trente passent vite, surtout pour les enfants venus ce dimanche, tous émerveillés par autant de lumière et de brio. Les performances des Grüss seront les plus vivifiantes, en particulier ceux des carrousels de chevaux réunissant 17 et 26 chevaux dans un ballet grandiose réalisé sur une si petite piste.

 

Les Farfadais ne sont pas en reste par leur évocation brillante des quatre éléments, ils ajoutent de la poésie à cette fresque mythologique nous narrant l’histoire merveilleuse du cheval Pégase. L’ensemble est rondement mené, il s’agit là d’un beau spectacle de cirque traditionnel avec les moyens donnés à cette ambition artistique. Le chapiteau tout illuminé est toujours un retour vers des souvenirs de l’enfant que nous étions tous.

 

Nous avons plaisir à vivre de belles émotions qui nous sont provoquées spontanément, c’est la beauté de la simplicité de ces numéros où rêve et imaginaire sont sublimés par une technique infaillible. Nous mesurons alors le niveau d’excellence de ces artistes, musiciens et athlètes de l’extraordinaire, qui sans cesse renouvellent leur performance à couper le souffle. Tout est beau et fantastique dans cette formidable assemblée de talents.

 

Le spectacle est un doux rêve de l’émerveillement, une symphonie magique enjouée et énergique qui nourrira les familles et les spectateurs de joies vives. Equitation de haut vol, numéros spectaculaires (en particulier l’équilibriste sur échelles), voltige magnifique (Les Farfadais), tous les ingrédients d’un spectacle chatoyant et remarquable sont réunis ici. L’un des plus beaux spectacles de cirques vus, un incontournable de cet hiver. - www.alexis-gruss.com – Février 2017

Hit Parade
 au Palais des Congrès de Paris

Un divertissement hors du temps – Cela a été un réel plaisir de se retrouver dans le magnifique amphithéâtre du Palais de Congrès même si certains sièges montrent quelques marques de fatigue. La salle était comble ce dimanche après-midi et les spectateurs bien décidés à admirer les prouesses technologiques annoncées à grand renfort médiatique.

 

Il s'agissait de faire revivre, l'espace d'un moment, des stars des années 1975. La comédie musicale était bien pensée avec la préparation d'une émission de TV de l'époque. Nous avons pu découvrir des tableaux dynamiques, colorés, très esthétiques. Une troupe de danseurs et danseuses en petite tenue est venue rendre réalistes les hologrammes de Claude François, Dalida, Mike Brant et Sacha Distel.

 

Mais étaient-ce vraiment des apparitions holographiques ? L'industrie cinématographique nous a appris à voir évoluer au milieu d'un groupe réel, des représentations technologiques de personnes virtuelles. Dans Hit Parade, les artistes apparaissaient au fond de la scène, comme si un rideau les séparaient du reste des danseurs. De ce fait, même si le spectacle était agréable, l'effet magique d'hologrammes manquait quelque peu.

 

Ce spectacle d'un nouveau genre est, sans aucun doute, intéressant à découvrir même si l'âge des chanteurs présentés est rédhibitoire pour un public jeune. Hit Parade est un signe d'évolution vers le mixage du réel et du virtuel. Il faut toutefois ne pas encenser le rendu alors que le résultat est un peu faible. Nous avons été charmés par les jolis ballets de la troupe « réelle » mais le côté vintage est légèrement paradoxal avec la volonté d'un spectacle futuriste. Il est sans doute sécurisant de revivre des moments plaisants d'une époque révolue. Pourtant le but des spectacles peut devenir celui de l'anticipation du futur et dans ce cas les spectateurs de tous âges vont être intéressés.

 

En conclusion, Hit Parade est à voir pour que ce genre de comédie musicale se développe sur des sujets plus actuels. Faites-vous votre propre opinion en allant découvrir cette mise en scène. Il est visible que la performance a demandé un gros travail de préparation. Toutefois les quatre stars en action avaient un aspect légèrement fantomatique. En tout cas, nous saluons l'esthétique du spectacle ainsi que l'intention technologique. Allez-vous rendre compte par vous-même. Cela en vaut la peine ! - www.hitparade-lespectacle.com - Janvier 2017

Le Cirque Le Roux
 à Bobino

Un cirque moderne enthousiaste – En cette fin d’année, tout-un-chacun aime célébrer une certaine féérie, un enchantement du réel par de belles émotions, comme si nous cherchions l’âme d’enfant qui sommeille encore en nous. Le spectacle énergique et divertissant The Elephant in the Room du Cirque Le Roux à Bobino nous donne cette occasion rare de faire apparaître en nous des émotions encore insoupçonnées. Nous découvrons émerveillés un cirque esthétique, baroque et onirique où la recherche du spectaculaire ne cède pas à un très grand professionnalisme. Tout y est formidablement bien exécuté, les numéros s’enchaînent avec fluidité et l’énergie y est intense. Nous sommes pris dès le commencement du show dans un rythme haletant allant de suspens en suspens. Les exploits se succèdent et nous saluons ici le très haut niveau de cette troupe, déjà acclamée sur les plus grandes scènes internationales. La joyeuse compagnie du Cirque Le Roux nous communique sa passion innée pour une nouvelle esthétique du cirque et démontre son talent remarquable dans cette jolie fresque burlesque très bien réglée qui réjouira tout public. Nous sommes loin du cirque traditionnel mais dans une épure recherchée sublimant un réel poétique et chaleureux, le tout dégage une harmonie anachronique dansée et jouée du plus bel effet. L’humour n’est pas en reste dans ce spectacle virevoltant, léger et rafraîchissant. Les artistes circassiens canadiens nous font une nouvelle démonstration d’excellence de cet art outre-Atlantique: une exécution parfaite, toute en douceur et simplicité. Nous sommes plongés avec délicatesse dans un univers onirique et baroque, vivant une histoire d’amour et de mœurs entrecroisés qui sont le moteur d’une aventure passionnée entre quatre êtres qui s’enlacent, se détestent, s’oublient et se réconcilient. The Elephant in the Room révèle un nouveau genre: le théâtre circassien, une sorte de Vaudeville énergique dansé, aérien et rythmé, c’est très réussi. La performance est esthétique, belle et berçante d’émotions. On est sous le charme, crescendo, jusqu’à l’apothéose de cette démonstration de talents, sur le mât chinois. Une belle histoire qui nous est contée par ces quatre génies circassiens. On mesure l’exploit répété de telles performances qui resteront gravés comme de beaux souvenirs impressionnants. Un spectacle fort et puissant, qui ne laissera personne indifférent. Une vraie bouffée d’oxygène et de performances surréelles, un incontournable circassien de ces fêtes. Photographie: Francesca Torracchi - www.cirqueleroux.com - Janvier 2017

Burt Wayne, mentaliste
 au Théâtre du Gymnase

Un showman français spectaculaire – La nouvelle année est propice à des réjouissances d’exception. Tel est le cas du spectacle exclusif du mentaliste français Burt Wayne qui donne son étonnant spectacle, intitulé Le Salon Fantastique. Un voyage extraordinaire qui nous est donné avec enthousiasme, générosité et splendeur par le dynamique et éloquant Wayne. Les happy few se réjouissent et s’esclaffent au rythme des numéros se succédant à un rythme soutenu. Affublé d’un casque argenté lui bloquant toute vision, tel un Xmen aux super-pouvoirs, Burt va découvrir tous nos secrets, sonder nos esprits et nos passés, il arrive à tout sentir et deviner, c’est un réel talent qui nous a laissé sans voix d’étonnement et de stupéfaction. Un grand performeur qui a réjouit toute l’assemblée. Tout est fait avec brio, élégance et le spectaculaire s’enchaîne sans pouvoir s’arrêter. On acclame, on est surpris, on tombe dans ses gentils pièges. C’est du grand art et on se demande encore comment il a pu accomplir de tels exploits. Wayne, un grand maître du mentalisme, de l’irréel devenu réel, est bluffant. Sa présence scénique est brillante, assurée, il a ce charme particulier qui le rend attachant. Le spectacle est bien mené, d’un qualité digne des grandes prestations internationales. Le cadre des salons de l’Intercontinental est somptueux, transformant cet événement ludique en grande soirée d’exception. Wayne, à l’instar d’un Bruce Wayne dans Batman, nous étonne de ses tours et astuces venus d’une autre dimension, c’est étonnant et renversant de sensationnalisme. De belles émotions partagées par un public enthousiaste qui demandra plusieurs rappels. Burt Wayne, un mentaliste doué déjà primé par ses pairs, un talent français à suivre avec grand intérêt et à découvrir au Théâtre du Gymnase en 2017. - www.burtwayne.com – Décembre 2016

Boléro
 d'Aramé Production

Un spectacle enjoué et charmant - Aramé Production, le dynamique tourneur des plus grands ballets d’Europe de l’Est en France, produit chaque année une œuvre originale dans son riche programme, une production faite sous son entière gouverne artistique. En ce début de tournée nationale, nous sommes présents au Palais des Congrès de Poitiers pour assister à la magistrale représentation de Boléro, une magnifique représentation scénique dansée, inspirée du fameux Boléro de Ravel, un spectacle réussi conçu comme un hommage au célèbre chorégraphe français Maurice Béjart. Si les chorégraphies ne sont pas issues du maestro lui-même, c’est le traitement inspiré de ces pas chassés et croisés, de ses couples dansants enlacés, cette scénographies brillante et acclamée qui nous a séduit. Nous assistons à un vrai show digne des grandes productions internationales. Finesse, grâce et sensualité sont au rendez-vous par la performance parfaite de la troupe du ballet de l’Opéra National de Russie, dont le niveau d’excellence est irréprochable. La fresque historique et stylistique fait écho à la vie de l’étoile russe Ida Rubinstein, qui fût l’égérie et la mécène de Maurice Ravel qui créa pour elle en 1961 son fameux Boléro. Modernité et classicisme se mêlent avec émotions et mélodies chatoyantes transmettant toute la joyeuse fougue du Boléro. Sur des musiques de Ravel, Massenet et Saint-Saëns, le ballet tout entier se transforme en une réjouissante assemblée de talents doués et rayonnants. Les costumes magnifient le corps des danseurs et danseuses du ballet, les décors oniriques ajoutent à la richesse du spectacle. C’est une vraie symbiose des énergies sur scène, nous nous sentons investis à corps entiers dans l’action scénique, les corps s’enflamment et les scènes s’enchaînent jusqu’à l’apothéose finale, une grande finale resplendissante d’énergies dansées. On aime à se laisser porter par un tel enthousiasme et autant de finesse élégante. C’est léger et puissant à la fois, étincelant de beauté. Un spectacle à voir et revoir, en tournée dans toute la France, Suisse et Belgique. Nos remerciements s’adressent à Fany Martinenq d’Aramé Production, également connu sous le nom de France Concert - www.franceconcert.frDécembre 2016

Les Longines Masters
  de Paris

Une manifestation sportive d’exception – Chaque début décembre, un agréable rituel s’installe: face à la froideur de l’hiver, venir se conforter à la chaleureuse animation et spectacle des internationaux de saut d’équitation sportive, les Longines Masters 2016. Quatre jours de réjouissances, d’animation, de sport de haut niveau avec un zeste de glamour. Une réunion sportive très attendue des 171 cavaliers engagés, issus de 25 pays, une jamborée internationale de ce que le sport équestre connaît de meilleur au monde. En écho simultané au Salon du Cheval attenant, les Longines Masters sont une manifestation d’exception, l’une des deux qui font figure de proue de cette discipline ardue à Paris, avec le Saut Hermès qui se tient en avril. Nous nous réjouissons de cette ambiance festive et conviviale où proximité avec les cavaliers et leurs magnifiques montures, mélange des foules et bonne humeur générale donnent un goût plaisant à ces journées bien remplies. Elles sont rythmées par des alternances d’épreuves sportives, de shows de charité, de démonstrations de prouesses équestres, sans oublier un gala d’ouverture chatoyant. Nous reconnaissons les têtes d’affiche de ce circuit sportif international, tels que les médaillés olympiques français de cet été: Pénélope (Leprévost), Kévin (Staut), Roger-Yves (Bost) et Philippe (Rozier). Nous croisons également l’anglais John Whitaker, le doyen de ces épreuves ou encore le cavalier marocain Abdelkebir Ouaddar, vainqueur du Grand Prix Hermès cette année. Le moment le plus mémorable est comme chaque année le gala équestre de charité où les sportifs font preuve de beaucoup d’humour et d’auto-dérision pour faire rire un public parisien conquis et chaleureux. On y reconnaîtra Charlotte de Monaco, Guillaume Cannet, Nicolas Canteloup coté cavaliers, Manu Payet, Audrey Marnay coté marrains et marraines, Jean Roch et l’influenceuse française Caroline Receveur, cotés juges du style, tous venus soutenir cette fête participative et conviviale. Le sport de haut niveau ne fût pas en reste, avec des épreuves très suivies et exigeantes comme le Speed Challenge (de nombreux abandons sur faute ce jour là dont Philippe Rozier sur Rêveur de Kergane) ou encore l’épreuve de barrage du dimanche où seuls les 25 premiers cavaliers mondiaux peuvent s’y affronter dans un contre-la-montre intense, remporté par le cavalier belge émérite Grégory Wathelet. Nous nous lasserons pas d’admirer ces magnifiques montures qui sont autant d’athlètes d’exception. Deux de ces chevaux hors normes aux noms évocateurs (Ornella Mail et Orient Express) prendront leur retraite cette année, leur solide carrière est ovationnée. L’un des attraits de ces Masters parisiens, c’est la chaleur communicative du public parisien, fait de passionnés enthousiastes. Un bel événement à vivre avec plaisir et émotions. Nos remerciements s’adressent à Nadège Coulet de l’agence Ciel Rouge pour sa très aimable organisation. www.longinesmasters.com - Décembre 2016

Un été 44
  au Comédia

Histoire, souffrance et amour – Nous nous sommes retrouvés à une époque de notre passé peu glorieux, celle du 6 juin 1944, jour de la libération de la France. «Un été 44» est un spectacle musical attrayant animé par des effets spéciaux rendant les décors réalistes et authentiques. Lorsque nous sommes arrivés au Théâtre le Comédia, nous avons été accueillis par un personnel en uniforme militaire de la Seconde Guerre Mondiale. De quoi nous mettre dans l’ambiance. Nous sommes entrés dans une grande salle au décor sobre et contemporain et avons pris place dans des fauteuils confortables. Lorsque le spectacle a commencé, nous nous sommes retrouvés plongés dans le quotidien terrorisant des français ordinaires pendant cette période de conflit inacceptable. Il s’est agi de plusieurs scènes de la vie de ce moment. Des jeunes filles recluses dans une cave, des soldats français, allemands, américains et autres alliés, des résistants tous transis de peur. Dans ce décor à l’ambiance de souffrance, de haine et de soif de vengeance, nous avons pourtant assisté à l’éclosion d’histoires d’Amour, soit interdites, soit empruntés de rencontres imprévues avec des alliés. Nous avons assisté au mal-être des uns et des autres puis les plaisirs et la joie ont peu à peu pris place pour oublier l’aberration de cette guerre qui n’a comme autre raison d’exister que les luttes de pouvoir de cette élite non humaine qui prend les gens pour des cobayes économiques et politiques. Que dire de cette œuvre sinon qu’elle est d’actualité dans notre monde de plus en plus barbare. Que d’émotions ont ressurgi provoquant des larmes venant de nos coeurs meurtris. Les chanteurs et chanteuses étaient dynamiques, jeunes, empli d’énergie avec des voix nous prenant aux tripes! Nous avons été emportés dans cet univers de souffrance et avons constaté que l’Amour finit toujours par triompher. Nous sommes certains qu’il est essentiel d’aller voir ce spectacle musical pour prendre conscience de l’inhumanité des guerres et refuser d’entrer dans un nouveau jeu d’affrontements orchestré par les élites d’aujourd’hui. Quelle belle leçon de vie que cette tragédie vécue au quotidien transmise par des chants émouvants nous amenant vers des sentiments de construction ou de reconstruction après l’horreur. Un spectacle vibrant à ne pas manquer! - www.unete44.com - Novembre 2016

Comment garder son mec
  à la Grande Comédie

Un seul-en-scène chatoyant et réussi - La file d'attente devant la Grande Comédie était si longue ce soir-là que nous pensions qu'il n'y aurait pas assez de places pour tout le monde. Pourtant nous avons pu tous nous installer dans la grande salle du théâtre aux sièges confortables et au décor neutre offrant une scène sobre, sans fioriture. Et là, Alil Vardar a fait son entrée empli d'énergie, tout sourire et bien décidé à animer la soirée sans temps mort. Pari réussi. Quel showman ! Si vous suivez le parcours de ce battant débordant d'optimisme, vous avez remarqué que les différentes pièces qu'il a écrites et souvent interprétées ont un point commun: le sujet, à savoir la vie de couple sous tous les angles relationnels. Il n'a pas dérogé à cette règle et son one man show est un recueil de scènes du quotidien à deux ou en famille. Et ce n'est pas à piquer des hannetons par moment! Tout y est. L'aspect sentimental, sexuel, familial mais aussi sociétal, philosophique, comportemental. Son registre de langage est suffisamment soutenu pour faire des jeux de mots hilarants tout en abordant des thèmes parfois glauques ou peu ragoûtants tellement dits avec humour que chacun voit la scène selon sa propre interprétation. Le spectacle est assurément très bien mené, nous offrant deux heures sans un instant de répit, à vive allure. Alil Vardar est un humoriste de grand talent. Il est parfois humble mais souvent débordant d'un ego masculin dont il se moque sans détour. Il faut absolument aller voir cet équilibriste de la réalité des couples, réalité peu aisée à gérer mais essentielle à la vie sociale. Sans couple, il n'est pas possible de participer à l'évolution humaine mais comme le thème est épineux! Allez voir ce show rondement mené et vous comprendrez vous aussi que la vie est une suite de scènes souvent grotesques mais aussi émouvantes. Bravo à Alil Vardar, qui devient au fil du temps le maître du «pouvoir être à deux». Une belle comédie enjouée que nous recommandons vivement - www.lagrandecomedie.com - Novembre 2016

OLIVER TWIST, le Musical
  à la Salle Gaveau

Une comédie musicale enjouée et remarquable – Nous avons eu grand plaisir à nous rendre dans la mythique Salle Gaveau pour assister à la comédie musicale française Oliver Twist le Musical. Nous pénétrons avec solennité dans cette belle salle classique qui n’a jamais accueilli depuis sa construction en 1907 une seule comédie musicale, une belle première, une idée de génie et une réussite! Les dimensions de la salle donnent une proximité, une qualité de vision et d’émotions inégalées. Le public ce soir est un mix de couples, de familles avec enfants ou de passionnés de comédies musicales de qualité. Le spectacle commence, nous sommes plongés dans l’univers londonien du 19ème siècle, le jeune Oliver Twist fait son apparition, le décor est grandiose, l’action commence, la scène est emplie de personnages colorés et distrayants, la troupe toute entière donne toute son énergie sur scène, c’est beau à voir, nous sommes dans un spectacle inspiré de l’énergie des musicals de Broadway. Nous sommes transportés immédiatement dans l’atmosphère si particulière du roman de Charles Dickens avec ses passions, ses joies, ses peines. Violence, passions et amour se combinent avec gravité ou légèreté, le public apprécie et pour cause, car il s’agit d’un spectacle abordable par tous, autant par les adultes que les jeunes. Les jeunes apprécierons en particulier la chorégraphie, les costumes bariolés et cette joie communicative.Toute la troupe joue à la perfection, le spectacle est magistral. Nous n’avions jamais vu une comédie avec autant d’énergie et d’émotions, cela est d’autant plus vécu avec force du fait des dimensions fort à propos de la salle Gaveau, le parfait écrin pour une comédie de cette nature où l’émotion humaine est le fil conducteur de cette aventure. Misère et richesse, compassion ou haine, tous les sentiments humains sont ici livrés avec franchise ou subtilité. C’est un effet réjouissant qui nous livré, une passion communicative nous est transmise avec courage et brio., la musique de Shay Alon est enthousiasmante, la scénographie de Ladislas Chollat énergique. Nous ressortons du spectacle tous émerveillés par tant d’énergie, de volonté et de belles images animées et sonorisées à la perfection. Les chorégraphies exemplaires d’Avichai Hacham resteront dans nos mémoires avec plaisir, saluons la belle initiative des équipes de la production française d’Alexandre Piot et les textes en français de l’auteur Christopher Delarue. Oliver Twist, 2h30 de beau spectacle en deux actes magnifiquement rythmé retraçant l’itinéraire d’un gosse des rues dans le Londres du 19ème siècle. Accompagné d’une troupe de quinze comédiens et d’un orchestre sur scène de six musiciens, le jeune prodige Nicolas Motet - vu à The Voice Kids - fait revivre avec talent le plus célèbre personnage de Charles Dickens. Une comédie musicale magistrale à venir vivre à la Salle Gaveau - www.olivertwist-lemusical.fr - Octobre 2016

OH LA LA
  aux Folies Bergère

Un grand spectacle sensuel et réussi – En ce mois d’août caniculaire et tranquille, Paris assoupi avait besoin d’un peu de vivacité rafraichissante, de divertissements échappatoires et de rêveries fantastiques. Nous fûmes éblouis et conquis par le beau spectacle Oh La La donné par le renommé cirque suisse zurichois Knie (père et fils) dans la majestueuse salle historique des Folies Bergère, merveilleux écrin parisien pour ce spectacle étonnant et irréel. Nous sommes assis dans les tous premiers rangs ce soir-là, de nombreux couples ont fait le déplacement car c’est un spectacle un tantinet osé et émoustillant, une alternative branchée et sexy à d’autres représentations de la Capitale bien connues internationalementLe show commence fort et tous les numéros et performances s’enchaînent avec fluidité sans que nous voyons le temps passer, le rythme est entrainant, la qualité de ce qui nous est proposé des plus hautes, les costumes originaux mettent en valeur les formes des danseurs et danseuses de cette jeune et dynamique troupe talentueuse. La chanteuse belge Aurore Delplace est mise en valeur avec brio pour un collectif passionné et joyeux d’artistes, d’acrobates, équilibristes et comiques tous doués. Elle reprendra Feeling Good de Nina Simone, Stole the Show de Kygo notamment. Le show, inspiré par le film Black Swann est magistral, magique, avec la juste dose d’émoustillage, tout y est énergique, beauté et élégance. Aucune vulgarité ici, le parti pris artistique est réussi. C’est une belle performance pour cette première exportation hors de Suisse de ce spectacle monté par le cirque suisse Grégory Knie  & Rolf Knie, assistés du producteur Bruno Da Cruz. Nous y distinguerons particulièrement les prestations de Jean Passos au voile aérien, un numéro qui force le respect et l’admiration, cellle de Judith Perozo, une comédienne brillante du Vénézuela, l’allemand Patrick Schuhmann et le biélorusse Viachaslau Hahuanou de Step Out, qui nous présentent un numéro incroyable de bascule. Le public est resté sous le charme et l’ensemble de la salle saluera les belles performances de cette représentation enthousiaste. Un spectacle divertissant, humoristique et un brin sexy à ne pas manquer, présenté jusqu’au 11 septembre à Paris. Nos remerciements s’adressent à BCG Presse. www.foliesbergere.com et  www.ohlala-paris.com - Août 2016

LE MOULIN ROUGE
  Paris

Extraordinaire et enchanteur – Nous aimons, à l’approche de l’été, revenir chaque année apprécier le spectacle chatoyant du Moulin Rouge, c’est pour nous un rituel intimiste annonciateur des réjouissances de l’été. Nous nous engageons en ce soir de juillet, à deux pas de la Place Blanche, dans l’écrin rouge feutré du grand hall du Moulin Rouge, paré de sa remarquable architecture «Grande Epoque», une création magistrale d’Henri Mahé datant de 1951 et logeant 900 spectateurs. Les maîtres d’hôtels s’affairent tous (ils sont 120), en tenue smoking Grand Siècle, attentifs à chacun des nombreux spectateurs qui se pressent, le sourire aux lèvres, à la grande revue de 21 heures. Nous sommes reçus par le très avenant co-directeur du restaurant Anthony Dars qui nous assoit en premier rang d’estrade face à la scène. Le service est respectueux, rapide, aux petits soins. Tout le monde s’active pour préparer les changements de tables, la revue commence dans quelques instants, faisant suite au goûteux diner-dansant avec orchestre, un dîner gourmet d’excellence préparé par le chef français Le Quellec, un manceau renommé passé par les plus grandes maisons étoilées et aujourd’hui à la tête de la plus grande brigade de France. Nous sommes généreusement reçus avec une bouteille de champagnes signée d’une belle cave et nos voisins de table, pour la plupart étrangers, font de même. Rappelons que cette institution parisienne est le plus grand client de champagne au monde ! Le rideau se lève, le spectacle commence. Apparaissent les soixante danseuses du Moulin Rouge, toutes étincelantes de strass, de plumes de la Maison Février et de costumes sur mesure tous aussi beaux qu’originaux, de création artistique italienne. Les galbes de leurs belles jambes seront mis en valeur par les bottines de la Maison Clairvoy, l’un des fleurons du luxe à la française. Le spectacle se met en mouvement immédiatement, avec une grande fluidité, tout à l’air facile, mais qu’on ne s’y trompe pas: ces danses chorégraphiées nécessitent une préparation physique intense et le Moulin Rouge recrute parmi les plus grands ballets du monde (quatorze nationalités sont représentées). On remarquera l’attention de la troupe d’avoir en son sein quelques danseuses issues de tous les continents, certainement un clin d’œil à la clientèle très internationale qui lui rend visite chaque soir. De même, les danseurs de la troupe sont bien présents, assurant ainsi une parité. Le spectacle est digne des plus grands shows internationaux, faisant profusion des décors somptueux, de performances chantées en direct, d’artistes exceptionnels. La revue Féérie présente quatre grands tableaux fantastiques qui nous font voyager et rêver: les pirates succèdent à l’asie et à l’orient mystérieux puis nous serons transportés dans la France populaire (le fameux French Cancan ou quadrille) et la fête se sera pas complète sans l’incroyable Cirque Doris qui se produira sur scène, avec petits poneys, pythons et lionnes rugissantes. Chaque tableau est judicieusement entrecoupé d’intermèdes artistiques du plus haut niveau. Nous sommes stupéfaits par les acrobaties joyeuses du trio Les Chicago’s, nous rions beaucoup avec le ventriloque Marc Métral (lequel fera monter des spectateurs sur scène, un moment hilare) et nous sommes stupéfaits par la performance redoutée de la piscine géante aux serpents vivants de la ravissante Olga. La sensualité emplit la salle lorsque les trois chanteuses-meneuses de la troupe (Jolène, Caroline et Sarah) jouent de leurs belles voix et de leurs corps pour nous charmer, le romantisme nous habite lorsqu’un couple amoureux s’envolera au-dessus des convives. Tout est magique et féérique ici, nous sommes conquis par cette joie de vivre, cette volupté élégante et ces chorégraphies poétiques et colorées. Le Moulin Rouge est l’exemple réussi d’un grand cabaret à la française, le témoignage vivant des arts du spectacle de la capitale célébrant chaque soir le faste des nuits parisiennes. Pour cette soirée très réussie, nos remerciements s’adressent à Mme Fanny Rabasse. Le Bal du Moulin Rouge, un cabaret français féérique mondialement connu établi depuis 1889 au 82, boulevard de Clichy 75018 Paris, diner dansant à 19h suivi de la Revue Féérie à 21h et à 23h, chaque soir de l’année – photographies: Sandie Bertrand - www.moulinrouge.fr - Juillet 2016

MICHAEL HIRSCH
  Au Lucernaire

Un jeune comique exceptionnel – Le comédien français Michaël Hirsch est un comique talentueux à suivre. Il a le verbe fluide, l’expression riche et un humour saillant. Un style dont la langue française ne peut que s’enorgueillir où l’esprit et l’humour se mêlent avec plaisir et profusion, il manie le mot et le verbre comme nul autre. Le rythme et le niveau de son spectacle intitulé Pourquoi ? s’accélère progressivement pour terminer en un feu d’artifice de mots et de pensées à la fois vives, joyeuses et tranchantes. On dirait Socrate en one man show à Times Square! Le public était conquis, la salle enthousiaste. Michaël est également un grand comédien, qu’il se grime en enfant, vieillard ou même en imitateur bluffant de Fabrice Lucchini. Il traite de tous ces sujets variés qui font une vie, du sens du monde comme de l’amour. Son seul-en-scène part parfois dans tous les sens mais cela revient toujours à se remettre nous-mêmes en question et n’est-ce pas là le génie maieutique ? Socrate le disait à Théétète: l’humour est le seul moyen de sauvegarder sa liberté d’esprit. Un joyeux luron iconoclaste et très doué à retrouver au Festival d’Off d’Avignon www.michaelhirsch.fr et www.lucernaire.fr Juin 2016

BALLET REVOLUCION
  Au Palais des Congrès de Paris

Un ballet moderne énergisant - Quel beau spectacle que ce ballet de danseuses et danseurs modernes qui évoluent sur scène en harmonie parfaite ! La troupe énergique de Ballet Revoluciòn nous a ravis ce soir-là, faisant foison d’émotions, de jeux dansés et de chorégraphies lumineuses. Les décors et les costumes sont simples, ils sont l’expression de la force brute des corps en mouvement, de la passion de vivre et de la joie du présent. C’est beau et rythmé, une performance stupéfiante à chaque titre. Le choix des titres musicaux et le pari artistique est réussi, c’est un plaisir que de se laisser emporter par les harmonies et les danses présentées. Un spectacle bluffant, plein d'énergie et de passion. Les danseurs ont su nous faire vibrer à travers des acrobaties spectaculaires et des danses de différents styles alliant à la fois le classique et le moderne exécutés sur des tubes tendances du moment (Hozier, Beyoncé, Rihanna, Bruno Mars, Sia, Prince...). Un show sensationnel et surprenant au mélange exotique et sensuel. Cette troupe d'artistes talentueux a un beau futur devant elle et ils feront sans doute encore parler d'eux longtemps. Une tournée animée et festive promue par le tourneur français réputé Indigo Productions qui nous réjouit d’une programmation riche et dynamique chaque saison de grandes productions françaises. www.indigo-productions.fr Mai 2016

CATS THE MUSICAL
  A Mogador

Comédie musicale fantastique – Pari réussi pour avoir osé jouer en français cette comédie musicale de renommée mondiale ayant fait ses preuves dans la langue de Shakespeare. Amoureux de la langue de Molière, nous avons apprécié toutes les voix qui ont inondé l'emblématique Théâtre de Mogador de chants majestueux en français. Nous fûmes impressionnés par cette meute de chats chatoyants déployant une impressionnante maîtrise vocale tout en s'appliquant à exécuter une chorégraphie qui nous en mis plein les yeux. Des artistes chanteurs-danseurs qui ont du talent à revendre utilisent à bon escient un décor fait sur mesure pour régaler petits et grands de prouesses techniques qui ne nous ont pas laissés indifférents. Quelle magnifique prestation qu’est ce spectacle de Cats qui se tient dans le mythique théâtre Mogador ! Le spectacle reprend un recueil de poème de T.S. Elliot, qui raconte l’histoire de Grizabella (Chimène Badi), une vieille chatte rejetée par sa tribu. La scène prend place dans un univers clanique dans une vieille décharge londonienne. Progressivement l’histoire se met en place par la présentation des personnages afin de pouvoir pleinement comprendre et apprécier la communauté de ces chats. Très vite nous avons été plongés dans l’univers des « cats » du Mogador grâce à un environnement recherché qui tend vers la perfection tant par les costumes, le maquillage inspiré de la pop culture, du punk qui apporte une touche « 80’s » parfaitement adaptée au spectacle. Cet univers est prenant et est renforcé par la présence des cats à la fois dans la salle, au milieu du public, mais aussi sur une scène tout en relief représentant une décharge aux dimensions monstrueuses, à l’échelle des « cats » qui permet au public de vivre pleinement l’histoire. Nous avons été bluffé par la mise en scène et une véritable osmose artistique avec de la danse, de l’acrobatie et surtout des voix d’une qualité rare. Une de nos voisines de siège, nous a dit à l’entracte, « c’est tout simplement Mwaaoooowwww ». Cela résume assez bien la prestation. En fait nous avons assisté à une montée en puissance qui finit en apothéose accompagnée de la puissance vocale de ces artistes et notamment Chimène Badi (Grizabella). L’histoire fondée sur des valeurs aussi belle que l’acceptation de l’autre nous parle et finalement, nous pouvons nous dire que même si nous ne comprenions ou n’aimions pas vraiment les chats, les « cats » ne sont pas si différents de ces étranges humains.Nous ne devons pas oublier de mentionner l'excellente performance de l'orchestre sur scène qui est un vrai atout supplémentaire pour faire de cette représentation une très belle œuvre artistique complète. Nous recommandons ainsi cette comédie musicale non pas par rapport à son histoire et à ses acquis internationaux mais pour toute l'énergie mise à contribution pour nous donner l'envie d'être un chat dansant et chantant. Une belle comédie musicale magistrale produite au Théâtre Mogador que nous irons revoir à compter du 28 avril, date de la première de la talentueuse chanteuse Chimène Badi reprenant le rôle principal de l'oeuvre, celui de Grizabella. Nos remerciements à BCG Presse. Mai 2016

FLASHDANCE
  Au Palais des Sports de Paris

Une comédie musicale flamboyante - Nous avons eu plaisir à assister à la comédie musicale FlashDance au Palais des Sports de Paris. Cette fois-ci, c’est la bonne. Au Théâtre du Gymnase il y a un an et demi, Flashdance n’était déjà pas mal, mais encore à l’état de brouillon en comparaison avec cette nouvelle version. Sur la grande scène du Palais des Sports, c’est très réussi. Tout le monde se souvient de l’incroyable histoire d’Alex, soudeuse le jour dans une aciérie de Pittsburgh, ville gangrénée par le chômage et le soir pour quelques dollars, danseuse dans un cabaret. Son unique raison d’être, la danse. Sur les conseils de son fiancé et de sa meilleure amie, elle décide un jour de s’inscrire à une audition ….. Nous découvrons émerveillés une jolie comédie musicale où l’émotion, la compassion et l’amour règnent. C’est beau à voir, les tableaux qui se succèdent sont harmonieux et rythmés. L’ensemble est beau et cohérent, c’est vivant et brillant. L’espace aurait permis d’avoir cinq membres du jury comme dans le film original, il aurait aussi permis qu’Alex, le personnage principal, court et vole et tourbillonne plus loin et plus longtemps comme dans le film original lors de la danse finale. La danse reste tout de même le point fort du spectacle. Elle est vive et intense, les danseurs y mettent toute leur énergie. Le mariage entre le monde dur et masculin d’une usine d’acier et l’art délicat de la danse est réussi. Beaucoup de figures acrobatiques coupent le souffle. La scène de la Gloria ivre est du grand art car mimer l’ébriété et exécuter en même temps des pas précis n’est pas donné à n’importe quel artiste. Le décor est sobre et parlant, un mélange réussi de photographies géantes et scènes réelles. La comédie musicale a été francisée pour les besoins de la tournée française, le jeu de mots avec Napoléon Bonaparte est excellent, bien que l’histoire se déroule à Pittsburgh. Les plus grands tubes restent en anglais. Le spectacle donne envie de danser et de se défouler, comme nous l’avons fait dans notre jeunesse, quand What a Feeling tournait en boucle à la radio et dans les boîtes. Il faut encourager les arts vivants permettre à tout un chacun de vivre de belles émotions. Une comédie musicale enjouée et remarquée en tournée dans toute la France, à l’occasion du 30ème anniversaire du film éponyme, produite par le tourneur Cheyenne Prod. www.cheyenne-prod.com Avril 2016

LES CHOEURS DE L'ARMEE RUSSE
  Danses et Chants de Saint-Petersbourg

Un spectacle vif et coloré – Le tourneur français Indigo Productions nous réjouit chaque année d’une production variée et de qualité de spectacles vivants riches d’émotions présentés dans toute la France. Quelle émotion que le grand spectacle du folklore russe de Saint-Pétersbourg servi par un ensemble vocal et de danseurs des Chœurs de l’Armée Russe. Atypique, chatoyant et plein d’énergie, nous avons apprécié vivement ce spectacle qui fût riche de rebondissements et de performances de haut vol. Un spectacle rondement mené, encore plus intense en seconde partie, qui a réjoui les milliers de spectateurs réunis ce soir-là au Palais des Congrès de Paris. Très beau spectacle qui nous laisse découvrir des voix extraordinaires ainsi que des chorégraphies folkloriques mêlant plusieurs types de danse. Les costumes sont magnifiquement travaillés, colorés, en accord avec le thème de chaque scène. Les prestations furent à la hauteur des attentes, grandioses. On aurait aimé un peu plus de liberté d’improvisation dans la mise en scène mais rappelons qu’il s’agit là d’un chœur de l’armée russe, sous la direction du sergent Sergey Isakov. Le répertoire donné est large et nous avons aussi été agréablement surpris lorsque le chant de La Marseillaise a été repris. L’ensemble est réussi, divertissant et pour ceux qui auraient manqué les dates parisiennes, cette production réjouissante d’Indigo Productions est en tournée dans toute la France. Un spectacle qui nous donne chaque année des numéros, chants et danses typiques de la riche culture russe. Mars 2016

TRACES
  A Bobino

Cirque époustouflant – Nous avons eu plaisir à aller admirer le célèbre spectacle de cirque moderne et urbain intitulé Traces. Les québécois sont riches de talents circassiens internationaux et la joyeuse équipe des sept artistes talentueux des 7 Doigts de la Main nous le prouve à nouveau. Créé en 2006, ce spectacle innovant et unique est de retour à Bobino à Paris après une tournée mondiale réussie. Nous découvrons émerveillés les tours, les acrobaties de cette aventure humaine expérientielle d’un nouveau genre. Quelle énergie de jeunesse, quelle qualité de spectacle que ce beau et stupéfiant show Traces ! Une mise en scène joyeuse et efficace, de l’humour à tous les niveaux, du lâcher-prise et de la décontraction tout en nous donnant le meilleur de leur professionnalisme, c’est ce qu’on aime voir par-dessus tout. Les québécois de Traces, les sept intrépides circassiens nous livrent une représentation à la fois simple dans sa forme et poétique dans son fond et ils le font à merveille. C’est un spectacle détonnant et rafraîchissant, un émerveillement émotionnel. Nous sommes loin des strass et des paillettes du cirque d’antan, ils en ont retenu l’essence même, avec brio: la vérité du geste, l’élan du sourire et de l’énergie des corps voltigeant. Les sept fameux co-équipiers sont tous d’un niveau d’excellence, chacun ayant sa spécialité, avec une mention spéciale pour la seule femme de la troupe Anne-Marie Godin, brillante. Le français Lucas Boutin a été, comme tous les autres, personnel et touchant. Un spectacle vrai et authentique qui donne une vraie bouffée d’air, félicitations ! Un spectacle de cirque humain de très haute qualité, figurant parmi les dix meilleurs spectacles de cirque vivant au monde selon certains critiques, c'est justifié ! www.bobino.fr et www.7doigts.com Mars 2016

MADIBA
  Au Comédia

Une comédie musicale enjouée – Un spectacle chanté très coloré à recommander. Un narrateur fait le fil rouge tout le long de cette belle comédie ce qui rythme les séquences et donne une accroche émouvante. Un formidable feu d'artifice de tableaux de la vie de Nelson Mandela plein de nuances, de ballets, de superbes voix: chants africains, slams, percussions, tout y est. Les acteurs sont tous trés différents et incarnent parfaitement la mixité. La mise en scène est sobre mais reste efficace notamment avec les jeux de lumière pour la restitution des scènes de prison. Au delà de la vie de Mandela, cette comédie musicale relate son combat contre l'apartheid et la ségrégation mais également une histoire d'amour impossible de deux amants issus d'origine différente. Elle délivre un magnifique message de paix et d'humanité: tout cela avec une réelle poésie: ça balance, ça chante, ça enchante. Des artistes talentueux alliant performance technique avec de véritables acrobaties et de fortes émotions. La salle applaudit chaleureusement et le public tout entier en a fait une standing ovation. On en sort revigoré, un spectacle chaleureux qui fait du bien au moral, vous apportant de la joie et de l'optimisme, bravo ! En tournée dans toute la France www.madiba-musical.com Mars 2016

IRISH CELTIC GENERATIONS
  Palais des Sports de Paris

Histoire dansée – Par l'effet de belles images animées, le spectateur est tout de suite transporté au Connemara. Le décor est planté et déjà nous sommes embarqués dans l’histoire d’un pub. Sur fond de la musique typique des lieux, la troupe nous raconte les péripéties d’un bar irlandais. La narration est assurée par un personnage qui ressemble aux Paddies que les touristes peuvent acheter à tous les coins de rue de Dublin et qui se bat héroïquement avec les diphtongues françaises et c’est d’autant plus charmant. Le scénario est cohérent et ponctué par des allusions à l’actualité. Elle rappelle également quelques étapes du passé du pays. Le décor de la scène change comme dans une pièce de théâtre, appuyé par des photos diffusées sur deux écrans géants. La couleur qui revient sans cesse dans les costumes est le vert, bien sûr, il ne pouvait pas en être autrement. Entre les pas de danse, les claquettes et les cinq instruments de musique naît un volume de vitalité et de joie de vivre qui font oublier les drames, les combats et les crises que ce petit pays a connu tout au long de sa tumultueuse histoire. Le violon est prédominant et omniprésent, plus rapide et rythmé que dans n’importe quelle autre musique. La clarinette et la flûte nous portent le vent des Twelve Bens. Un maître de la cornemuse irlandaise (uilleann pipes) nous a offert un moment de rêverie intense qui nous a littéralement fait voyager dans la nature celtique. La trentaine d'artiste ont livré une prestation d'excellente qualité. Des danseurs et danseuses complets où agilité, technique et rapidité d'exécution nous ont époustouflé. Une fraîcheur dans tous les mouvements et une démonstration d'une parfaite maîtrise dans les danses alignées et synchronisées. Cette nouvelle version d'Irish Celtic est clairement adaptée au public français même si les chansons sont en anglais. Une comédie musicale originale qui a su satisfaire toute notre gourmandise artistique. En tournée en France en 2016 www.indigo-productions.fr  Mars 2016

MATHIEU MADENIAN
  En Etat d'Urgence

Un talent confirmé - Au théâtre du Grand Point Virgule, nous avons assisté à un spectacle riche en réparties chargées de dérision sur des faits du quotidien mettant une lumière iconoclaste sur la bêtise humaine. Mathieu Madénian s'adonne à son exercice favori de décomposition de situations cocasses mettant  en valeur l'absurdité du comportement humain. Cet artiste a la facilité de bien choisir ses sujets pour obtenir un champ d'action comique où la moquerie de soi-même et des autres fait mouche à chaque fois. Il nous a démontré toute sa dextérité verbale pour nous régaler d'analyses où le fou rire est assuré. Son interaction avec le public est un vrai foisonnement d'éclats de rire. Même si ses déclarations et commentaires peuvent déranger certains, il ose là où beaucoup se cachent derrière la normalité, la banalité et le silence. C'est un provocateur-né certes mais il l'assume tout en constatant qu'il n'a pas fini de nous conter ses histoires ahurissantes, la plupart authentiques. Sa propre vision des choses déconcerte et nous interpelle tous. Des messages brillants, des allusions sincères, de l'improvisation réussie et une tendance nonchalante à se moquer de tout font de ce spectacle distrayant un succès joyeusement mérité. www.legrandpointvirgule.com Mars 2016

EUX IMPRO
 La Comédie Des Boulevards

Improvisation - Nous nous sommes assis dans cette petite salle intimiste et chaleureuse décidés à passer un moment nous permettant d'échapper à la réalité morose. Le spectacle a commencé et nous nous sommes laissés embarquer dans une histoire improvisée, sans résistance aucune. Les deux comédiens nous ont fait voyager dans un scénario imaginaire relatant la vie de deux personnages inventés de toute pièce à partir de propositions du public. L'ensemble était très dynamique, un peu surréaliste, construit avec un talent incontestable. Cela nous a permis de nous évader dans une réalité naviguant dans l'arbre des possibles, au gré des options choisies. Nous sommes ressortis admiratifs devant l'aisance des deux artistes tout en nous demandant quel est le message de cette improvisation. Peu importe, quelle richesse verbale nous ont offert les comédiens ! Un spectacle animé et réussi d’improvisation en duo ou en trio suivant les jours présenté à la Comédie des Boulevards. Les aficionados d’improvisations réussies iront également se réjouir des belles prestations des spectacles enjoués de la Coupe. Paris Improvisation,un évènement atypique d’improvisation théâtrale qui se tient à l’Apollo ce mois. Nous avons assisté au duel de quartier Belleville vs Batignolles, ce combat d'impro a magistralement été disputé par huit valeureux « gladiateurs » du rire placés sous la houlette d'un maître de cérémonie hilare et d'un DJ particulièrement en forme. Une excellente ambiance vous l'aurez compris, un public bon enfant et un résultat final à égalité de 7 à 7 qui donnera lieu à une belle revanche. Avis aux amateurs. Février 2016

JEAN-LUC LEMOINE
A l'Apollo

One Man Show – Tel un Pierre Desproges contemporain en plus grinçant, l’humoriste médiatique Jean-Luc Lemoine nous a charmé par son spectacle animé et coloré, exubérant en verbes précis, jeux de mots adroits et en chutes laconiques bien tournées. Nous nous attendions à de vives attaques acerbes vu son palmarès télévisé mais il n’en fût pas le cas, une impression de bonheur et de franc amusement s’en est même dégagé. C’est somme toute un humoriste charmant qui nous a accueilli sur la scène colorée et toute illuminée de l’Apollo. Jean-Luc est tout de suite amical, il est direct, les vannes fusent, il interagit joyeusement avec son public qui est tout acquis à lui dès les premières boutades. Le spectacle est fluide, nous avons particulièrement apprécié son intermède comique en animateur de supermarché qui survient en milieu de spectacle, une satire sociale d’humour noir réussie. Malgré le fait que la presse ne fût pas placée de façon premium ce soir-là, nous avons apprécié les talents de charme comique de Jean-Luc Lemoine dans ce seul-en-scène irrespectueux présenté à l’Apollo intitulé Si vous avez manqué le début. Dans cette même salle, nous avons apprécié la verve ironique de Sébastien Giray, un jeune comique français se produisant en un seul en scène intitulé Un Homme Heureux. Sébastien nous a séduit par son rire cynique, son humour caustique, il envoie des vannes à tout va. Une graine de futur showman français. Février 2016

FARY
  au Grand Point-Virgule

Comique – Pour continuer à rire, le spectateur fidèle aux comiques un brin provocateurs appréciera le comique français à succès Fary Lopez dans un seul-en-scène brillant que nous sommes allés voir au Grand Point-Virgule Confortablement assis dans une petite salle d'une centaine de personnes, complète ce soir-là, nous faisons connaissance en première partie avec l’humoriste Lenny Harvey. Talentueux, il nous fait découvrir un avant-goût de son prochain spectacle au titre prometteur: Ce que pensent les mecs. Puis, le moment tant attendu est arrivé, l'humoriste Fary arrive sur scène, dans un style bien à lui. Celui-ci évoque certains contextes de la vie moderne des jeunes en passant par des phénomènes de société ou la politique. Le comique Fary n'a pas sa langue dans sa poche et aborde sans complexe mais avec décontraction des sujets tabous ou délicats faisant souvent débat, tout en nous faisant éclater de rire. Très proche du public, il n'hésite pas à le faire participer et envoie quelques punchlines gentillets. Ce spectacle vide la tête et nous remet de bonne humeur. A la fois surprenant et joyeux, le one-man-show transmet joie, gaieté et optimisme. Une performance réussie et appréciée, éclats de rire assurés. Février 2016

LES SEAGIRLS
  A la Nouvelle Eve

Un cabaret réussi - Ce spectacle jovial, repris avec succès, se tient à la Nouvelle Eve, un vrai cabaret historique et à l’ancienne qui se prête parfaitement à la nouvelle revue des Seagirls. La petite troupe a su parfaitement apprivoiser son décor, son escalier magistral pour des moments uniques. On assiste à une revue de music-hall décomplexée, loufoque, incroyable. Un instant de joie et de poésie qui ouvre une fenêtre burlesque et déjantée sur les thèmes de la vie. Quatre jeunes femmes pleines de vie et de personnalité accompagnées d’acolytes involontaires qui se prêtent volontiers au jeu. Elles n’hésitent pas à faire participer le public à leurs délires pour le plus grand bonheur de tous. Les rires fusent, ce quatuor de femmes ont vraiment beaucoup de travail derrière, cela se voit même si leur jeu scénique est tout en légèreté, la scène est intimiste, le spectacle transmet de la bonne humeur. Elles abordent des thèmes parfois durs comme la violence, les addictions, la mort mais avec un humour qui parle à tout le monde. Nous avons apprécié le charme et l’énergie de ce spectacle, qui est un mini-cabaret à taille humaine, nous le recommandons chaleureusement. Il est des compétences qui ne vieillissent pas et qui savent se renouveler. Les SeaGirls sont l’expression même de talents matures et dynamiques que compte la France, ce spectacle est un incontournable de la saison. www.les-seagirls.com Février 2016

ALAIN CHOQUETTE
  A La Gaîté Montparnasse

Magie - La Gaîté Montparnasse est un très beau théâtre mais l'accueil du public laisse vraiment à désirer avec une file d'attente interminable sans possibilité d'y échapper même pour la presse. Par contre, une fois assis confortablement dans cette salle réputée, nous avons été totalement « bluffés » par la prestation du canadien Alain Choquette qui a su nous tenir en haleine jusqu'au bout avec simplicité et convivialité. Nous avons vu des tours de haut niveau, certains empreints de poésie et de chaleur. Il est certain que la magie a opéré. C'est un grand spectacle qu'il ne faut pas rater. Même s'il s'agit de prestidigitation, le résultat est impressionnant et ressemble à du mentalisme. Les manipulations de cartes à jouer ou de documents comportant des informations énoncées par les spectateurs et donc impossibles à prévoir ont donné le ton à ce « one man show » très réussi et à l’exécution impeccable, l’un de nos préférés de l’année. Une jolie performance produite à la Gaité Montparnasse. Janvier 2016

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